Le Baal Masqué
World In Flames
WIF:FEr4c : quatrième partie.

 

Introduction

Règles utilisées

Les Participants

Septembre-Octobre 1939

Novembre-Décembre 1939

Janvier-Février 1940

Mars-Avril 1940

Mai-Juin 1940

Juillet-Août 1940

Septembre-Octobre 1940

Novembre-Décembre 1940

Janvier-Février 1941

Mars-Avril 1941

Mai-Juin 1941

Juillet-Août 1941

Septembre-Octobre 1941

Novembre-Décembre 1941

Janvier-Février 1942

Mars-Avril 1942

Mai-Juin 1942

Juillet-Août 1942

Septembre-Octobre 1942

 

 

 

Introduction :

Le noyau de notre groupe joue à World in Flames depuis 1989. Nous avons commencé avec la version 4. Au fil des errata et des rééditions, nous en sommes maintenant arrivés aux règles finales (WIF :FE), qui en constituent la sixième édition. Cette édition finale a été corrigée plusieurs fois. La dernière correction en date est la r4c.
Nous avons commencé au mois de janvier, notre quatrième partie depuis la parution des règles finales de World in Flames.
J’ai décidé de ne pas donner un récit linéaire de cette partie, mais d’analyser certaines campagnes, qui ont été à mon avis décisives. Dans un but d’impartialité (je joue le Japon), j’essayerai d’inclure les commentaires des autres joueurs. J’accueillerai aussi avec plaisir les contributions, commentaires et critiques de tous ceux qui voudront bien m’envoyer un E-mail (
mailto:chsaeby@vtx.ch?subject=WIF) à ce sujet.
Pour l’instant (17 mars 1999), seuls les événements importants qui ont eu lieu entre septembre 1939 et juin 1941 sont rapportés ici. Bientôt suivront des statistiques de production, une analyse de la guerre soviéto-nipponne telle qu’elle s’est déroulée dans cette partie, avec des cartes, des conseils de jeu, etc.

Christophe Aeby
 

Règles utilisées :

Wif FE, version r4c, avec toutes les options, sauf les options 1 : Afr. & Scandi. Maps, 9 : Ships in Flames, et toutes les options qui en découlent, 10 : Territorials, 17 : Variable Weather, 32 : Carpet Bombing, 43 : 2-dice Land Combat, 45. Variable reorg. cost, 62 : Vlassov, 63 : Intelligence.

Options 70, 13 janvier 1999 :

Il s’agit des règles adoptées par notre équipe de jeu au fil des parties. Certaines ont été discutées sur Internet, d’autres sont de notre cru.
Task forces (Option 20 et 21), révision 7 oct. 1998.
Les règles suivantes remplacent les points correspondants des options 20 et 21 des règles WIF:FEr4c. Cette révision est effectuée en vue de faciliter la gestion des pions navals et de reproduire le brouillard de la guerre navale.
Chaque pays dispose d’un nombre défini de pions de Task forces (TF) numérotés sur une face, qui représente une limite absolue pour chaque pays, ainsi qu’une feuille de TF.
Les navires au port sont soit placés sur la carte, soit se trouvent dans une TF, placée face numérotée visible. Les navires en mer sont placés soit dans un ‘box’, soit sont représentés par un pion TF, face numérotée cachée.
Une TF représente soit des sous-marins, soit des navires de surface. Elles peut aussi être un simple ‘fantôme’, qui ne contient aucune unité.
Mouvement des TF.
Le placement et le mouvement des TF est limité dans une impulsion combinées par le nombre de mouvements navals autorisés, que les TF soient vraies ou fausses.
Le mouvement doit s’effectuer de la manière suivante :
Durant la phase de mouvement naval, le joueur retire ses pions de la carte et les place sur les feuilles de Task forces. Il place les pions correspondants dans les ports, face cachée, en mélangeant TF véritables et fantômes, il bouge ensuite chacune de ses TF individuellement, en laissant le temps à l’adversaire de déclarer des interceptions.
Les joueurs n’ont le droit de regarder les feuilles de TF de leurs adversaires qu’au début d’une impulsion (phase de déclaration de guerre) et après la phase de mouvement naval.
Les TF au combat.
Au moment du choix du combat, les joueurs annoncent si l’une ou l’autre de leurs TF qui participent au combat sont des fantômes, avant de tourner leurs pions.
On ne tourne que les pions TF qui participent au combat.
A la fin de la phase de combat, les TF sont retournées face cachée.
TF fantômes.
Elles se déplacent sur la carte de la même manière que les autres TF et sont sujettes aux mêmes limitations.
Lorsqu’une TF fantôme commence son mouvement à partir d’un port, celui-ci doit être occupé par au moins une unité navale capable de se déplacer. La portée et le mouvement de la TF fantôme est égal à celui d’une autre unité navale présente dans ce port, avec les limitations dues à l’absence de ravitaillement et à la présence d’unités de plusieurs grandes puissances (-1 PM).
Les TF fantômes ne peuvent servir à engager le combat ni à repérer d’unités adverses.
Les TF fantômes de surface ne peuvent servir à changer le statut du ravitaillement dans une zone. Lors de la phase de déclaration des combats terrestres, il est possible de connaître l’état du ravitaillement dans une case.
Exemples :
? La flotte italienne désire déravitailler Malte. La Méditerranée est vide de navires anglais. L’Italien place en mer une TF fantôme. Malte n’est pas déravitaillée.
? Une partie de la flotte japonaise est déravitaillée à Truk. L’amiral Yamamoto ne peut rétablir ses lignes de ravitaillement à l’aide de TF fantômes, même si l’américain échoue dans ses jets de détection.

Tous les fantômes sont obligés de rentrer à la base à la fin du tour.

Divisions (31 dé. 1998)
Les divisions comptent pour ½, dans tous les cas (transport, mouvement normal et ferroviaire, garnison, pertes, Gearing limit, etc.). Dans un combat, lorsque la seule unité du défenseur est une division, l’attaquant, ne prend que la moitié des pertes qu’il subirait normalement (Ex : 2/-, l’attaquant perd deux divisions ou un corps).
Une division d’artillerie AA ou AT n’est pas doublée en défense lorsqu’elle se trouve face-down ou qu’elle est face-up, mais déravitaillée.
Une artillerie ne peut faire plus que doubler la valeur des unités en défense ou en attaque. Une artillerie qui bombarde est comptée dans la valeur de soutien aérien (Ground support).
Les ingénieurs (ING) ont un effet sur l'empilement des avions et sur le combat. On peut empiler sur une case une unité aérienne supplémentaire par point de combat de l’unité d’ingénieur, mais une seule unité d’ingénieur peut octroyer ce bonus dans un hexagone. Toutes leurs autres tâches sont dévolues aux ingénieurs civils, non représentés dans le jeu: tout port majeur ou usine redevient automatiquement fonctionnel au début du tour suivant sa capture, pourvu que la case soit ravitaillée.
SCS transport: Un SCS transportant une division voit ses capacités réduites. Sa portée est divisée par 2 et ses capacités de combat sont affectées comme si l'unité était endommagée (facteurs de combat/2, blindage +1). De plus, il ne peut appuyer un débarquement à l’aide de sa capacité de bombardement côtier.
Seules les divisions non-motorisées peuvent être transportées. Ne pas oublier qu’une unité doit disposer d’au moins un point de combat après modification, pour avoir le droit d’effectuer un assaut amphibie.

Pétrole, production & réorganisation (31 déc. 1998).
Réorganisation et coopération : un joueur peut utiliser son pétrole pour réorganiser les unités d’un pays avec lequel il coopère, pour autant qu’il n’y ait pas d’autre possibilité.

Combat terrestre et production : Une unité terrestre, détruite alors qu’elle est isolée, ou éliminée par un résultat ‘B’ ou ‘S’ en étant dans l’incapacité de reculer, est placée dans un pool spécial, à moins qu’elle ne soit scrappée. Elle ne peut pas être produite durant le tour de son élimination. Dès le tour suivant, elle peut être reconstruite, mais son coût et sa durée de production sont augmentés d’un Point.
Une unité est isolée lorsqu’elle ne peut pas tracer une ligne de ravitaillement de longueur illimitée vers une source de ravitaillement primaire au moment de l’élimination.

Résultats ‘S’ et ‘B’ et coût en pétrole : Lorsqu’une unité dont la réorganisation nécessite un ravitaillement en pétrole subi un résultat ‘B’ ou ‘S’ et qu’elle peut reculer, on la place dans un pool spécial. Au début de la phase de renfort suivante, les joueurs peuvent placer ces unités sur la carte, à condition de dépenser le pétrole nécessaire à leur réorganisation. S’il ne veulent ou ne peuvent pas payer, les unités entrent en jeu face-down.

Production anticipée : une unité produite avec une année d’avance voit son coût augmenté de 50% (et non d’un point seulement).

Troupes motorisées (15 novembre 1998).
(MOT, MECH et ARM) : lorsqu’elles se déplacent le long d’une route ou d’une voie de chemin de fer, elles dépensent le même nombre de points de mouvements qu’une unité à pied (ex : 1 PM en forêt sur la carte européenne). Elles paient le mouvement motorisé dès qu’elles pénètrent dans un hexagone par un côté non connecté à une route ou à un chemin de fer.
Partisans (1 sept. 1998).
Les Partisans reçoivent 1 point de combat supplémentaire s’ils se défendent dans un terrain autre que la plaine (clear) et le désert.
Unités navales repoussées (1 sept. 1998).
Les unités navales repoussées (aborted) retournent vers le port ravitaillé le plus proche en nombre de zones maritimes. Une unité navale endommagée n’est placée dans le pool de réparation que si elle peut atteindre un port majeur ravitaillé, sinon elle reste en jeu, coiffée d’un marqueur de dommage et doit chercher à atteindre un tel port lors d’une phase de mouvement ultérieure.
Nationalistes chinois (8 oct. 1998).
les HQ, les unités White print, les divisions et les artilleries chinoises nationalistes ne sont pas divisées en attaque. De plus, les HQ permettent à autant d’unité qu’ils disposent de points de réorganisation d’attaquer à pleine puissance, dans leur rayon de commandement, pour autant qu’ils participent au combat.
Le rayon de commandement est égal au nombre de points de réorganisation du HQ, en nombre d’Hexes. Les Hexes de la carte pacifique comptent double. (Chiang doit donc être superposé à l’unité à laquelle il octroie le bonus et Stilwell agit sur deux unités à une case de distance).
Missions aériennes nocturnes (31 déc. 1998).
Le bombardement stratégique peut être effectué de nuit à demi-puissance, le Ground support et le Ground strike à ¼ de la puissance.

Pays mineurs de l’Axe (31 déc. 1998).
La Bulgarie, la Hongrie, la Roumanie, la Finlande et la Yougoslavie peuvent être activés par l’Axe uniquement si l’Allemagne n’est pas en guerre contre l’URSS ou, en cas de guerre germano-soviétique, s’il existe au moins une unité allemande ravitaillée en URSS (frontières d’août 1939).
 

Les participants :

Les Méchants : Christophe Roulin (DE), Jérémie Chenaux (ITA), et Christophe Aeby (JAP), rédacteur de ce récit.
Les Gentils : Jean-Pierre Dorand (USA-NCH), Xavier Jungo (URSS-F-CCH), Cédric Rossier (CW).
 

Le déroulement des opérations.
 

SO39
L’Allemagne déclare la guerre à la Pologne, au Danemark et aux Pays-Bas et s’en empare.
La France et le Commonwealth déclarent la guerre à l’Allemagne.
Le Japon déclare la guerre à l’URSS !

ND39
L’Allemagne déclare la guerre à la Belgique, l’occupe et perce les lignes françaises près de Lille.
L’Italie déclare la guerre à la France, débarque une division à Oran et s’empare de Tunis.
Le Japon resserre son étreinte sur Vladivostok et Khabarovsk.

JF40
Isolé du reste de la France, le corps expéditionnaire britannique peut s’échapper à Calais, en subissant de lourdes pertes dues aux attaques aéronavales allemandes.
Les troupes italiennes progressent vers Alger.

MA40
Le Commonwealth déclare la guerre à l’Italie et effectue plusieurs attaques sur les ports italiens, à l’aide de ses porte-avions.
L’Italie s’empare d’Alger et progresse vers Rabat. Elle perce le front des Alpes, trop peu défendu par l’armée française.
L’Allemagne opère une vaste opération d’encerclement de Paris et piège une bonne partie de l’armée française. Les restes se dirigent vers Bordeaux, alors que la poche est réduite peu à peu. Paris est encerclée sur 5 côtés.

MJ40
Malgré une défense acharnée, Paris capitule. L’Allemagne impose un armistice et crée la France de Vichy.
En Extrême-Orient, la guerre prend des proportions dramatiques. Le Japon essuie des échecs sanglants devant les villes soviétiques, mais il commence à repousser les troupes russes le long du Transsibérien, vers la ville de Chita.

JA40
Le gros des troupes allemandes se dirige vers la Pologne, alors qu’un « Afrika Korps » est envoyé en Syrie-Liban pour prendre à revers le canal de Suez. Les troupes allemandes, peu nombreuses, sont soutenues par les deux-tiers de la Luftwaffe.
La
Chine effectue des mouvements destinés à forcer le Japon à étendre son front. Les troupes soviétiques effectuent des contre-attaques pleines de succès, contre des troupes japonaises déravitaillées, désorganisées et passablement démoralisées. L’apparition de puissants corps blindés et mécanisés côté japonais lui permettent cependant de reprendre l’initiative.
Des partisans apparaissent en Chine, mais sont rapidement éliminés.

SO40
La Chine effectue des attaques sur un front japonais trop mince et trop étendu, sans grand succès.
Le Japon conquiert la mongolie et coupe le Transsibérien entre Chita et Irkoutsk.
Les troupes allemandes, massivement soutenues par l’aviation, désorganisent, déravitaillent et détruisent les troupes du Commonwealth concentrées autour du canal de Suez.

ND40
Les dernières troupes du Commonwealth s’échappent par Suez et se réfugient à Aden.
Les toupes japonaises coupent le chemin de fer à l’ouest d’Irkoutsk, isolant de nombreuses troupes soviétiques.

JF41
La Luftwaffe est transférée de Méditerranée vers la Pologne, pendant que les troupes allemandes se placent en vue d’un assaut déterminé contre l’URSS.

MA41
L’Armée allemande est maintenant prête à lancer l’opération « Barbarossa ». C’est une armée soviétique affaiblie qui l’attend, retranchée derrière le Dniepr.
Le Japon renforce le front chinois et continue à avancer le long du Transsibérien, à l’ouest d’Irkoutsk.

MJ41
L’Allemagne déclare la guerre à l’URSS, débarque près de Tallinn, fonce vers l’est, malgré le mauvais temps et s’empare d’Archangelsk, Novgorod, Smolensk, Gomel, Minsk, Kiev, Dnepopetrovsk et Odessa. Elle active la Roumanie, l’Irak et la Perse, qui s’empare des puits de pétrole de Bakou !
Le Japon et l’URSS signent la paix. La Russie abandonne tout l’Extrême-Orient jusqu'à Irkoutsk non-compris.
Les USA tentent sans succès de déclarer la guerre à l’Allemagne.

JA41
Tour en cours. Seule la première impulsion a été jouée, mais tout indique que l’URSS s’achemine vers un désastre.
Le Commonwealth a débarqué au Maroc.
le Japon achemine d’importantes forces terrestres et aériennes vers la Chine.
La situation devient critique pour l’URSS. La Russie l’Europe est virtuellement perdue. Les Allemands on pris Moscou et poursuivent les restes de l’armée soviétique en déroute. Grâce à une poussée en direction de Stalingrad, la route du pétrole caucasien est fermée pour les Russes, tandis que les panzer de Rommel roulent vers Tiflis. La Hongrie se range du côté allemand. La guerre économique contre l’URSS est déjà gagnée et la victoire militaire ne saurait tarder.
Les Anglais débarquent au Maroc, mais les Allemands concentrent des troupes dans la région d’Oran.
Le Japon peut enfin respirer. Il s’applique à diriger maintenant ses forces en direction du sud de la Chine, en vue d’une attaque hivernale dans la zone de la mousson.

SO41
Le Japon occupe l’Indochine, ce qui lui permet de tourner le front chinois. Yamamoto (sic) et ses troupes s’emparent de Kunming sans coup férir. La route de Birmanie est coupée et la situation de la Chine s’est gravement détériorée. Tout cela fait violemment réagir l’opinion américaine, mais pour le Japon, c’est une grande victoire stratégique, acquise sans pertes.
La meilleure part des troupes mobiles soviétiques est anéantie lors d’une offensive allemande de grande envergure menée en avant de la Volga, entre Saratov et Stalingrad. Au nord, Gorki est encerclée, alors que Rommel a atteint les contreforts du Caucase.
Au Maroc, on assiste pour l’instant à un Match nul, les Allemands étant solidement établis dans les montagnes qui dominent Oran.
Les hommes grenouilles italiens font à nouveau parler d’eux en désorganisant la flotte anglaise de Gibraltar. Ce n’est pas ce tour-ci que les Anglais s’empareront de la Sardaigne. Tout indique cependant qu’une offensive britannique de grande envergure se prépare en Afrique du Nord. Des troupes terrestres, des avions et de nombreux navires sont amenés à pied d’œuvre. L’été sera chaud en Méditerranée !
Les Allemands anéantissent une bonne partie de l’armée soviétique avant qu’elle ne réussisse à se réfugier dans l’Oural. La course vers le Caucase continue et il y a suffisamment de troupes allemandes dans la région pour décider la Turquie à entrer en guerre aux côtés de l’Axe. Le ravitaillement de l’Egypte par la terre sera ainsi assuré, les liaisons navales menaçant d’être coupées sous peu.
A la fin du tour, des partisans apparaissent à Calcutta, dont l’usine est mise en grève forcée.

ND41
Un long tour. De manière peu surprenante, il fait beau dans la zone arctique. C’est devenu une règle dans notre groupe, que l’hiver russe est nettement plus chaud que l’été. Telle est la magie des jets de dés météos. Voilà qui ne peut que profiter à l’Allemagne. Regroupant ses unités, elle poursuit son offensive en direction de l’Oural et des puits de pétrole de Bakou, assistée dans le Caucase par ses alliés turcs. Tiflis et Bakou tombent. Kuibyschev est encerclée, mais les troupes allemandes ne peuvent l’occuper. Les Russes se replient sur la région montagneuse de Sverdlovsk.
Le tour commence par une attaque de Kondor sur Scapa Flow, qui coule un transport.
Les Anglais lancent une offensive en Méditerranée Occidentale. Objectif : contrôle de la mer, afin de priver les forces de l’Axe de ravitaillement au Maghreb et débarquement à 200 kilomètres à l’Ouest d’Oran. On parlera encore longtemps de la malchance anglaise dans les états-majors et du fatal ‘1’ sur le dé lancé par Winston Churchill, qui condamne au trépas les vaillants Royal Marines et un corps d’infanterie. Du côté italien, on fête la victoire des bombardiers qui ont audacieusement volé de nuit pour soutenir les garnisons côtières.
Du coup, les stratèges de l’Axe estiment que la défense des convois de l’Atlantique a dû être fortement réduite pour permettre l’offensive malheureuse en Méditerranée. Une audacieuse sortie du porte-avions Graf Zeppelin, escorté par un croiseur lourd et une unité de U-Boote, réussi à chasser les 15 points de convois de l’Atlantique Nord. La phase des partisans amène alors le coup d’assommoir final : des partisans apparaissent à Bombay (1 chance sur 100 !) et y saccagent les usines. Le Commonwealth est réduit à 6 points de construction !
Le Japon continue ses offensives destinées à réduire l’espace vital de la Chine. Les offensives nipponnes ne sont guère concluantes, mais il faut dire que les troupes doivent attaquer en terrain difficile, en montagne et à travers des fleuves.

JF42
Les USA entrent dans la guerre contre l’Allemagne. Cela suffira-t-il ?
On peut en douter, car la chute s’accélère pour l’URSS. Malgré des semi-échecs contre Leningrad et Rostov (à chaque fois une perte à chacun), la situation des Russes se détériore. Le noeud ferroviaire de Kuibychev est pris d’assaut, ce qui permet à l’armée allemande de continuer son avance en direction de Sverdlovsk. Avec une maîtrise aérienne totale sur les axes de l’offensive, l’issue ne saurait faire de doute. Seul le temps ralentit le rythme de l’avancée allemande.
La flotte américaine toute entière se déploie dans l’Atlantique, de même que l’aviation est les troupes terrestres. Il semblerait que les Alliés occidentaux tentent de prendre pied au Portugal, peut-être en vue d’une poussée sur l’Espagne, en vue de diminuer peu à peu l’espace vital allemand. L’investissement américain en Europe retarde un peu la construction des porte-avions, mais le Japon n’est pas en état de profiter de la situation.
Le Japon est en effet englué dans une guerre en Chine qui s’éternise. La malchance s’acharne sur les troupes du Mikado (trois fois ‘1’ au dé lors de trois combats successifs). Si les pertes sont limitées (2 Mil et 1 Gar perdues), il est pour l’instant impossible d’entamer la ligne principale de résistance des Chinois.

MA42
Les deux unités de partisans indochinois sont finalement éradiqués grâce à une action vigoureuse des unités d’infanterie de marine japonaise, soutenues par la flotte et l’aviation embarquée. Les troupes du Mikado tentent sans succès de prendre pied dans les montagnes au Nord de Canton. Même si le combat se termine par une victoire tactique (en deux combats, les Chinois perdent 3 corps d’infanterie, les Japonais 1 corps de milice), la montagne est toujours aux mains des Chinois, qui peuvent se renforcer.
En Russie, Rostov est finalement prise après de durs combats. Les Allemands n’ont pas subi de pertes, mais leurs unités sont désorganisées jusqu'à la fin du tour. Leningrad subit le même sort. Sur la carte européenne, seuls Mourmansk et Sébastopol sont encore en mains soviétiques. Dans l’Oural, les Allemands réussissent une percée dans le désert au sud de Sverdlovsk, amorçant ainsi une gigantesque manœuvre d’encerclement de toutes les forces soviétiques à l’ouest de Sverdlovsk.
Les Britanniques déclarent la guerre et envahissent le Portugal. Il prennent le port de Porto, mais sont bloqué par une audacieuse avancée des troupes portugaises dans les montagnes surplombant Porto. La route de Lisbonne est pour l’instant fermée aux troupes du Commonwealth.
Quelques attaques de convois alliés par des sous-marins de l’Axe ont lieu dans l’Atlantique. La bataille se solde par un convoi et un croiseur britanniques coulés contre un sous-marin endommagé du côté de l’Axe.
Les USA déclarent l’embargo sur les matières stratégiques et le pétrole à destination du Japon. Peu rancunier, le Japon lance l’idée d’une paix générale dans le Pacifique, menacée par les mesures de guerre économique prises par les Américains, acceptée avec joie par les Occidentaux, qui sont prêts à offrir des fleuves de pétrole en échange d’une paix qui leur permettra peut-être de vaincre l’Allemagne. Mais le glorieux Japon ne vend pas sa loyauté pour du pétrole. Qu’ils tremblent donc, ces ploutocrates de Londres et de Washington, confortablement assis sur leurs lingots et qui espéraient nous acheter ! Bientôt nous balayerons leurs empires vacillants d’un revers de la main !

MJ42
Les allemands utilisent un Ochit pour vaincre la résistance désespérée de l’armée soviétique. La percée est effectuée comme prévu : il s’agit de déborder le front soviétique par le sud, de manière à prendre au piège la plus grande partie de l’armée russe dans la région de Sverdlovsk. Le nettoyage de cette poche sera bien sûr difficile, mais il pourra être accompli par des unités d’infanterie, soutenues par des avions tactiques à court rayon d’action, laissant la majeure partie des troupes mobiles allemandes prêtes pour de nouvelles missions contre les Alliés de l’Ouest.
Les Anglais progressent vers Lisbonne, qu’ils atteindront au tour suivant. La possession d’un port majeur proche de la Méditerranée permettra d’évacuer Gibraltar, en proie aux attaques saisonnières des hommes-grenouilles italiens.
Comme toujours, les combats en Chine sont meurtriers mais indécis. Les pertes sont plus lourdes du côté chinois, mais les Japonais n’avancent pas d’un pouce. De plus, la pénurie en pétrole se fait lourdement sentir. Heureusement que nos ingénieurs construisent des usines de pétrole synthétique. L’une arrivera au mois d’août 1942, l’autre en mars 1943.
Les USA font un pas de plus vers la guerre contre le Japon : ils décident de militariser le Pacifique.

JA42 : Banzaï ! ! !
Confronté à l’agression et à l’arrogance capitaliste, l’empire du Japon est contraint de déclarer la guerre au Commonwealth et à ses valets des Indes néerlandaises. Il s’empare du pétrole de Bornéo, de Batavia, de Rabaul, dans une phase « super-combinée ». Après la déclaration de guerre américaine à son égard, il occupe Manille. Les combats dans le sud de la Chine sont toujours indécis, mais dans le nord, les troupes mécanisées japonaises progressent dans le désert contre les communistes. Destination : Si-An, qui est occupée, malgré le terrain difficile. En revanche, une tentative d’élargissement de la brèche au sud de Si-an ne rencontre pas le succès escompté.
Il n’y a pas de combat naval durant ce tour, sauf une attaque contre un port indien, qui coule un transport néerlandais.
Pour l’Amérique, l’essentiel se passe à l’Ouest. Les Américains débarquent en France, là où les Allemands sont les plus forts, autour de Brest. Arrogance ou carence du système de renseignement ? En tout cas, ce premier combat marque la première cuisante défaite américaine : 2 PARA, 1 MOT, 2 INF, 1 DMAR sont massacrées sur les plages où au-dessus des zones de largage, tandis que 1 INF et 1 MAR s’échouent sur une plage, dans la désorganisation la plus complète. Les Panzer se rapprochent, prêts à assener le coup final pour les rejeter à la mer, ce qui est fait deux impulsions plus tard, malgré l’appui de la flotte et la maîtrise aérienne des Alliés.
Cette nouvelle victoire de l’Axe permet à l’Allemagne d’utiliser son dernier Ochit contre l’URSS, afin de percer définitivement au sud de Sverdlovsk. La route d’Irkoutsk est libre ! Libre ? Non, car avant de se retrouver complètement encerclés dans la poche de Sverdlovsk, les Soviétiques sauvent assez de troupes pour former une nouvelle ligne de défense plus à l’est. Les meilleurs troupes s’échappent, mais la production soviétique est réduite à 6 BP.

SO42 : Avanti !
Malgré le déclin de la météo, les Allemands continuent leurs offensives : Sverdlovsk, abandonnée, est prise sans combat, alors que l’étau se resserre sur les unités survivantes.
L’Allemagne et l’Italie déclarent la guerre à la Grèce, ce qui amène la Bulgarie à s’aligner sur l’Allemagne et à occuper Salonique. Des paras et des unités d’infanterie de marine débarquent au nord et au sud d’Athènes.
Les hommes-grenouilles italiens frappent pour la troisième fois, contre la flotte américaine basée en Angleterre. 1 AMPH, 1 TRS, un cuirassé sont coulés, alors qu’un porte-avions américain, le Wasp est endommagé. Voilà de quoi retarder un peu nos amis d’outre-Atlantique. Mais cela ne s’arrête pas là. Les sous-marins italiens trouvent un convoi anglais au large de Dakar et le coulent. Ils trouvent et endommagent un croiseur britannique dans l’Atlantique nord, tout cela sans perte pour eux-mêmes.
Le Japon commence par protéger ses fragiles convois contre les sous-marins américains qui sont apparus dans le Pacifique.