Soyons
fous, demandons l’impossible !
Compte-rendu d’une partie
actuellement jouée : WIF édition finale avec TOUS les suppléments (ships,
planes, cruisers, convoys, politics, mech, afrika/asia in flames...), scénario
guerre totale naturellement.
Le nombre de joueurs est
nettement plus modeste : nous ne sommes en effet que deux.
Mon adversaire en est à sa troisième partie et joue
les alliés (ses deux premières parties, toujours contre moi et où il avait tenu
à jouer l’axe, se sont soldées par une capitulation de l’axe fin 40 et début
41, suite à l’incapacité du Reich à soumettre la France [malchance et trop
de lenteurs pour attaquer la première partie, envoi de beaucoup trop de troupes
dans les balkans suite au ralliement de la Yougoslavie par l’Angleterre
la deuxième partie]) : bon stratège, une maîtrise excellente des règles et
souvent de la chance aux dés. Pour ma part, j’ai nettement plus de parties
derrière moi (j’ai débuté ave la 5° édition...), ce qui me donne un réel
avantage. La chance par contre ne me suit pas toujours et ce début de partie
n’ira pas contre cette constatation de longue date...
Setup
:
Set-up standard, avec un point capital à noter : aucune troupe terrestre n’est
présente à Gibraltar !!! « Tu es certain
d’avoir terminé ton placement ? D’avoir pensé à tout tes ennemis, Allemagne,
Italie, Japon ? ». Petit sourire en coin et je ne m’inquiète plus : les
transports anglais vont amener des renforts sur le Rocher dès la première
impulse alliée (et comme l’Italie ne peut attaquer la première impulse de
l’axe...).
S/O
1939
Impulse 1) Le petit brun autrichien ordonne à ses grands guerriers blonds aux
yeux bleus d’écraser dans le sang les impies polonais et, suite à un placement
pas vraiment optimum, un assaut contre la capitale est possible avec 70% de
chance de succès (les Junkers ont pillonés les polonais, notamment leur
aviation, imprudemment concentrée à Varsovie) : désastre complet. Le HQ
polonais, lui, échappe aux panzers allemands suite à un nouvel échec. Danzig tombe sans combat, la flotte polonaise rejoint
l’Angleterre pour continuer le combat. Dans le pacifique, deux attaques sont lancées
: une contre Si-An, défendu par le va-nu-pieds Mao et une au nord de Canton, où
la jonction des troupes nippones de la ville avec les divisions venues de
Hainan surprend le haut commandement allié. Deux attaques, deux désastres. La
malchance, décidément, est au rendez-vous et je suis occupé à me battre
moi-même...
Impulse 2) L’opportuniste et lâche Staline s’empare de tout l’est de la Pologne tandis que les
démocraties occidentales corrompues déclarent la guerre au Reich de 1000 ans :
l’artillerie française bombarde la frontière, avec des résultats mitigés. Aucun
renfort anglais n’est envoyé à Gibraltar !!!
Dans le pacifique, le moral au zénith, les nationalistes chinois attaquent et
prennent Hang Chow : prochaine cible, Shangai.
Impulse 3) Von Rundtedt et Von Bock sabrent les Polonais, Hitler déclare la
guerre au Danemark et aux Pays-Bas. Copenhagen
tombe sans combat, la baltique est ainsi fermée aux flottes alliées, point très
important pour le Reich. Les heinkels allemands coulent la moitié des transports
hollandais puis Von Leeb prend Rotterdam d’assaut : le reste des transports se
saborde, un croisaeur rejoint le Reich dans sa juste lutte, le reste de la
flotte rejoint l’Angleterre (des unités navales étaient face down suite au raid
des Heinkels mais apparemment cela ne change rien aux règles de l’overun, ce
qui me semble plutôt étrange mais bon...). « L’Italie est prisonnière en
méditerranée et son geôlier est l’anglais impie. Brisons nos chaînes et luttons
pour notre liberté ! Viva Italia et les spaghettis ! » rugit Il Duce en
déclarant la guerre à l’ennemi impie. Entrer en guerre si tôt n’était pas dans
mes intentions, mais il y a Gibraltar, là, qui
n’attend que moi... La glorieuse marine italienne quitte son port de La Spezia
et deux corps d’armée se lancent à l’assaut du Rocher sans défense : pris par
surprise, l’anglais ne peut opposer à cela que quelques dizaines de chimpanzés
du zoo de Gibraltar, qui lancent aussitôt et avec enthousiasme pierres
sur pierres.
L’assaut a ainsi 70% de chance de réussir et mon adversaire, face aux
conséquences terrifiantes de la perte de Gibraltar (l’hexagone le plus
important du jeux, sans même parler du ralliement de l’Espagne...) parle déjà
de recommencer la partie, ce à quoi je ne suis pas opposé (trop de malchance et
je trouve qu’il serait dommage d’infliger un tel handicap aux alliés suite à
une bête erreur de placement). Le dé est lancé et... c’est un carnage
abominable. Pas un glorieux italien ne survit à ce désastre, les voisins
s’insurgent suite à mes cris de frustration : la poisse on ne peut rien y
faire, mais on ne s’y fait pas. Mussolini, qui apprend de ses erreurs, ordonne
aussitôt la formation de trois divisions de chimpanzés... Dans le pacifique,
les assauts japonais se brisent contre Hang chow.
Impulse 4) Staline le fourbe exige et obtient des ‘arrangements de frontière’
avec la Finlande.
Celle-ci a cédé mais promet de récupérer un jour ou l’autre
les territoires perdus... Un corps motorisé anglais renforce enfin Gibraltar : les gardes du zoo n’ont en effet pas réussi à
récupérer les chimpanzés victorieux et, ces défenseurs d’élite évaporés dans la
nature, il faut bien les remplacer.
Impulse 5) Du beau temps partout, enfin une bonne nouvelle ! Le prince Borghèse
lance un raid avec ses hommes-grenouilles contre Gibraltar
: la cible principale est l’Argus, un porte-avions léger anglais... qui a 90%
de chance d’être coulé. Mon adversaire obtient naturellement un ‘10’ et sauve
l’Argus, les voisins se plaignent à nouveau du bruit. Un croiseur léger est
néanmoins coulé. Les sous-marins et la flotte italienne obtiennent heureusement
de meilleurs résultats, coulant 8 convois anglais en méditerranée. Du nord
viennent des nouvelles encore meilleures : Varsovie et Bruxelles sont prises
d’assaut par la wehrmacht ! Le haut-commandement allié, impressionné par la
vitesse de l’expansion allemande, s’inquiète alors pour son front français, qui
nécessite d’être réorganisé de toute urgence : le beau temps rendra cela très
facile. Le haut-commandement de l’axe, dans un moment de délire, décide que ‘
la malchance est terminée’ et lance un assaut risqué dans le pacifique contre
des communistes chinois retranchés derrière un fleuve et dans les montagnes :
l’échec est total. Hang Chow, par contre, est péniblement repris : le japonais
n’a toujours rien gagné en Chine, si ce n’est des dizaines de milliers de
tués...
C'est une idée cela de dire que j'ai fais exprès de rater l'assaut contre Gibraltar ("En échange, euh, on considère l'Argus
comme coulé?" ). Bon, l'Italie est entrée prématurément en guerre à cause de
cela, mais il y a des avantages : 1) Elle va pouvoir bénéficier de l'excédent
de ressources allemandes (surtout que les conquètes vont continuer: Nach
Paris!) 2) Elle va dès à présent 'occupé' l'Angleterre en méditeranée (pas de
BEF?) 3) Cela laisse du temps à Mussolini pour achever la formation des trois
divions de chimpanzés...qui partiront à la conquéte du monde! Attention, USA,
l'armée simiesque italienne approche! Viva Italia!
Suite de la guerre
: un tour et demi seulement. La partie avance lentement, mais elle avance.
Suite et fin du premier tour :
Comme prévu, les alliés réorganisent le front français : un corps
expéditionnaire britannique, mené par Gort, débarque à Calais et pénètre en
Belgique, suivi de près par les armées françaises. Sans hésiter, et alors que
le gros de la Wehrmacht
est toujours en Pologne, Von Leeb ordonne de poursuivre l’offensive sans le
moindre répit : les français sont attaqués et vaincus dans les ardennes belges.
L’aviation anglaise riposte et bombarde les troupes du Reich, après avoir
exterminé un escadron de b-109.
Une nouvelle offensive est alors lancée : une percée réussie permettrait à
l’armée allemande de pénétrer en France et de casser complètement le front
ennemi... la bataille est indécise et se solde par un match nul : les Français
retraitent en bon ordre.
Sur les autres fronts, tout est calme : japonais et italiens ont déjà tirés
toutes leurs cartouches pour ce tour. Des partisans apparaissent en Chine, sur
les arrières nippons.
Novembre/décembre 1939
Profitant du beau temps, le Reich attaque en force les Anglais, qui mobilisent
toute leur aviation pour faire échouer l’assaut : la bataille aérienne est
sanglante et se termine par une indiscutable victoire britannique. Les panzers
passent néanmoins à l’offensive et prennent les Anglais au dépourvu, en pleine
heure du thé. Londres paye très cher sa décision de venir soutenir son allié
français : le corps expéditionnaire anglais est purement et simplement anéanti
! Churchill parle de supprimer l’heure du thé pour les soldats au front mais,
face au tollé général que cette proposition déclenche, doit finalement se
rétracter : les Anglais préfèrent perdre la guerre que renoncer à leur
sacro-saint thé. Grand bien leur fasse.
L’heure n’est pas à l’euphorie pour les alliés, qui craignent que le front
français ne s’effondre prématurément : des renforts arrivent de Syrie,
Strasbourg est abandonnée, ce qui réduit considérablement l’efficacité de la
ligne Maginot. Arrive alors un allié inattendu : le mauvais temps. Neige,
tempêtes, à nouveau tempêtes, les éléments se déchaînent et empêchent le Reich
de poursuivre sur sa lancée victorieuse : au moins, le rapatriement de Pologne
des troupes et de l’aviation peut être mené à son terme. La Kriegsmarine tente
une sortie en mer du nord, qui ne donne aucun résultat : les flottes adverses
ne se trouvent jamais. Ce temps catastrophique fut une incroyable malédiction
pour moi, une bénédiction pour mon adversaire...
En méditerranée, la
Supermarina joue à cache-cache avec la Royal Navy, agressive
et assurée de sa supériorité : les sous-marins italiens n’arrivent à rien,
l’anglais coule les convois italiens de Sardaigne. Puis vient LA bataille : une
impressionante flotte anglaise composée de porte-avions, cuirassés, croiseurs
et croiseurs légers traque le misérable croiseur léger italien Attendolo, qui
assure seul le ravitaillement de Balbo et Graziani en Afrique du nord. « Un
navire condamné » se moque l’amirauté anglaise. Mais voilà que le petit italien
prend complètement la Navy
par surprise (en pleine heure du thé ?) et, au lieu d’en profiter pour éviter
le combat, se décide pour une attaque d’une folle audace : profiter de ses
points de surprise pour cannoner l’Eagle, un glorieux porte-avions anglais fort
isolé ! L’anglais rit haut et fort au début, puis de plus en plus jaune... le
porte-avions, endommagé, tente vainement de se replier : un obus explose dans
sa principale soute à munition ! L’Eagle sombre corps et biens ! Un coup qui
restera dans les annales de World In Flames : un tout simple et quasi
inoffensif croiseur léger italien a coulé un porte-avions anglais !!! Viva
Italia !
L’Attendolo nargue encore la Navy pendant de longues
semaines, ce qui permet à Balbo et Graziani de poursuivre leur offensive en
Égypte : les faubourgs d’Alexandrie sont finalemnt atteint, où s’est solidement
retranché Wavell. L’en déloger risque d’être très difficile, surtout que,
hélas, la Navy finit
par repérer le courageux Attendolo, qui est abattu avec une rare sauvagerie.
Les marins italiens qui survivent àlal destruction du croiseur léger sont
capturés par les brutes anglaises, lourdement lestés et rebalancés dans la mer
: l’Eagle était vengé. Il Duce promet de venger à son tour l’héroïque Attendolo
de la barbarie anglaise.
Dans le pacifique, le Japon relance l’offensive dans le sud de la Chine, seul endroit épargné
par les tempêtes : parties d’Hainan et Canton, les milices japonaises écrasent
toute opposition. La défaite chinoise menace tout leur front sud et les
nationalistes doivent légèrement se replier, abandonnant sans combattre une
ressource. Une autre est prise de force par les troupes du Mikado, qui
subissent cette fois des pertes épouvantables. Mais la Chine a perdu 25% de son
potentiel économique et la grande ville de Chang-Sha est en grande partie
encerclée. Les partisans chinois, eux, sont massacrés sans pitié mais de
nouveaux apparaissent en fin de tour.
Janvier / Février
1940
Le mauvais temps (tempêtes) est de rigueur sur le front occidental et la
majeure partie de la Chine,
mais il fait beau en méditerranée et dans le sud de la Chine. Résultat,
les fiers guerriers teutons, qui craignent fort les orages célestes, ne sortent
pas de chez eux et attendent en grommelant la fin de ce temps pourri. Pour
soulager une flotte italienne dépassée, la kriegsmarine tente une sortie en mer
du nord, mais se replie rapidement quand les alliés arrivent en masse : leurs
flottes sont tout simplement colossales.
Elles deviennent même le cauchemar de Mussolini, qui fait face à un insoluble
problème : pour maintenir le ravitaillement en Afrique, il lui faut tenir bon
dans pas moins de deux mers, alors que la flotte britannique est 3-4 fois plus puissante.
Dur, dur, surtout que l’anglais a retenu la leçon de l’ Attendolo. La Supermarina, pourtant,
sort massivement et bravement : on ne pourra pas dire que les Italiens sont des
lâches. Secrètement, tous prient néanmoins pour que la Navy ne les découvre pas.
Raté. La flotte s’obstine pourtant, soutenue par endroits par quelques avions.
L’héroïsme de la flotte (4 destroyers sont coulés contre un seul anglais)
assure le transport des spaghettis en Afrique et, le ventre bien plein, l’armée
lance un assaut difficile contre Alexandrie, Balbo et Graziani en tête : un
succès devrait entrainer, ni plus ni moins, la chute de l’Égypte tout entière !
Malheureusement, les pâtes, c’est bon, mais quand on manque d’eau pour les
cuire... Résultat, les troupes, le ventre lourd, mènent l’assaut sans
enthousiasme réel et l’échec est au rendez-vous.
La Supermarina
se réfugie à La Spezia,
les sous-marins échouent leurs détections, ce tour est est un réel échec pour
l’axe en Europe : le Reich n’a rien pu faire, l’Italie a échoué en Égypte et la Navy a affiné ses tactiques
afin de détruire rapidement l’entièreté de la flotte italienne (‘Nous chassons,
ils courrent’).
Heureusement qu’il y a aussi le pacifique ! Dans le sud de la Chine, il fait beau et le
nationaliste, craignant pour ses lignes de front, évacue Sang Cha : Umezu prend
le contrôle de la ville et lance une attaque audacieuse contre Kwei-Yang. La
chute de la ville menace tout le front chinois, surtout que des renforts
nippons arrivent à Canton. Tchan Kai Chek tente vainement de rétablir la
situation : une nouvelle offensive d’Umezu brise complètement le front sud et
menace le ravitaillement d’une bonne partie de l’armée nationaliste à l’est !
Le repli, cette fois, est généralisé et oblige les communistes à faire de même
: Si-An est abandonnée sans combat ! Mais le terrain est difficile et les
Chinois pas particulièrement rapide... résultat, Chung King est menacé. La 7°
impulse sera ainsi décisive : les alliés refusent de passer et le tour n’a
ainsi ‘que’ 70% de chance de s’arrêter. S’il continue, le Japon prendra la
capitale chinoise sans même devoir combattre. La guerre en Chine pourrait être
gagnée sur ce jet de dé...’5’. Échec, le tour s’arrête. Une belle occasion de
ratée. Les renforts chinois, nombreux, vont permettre le renforcement de
Kunming et Chung King. L’armée chinoise, en outre, reste très puissante (les
pertes sont dérisoires, le problème est venu de l’impossibilité pour la Chine de renforcer
rapidement le front sud, où une grande offensive nippone n’était pas prévue) et
solidement retranchée dans les montagnes : à Tokyo, on se gratte déjà la tête
en se demandant comment percer ce mur bétonné.
La prise des villes de Chang Sha, Kwei-Yang, Si-An et Nanning a en outre
considérablement déplu aux USA (deux us entry pour des villes dont les
Américains n’ont de toute façon jamais entendu parler...). D’un autre côté, la
production chinoise a été considérablement réduite. Le soutien économique us
aux alliés s’accroît considérablement.
Mars
/ Avril 1940
Impulse 1. Beau temps, l’axe a l’initiative. Je n’utilise pas d’offensive chit,
le mauvais temps pouvant revenir trop vite, mais lance néanmoins la blietzkrieg
à l’ouest : trois attaques mortelles ou censées l’être (mais pour qui, là est
la question). Pénible avancée au sud de Lille, les Français reculant en bon
ordre et idem dans les Ardennes belges, où Gamelin a judicieusement placé les
meilleurs canons anti-chars de l’armée française. Les surhommes du III° Reich
décident de venger ce succès très mitigé et lancent un assaut risqué contre
Metz... l’OKW attend toujours les chiffres du désastre. Les quartiers généraux
réorganisent les troupes et soupirent : »Encore une victoire de ce genre et
nous aurons perdu la guerre ».
Les sous-marins italiens coulent deux convois, l’Angleterre se souvient alors
qu’elle est en guerre et décide de mieux protéger ses convois. En Chine, trois
offensives majeures sont aussi lancées : Umezu perce au nord contre les
communistes, Yamamoto subit deux désastres au centre, à proximité de Chang Sha
et Terauchi prend Kunming ! La chute de cette ville est d’une importance
capitale car la Chine
est désormais livrée à elle-même : terminé le corned beef us et le thé anglais,
la route de Birmanie est fermée et bien fermée. Mao et Tchang Kai Chek, pour
une fois d’accord, promettent de lutter jusqu’à la mort s’il le faut :
l’Empereur promet lui d’exaucer leur voeux...
Impulse 2. Français et Chinois réorganisent leur front, l’Angleterre déplace sa
flotte : des renforts arrivent à Suez, des porte-avions menacent La Spezia, port principale de la Supermarina. un Pearl
Harbourg se prépare en méditerranée, dommage pour les alliés que Churchill ait
estimé que l’honneur l’obligeait à avertir Mussolini de ses intentions.
Impulse 3. Beau temps.
L’axe décide de vaincre le signe indien et relance trois offensives à l’Ouest...
les SS sont massacrés devant Lilles, les panzers II et III se font exploser par
les B1 français au centre du front. Le défaitisme s’empare du haut commandement
allemand, qui maintient néanmoins sa dernière offensive : les chars sont lancés
directement contre les fameux canons anti-chars français repliés des Ardennes.
Cette fois, ça passe ou ça casse ! Entre la défaite honteuse et l’apothéose, la
marge est souvent mince. Encouragés par la musique de Wagner et les sirènes de
terreur des Stukas, les troupes allemandes partent au combat en hurlant et les
Français, cette fois, terrorisés, sont complètement pulvérisés ! Les panzers
s’engouffrent aussitôt dans la brèche, élargie au maximum : la ligne Maginot
est complètement isolée du reste de la France.
Mussolini, chevaleresque mais pas fou, ordonne au gros de sa
flotte d’évacuer discrètement La
Spezia, durant la sacro sainte heure du thé britannique : le
succès est total, vive le thé ! Des renforts débarquent à Tobrouk et, pour le
Japon, à Canton et Shangai.
Impulse 4.
Furieux d’avoir été abusés, les Anglais se déchaînent et lancent leur raid
contre La Spezia
: une héroïque escradrille de chasseurs italiens repousse la moitié des
bombardiers et les survivants n’obtiennent aucun résultat. Les sous-marins, par
contre, coulent les convois italiens au large de la Sardaigne. L’artillerie
anglaise tonne en Égypte et Balbo attend le choc avec une crainte non
dissimulée : ses chimpanzés ne sont toujours pas arrivés et Gort a reçu de
nombreux renforts. Surprise, les alliés n’attaquent pas : madame Elba, la
voyante personnelle de Churchill, a en effet annoncé un désastre total assuré.
14.000.000 de lires la récompense discrètement pour ses sages conseils.
Cette timidité anglaise jure avec l’agressivité du reste des alliés : Mao
attaque et inflige une défaite aux japonais près de Lan-Chow, les Français se
jettent contre les panzers isolés pour refermer la brèche et rétablire les
communications avec la ligne Maginot. Sanglant échec.
Mais, surtout, le camarade Staline lance un ultimatum virulent à la Roumanie : la Bessarabie ou la mort !
Cruel dilemme : le Reich ne peut se permettre de perdre le pétrole de Ploesti,
mais l’OKH estime qu’il existe une forte possibilité de résistance roumaine.
Alea Iacta Est, la Roumanie
refuse de céder aux menaces des bolcheviques, obligés alors de déclarer la
guerre à Bucharest, ce qui déplait fort aux USA : « Chisinau sera le centre de
notre résistance » annonce le haut commandement de l’axe, qui s’assure que
l’armée rouge ne pourra, en une impulse, aller au-delà de la Bessarabie. Joukov
et Timochenko mènent la charge, mais les vagues humaines qui s’élancent à
l’assaut de la ville roumaine sont impitoyablement exterminées. L’OKH a gagné
son pari, la Roumanie
ne tombera pas.
Impulse 5. Neige ou tempête
Croiseurs et cuirassés s’affrontent en méditerranée orientale, l’enjeu étant le
ravitaillement italien en Afrique du Nord. 6 destroyers anglais sont coulés
contre 3 italiens, les deux camps crient victoire (la Royal Navy commet
l’erreur de penser qu’elle n’aura jamais à affronter que la Supermarina : un jour,
allemands et japonais lui donneront une sévère leçon qu’elle n’oubliera pas de
si tôt !
A l’Ouest, les Français allument leurs cigarettes et profitent du répit : aucun
homme censé ne prendrait l’offensive avec un temps pareil. Grave erreur de
jugement qui va coûter son poste à Gamelin (et la guerre à la France ?) : en coordination
avec une division alpine amenée spécialement sur le front pour cette occasion,
les panzers relancent brusquement et brutalement l’offensive : la surprise est
totale, la déroute immédiate. Cette fois, c’est la panique et les fiers teutons
roulent à toute allure Nach Paris ! Nos fiers avant gardes de tankistes
atteignent déjà les faubourgs de la ville lumière ! Le gouvernement français
évacue en hâte Paris, Gamelin est limogé pour son incompétence et on rappèle le
héros de Verdun pour défendre la patrie. Mais la brèche s’élargit encore :
neige ou pas, rien n’arrête la
Wehrmacht !
En Chine, où le mauvais temps est aussi de rigueur, rien ne bouge.
Impulse 6.
Nullement démoralisés, les alliés tentent de réorganiser leur front en France,
principalement derrière la Loire
et autour de Paris, qui doit être défendu à tout prix : si le Reich a réalisé
une percée spectaculaire, les pertes françaises restent très limitées (en
troupes, mais aussi en usines et ressources). Rien n’est perdu, surtout que le
tour s’arrête là et que la production des alliés dépasse largement celle de l’axe.
L’euphorie règne pourtant à Berlin, où l’OKW se plait à croire que la guerre à
l’ouest sera bouclée dans 2-3 semaines maximum. Il sera temps alors de venir en
aide à l’allié italien et de châtier durement les agressions anglaises et
soviétiques.
En attendant, une paix forcée est signée entre Bucharest et Moscou, qui obtient
la Bessarabie
mais rien de plus. Tous les pays balkaniques n’ont désormais plus qu’une seule
idée : rechercher la protection du grand frère allemand, seul à même de les
protéger des exactions de l’ours bolchevique.
Mai
/ Juin 1940. 9 impulses de beau temps
Le Haut commandement de l’axe annonce haut et fort sa volonté d’achever la France avant la fin du
tour, ce qui fait ricaner un allié qui montre du doigt les imposants renforts
terrestres français du tour. En plus, les alliés prennent l’initiative, ce qui
leur permet d’avancer ces troupes directement sur le front : une vigoureuse
contre-offensive est même lancée, avec succès, par les chars B1, mais
l’enthousiasme de la victoire est tel que les soldats sont inaretables et
s’avancent beaucoup trop loin... Il faut les comprendre : il t a peu de temps
encore, le gouvernement évacuait Paris en hâte et voilà que, maintenant, le mot
d’ordre est devenu ‘A Berlin !’.
L’euphorie sera de courte durée et le réveil très brutal : le Reich mobilise
toutes ses ressources, patiemment accumulées depuis des mois, et lance une
offensive généralisée destinée à briser complètement la France (traduction : je
joue un offensive chit en terrestre). C’est le déluge : l’apocalypse s’abat sur
Paris, où une grande bataille aérienne e solde par la destruction totale de
l’aviation française. Le ravitaillement des français qui ont contre-attaqué est
coupé, les stukas les pillonnent, les panzers les exterminent. Et ce n’est
qu’un début : Guderian déborde le front français au nord est de Paris et
élargit le front de façon dramatique, masi Von Leeb, sans même attendre le
succès de cette offensive, a déjà lancé un assaut risqué contre la capitale :
le moulin rouge et le Lido attendent les fiers teutons, au front depuis trop
longtemps. La motivation est telle (en face, les soldats français se sont vus
promettre un paquet de cigarettes seulement en cas de victoire...) que l’ennemi
est pulvérisé : les cabarets sont envahis, la victoire est acquise. Von Bock
ajoute encore à l’injure en prenant Lille d’assaut.
Le silence retombe et mon adversaire, hébété, s’interroge : mais que s’est-il
passé exactement ? Où est donc passé son puissant front français ? Avec des
sueurs froides, il s’interroge brusquement sur la meilleure façon de défendre
la mère patrie russe... comment éviter un nouveau blitzkrieg ? Quelques
téméraires refusent néanmoins la défaite et lancent quelques contre-attaques
suicides, qui infligeront aux allemands plus de pertes que ce qu’ils ont du
consentir lors de leur impulse ! Mais reprendre Paris est impossible, l’armée
française étant tronconnée en trois morceaux qui ne peuvent unir leurs forces. La Wehrmacht victorieuse se
disperse déjà en Pologne, en Italie et ne Bulgarie : de toute évidence,
l’ambition du petit brun autrichien ne s’arrête pas à la France.
En méditerranée, l’axe est nettement moins heureux : une
erreur impardonable de ma part permet aux anglais de couler un transport
italien et d’endommager un autre. Les flottes se heurtent une nouvelle fois en
méditerranée orientale : la Navy
prend grand plaisir à chasser ces pauvres spaghettis, complètement dépassés. La
perte de 5 navires (coulés) finit par décider El Duce de jette l’éponge : le
ravitaillement en Afrique ne passe plus. L’anglais Gort canonne Graziani et
Balbo, mais juge les résultas trop insuffisant et refuse de prendre le moindre
risque : la timidité des anglais sur ce front sidère toujours l’OKW, habitué à
plus de hargne. En fait, ce sont les difficultés pour amener des renforts en
Égypte qui dictent ces choix frileux.
L’Italie, de toute façon, a subi d’incroyables désastres navals ce tour et ce
ne sont pas les deux convois coulés dans l’océan atlantique qui vont changer ce
triste bilan. Des renforts allemands sont nécessaires pour pouvoir reprendre
l’offensive en méditerranée : la guerre parallèle de Mussolini doit être
oubliée.
Le Japon, lui, se débrouille plutôt bien tout seul : après avoir minutieusement
préparé les troupes, l’armée impériale lance une grande offensive qui bouscule
les nationalistes chinois. Ceux-ci sont confinés dans un espace de plus en plus
étroit et le terrain difficile, pain béni pour la défense chinoise, empêche
aussi Tchang Kai Tchek de réorganiser soigneusement son front. Résultat,
Terauchi peut lancer un raid risqué contre Cheng Tu... c’est la victoire ! Mais
le Japon a atteint ses limites logistiques et les milices victorieuses ne sont
pas ravitaillées.
Seul Mao et ses communistes semblent capables de contre-attaquer mais, après
avoir tristement levé le nez au ciel (et aperçu les centaines de bombardiers
nippons prêt à apporter un soutien défensif à leurs compatriotes), le chef
rouge renonce et préfère rester sur la défensive : il serait stupide de perdre
Lan-Chow en voulant reprendre Cheng-Tu. Des hordes de chinois entourent certes
Lan-Chow et Chung King, mais force est de constater que les alliés ont subi une
réelle défaite en Chine. Le Japon va enfin pouvoir se concentrer sur ses
constructions aéro-navales : un dernier effort est néanmoins prévu contre Chung
King, afin d’éliminer les nationalises, mais la tâche est loin d’être simple.
La France
capitule, le gouvernement de Vichy est installé. Mon adversaire a très mal
préparé cet événement et, afin de ne pas trop le pénaliser, je l’autorise à
replacer comme il l’entend la puissante flotte française : n’écoutant pas mes
conseils de prudence, il prend le risque de la placer entièrement dans les
ports ayant le plus de chance de devenir français libre. Le malus obtenu ainsi
en raison de l’absence des porte-avions et gros cuirassés en France même ainsi
que, disons le, une certaine malchance font que... la totalité des territoire
français d’outre-mer deviennent Vichy ! La France libre n’existe pas, De Gaulle peut rentrer
chez lui à pied. Ce n’est pas dramatique en soi, mais récupérer une partie de
la flotte française aurait été bien utile pour l’allié.
Juillet
/ Aôut 1940. Échec de Battleaxe - Chute de la Grèce
900 bombardiers italiens lancent un raid contre Malte, où se trouve trois
porte-avions anglais sans la moindre protection aérienne... retour piteux des
aviateurs, qui n’ont pas réussi à localiser un seul navire de la force H (plus
de 15 étaient pourtant présent...). Cette attaque ratée prive néanmoins
l’Italie de ses précieux avions : le ravitaillement en Afrique sera difficile.
L’Anglais flaire là une belle occasion et promet la fin rapide de la présence
italienne en Égypte : d’importants renforts lui sont en effet arrivés, alors
que Mussolini, faute de transport, n’a pu combler les pertes. La Navy coule un croiseur, abat
une escadrille de bombardiers amenés en urgence et le ravitaillement est coupé.
L’artillerie anglaise tonne en vain, Churchill refuse de prendre le moindre
risque... et la
Supermarina fait son come back, apportant spaghettis et
munitions aux troupes de Graziani.
Une décision importante est alors prise à Londres : le commandement en Afrique
sera confié à Wavel et Gort ( 2 HQ). Cette nouvelle concurrence motive fort les
deux hommes qui, afin d’obtenir le commandement unique, décident de lancer
l’offensive... ‘à la
Montgomery’ : du 4/1, ce n’est pas trop risqué. Manque de
chance, les bombardiers italiens basés à Bardia ont été oubliés et ceux-ci se
déchaînent : Wavel et Gort, sentant venir l’échec, se déchargent de toute
responsabilité et affirment tous deux haut et fort que c’est leur collègue qui
dirige pour le moment les opérations. Résultat, on croit rêver, en pleine
bataille, il n’y a plus de commandement anglais en Égypte. Sans surprise,
l’offensive s’achève en désastre.
Graziani rassemble alors ses hommes, les chars étant tirés par des dromadaires
et c’est l’assaut : la folle témérité italienne contre l’incroyable prudence
britannique. « A Alexandrie, vous aurez à manger » promet l’Italien. Les
troupes avancent un peu, mais la fatigue est trop importante : Graziani cable à
Rome que, sans renfort, un succès est totallement impossible. Mais l’Italie est
exsangue et peine déjà tant à maintenir le ravitaillement de ses troupes...
Un seul espoir : le grand frère allemand ! Si celui-ci masse le gros de ses
troupes à l’est, il manifeste un intérêt réel pour la méditerranée : la Luftwaffe y amène ses
avions à long rayon d’action, une opération combinée est préparée contre Malte
et, enfin, la Grèce
est attaquée ! Bulgares, Roumains et Allemands enfoncent les vaillants grecs
retranchés dans leurs montagnes et, menés par Von Bock, prennent rapidement
Athènes d’assaut : la rapidité de cette campagne a étonné l’OKW lui-même, qui
avait prévu trois mois de résistance grecque. Désormais encerclée par des pays
alliés au Reich, la
Yougoslavie rentre dans les rangs et rallie l’Allemagne : le
contrôle total des balkans offre pas mal de ressources.
Dans les océans, l’anglais défend remarquablement bien ses convois, mais
l’alerte rouge est déclenchée : les u-boats et la Kriegsmarine ont
quitté leur base de Kiel. C’est désormais à partir de Brest qu’ils menaceront
le commerce anglais : le gain en distance est énorme. L’opération Hercule,
contre Malte, est éventée par les alliés, qui y détourent un corps d’infanterie
et une escadrille de chasseurs originelement prévue pour l’Égypte.
Dans le pacifique, les troupes du Mikado lancent deux violents assauts pour en
finir avec les nationalistes retranchés dans les montagnes et dans leur
capitale Chung King : la défaite est sans appel, l’armée impériale compte
encore ses morts. Cela n’empêche néanmoins pas Tokyo de réorienter complètement
sa production : priorité totale désormais aux constructions aéro-navales.
L’URSS organise sa ligne de défense, la chine prie pour sa survie.
Septembre / Octobre
1940. Chute d’Alexandrie et de Chung King
Les sous-marins italiens, qui ont eux aussi ralliés Brest, coulent 4 convois
anglais dans l’atlantique tandis que le haut commandement de l’axe bouleverse
tous ses plans : l’opération Herkule est annulée, à cause des renforts anglais.
Une invasion en Palestine est étudiée puis
abandonnée, les distances étant grandes (‘souviens-toi des chimpanzés de Gibraltar’ aurait murmuré le grand amiral Raeder,
farouchement opposé à ce débarquement), mais cela ne va plus durer : la
conquète d’Athènes offre en effet une excellente base pour l’Italie. La
luftwaffe sature déjà les aérodromes de Rhodes et Tobrouk, l’Afrikacorps
débarque en Égypte : enfin des renforts !
La Navy riposte
avec haine, sous évaluant peut-être l’impact de la présence teutone : ses
cuirassés se précipitent, mais ne trouvent rien. Les bombardiers italiens, eux,
coulent 4 convois et un croiseur léger. Alexandrie est blindée et renforcée,
l’anglais jubile, sûr de sa force : il incite la kriegsmarine à quitter Brest
‘si elle l’ose’, mais Raeder n’est pas fou : il sait que 4 porte-avions
britanniques sont basés à Plymouth et n’attendent que cela. De même, la
protection aérienne de la
Luftwaffe empêche l’amirauté de frapper. Le haut commandement
de l’axe, cependant, n’est pas mécontent : sa petite flotte de surface
immobilise pas moins de quatre porte-avions, qui manquent cruellement en
méditerranée.
Là, l’Anglais se déchaîne, insultant ouvertement les germano-italiens et les
mettant au défi d’attaquer ‘s’ils sont des hommes’. Leur virilité mise en
cause, les troupes, folles de rage (assoiffés, affamés, 45° degrés à l’ombre et
insultés...) s’élancent au combat et l’enfer se déchaîne brusquement : quatre
corps d’armée, soutenus par trosi escadrilles de bombardiers venant de Rhodes
et Bardia (l’Anglais peut se mordre les doigts : son chasseur finalement envoyé
à Malte aurait été très utile ici, surtout qu’aucun chasseur de l’axe ne peut
atteindre le front) se heurtent à deux corps d’armée, une division d’artillerie
et le soutien défensif des cuirassés anglais, qui pilonnent sans relâche les
lignes ennemies.
Aucun général sain d’esprit n’aurait jamais ordonné une offensive si risquée :
ce sont les soldats, et eux seuls, qui ont pris l’initiative d’attaquer, pour
venger leur honneur bafoué par l’anglais impie (thé dans une main, melon dans
l’autre, à l’ombre et au frais). « Avec de la volonté, on peut réaliser
l’impossible » rugit le Fuhrer en apprenant l’incroyable résultat de cet assaut
: Alexandrie est tombée !! La place-forte des alliés, qui criaient victoire il
y a peu encore, en Égypte s’est effondrée comme un château de carte. Qui
oserait encore mettre en doute la virilité de nos soldats ?
Refusant de laisser toute la gloire de la victoire à leurs alliés européens,
les nippons repartent au combat : Banzai ! Cette fois, rien n’arrête
l’irrésistible charge, les fleuves sont franchis, la capitale envahie : la
dernière ville tenue par les nationalistes chinois est tombée ! Seuls les
communistes chinois, menés par Mao et repliés autour de Lan-Chow, résistent
encore, et pour cause : ils n’ont plus été attaqués depuis des mois. La
production chinoise devient parfaitement ridicule mais, en Amérique, le peuple
s’agite : le spectre de la guerre se rapproche et Roosevelt est de plus en plus
convaincu de la nécessité d’entrer en guerre au plus vite. L’Anglais cherche en
vain la Supermarina,
afin d’obtenir enfin une victoire.
Sans esprit de polémique,
l’attaque sur Alexandrie était bel et bien très risquée et n’avait, si mes
souvenirs sont bons, que 20 % d’entraîner la chute de la ville. Mais j’ai
estimé qu’il fallait prendre ce risque plutôt qu’attendre que, un moment,
l’anglais parvienne à désorganiser mes unités et couper leur ravitaillement,
chose qu’il tentait depuis des mois, parfois avec succès (désastre assuré pour
l’Italie) : je précise en outre, pour les non-spécialistes de wif, que le
ravitaillement est certes crucial mais pas trop difficile à gérer (rien à voir
avec, par exemple, Afrika d’oriflam pour rester dans la lutte dans le désert).
L’impulse 5 du dernier tour a eu lieu ainsi : impulse terrestre pour le Reich
(2 corps d’infanterie et 3 escadrilles de bombardiers participent à l’assaut
contre Alexandrie) et, surtout, combinée pour l’Italie : un petit croiseur et
des bombardiers air nav qui arrivent en méditerranée orientale et qui échappent
avec enthousiasme aux tentatives d’interception et de détection de la Navy... le ravitaillement
de l’axe est de ce fait rétabli ! Oui, il ‘suffit’ de cela : niveau complexité
des règles, c’est très simple, niveau pratique... je peux dire que l’Italie
peine à maintenir ces conditions (surtout qu’il fallait les réunir dans DEUX
mers avant la chute d’Athènes). Ne restait plus aux italiens de Graziani
(crucial lui aussi pour le ravitaillement, encore une condition nécessaire)
qu’à lancer l’assaut avec les troupes allemandes. C’était du 1/1 avec un +2 au
dé et le succès m’a bien vengé de l’échec contre Gibraltar.
Fin du tour de Septembre/ Octobre
L’armée impériale lance un ultime assaut en Chine pour en finir avec les
survivants de l’armée nationalistes privés de tout ravitaillement : sanglant
échec. Impressionné par les qualités combatives de ses rivaux affamés, Mao
ordonne de réduire de moitié les rations de l’armée : cela tombe bien, le riz
manque de plus en plus aux communistes, réfugiés dans d’inhospitalières
montagnes.
L’allié, dont le moral a bien remonté après cette longue interruption, décide
alors de terminer en beauté un tour désastreux pour lui : la Royal Navy attaque
sauvagement les pauvres spaghettis en méditerranée orientale. Une mauvaise
idée. La force aérienne italienne, largement subventionnée depuis des mois par
le Reich, se déchaîne et l’amiral Cunningham, après avoir perdu deux navires,
jette l’éponge et... ordonne la retraite !!! Pour la première fois depuis le
début de la guerre, la Navy,
si arrogante, a honteusement pris la fuite. Mussolini exhulte et parade dans
les rues de Rome, Churchill, humilié, promet une revanche sanglante. Viva
Italia !
Novembre / Décembre. La bataille de l’Atlantique s’intensifie
La Wehrmacht
débarque à Damiette, prenant les Anglais à revers en Égypte, mais toute
l’attention de l’OKW va rapidement se concentrer sur l’ouest : les porte-avions
britanniques abandonnent leur position d’attente à Plymouth et partent pour la
méditerranée, bien décidés à venger l’affront précédent et restaurer l’honneur
anglais (« Nous chassons, ils courent »). La riposte est immédiate et, de
Brest, se déverse une grande quantité de raiders. Les croiseurs auxiliaires
allemands opèrent sur toute la côte ouest africaine et coulent deux convois,
les sous-marins frappent au large des côtes françaises, coulant trois convois
et, enfin, la
Kriegsmarine coule deux croiseurs en Atlantique nord.
Ces succès, limités, irritent d’autant plus l’allié qu’il a investit d’immenses
moyens aéro-navals pour protéger ses convois (à WIF, le ‘trou de l’Atlantique’
peut être couvert par les avions anglais dès 1939) : les cuirassés et nombreux
destroyers britanniques lancent la traque impitoyablement. Une violente
bataille navale éclate le long des côtes américaines, rappelant au peuple de ce
pays barbare que la guerre se rapproche toujours plus : la Kriegsmarine est
vaincue et se replie à Brest.
Le haut commandement de l’axe, cependant, estime que l’opération reste un
succès : l’Angleterre consacre le gros de sa production à améliorer les
défenses de ses convois (ASW, avions, destroyers...), ce qui assure au Reich
une sécurité totale pour ses usines et, pour l’Italie, une relative
tranquillité en méditerranée, où la Luftwaffe envoi des renforts en prévision du
grand choc à venir et duquel dépendra sans doute le sort de l’Égypte, cible
prioritaire de l’OKW.
L’URSS organise sa défense, en profondeur, le Reich masse ses troupes aux
frontières : l’été sera chaud en Russie.
Dans le pacifique, ordre est donné à l’armée impériale de ne plus lancer la
moindre offensive : que les communistes chinois, sous-alimentés, survivent donc
lamentablement, retranchés autour de Lan-Chow, le gros du pays est de toute
façon conquis. Des divisions d’élite japonaises évacuent déjà, le fer de lance
d’une future offensive se réorganise. En attendant ce jour glorieux,
l’état-major impérial tente de résoudre l’insoluble problème : il y a tant
d’escadrilles, de transports, porte-avions et autres unités aéro-navales à
construire et la production nippone, déjà à son maximum, ne pourra plus guère augmenter.
La guerre contre les puissances occidentales, corrompues et fourbes, de toute
façon, ne sera pas lancée avant de nombreux mois.
Janvier / Février 1941. La chute de l’Égypte
Le temps est mauvais en Europe, neige ou tempête, pas le moment de sortir de
chez soi. Pendant que les Anglais se réchauffent tranquillement les orteils au
coin du feu en relisant avec émotion la dernière déclaration de Churchill (« Je
prépare une opération aussi brillante que celle que j’ai menée lors du premier
conflit mondial. Les Dardanelles, vous vous souvenez ? Avec moi, vous pouvez
dormir tranquilles), les loups gris de Dönitz quittent subrepticement Brest et coulent trois
convois : un bien maigre bilan, mais les convois anglais sont surprotégés. Le
grand amiral décide alors de changer de tactique : les attaques en meute seront
désormais de rigueur.
Malgré la pluie, l’OKW, en coordination avec l’italien Graziani, décide de
passer à l’offensive en Égypte : le Nil est franchi, Gort est anéanti, Wavell
isolé et privé de tout ravitaillement ! Uns fois encore, les positions
britanniques, qui semblaient pourtant solides, ont été enfoncées comme du
beurre : l’Égypte est perdue, les convois venant d’Asie vont désormais devoir
faire le détour par l’Afrique. Trop tard, l’Anglais prend conscience de ses
trop nombreuses erreurs : pas d’aviation, pas de réaction lors de la prise de
Damiette et pas assez de renforts, alors que la Werhmacht envoyait
toujours plus de moyens pour en finir avec cet objectif crucial que l’axe
s’était fixé.
La Royal Navy
tente vainement de venger l’honneur bafoué du premier ministre, ignorant les
escadrilles de l’axe qui ne cessent d’affluer. Le Reich, lui, termine le
travail : Wavell est anéanti, le Caire et Suez capturés ! L’Afrikacorps a
vaincu, les bombardiers tactiques de la Luftwaffe repartent déjà pour la Roumanie, où, dit-on, une
grande invasion se prépare. Mais la Kriegsmarine décide de porter un ultime coup au
perfide anglais : la flotte de surface sort en baie de Biscaye, nargue les gros
cuirassés britanniques et cannone sauvagement les destroyers qui escortent les
convois. Tous se replient pour éviter un désastre encore plus grand après la
perte de deux destroyers : la production anglaise s’effondre et sera, ce tour,
réduite à 1/3 ! La Home
Fleet, humiliée, promet une revanche terrible et la
destruction totale de la flotte allemande.
Dans le pacifique, le Japon continue ses préparatifs : l’organisation devra
être sans faille, l’assaut irrésistible. Le Siam, impressionné, rallie déjà
Tokyo.
Les USA, effrayés et craignant désormais pour leur sécurité, vu la débandade
britannique, décident d’augmenter leur production : les industries américaines
produisent désormais autant que le Japon. Et ce n’est qu’un début...
Mars/
Avril 1941. L’orgueil brisé de la
Royal Navy
Les derniers régiments anglais évacuent piteusement l’Égypte, Churchill ayant
renoncé à son idée de se retrancher derrière le canal de Suez, autour de
Port-Saïd : direction la
Palestine. L’Amiral Cunningham triomphe : « L’opération (de
repli) est un succès complet, l’ennemi n’a rien su faire. La Royal Navy mérite tous
les éloges, nous contrôlons la méditerranée, la victoire finale est proche ! ».
Viriles paroles ponctuées par la destruction au canon d’un malheureux destroyer
italien, sacrifié pour maintenir, vainement, le ravitaillement de l’axe en
Égypte. Une invitation est envoyée à Campioni pour régler ‘d’homme à homme’ le
conflit méditerranéen : les Anglais combattent sur les flots, pas sur terre.
L’amiral italien répond sombrement que, la victoire terrestre étant acquise, la
destruction de la Navy
n’est plus prioritaire mais, puisque les anglais insistent tant, il arrive avec
sa flotte : le choc des titans, qui aurait du sceller le sort de l’Égypte, se
prépare et aura donc bel et bien lieu, malgré la victoire totale de
l’Afrikacorps.
L’Italien répond en effet à la gracieuse invitation de Cuningham et prend
position avec ponctualité. Mais il n’est pas venu seul : des centaines d’avions
germano-italiens l’ecortent. « Oh, Shocking, ce misérable est venu mais
accompagné. Ce n’est pas un gentleman : selon mon invitation, il devait venir
avec sa flotte et disparaître avec elle, coulée par nos glorieux porte-avions.
Tant pis, puisqu’il refuse cette mort honorable, détruisons le au canon ». Les
Anglais ont le nombre pour eux, les Italiens la puissance (le gros des
cuirassés britannique se trouve en effet au large de Brest, guettant avidement
une nouvelle sortie de la
Kriegsmarine). Le résultat est sans appel : un vieux
destroyer grec, passé aux Anglais, est coulé contre un destroyer et deux
croiseurs italiens. Churchill cesse de transpirer, il tient enfin une victoire,
la première depuis longtemps : « Notre maitrise totale de la mer nous assure la
victoire, c’est inéluctable ».
La Kriegsmarine
le fait aussitôt redescendre sur terre : les croiseurs auxiliaires allemands
coulent trois convois le long des côtes africaines, les u-boats, attaquant pour
la première fois en meute, s’offre eux quatre convois supplémentaires. Avec le
détour désormais obligé depuis la chute de Suez, l’Angleterre atteint, enfin,
son point limite : il n’y a plus aucune réserve et tout nouveau convoi coulé
entraînera une chute durable de la production. Ce n’est vraiment pas le moment
de relâcher la pression et le Führer, toujours très inspiré, ordonne de
répondre une nouvelle fois favorablement à l’invitation de Cunningham, même si
un nouveau combat de surface, cette fois, serait très déséquilibré, la Navy ayant reçu des renforts
que l’axe, lui, ne possède pas. Heureusement, il y a toujours cette
sacro-sainte heure du thé... La surprise est totale et, après un bref mais
violent (et inégal...) combat aérien, les germano-italiens envoient une pluie
de bombes contre la fierté de la
Royal Navy, l’Ark Royal, son porte-avions le plus moderne. Il
est soufflé comme un fétu de paille et finit par couler en moins de dix
minutes, entraînant avec lui le Furious, un autre porte-avions britannique.
L’amiral anglais hurle et vocifère comme un damné : « Ces lâches, nous attaquer
par surprise ! Ignoble ! (nul ne rappèle que l’axe n’a fait que répondre à son
invitation) Et avec des avions en plus ! Aucun marin digne de ce nom n’agirait
ainsi (nul ne signale que son but était de couler les Italiens avec ses
porte-avions). Mais Dieu est avec nous, nous vaincrons : God save the King (pas
un officier ne se manifeste pour déclarer que les germano-italiens prient le
même Dieu) Messieurs, nous allons montrer à ces chiens la toute puissance de
nos canons et de notre colère : de la flotte italienne, il ne restera bientôt
plus que quelques épaves ».
L’honneur de la Navy
est désormais en jeu ! Complètement surclassée au niveau naval, l’axe compte
sur la puissance de son aviation... tout va dépendre du type de combat (surface
ou air/nav), l’Anglais ayant l’avantage d’occuper une meilleure position. «
Réattaquez pendant l’heure du thé » cable Raeder, le grand stratège de ce choc
des titans et de la conquête de l’Égypte. Aussitôt dit, aussitôt fait et il ne
reste plus, à l’amiral cunningham, que ses larmes pour pleurer : l’Illustrious
et le Courageous, deux porte-avions supplémentaires, disparaissent dans les
flots. « Carnage abominable en méditerranée, la Royal Navy pulvérisée »
titre El Gazetto. La boucherie terminée, le silence retombe et le monde,
stupéfait, apprend que, si la
Royal Navy n’a pas déserté la méditerranée, elle vient d’y
subir le plus grand désastre depuis le début de la guerre : quatre porte-avions
ont été coulés !!! (Bon, d’accord, j’avoue : mon adversaire a vraiment joué de
malchance sur ce coup là)
La Kriegsmarine
tente d’ajouter à l’injure en menant un raid sanguinaire dans l’atlantique
nord... malheureusement, les gros cuirassés anglais veillent et l’interceptent,
l’empêchant de réaliser son forfait mais les Allemands évitent habillement la
bataille, qu’ils ne peuvent que perdre. Le visage de mon adversaire,
complètement sonné après ce désastre incroyable, s’illumine alors d’un sourire sadique
: « prépare-toi à un carnage abominable ». La puissance de feu anglaise est
énorme, la Royal Navy
va t-elle venger ses porte-avions ? Non ! Toutes les tentatives de détection
échouent et la kriegsmarine rallie paisiblement Brest.
L’Angleterre, à bout de force, est dans les cordes mais, malheureusement, va
disposer bientôt d’un sursis qui pourrait bien la sauver : Barbarossa va
commencer, le Reich ne pourra plus consacrer toute son attention et ses moyens
dans la lutte sous-marine et aéro-navale. Mais les alliés occidentaux sont
acculés et réduits à la défensive, aucun projet de débarquement ou de
bombardement stratégique ne verra le jour avant longtemps : l’axe, lui aussi, a
su se gagner un délai. Juste assez de temps, espérons le, pour écraser définitivement
le colosse bolchevique.
L’invasion est quasi prête, mais l’OKH n’est pas satisfait : beaucoup de moyens
ont été consacrés pour la lutte sous-marine et aéro-navale, au détriment de
l’arme blindée ou motorisée, les chasseurs pour la Luftwaffe. Mais on
ne peut pas toujours avoir le beurre et l’argent du beurre, rappèle sagement le
Führer, persuadé de toute façon qu’il suffira d’enfoncer la porte pour que
toute la structure pourrie de l’état bolchevique s’effondre comme un vieux sac
de pomme de terre. L’été sera chaud !
Pour le pacifique, les Alliés ont désormais un gros handicap, la neutralisation
de la Chine
nationaliste. Mais les USA
ne sont pas encore en guerre et ce sont eux qui vont déterminer l’issue du
conflit sur ce théâtre : le Japon a indéniablement marqué des points, mais le
grand choc reste à venir.
Même chose pour l’Europe : le grand choc n’a pas encore eu lieu, l’URSS étant
toujours neutre (enfin, ce n’est plus le cas à l’heure actuelle mais bon...) et
idem pour USA. Pourtant, indéniablement, là aussi, l’axe a marqué des points.
Ce sont ces ‘petits’ plus qui, cumulés, peuvent en effet avoir de grandes
conséquences... permettre à l’axe de remporter un des grands chocs, Europe ou pacifique, qui lui donnerait la victoire.
La situation anglaise n’a rien de désespérée : la production tourne à plein
régime, les convois assurent toujours l’essentiel, malgré tous les efforts de
l’axe. Gibraltar étant toujours anglais (grrrr), le rapport de force peut
rapidement basculer en méditeranée, mais l’axe a conquis de solides
positions... La perte des portes-avions est certes un coup dure mais loin
d’être décisif :
en europe, la supériorité maritime britannique
reste indiscutable.
En fait, tant en europe que dans le pacifique, j’ai cherché avant tout à me
donner les moyens de remporter le ‘grand choc’ : la Chine neutralisée, le Japon
va pouvoir consacrer quasi tous ses moyens dans la guerre du pacifique, alors
qu’en europe, les coups portés à l’Anglais l’ont acculé à la défensive et ses
premières offensives (pour récupérer l’Égypte ?) n’obligeront pas le Reich à
détourner d’importants moyens du front de l’est : du temps et de l’espace a été
gagné... suffisament, je l’espère, pour pouvoir abattre le colosse russe.
Aucun coup mortel, je le répète, n’a été porté à l’Angleterre : la bête est
blessée, mais nullement à l’agonie et le médecin yankee ne va plus tarder.
Reste désormais à voir comment les choses vont tourner à l’est et si les Alliés
occidentaux parviennent à passer enfin à la contre-offensive.
Mai
/ Juin 1941. Barbarossa : Alea Iacta est !
Le tour commence mal, très mal pour l’axe : neige et tempêtes. L’occasion de
frapper un grand coup contre les convois anglais, mal défendus ? Oui, mais il y
a aussi ce gros monstre à l’est, qui jubile d’aise, croyant l’invasion
retardée. L’OKH se trouve face à un terrible dilemme : le temps n’est pas idéal
et, pire, le tour risque d’être court, mais accorder un délai aux bolcheviques
est-il bien raisonnable ? Surtout que ceux-ci ont opté pour une défense en
profondeur, négligeant quasi complètement les frontières. La première impulse
d’invasion verra peu de combats, inutile dès lors d’attendre du beau temps !
L’axe déclare la guerre à l’URSS et, c’est peu courant, lance son invasion sous
la neige (tempêtes dans l’extrème-sud, ce qui empêche de bombarder Odessa, bien défendue).
C’est la ruée vers l’est et les premières villes tombent presque sans combat
(est de la Pologne
et pays-baltes). Sept quartiers généraux, pas moins, participent à l’assaut :
le finlandais Mannehrmein au nord, Leeb, Rommel et Von Bock au centre,
Guderian, Runstedt et le roumain Antonescu au sud.
Un tournant majeur de la guerre vient d’avoir lieu : l’URSS entre dans la danse
et rejoint le camp allié. Et profite déjà d’une stupide erreur de l’axe, qui a
négligé d’encercler Odessa. Résultat, l’usine de production est évacuée vers la Sibérie et le roumain
Antonescu, convoqué à Berlin, passe un très mauvais moment...
Les bombardiers soviétiques lancent un premier raid contre Rommel, qui en
réchappe, mais l’avertissement n’est pas compris par l’OKH : la Stavka est bien décidée à
ne pas rester sur la défensive. Avec le retour du beau temps, l’axe repart en
avant, mais des difficultés surgissent déjà : au nord, les finlandais subissent
un désastre contre Vyborg, au centre, les Russes utilisent au mieux le terrain
pour ralentir le Reich en sacrifiant quelques unités de bien maigre valeur :
Minsk tombe, mais les panzers trépignent de plus en plus d’impatience. Au sud,
pas mieux : Runsdtedt et Guderian constatent, effarés, que non seulement ils
ont un manque criant de chasseurs, mais aussi de troupes terrestres !
L’infanterie, de plus, peine à suivre l’avancée rapide des panzers qui
atteignent les faubourgs de Kiev, et subit un désastre en tentant de prendre
Odessa.
Barbarossa est bien mal engagé et ce n’est qu’un début : prenant l’OKH
complètement par surprise, les Russes franchissent le Dnieper,
derrière lequel ils s’étaient retranchés et coupent le ravitaillement des
unités avancées de Guderian! Les bombardiers pillonnent le général et le corps
expéditionnaire italien... avec succès (30% d’y arriver). A ce moment, le
spectre de la déroute napoléonienne de 1812 est venu hanter l’esprit du Fuhrer
: le désastre au sud était inévitable. Voilà ce qui arrive quand on assure mal
ses arrières en se disant que, de toute façon, l’ennemi impie n’abandonnera pas
ses bonnes positions défensives. Rude leçon. Mais, si la défaite sera réelle,
le carnage complet, lui, sera évité de peu : le roumain Antonescu et le corps
mécanisé italien sont anéantis, mais Hongrois et Yougoslaves résistent
farouchement près de Kiev
et, surtout, Guderian échappe au piège russe, grâce notamment au support aérien
défensif venu de Bulgarie, que Joukov avait ignoré.
La situation n’en reste pas moins très mauvaise et le Reich se tourne avec
regret vers l’Afrikacorps, qui s’empare de la Palestine et de la Jordanie, et dont la
présence à l’est aurait pu modifié la donne. Sans parler des nombreuses
escadrilles de la Luftwaffe
qui sont toujours en méditerranée... Au centre et au nord, les Russes restent
sur la défensive : l’opposition allemande y est nettement plus importante.
Légitimement inquiet, le haut commandement de l’axe tente de redonner un
souffle nouveau à l’invasion : d’immenses renforts soviétiques arriveront le
tour prochain, il faut obtenir une percée MAINTENANT. Mais la malchance va
continuer, impitoyable : au sud, si Guderian est dégagé, un assaut blindé pour
bousculer les russes près de Dnepropetrovsk
échoue lamentablement. Au centre, idem : une audacieuse attaque blindée est
mise au point au centre, où l’axe s’enfonce dangereusement en flèche, mais en
prenant soin, cette fois, de couvrir ses flancs : Vitebsk est ignorée et
l’assaut, brutal, doit permettre une exploitation qui amènera Rommel à Smolensk
et brisera complètement le front soviétique... 4/1 avec +1... échec,
naturellement. Le russe, néanmoins, conscient du danger, effectue un léger
repli et se défend désormais dans l’axe Pskov-Vitebsk-Smolensk : même en
échouant son assaut, la
Wehrmacht a au moins réussi à rendre ses flancs bien moins
vulnérables.
Mais la faiblesse des pertes ennemies devient de plus en plus inquiétante. au
sud, la stavka reste aussi sur la défensive mais, là, sans abandonner un seul
pouce de terrain. La grande guerre à l’est part vraiment sur de mauvaises bases
et aucune ressource ou usine soviétique n’a encore été capturé... En désespoir
de cause, le Huhrer fait pression auprès de son allié nippon pour que celui-ci
entre à son tour dans la danse : des troupes débarquent en Manchourie et
menacent ouvertement Vladivostok.
Et le tour s’arrête comme il a commencé : mal. Des tempêtes en Russie bloquent la Wehrmacht, qui tente
juste une attaque au centre, près de Gomel : un désastre de plus, une fois de
plus. Rien ne va plus à l ‘est.
Juillet
/ Août 1941. L’impossible percée à l’est – L’assaut nippon.
Le beau temps est certes enfin de retour, mais l’enthousiasme ne revient pas...
les généraux allemands envoient d’interminables listes de doléances à Berlin : pas assez de
chasseurs, de blindés, d’unités motorisées... L’échec total des bombardements
de la Luftwaffe
décide en outre l’OKH de ne guère attaquer : Barbarossa entre dans son
troisième mois à peine et, malgré le beau temps, le Reich n’attaque déjà plus!
Seul l’audacieux Rommel trouve le courage de repartir à l’assaut au centre...
pour subir un désastre, un de plus. Cependant, l’aviation russe a été fort
sollicitée et, discrètement, des dizaines de tonnes de bananes arrivent sur le
front : on raconte que quelque chose de grand se prépare...
Le Haut commandement allié, lui, regarde d’un air moqueur l’Afrikacorps (7
unités) qui transpire vainement dans les déserts de Jordanie puis lance
brutalement l’assaut : Mao rassemble ses troupes et s’élance sontre les
positions japonaises. Persuadé que ‘le chinois est fini’, l’armée impériale a
retiré de Chine toutes ses unités d’élite et relâché considérablement la
discipline pour les unités de garnisons qui y sont maintenues : le réveil est
brutal, la charge des rouges surprenant les nippons lors d’un grand tournoi de
go. La majorité des soldats ne retrouvent même pas leurs armes à temps, remises
depuis longtemps aux placards, et le désastre est complet: la guerre n’est pas
terminée en Chine...
Le perfide anglais se rappèle lui aussi au bon souvenir de l’axe : ses
escadrilles de bombardiers sèment la terreur dans les villes allemandes, où le
peuple s’interroge : pourquoi n’y a t-il pas de chasseurs dans le ciel allemand
? Il n’y en a pas en URSS, il n’y en a pas en Allemagne, pas plus en
méditerranée... mais que fait le Fuhrer ? Dort-il ? La guerre n’est pas
terminée ! Staline, lui, ordonne à ses troupes de rester sur la défensive et
d’utiliser au mieux le terrain, les grands fleuves principalement.
Il est temps de réagir ! La présence de l’Afrikacorps à ses frontières décide
enfin l’Irak à briser les chaînes anglaises et Bagdad rejoint l’axe, ce qui
provoque la fureur des Américains, qui n’apprécient guère de perdre le pétrole
irakien (« Nous reviendrons » promettent-ils), mais Washington a vite d’autres
préoccupations : le Japon a répondu favorablement à l’appel à l’aide désespéré
du Reich et ses troupes, loin de retourner en Chine, passent la frontière et
pénètrent en URSS : un nouveau défi pour l’armée impériale (« Plus nous avons
d’ennemis, mieux nous nous battons »). Le colosse russe après les hordes
chinoises, toujours indomptées. Vladivostok
est encerclée, des unités de marines s’emparent des riches mines de fer de la
région.
Staline reste calme, ignorant que le plus dur reste encore à venir : la Wehrmacht lance des
opérations de grand style destinées à enfoncer enfin les invulnérables défenses
soviétiques. Von Bock s’empare péniblement de Vitebsk, Runsdedt échoue
lamentablement devant Kiev, mais Rommel, lui, capture Smolensk, la porte vers
Moscou et menace tout le front centre russe. Mais c’est au sud que l’OKH va
concentrer les ressources patiemment accumulées depuis des mois : Guderian DOIT
percer (je joue un offensive chit...), sinon la guerre sera définitivement
perdue à l’est. Et l’Armée Rouge fait enfin connaissance avec l’arme secrète de
la Wehrmacht
: six divisions de chimpanzès affamés se précipitent sur les lignes russes, où
les Junkers viennent de larger des tonnes de bananes! Passé la surprise, les
soldats russes sont rapidement débordés par ces farouches combattants, qui
ouvrent une voie royale aux panzers, qui s’engouffrent avec enthousiasme dans
la brèche : le Dnieper est franchi, tout le
front sud soviétique est menacé ! Même Dnepropetrovsk, pourtant bien défendue,
est enlevée par l’infanterie sinno-germanique ! En outre, de nombreux escadrons
russes sont anéantis au sol.
« Il nous a fallu trois mois, et non six semaines comme nous le pensions tout
d’abord, pour obtenir la rupture, mais cette fois c’est fait : le Russe est
fini ! » jubile le Führer. « A Moscou, Moscou, Moscou ! » chante gaiement son
état-major, passé de l’abattement à l’euphorie : plus rien n’arrêtera les
chimpanzés et les panzers, la victoire à l’est est inéluctable. L’assurance est
tel que personne ne songe à protester quand l’Afrikacorps, loin de partir sur
le front russe, continue à mobiliser d’immenses moyens pour pas grand chose :
la grande base navale d’Aden est prise d’assaut par les germano-italiens, qui
pénètrent aussi en Irak. Mais que cherchent-ils à faire exactement?
« Télégramme urgent ! Des nouvelles de Russie ! » »Ach, Staline le minus
capitule ? Nos troupes sont victorieuses partout ! Le troisième Reich vivra
1000 ans au moins ! » »Les Soviétiques contre-attaquent ! » »Que ? Comment ?
Impossible ! » »Au nord, au centre et... euh... au sud aussi » »Mais... » »Et
les Anglais ont débarqué en Hollande... ils continuent aussi de bombarder nos
villes ». Le silence retombe au haut quartier général de l’axe : l’heure n’est
déjà plus à la fête. Non seulement les Alliés ne sont pas vaincus, mais en
plus, comme les Chinois, ils osent contre-attaquer ! Les Britanniques
reprennent pied sur le continent, Joukov anéantit des centaines de Panzers IV
et colmate la brèche au sud, mais doit pour cela abandonner la grande ville de
Kiev.
L’axe régit et reprend l’offensive sur trois axes... trois combats donc, trois
lancés de dés (il s’agit de D10) : 1, 2 et 2... tout est dit. La ‘fulgurante’
avancée de la Werhmacht
est stoppée net et Yeremenko envisage de contre-attaquer pour reprendre Smolensk. Au sud,
cependant, la situation reste difficile pour le Soviétique.
Échec total des sous-marins italiens : la bataille de l’Atlantique est bel et
bien stoppée. Des troupes italiennes partent pour le Benelux afin de bloquer
les anglais, le Reich ne pouvant être partout. Seul rayon de soleil dans la
grisaille, l’armée impériale poursuit victorieusement sur sa lancée : Vladivostok tombe, ainsi
que de nouvelles mines soviétiques. Avec la perte des ressources d’Ukraine et
des usines de Dniepropetrvsk, l’URSS voit enfin son potentiel économique
légèrement, beaucoup trop légèrement, diminué (1/6 des ressources en fait).