Reich 5 est seulement l'un de cinq mondes
connus avec une Allemagne nazie victorieuse.
Reich 1 (quantum 4, présent local
1951) divergea avec la destruction de la B.E.F. [British Expeditionary Force] à
Dunkerque. L'Allemagne et les U.S.A.
(qui défirent aisément le Japon) sont actuellement en train de livrer la IIIème Guerre
Mondiale; les deux côtés ont d'actifs programmes de recherche atomique.
Dans Reich 2 (quantum 5, présent local 1955),
l'Allemagne fit une paix séparée avec le gouvernement britannique de Lord
Halifax en 1940, et s'embourba en Russie jusqu'en 1943 quand l'armistice fut
signé. Les U.S.A., le Japon, la
Russie, l'Allemagne, et la Grande-Bretagne
sont toutes des puissances nucléaires rivales faisant la course pour mettre des
missiles sur la Lune.
Reich 3 (quantum 5, présent local 1970)
divergea avec une attaque japonaise sur Vladivostok
au lieu de Pearl Harbor. Sans armes
nucléaires, les U.S.A. sont
restreints à la "Forteresse Amérique" (qui inclut le Canada
et le Mexique) alors que les puissances de l'Axe se préparent pour une victoire
accablante.
Dans Reich 4 (quantum 4, présent local 1988),
le point de divergence vint avec la capture réussie de Leningrad en 1941. L'Allemagne et le
Japon développèrent des armes atomiques en 1945, et conquirent les U.S.A.
dans les années 1950. En 1979, les deux superpuissances de l'Axe livrèrent une
guerre thermo-nucléaire globale, et, bien que l'Allemagne fût victorieuse, elle
est encore en train d'essayer d'imposer l'ordre sur les décombres fumants du
monde.
La simple existence de ce monde de quantum 3
est un secret étroitement gardé. Des cinq univers parallèles connus avec une
Allemagne nazie victorieuse, Reich 5 est le plus horrifiant. Le Troisième Reich
(avec ses alliés japonais et américains fascistes) contrôle fermement ce monde.
Pire, l'Allemagne de niveau technologique 8 possède une technologie avancée qui
pourrait mener à une invention nazie du voyage parachronologique et à une
guerre-éclair à travers les mondes parallèles.
Ce monde parallèle divergea de notre monde
natal avec l'assassinat du président élu Franklin Roosevelt en 1933 (voir barre
latérale, p. 35), et le retour des U.S.A. à l'isolationnisme. Pendant
que l'Amérique sombrait davantage dans la dépression et le désespoir,
l'Allemagne hitlérienne et le Japon impérial détruisaient les alliés
occidentaux. Cette victoire enhardit le mouvement fasciste en Amérique, lequel,
sous le meneur du Parti de l'Union William Dudley Pelley (voir barre latérale,
p. 35), saisit le contrôle des États Unis en 1944.
Les troupes allemandes et les armes atomiques
écrasèrent la résistance américaine, et l'Axe mondial de l'Allemagne nazie, du
Japon impérial, et des États Unis fascistes fut établi en 1961. Maintenant, le
monde gémit sous la tyrannie alors que les nazis étendent le Reich dans
l'espace, que les Américains développent des superordinateurs pour traquer leur
populace rétive, et que les Japonais explorent les mystères de l'ingénierie
génétique.(...)
La Grande Dépression engendra des démagogues dans toutes les
grandes puissances du monde, depuis les pacifistes en Grande-Bretagne jusqu'aux
socialistes en France,
et aux fascistes en Allemagne. Tous ces trois types étaient actifs aux États
Unis. L'assassinat de F.D.R. [Franklin Delano Roosevelt] laissa le pays à la
dérive, et il passa du libéralisme bien-pensant du président Garner à la
"main forte" du président républicain Charles Lindbergh, qui proclama
publiquement que le fascisme était "la vague du futur". Les
socialistes et les communistes américains s'opposèrent à lui, et quand la Dépression continua à
s'approfondir, Lindbergh fut battu en 1940 en faveur du social-démocrate Henry
Wallace.
Dès alors, l'Allemagne hitlérienne avait plongé
l'Europe dans la guerre, engloutissant la Pologne et écrasant la France dans des
attaques de blitzkrieg. La
Grande-Bretagne aurait pu survivre avec une aide américaine,
mais, piégée dans l'isolement et la dépression, les États Unis ignorèrent la
guerre. Avec la chute de la
Grande-Bretagne, Hitler fut libre de se tourner vers l'Union
soviétique, et les panzers allemands traversèrent la frontière russe en mai
1941. Alors que Moscou tombait, les Japonais enlevèrent l'Est russe, comme ils
avaient occupé les colonies de la
France, de la Grande-Bretagne, et de la Hollande quand les
Allemands avaient écrasé ces nations. La chute de l'Australie en 1943 laissa
les armées du Japon progresser en Chine et au Bengale, avec l'Amérique le seul
ennemi potentiel laissé dans le Pacifique.
La dépression continue de l'Amérique et la
victoire de Hitler avaient énergisé les fascistes américains. William Dudley
Pelley, en compagnie du père Coughlin, "le prêtre de la radio",
antisémite et d'autres, fonda le Parti de l'Union en 1936. L'incompétence et la
tendance croissante de Wallace à diriger par la populace conduisirent des
millions d'Américains au Parti de l'Union, et Pelley devint le colistier de
Lindbergh à l'élection de 1944.
Le 15 février 1933, à une réunion politique à
Miami, Floride, Giuseppe Zangara tira six coups d'un calibre 32 vers l'estrade
où le maire de Chicago Anton Cermak et le président élu Franklin Roosevelt se
tenaient. Dans l'histoire de notre univers natal, les balles de Zangara
frappèrent cinq personnes, incluant le maire Cermak, qui mourut à l'hôpital.
Zangara clama qu'il avait tenté de tuer "le capitaliste" Roosevelt, et fut exécuté deux semaines plus tard.
Dans Reich 5, Roosevelt fut l'une des cinq
personnes frappées, et mourut instantanément. Le vice-président élu John Nance
Garner du Texas fut intronisé en tant que trente-deuxième président des États
Unis. Précédemment porte-parole de la Maison Blanche, Garner tenta de mettre en œuvre
le "New Deal" sommairement développé de Roosevelt, mais ne put ni
unifier le pays, ni contrer efficacement la Grande Dépression.
Comme effet, la politique américaine suivit en gros le même plan que la
politique européenne – un sentiment de dérive et de paralysie qui laissa le pays
vulnérable aux démagogues de plus en plus volubiles de la Gauche et de la Droite.
Dans l'Amérique de notre univers natal, William
Dudley Pelley, le meneur né au Massachusetts des Chemises Argent, était juste
une autre petite brute et démagogue enfantée par la Dépression. Occultiste
et admirateur nazi, Pelley modela ses Chemises Argent d'après les Chemises
Brunes de la S.A. de Hitler.
Pelley travailla avec d'autres radicaux américains comme l'agent allemand G.S.
Viereck, et les nazis américains Lawrence
Dennis et Seward Collins. Le Parti de l'Union fit concourir le sénateur William
Lemke pour la présidence en 1936, et fut débordé dans le raz-de-marée électoral
démocrate de F.D.R.. L'optimisme du New Deal et la fin de la Dépression condamnèrent
le rêve fasciste de Pelley. En 1942, Pelley fut écroué pour sédition, et purgea
huit ans d'une sentence de quinze ans. Il mourut en 1965, une note de bas de
page dans l'histoire.
Une attaque-surprise japonaise sur la base
navale américaine à Pearl Harbor laissa
l'administration de Wallace en désarroi complet, et l'assassinat de Lindbergh
par un homme armé inconnu entraîna Pelley à la Maison Blanche au
milieu des émeutes, des bombardements japonais, et du chaos.
L'invasion allemande du Canada en 1945 donna à Pelley
l'excuse pour déclarer la loi martiale, et saisir le pouvoir dictatorial. Les
brutes du Parti de l'Union de Pelley, ceux ainsi appelés "Armée de
l'Union", étaient plus intéressées à lyncher les Noirs et les Juifs qu'à
défendre le pays; seule la guerre continue en Chine prévint une invasion
japonaise à grande échelle. Pelley signa une alliance avec l'Allemagne, et pria
la Wehrmacht
et la S.S.
d'entrer "restaurer l'ordre".
Le sénateur Robert Taft de l'Ohio, qui
concourut sur une liste républicaine et démocrate unifiée en 1948, s'opposa à
Pelley. Le vol flagrant de l'élection par Pelley mena à la guerre civile
générale et à la mutinerie de l'Armée américaine. L'Allemagne convoya
promptement 40 divisions vers l'Amérique au côté de Pelley. Même la plus mince
chance de succès pour les forces anti-Pelley s'évapora quand Werner Heisenberg
inventa la bombe atomique en 1950. Après des tests secrets dans le
Reichostland, la bombe fut utilisée sur quatre cités américaines le 27 juin
1950. La résistance s'effondra abruptement, et l'Allemagne nazie était la
maîtresse de trois continents quand Adolf Hitler mourut le 31 octobre 1951.
Suivant une brève lutte de pouvoir en
coulisses, Reinhard Heydrich, le numéro deux de la S.S., devint le führer nazi,
et se mit à consolider les gains de l'Allemagne, formalisant la division de
l'Inde avec le Japon, complétant la pacification de l'Amérique et de la Russie, et commençant la
conquête allemande de l'espace. Quand le Japon et l'Amérique signèrent l'Axe
Washington-Tokyo en 1961, Heydrich établit l'Axe mondial pour cimenter
l'alliance des trois grandes puissances fascistes, accroissant le rôle de
l'Amérique fasciste pour équilibrer le Japon impérial. En 1965, le Canada fut
transféré à l'administration américaine pour compenser la perte de l'Alaska, de
Hawaï, et des Philippines
au profit du Japon. Quand Heydrich mourut en 1975, les bottes à genouillère
allemandes avaient marché sur la
Lune et Mars, et les dictateurs américains étaient pleinement
intégrés dans l'alliance allemande.
La résistance à l'Axe mondial était sporadique,
la plus sérieuse étant "l'Insurrection de 1976" en Amérique, que la S.S. ne réprima qu'en rasant
cinq cités et en décimant la population dans les régions rebelles. Le führer
Alchsneiss suivit cette victoire avec la destruction de rebelles en Afghanistan
et au Pérou; un bombardement à saturation avec des ogives à neutrons les
liquida en 1983. Depuis lors, le règne du Troisième Reich au-dessus d'un monde
asservi a suivi son cours toujours plus doucement avec la mise en orbite de
satellites d'espionnage global, l'invention d'une technologie de surveillance
informatique sophistiquée, et la lente mais ferme expansion du rêve de Hitler
vers les étoiles.
La Grande Allemagne et le Troisième
Reich
S'étirant depuis les bouches du Rhin jusqu'aux
bordures de l'Ukraine, et de la
Mer Baltique aux Alpes, la Grossdeutschland
(Grande Allemagne) ajoute le Danemark, la Hollande, l'Autriche, la Pologne, la Lituanie, et des parties
de la Belgique,
de la Suisse,
et de la
Tchécoslovaquie à l'Allemagne d'avant-guerre.
Dans Reich 5, les
assassinats de Franklin Roosevelt en 1933, et de Huey Long en 1935 laissèrent
l'Amérique apprêtée pour une radicalisation croissante. Lindbergh tira le Parti
républicain vers la Droite
autoritaire pendant qu'Henry Wallace tirait le Parti démocrate vers la Gauche communiste. Tout
comme Hitler conduisit un parti obscur sans large support populaire vers le
sommet d'un gouvernement allemand librement élu, ainsi Pelley fut-il capable de
manœuvrer et de manigancer son chemin vers le rôle d'un führer américain.
Le Parti National-Socialiste Ouvrier Allemand
(N.S.D.A.P.), ou Parti Nazi en abrégé, est la force dominante dans la vie quotidienne
de chaque citoyen du Reich. Le Parti est l'un des membres de la triade qui
gouverne l'Allemagne, les autres étant la S.S. et l'Armée. La bureaucratie du Parti interne
reflète et domine les structures du vrai gouvernement, faisant du Parti le plus
grand simple employeur de l'Allemagne. Approximativement un sur dix Allemands
est membre du Parti nazi. Des organisations subsidiaires du Parti, telles que la Jeunesse hitlérienne, le
Front des Femmes, le Front du Travail, et autres, incluent virtuellement tout
autre Allemand. Le Parti procure l'interface entre les citoyens et leur
gouvernement. Il contrôle l'éducation, donne des réunions, parraine des
concerts, organise des vacances "Force par la Joie" pour les
travailleurs loyaux, et tente généralement de monopoliser toute activité hors
du foyer ou de l'usine.
La Schutzstaffel, ou S.S., est l'État dans l'État qui a tenu la
balance du pouvoir en Allemagne nazie depuis la mort de Hitler. Formée en 1925
en tant que sa garde du corps, elle s'étendit rapidement en une force armée, un
service secret, un superpouvoir économique, et le seul arbitre de la justice
dans l'Allemagne nazie. Les candidats à la S.S. doivent avoir 18 ans, passer une série de
tests physiques et mentaux, et avoir une pure lignée aryenne certifiée jusqu'à
l'année 1750.
Seuls les "vrais Allemands" peuvent
devenir citoyens de la
Grande Allemagne, et les 140 millions de citoyens qui vivent
dans la patrie nazie dominent les 35 millions de Slaves (principalement des
Tchèques et des Polonais) qui accomplissent tout le travail manuel et les
devoirs domestiques dans le Reich. Les citoyens allemands ont le plus haut
niveau de vie dans le monde, payé par d'immenses usines de
travailleurs-esclaves dans le Reichostland.
Les massives autoroutes de l'Allemagne font
circuler la production agricole, le charbon, et le fer depuis le Gouvernement
Général de Pologne à l'est jusqu'aux fourneaux industriels de la Ruhr à l'ouest. Les usines de
l'Allemagne, les plus propres et plus avancées dans le monde, produisent
d'énormes quantités d'avions, de véhicules à moteur, d'armements, de produits
chimiques, de plastiques, de composés avancés, et de produits optiques. Le pays
ressemble à un gigantesque parc industriel, avec d'énormes espaces verts et des
ceintures forestières même au milieu de cités industrielles comme Munich, Düsseldorf, Breslau,
et Brünn. Des refuges de la vie sauvage sont scrupuleusement maintenus, un
état-providence du berceau à la tombe est fermement en place, et de géants
stades, hôpitaux, et salles de concert dominent les lignes d'horizon des cités
propres, ordonnées, du Reich.
Berlin: Capitale du Monde
Redessiné par Albert Speer en 1938, et
construit à grands frais au cours des 12 années suivantes, le nouveau Berlin est un monument
au pouvoir allemand. Son trait dominant est la Siegestrasse
(Rue des Victoires) de 3 milles [4,8 km] de long, et de 400 pieds [120 m] de
large. La Siegestrasse
commence à la Südbahnhof
de quatre étages, le centre ferroviaire du Berlin officiel, et passe à travers la Waffenplatz,
qui est bordée d'armes capturées, principalement des chars soviétiques,
britanniques, français, et américains. La Siegestrasse passe
alors au-dessous de la monumentale Heldenbogen (Arche des Héros), dont les
murs intérieurs sont gravés des noms des trois millions de morts allemands des
Guerres mondiales.
La Siegestrasse dépasse la Salle du Soldat, qui contient les cryptes de
Frédéric le Grand et Heinz Guderian, parmi d'autres héros militaires du Reich.
Elle dépasse aussi le Tiergarten, le grand parc de la cité de Berlin, et
les énormes Bains publics de Berlin.
De monumentaux bâtiments gouvernementaux bordent la Siegestrasse,
incluant les quartiers généraux du R.K.A., de la Weltachse, et de la Luftwaffe. Aussi
sur la rue se trouvent les casernes cérémonielles de la division blindée
Grossdeutschland, qui garde la
Tombe de Hitler sur le site de l'ancien bâtiment de la Chancellerie. La
Siegestrasse finit à l'Adolf Hitler Platz, qui est entre le Palais du
Führer, la nouvelle Chancellerie, et le Reichstag à l'est, et les quartiers
généraux du Haut Commandement militaire (O.K.W.) à l'ouest.
À l'extrémité nord de la Siegestrasse se trouve
le Grand Hall du Reich, le plus grand bâtiment à dôme du monde. Le dôme du Grand
Hall, gainé de cuivre vert, fait 825 pieds [248 m] de diamètre, et couvre
suffisamment de place pour que 180.000 personnes s'y tiennent. Le dôme est
coiffé d'un aigle couronné d'un svastika et siégeant sur un globe à 987 pieds [296 m] de
hauteur, faisant du Grand Hall le troisième plus grand bâtiment du monde (après
l'Empire State et les Chrysler Buildings à New York City).
Au-delà de la rivière Spree
depuis le Grand Hall se trouve un lac artificiel avec les quartiers généraux de
la Kriminalpolizei
à l'ouest, et l'Académie de Guerre à l'est. À l'est du Reichstag se trouve la Porte de Brandebourg, et
derrière elle se situe le Siegesmauer (Mur de la Victoire), érigé en 1961
pour célébrer la formation de l'Axe mondial. Des boutiques chics bordent l'Unter
den Linden,
courant à l'est depuis le Siegesmauer.
La S.S. a cinq branches principales. La branche
Ahnenerbe (Héritage Ancestral) est dédiée à la recherche raciale et culturelle,
et est directement impliquée dans l'administration de la Burgondie (voir barre
latérale, p. 41). De nombreux projets étranges, "occultes", sont
recherchés ici, y compris psioniques (et peut-être parachroniques?). La branche
Opérations inclut l'Allgemeine S.S., qui continue de servir comme garde du
corps pour les hauts officiels, et la Waffen S.S., une unité militaire d'élite de
250.000 hommes. Les Totenkopfverbände ("Unités à Tête de Mort", à ne
pas confondre avec la 3ème Division Blindée Waffen S.S., aussi
appelée "Tête de Mort") qui gardent les camps se trouvent aussi sous
la branche Opérations.
La troisième branche, le Rasse und
Siedlingshauptamt (Département de la
Race et du Repeuplement), ou RuS.H.A., est l'office de pureté
raciale et idéologique de la S.S.,
et manie les investigations internes ès S.S.. Le Wirtschaftsverwaltunghauptamt
(Département de l'Administration Économique), ou W.V.H.A., gère directement
l'empire financier de la S.S.,
la logistique, et les achats. Le W.V.H.A. administre aussi les camps de la mort
(seuls Auschwitz et Treblinka sont encore opérationnels)
et les camps de labeur d'esclave, et alloue tout le travail d'esclave du Reich.
La cinquième branche, le
Reichssicherheitshauptamt (Département de la Sécurité du Reich), ou
R.S.H.A., est la plus crainte du Reich. Parmi ses sous-branches se trouvent le
bras des renseignements extérieurs, le Sicherheitsdienst (S.D.). Le R.S.H.A.
contrôle aussi la
Kriminalpolizei, ou Kripo, et la Geheimestaatspolizei,
ou Gestapo. L'Ordnungspolizei, ou Orpo, qui traite les matières banales comme
contraventions et coups de feu, se trouve sous le Ministère de la Justice du Parti. La Kripo examine les crimes
depuis le vol de banque jusqu'au meurtre. La Gestapo est autorisée à examiner tous les crimes
ou conspirations contre l'État, et maintient un réseau d'informateurs à travers
l'Europe.
Le but prédominant d'Adolf Hitler était la fin
de l'influence juive sur l'Allemagne et l'Europe. En janvier 1942, la
déportation et l'emprisonnement avaient été abandonnés en faveur de ce qui
était appelé l'Endlösung (Solution Finale). Les 11 millions de Juifs d'Europe
étaient conduits vers un réseau de camps d'extermination, où ils étaient
systématiquement pillés, dénombrés, et gazés à mort.
En 1948, la S.S. fut capable de déclarer l'Europe et le
Moyen-Orient judenrein (nettoyés de tout Juif). Avec la conquête du Canada et
la consolidation du fascisme aux États Unis, les Juifs nord-américains furent
parqués dans des ghettos. Le gouvernement de Pelley était plus soucieux de
rassembler les Noirs américains et de les déporter vers l'Afrique (usuellement
vers des camps nazis de travail d'esclaves) que de tuer les Juifs. Après que le
Soulèvement de 1976 ait démontré la faiblesse du gouvernement américain, la S.S. envoya des spécialistes
pour établir des camps de concentration dans les Dakotas.
Les tueries continuèrent durant les années 1980, et en 1989, l'Amérique du Nord
fut aussi déclarée judenrein.
À l'ouest de l'O.K.W. se situe le Stade
olympique de 1936, utilisé pour des rassemblements et des événements sportifs
(les Olympiades se tiennent à Nuremberg
depuis 1948).
La cité entière est criblée de voies
souterraines pour alléger l'encombrement du trafic, et les aéroports se situent
aux extrémités de la cité à Gatow, Tegel, et Schönefeld. Tempelhof a été
transformé en un parc d'attractions, et la région en dehors de l'anneau
d'autoroutes et de voies ferrées autour de la cité est un parc forestier, le Grünewald,
où les sept millions de citoyens de Berlin
peuvent se réjouir de la beauté naturelle ordonnée.
Suivant la Première Guerre
mondiale, le Traité de Versailles
priva l'Allemagne de ses colonies. Après la Seconde Guerre mondiale, elles lui
furent retournées avec les intérêts. L'Allemagne a deux principales colonies, la Mittelafrika et
l'Inde.
La Mittelafrika inclut les anciennes colonies allemandes du
Cameroun, du Togo, et du Tanganyika, aussi bien que le Nigeria, le Congo,
l'Afrique orientale britannique, et la
Côte de l'Or. La Mittelafrika est impitoyablement exploitée pour
son uranium, son or, son cobalt, et ses autres ressources minérales.
L'esclavage a été réinstitué, et l'ordre est maintenu par la brutalité de la
part du Reichskolonialamt (Office Colonial du Reich) ou R.K.A.. Le
R.K.A. est un office civil au-dessous du Parti, et ses troupes de sécurité sont
des brutes qui sont inaptes au service militaire ou à la S.S..
L'Inde est un poste nettement préféré des
administrateurs du R.K.A. du fait de son meilleur climat et de sa vie urbaine
plus sophistiquée. Le R.K.A. maintient l'ordre à travers une terreur et une
brutalité similaires, mais la résistance au Reich est extrêmement moins commune
en Inde qu'en Afrique. Des équipes d'Indiens font marcher de vastes usines
textiles et plantations sous des surveillants natifs qui rendent compte au
R.K.A.. Il y a aussi une garnison militaire régulière d'une belle taille en
Inde, à la fois pour maintenir l'ordre et pour veiller aux frontières avec le
Bengale administré par les Japonais.
L'ancienne Union Soviétique (exceptées les
provinces de l'Extrême-Est annexées par le Japon) se trouve sous la direction
de l'Ostministerium (Ministère de l'Est) du Reich. Le Reichsostland est
divisé en cinq Reichskommissariate (Ostland,
Ukraine,
Caucase, Moscovie, et Sibérie), chacun sous un reichskommissar. Les
reichskommissars sont des officiels du Parti, assistés par les commandants de
l'Armée et de la S.S.
pour le district. Plus de 2 millions d'Allemands se sont établis dans le
Reichsostland, attirés par l'immense réserve de terre libre et le travail des
esclaves disponibles pour les colonisateurs allemands. De nombreux grands
cartels allemands entretiennent d'immenses usines dans le Reichsostland, où les
strictes règles d'environnement et de sécurité des travailleurs de la Grande Allemagne ne
s'appliquent pas. Les produits nucléaires, chimiques, et autres déchets sont
déposés en Sibérie, spécialement dans des régions qui ont déjà été dépouillées
de leurs gisements minéraux.
Les Reichsprotektorate sont des nations qui
exercent une certaine indépendance dans les affaires locales, mais qui ont des
garnisons de troupes de la
Wehrmacht et de la
S.S., et où la police secrète locale garde l'ordre intérieur.
Un officiel local, usuellement la tête du parti
fasciste local, gouverne chaque nation, supervisé par un reichsleiter, un haut
officiel représentant le parti nazi allemand.
Les Reichsprotektorate majeurs sont la Grande-Bretagne, la Norvège, l'Égypte, la Perse, l'Arabie, et la Mésopotamie. La
Grande-Bretagne et la Norvège
sont gouvernées par leurs propres partis fascistes (le National Fascist Party
et le Nasjonal Samling) en tant qu'états national-socialistes, avec de petits
détachements de la Gestapo
et de grandes bases de la
Luftwaffe et de la Kriegsmarine. L'Égypte,
la Perse,
l'Arabie, et la
Mésopotamie sont toutes dominées par l'Armée allemande et par
l'I.G. Farben, le cartel chimique responsable de la production de pétrole.
L'Empire japonais dirige presque la moitié de
la population du monde, soit directement, soit à travers son réseau
d'états-satellites, la
Grande Sphère de Coprospérité d'Asie orientale. L'Empire
proprement dit inclut les îles natales japonaises, la Corée,
Taiwan, Hainan, Sakhaline,
Hawaï, et les îles plus petites du Pacifique d'Okinawa à Tahiti.
La Chine,
l'Australie, la
Nouvelle-Zélande, et l'Alaska sont "l'Empire
Extérieur", qui demeure considérablement plus militarisé que les îles
natales. L'empereur Aki-Hito est l'incarnation divine du dieu du soleil, et
"règne" sur l'empire à travers un réseau de bureaucrates
aristocratiques, qui sont entrelacés par loyautés familiales et
professionnelles avec les cartels keiretsu et les militaires.
Les îles natales sont lentement en train de
retourner à une économie plus traditionnelle de petites fermes à riz alors que
les industries lourdes
font mouvement vers la Corée,
le Mandchoukouo, ou l'Empire Extérieur. De nombreux Japonais ont aussi commencé
la culture commerciale du poisson et l'élevage de la baleine dans les vastes
eaux du Pacifique, opérant depuis d'énormes usines flottantes. Les nombreuses
universités de recherche, parcs, jardins, et lieux saints du Shintô attirent
des visiteurs de tous les coins de la frange pacifique. Un réseau de rapides
trains à lévitation magnétique et hydroglisseurs connecte virtuellement toutes
les cités du Japon, et l'usage privé des automobiles est sévèrement restreint.
Les lignes aériennes non-japonaises (Lufthansa, Pan American, Aerolineas,
Alitalia) sont restreintes à l'aéroport de Nagasaki, à l'extrémité occidentale
de Kyushu.
Le Japon gouverne la Chine comme un fief
militaire, avec l'Armée louant le travail des esclaves et les usines aux
immenses trusts industriels keiretsu du Japon. Le règne japonais en
Chine est particulièrement brutal, avec des massacres de la population chinoise
en matière de routine pour le plus mince signe de rébellion. Les famines sont
un lieu commun, puisque le produit des fermes de Chine est envoyé au Japon ou
exporté vers l'Amérique et l'Allemagne. Le Japon teste aussi ses armes
atomiques dans le Désert de Kansu en Chine
septentrionale, et, comme les Allemands en Sibérie, dépose ses déchets toxiques
dans l'intérieur de la Chine.
L'Australie, l'Alaska, et la Nouvelle-Zélande,
collectivement connues comme les Shinryodo (Nouveaux Territoires), sont
en train de tourner en colonies japonaises alors que des millions de Japonais
natifs émigrent depuis leurs cités bondées vers ces espaces largement ouverts.
Suivant de massives exécutions des dirigeants politiques, économiques, et
militaires, la population blanche de ces pays fut déportée vers l'Amérique ou la Grande-Bretagne,
où elles dérivèrent dans le crime ou joignirent les forces de sécurité.
Beaucoup émigrèrent vers la
Suid-Afrika, qui était en grand besoin de colons blancs pour
policer ses territoires africains nouvellement acquis.
La cité de Tokyo est bâtie autour du Palais
impérial, grossièrement 240 âcres de jardins, de casernes, de bureaux, et de
palais variant du Ministère de la
Famille en béton moderniste au Hall du Phénix traditionnel.
Des murs de pierre grise et de larges douves entourent le Palais impérial, pour
souligner la séparation de l'empereur des communs mortels. Au sud du Palais se
trouvent le Bâtiment Dai-Ichi, quartier général de l'un des plus larges
keiretsu financiers du Japon, et l'Hôtel impérial, dessiné par Frank Lloyd
Wright. Plus au sud se trouvent la principale station de train et la Banque du Japon. Au coin
nord-est du Palais se situe le quartier général du Kempei Tai (voir barre
latérale, p. 43).
Au nord se situe le Lieu saint Yasukuni, dédié
aux guerriers japonais qui tombèrent à l'extérieur des îles natales. À l'ouest
du Palais se trouvent les Ministères impériaux, les ambassades étrangères, et
les quartiers généraux municipaux. Les keiretsu ont des quartiers généraux dans
des gratte-ciels de verre et d'acier au sud-ouest du Palais, entre les Parcs
Hibiya et Shiba, et surplombant la
Baie de Tokyo. Les ponts au-dessus de la rivière Sumida sont
des points de repère architecturaux, et le Nihon-Bashi (Pont du Japon) est le
point d'où toutes les distances japonaises sont mesurées.
Les zônes des docks même et le quartier bordant
la rivière Sumida sont des quartiers de la classe laborieuse, bâtis de bois et
de papier et conséquemment très vulnérables aux feux qui éclatent souvent ici.
Chiba et Yokohama, autres cités sur la
Baie de Tokyo, sont plus industrialisées que Tokyo elle-même, et sont connectées à elle
par des couloirs à lévitation magnétique et des faubourgs extensifs de la
classe laborieuse et de la classe moyenne.
La Daitoa Koei Han'i (la Grande Sphère de
Coprospérité d'Asie Orientale)
L'entière frange pacifique depuis Vancouver jusqu'à Vladivostok,
et de Calcutta à Tahiti est liée en une vaste
union économique coordonnée depuis Tokyo.
Les keiretsu japonais propulsent cette économie, opérant librement à
travers la Grande Sphère
de Coprospérité d'Asie orientale, et vendant leurs biens manufacturés à un
marché captif d'1 billion de personnes derrière un labyrinthe de tarifs et de
régulations.
Les états-satellites procurent des matières
brutes et du travail bon marché pour les keiretsu – gomme de Malaisie,
huile de Bornéo et de Java, minéraux de Sumatra et de Burma. Certains
des satellites, tels que le Mandchoukouo et les Philippines, sont plutôt lourdement
industrialisés, produisant primairement des textiles, des produits chimiques,
et de l'acier. D'autres, tels que le Bengale, l'Indochine, et Java, demeurent
principalement agricoles. Tous les états-satellites ont des bases extensives
pour l'armée japonaise, qui joue un large rôle en réprimant les insurrections
sporadiques contre les gouvernements fantoches.
Les États Unis d'Amérique (Vereinigte
Staaten von Amerika) ont fait une guérison semble-t-il miraculeuse au cours
des dernières 40 années. De l'état d'un pays occupé, décimé par le bombardement
atomique et la guerre civile, ils ont grandi jusqu'à être l'une des trois
grandes puissances de l'Axe mondial. Ceci a été dû à leur large base de travail
éducatif, compétent, à leur haut niveau de développement industriel et
technologique avant la guerre, et à l'aide et l'assistance substantielles de la
part de l'Allemagne, qui voit l'Amérique comme un contrepoids blanc face à
l'Asie japonaise.
De nombreux cartels allemands ont formé des
partenariats avec des corporations américaines tels que B.M.W.-Ford, I.G.
Farben-DuPont, Heinkel-Boeing, et Siemens-Westinghouse. Des compagnies
pétrolières américaines ont aussi gagné un puissant rôle dans l'économie
dominée par l'Allemagne, et les banques américaines débordent de capitaux
allemands d'investissement. Le littoral est demeure le cœur de l'influence et
l'investissement allemands, avec Houston
et Los Angelès centres du pétrole domestique américain et des industries du film,
respectivement. Oklahoma City
est devenue un pivot du transport et de la confection, avec un spatioport
(Lindbergh Field) qui est un centre de la haute technologie aérospatiale. Les
ruines radioactives de Dallas, Omaha, et Saint-Louis sont
entourées de "cités-anneau" nouvellement bâties qui hébergent des
travailleurs pour les usines des cartels.
La population de l'Amérique, suivant la
déportation en masse des Noirs vers l'Afrique, les morts durant la guerre et le
Soulèvement de 1976, et l'extermination des Juifs, s'est stabilisée à
grossièrement 220 millions (incluant le Canada). L'immense travail de
reconstruction a été entrepris par le gouvernement, qui a mis des millions
d'Américains à continuer à travailler à des tâches de construction, rebâtissant
des autoroutes et des trains à lévitation magnétique, et dégageant les ruines
des cités détruites durant le Soulèvement. Toutefois, avec des étagères vides
communes dans les rares magasins ouverts, seuls les élites du Parti et certains
trafiquants du marché noir sont vraiment prospères. La plus grande partie de la
brave nouvelle Amérique semble usée et terne à un visiteur allemand (ou de
notre univers natal); des lampes au sodium brillent sur des constructions
bâclées en béton, avec seulement les bannières rouge et argent du Parti de
l'Union et d'omniprésentes affiches d'un souriant président David Duke donnant
une touche de couleur.
Washington a beaucoup l'air de ce qu'elle est sur
notre univers natal, bien que les bannières rouge et argent du Parti de l'Union
soient disposées partout, que plus de chars bordent les rues, et qu'il y ait
des barrières en béton devant tous les bâtiments du gouvernement. Le Pentagone
et le mémorial à Iwo Jima manquent, bien sûr.
En lieu et place du mémorial à la
Guerre du Vietnam se dresse une statue d'un soldat S.S. et
d'une chemise argent de "l'Armée de l'Union" se tenant dos à dos et
un duplicata du Mur de la Victoire de Berlin. Le
Parc Lafayette (renommé
Park Model d'après le
feldmarschall Walther Model, commandant des forces allemandes en Amérique en
1949-1950) est maintenant la caserne de la Première Brigade
aérienne du N.B.S.S., l'unité de garde du corps d'élite du président.
Plus encore que la plupart des cités
américaines, les rues de Washington sont occupées seulement par des groupes
clairsemés de citoyens se précipitant au travail, ou au foyer avant le
couvre-feu, sous les yeux de l'Armée de l'Union. De rares touristes ou autres
signes de prospérité apparaissent en dehors des somptueux bordels qui bordent la K
Street, les manoirs de l'élite
de Georgetown, et les occasionnelles limousines B.M.W. dans les rues. Autour
des ambassades japonaise et allemande, des boutiques spécialisées et des restaurants
s'adressent aux diplomates et autres ressortissants étrangers. Les
Washingtoniens natifs ont appris à éviter ces zônes.
Die
Weltachse
(l'Axe
Mondial)
Die Weltachse, l'Axe mondial, est la version
Reich 5 des Nations-Unies. Il fut établi en 1961 par le führer Reinhard
Heydrich, le premier ministre Tojo Hideki, et le président Pelley à une
cérémonie sur la
Brandenburger Platz à Berlin.
Ostensiblement un forum pour la coopération internationale, il est dominé par
l'Allemagne, le Japon, et les États Unis.
Son modèle formel est modelé d'après la Société des Nations, avec
l'exception que les membres du Conseil permanent (Allemagne, Japon, États Unis,
Italie, et Argentine) peuvent mettre leur veto aux mesures de l'Assemblée
plénière (composée des 44 nations du monde).
L'Axe mondial permet aux grandes puissances
d'estimer leur influence relative et d'aplanir toutes frictions entre elles. De
nombreuses commissions de coordination de l'Axe mondial servent de fonctions de
liaison entre les Ministères du Transport ou de la Santé de nations variées.
Les services de l'Axe mondial dans les capitales des nations-satellites
procurent aussi à la Gestapo
et au Kempei Tai un utile moyen de collecter de l'information et de déployer
des espions.
L'Italie, qui s'est étendue pour inclure la Corse, l'Albanie, le
Monténégro, la Macédoine,
et la Grèce, a
prospéré en tant que partenaire subalterne de l'Allemagne en Europe. Ses
colonies africaines produisent du pétrole et gardent l'armée attachée à supprimer
les rébellions et hors de la politique. Les usines de l'Italie septentrionale
produisent des automobiles, des vêtements, et des biens de consommation pour
une grande partie de l'Europe, et Milan
est la capitale reconnue dans le monde du style et de la mode. L'Italie est
aussi une destination touristique populaire pour les travailleurs et
bureaucrates allemands en excursions Force par la Joie.
Le corps embaumé de Mussolini au Panthéon
romain est une attraction touristique populaire, comme le sont les rassemblements
fascistes hauts en couleurs au Colisée pleinement restauré et à d'autres
bâtiments romains anciens.
Le Parti de l'Union (en fait, le Parti de
l'Union pour la
Justice Sociale) sert la même fonction en Amérique que le
Parti Nazi sert en Allemagne ou que le Parti Communiste servait en Union
Soviétique. Il gère les écoles et supervise l'endoctrinement politique,
pourvoit les énormes bureaucraties fédérales qui dominent l'économie et la vie
quotidienne, et procure l'élite pour les travaux administratifs dans la branche
exécutive. Son bras paramilitaire, "l'Armée de l'Union", existe pour
maintenir la sécurité aux événements publics, disperser les rencontres de
l'opposition, intimider la populace, et procurer un exutoire pour les gens
antisociaux qui pourraient autrement rejoindre la résistance ou se tourner vers
d'autres genres de criminalité. Les brutes de l'Armée de l'Union dans leurs
bottes à genouillères et leurs "chemises argent" en rayonne sont
omniprésents dans tous les quartiers exceptés les plus riches. L'appartenance
au Parti est requise des agents du National Bureau of State Security
(N.B.S..S.), qui sert comme police secrète américaine.
Le Parti de l'Union sert aussi une fonction
sociale, parrainant les rassemblements, les célébrations du Jour de l'Axe (23
juin), les concerts, les excursions sociales, les voyages organisés de
vacances, les tournées de propagande de l'Allemagne, les promenades de forme et
de santé publiques. L'Organisation des Femmes de l'Union (pour la plupart des
femmes, la seule activité à l'extérieur du foyer approuvée par le Parti), la Fédération du Travail
Patriotique de l'Union, les Jeunesses américaines, et d'autres organisations
cherchent à impliquer chaque citoyen dans des activités du Parti. Finalement,
le Parti sert comme surveillance domestique et structure de contrôle, avec des
membres du Parti rapportant les allées et venues des étrangers dans leur
quartier et "passant un appel" sur les gens qui montrent une ferveur
patriotique insuffisante.
La Résistance américaine fut salement touchée suivant le Soulèvement de 1976. Les
stocks d'armes soigneusement mis en réserve furent épuisés, la plupart des
combattants de la résistance furent tués, et les sympathisants et des taupes à
l'intérieur du gouvernement (notamment le gouverneur John Kennedy du
Massachusetts, fils de l'ambassadeur en Allemagne Joseph Kennedy) furent
exposés et exécutés. Finalement, l'extrême brutalité avec laquelle la S.S. et le Parti de l'Union
réprimèrent la révolte renvoya la population américaine dans un état de choc
réminiscent de l'ère d'après-guerre. La plupart des Américains désirèrent
simplement retourner à ce qui pouvait être sauvé de leurs vies.
Dans les années 1990, la Résistance a réussi à
rebâtir un lâche réseau de cellules à travers le pays, plus fort dans l'Yukon
et l'Ouest montagneux, la Nouvelle-Angleterre et le Sud rural. Ses
activités se restreignent à infiltrer l'appareil de sécurité, tentent une fois
encore de monter des caches d'armes, de cacher les réfugiés occasionnels, de
trafiquer la drogue, et d'attiser le ressentiment contre les
"conseillers" de la
S.S. encore présents dans le pays. La Résistance a appris
d'une longue expérience que toute action ouverte amène des représailles
massives sous la forme de prises d'otages et d'exécutions générales. En outre,
toute action à grande échelle court le risque très réel d'être trahie par des
informateurs du N.B.S.S. ou des gens ordinaires qui convoitent la récompense de
100.000 $ offerte pour livrer une cellule de la Résistance.
L'Argentine commença la guerre comme allié
couvert de l'Allemagne, et en 1943 joignit ouvertement l'Axe. Des agents
allemands et japonais commencèrent à encourager ouvertement les mouvements
fascistes ailleurs en Amérique latine, avec le support argentin. Le Paraguay élut
un gouvernement fasciste en 1945, et l'année suivante, la dictature
anti-allemande de Vargas au Brésil fut remplacée par une faible junte.
L'Argentine conquit le Chili avec l'aide allemande en 1946, et en 1951, des
partis fascistes étaient au pouvoir à travers toute l'Amérique latine.
Le président argentin Castillo fut remplacé
comme dictateur par Juan Perón, qui avait cultivé de précieux contacts de
l'Abwehr et de la Gestapo
durant la guerre chilienne. Perón se révéla être un fasciste vraiment dévoué,
avec un talent oratoire réminiscent de Hitler lui-même. Sous sa conduite, qui
dura jusqu'à sa mort en 1974,
l'Argentine devint l'allié primaire de l'Allemagne en
Amérique latine et l'état fasciste de tête aux Amériques après les États Unis.
L'Argentine continue à dominer la politique
latino-américaine, alors que des rébellions paysannes et urbaines gardent les
intégralistes à chemise verte du Brésil et les phalangistes à chemise brune du
Mexique trop occupés pour attacher de l'intérêt aux affaires extérieures. Le
Mexique a aussi à s'occuper d'un gros problème étranger passé sous silence,
principalement de Noirs américains qui s'échappent à travers la frontière plutôt
que d'être déportés vers l'Afrique. Avec l'élimination finale des rebelles
communistes péruviens, le gouvernement fasciste du Pérou est un état fantoche à
part entière de l'Argentine.
Le R.K.A. allemand dirige la colonie de Guyane
comme un camp de travail géant, avec des installations secondaires de lancement
de fusées à Cayenne et des mines de travail d'esclave de bauxite dans
l'intérieur. La
Kriegsmarine maintient une énorme base au Canal de Panama. La Jamaïque et les autres
îles des Indes occidentales sont des "stations de loisirs" pour la Kriegsmarine, avec
des populations d'esclaves maintenues pour les équipages des U-boots et des
porte-avions de la
Flotte Atlantique de l'Allemagne. Cuba et Hispaniola furent
transférées sous le contrôle des États Unis par l'Allemagne dans les années
1960 après que les S.S. eurent réprimé des rébellions sur les deux îles. Les
États Unis maintiennent leurs camps de la mort à Haïti (restés depuis la
déportation des Noirs américains vers l'Afrique), et utilisent Cuba comme
piège à touristes pour les loyaux membres du Parti et leurs familles.
La France de Vichy et la Burgondie S.S.
Après sa défaite en une matière de semaines
durant la Seconde
Guerre mondiale, la
France
s'est dégradée en un état fantoche. Paris
demeure le quartier général du Groupe d'Armées Ouest allemand. Le gouvernement
français conduit encore les affaires depuis la cité de Vichy dans le sud. La Résistance fut convoyée
vers les camps de la mort tôt après que la Grande-Bretagne
tombât. Maintenant, la plupart des Français sont résignés à la fatalité d'un
état-satellite défait.
Heinrich Himmler tailla le plus bizarre état
d'Europe dans la France
du centre-est en 1944. La
Burgondie, avec sa capitale à Bisanz (Besançon), est
essentiellement un fief féodal gouverné seulement par la S.S., sous la loi S.S., en
dehors de la juridiction du gouvernement. L'intention originelle de Himmler
était de procurer une pure patrie aryenne pour le recrutement S.S., où, du
berceau à la tombe, aucune pensée exceptée l'orthodoxie S.S. n'existerait. Les
croyances mystiques de Himmler y avaient pleine activité, et de nombreux
châteaux de l'Ordre teutonique médiéval furent recréés pierre
par pierre en
usant du travail d'esclaves.
Suivant la mort soudaine de Himmler, la Burgondie devint une
terre d'épanchement pour la mystique "occulte aryenne" qui empêchait
la recherche utile en physique nucléaire et balistique. Couramment, la S.S. dirige la Burgondie comme un
centre de tourisme à des fins de propagande et comme un terrain d'entraînement
pour les élèves-officiers. La
Burgondie détient aussi les comptes bancaires secrets de
nombreux hauts officiels du Reich, qui évitent la taxation allemande en payant
des pots-de-vin discrets à des dirigeants S.S. corrompus.