« L'influence du PCF se nourrissait de la décadence d'un parlementarisme inadapté à l'environnement de la troisième guerre mondiale comme au pilotage une économie développée ».

Maurice Thorez, extraits d'un entretien avec le journal communiste L'Humanité. Le 29 décembre 1951.

 

***

 

« Le duel Est-Ouest dure depuis 1919, sa fin ne peut être assurée que par la défaite historique de l'un ou l'autre adversaire ».

Staline, après l'armistice espagno-soviétique.

 

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« Je ne crois pas que les rouges veulent la guerre... Que pourrait-il gagner un conflit armé ?. Non, ils ont obtenu le maximum de ce qu’ils peuvent assimiler. De plus, ils n'ont ni forces aériennes stratégiques ni vraie marine de guerre ».

 

Discours radiophonique à la nation américaine du chef d'état-major de l'armée américaine, le général Dwight Eisenhower. New York. Le 30 juin 1949.

 

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(Après la bataille d'Angleterre : débarquement).

« Staline a excellemment préparé son attaque et a totalement bluffé nos meilleurs services de renseignements : ils disposent de puissantes forces aériennes stratégiques et d'une marine de guerre luxueuse et nombreuse et bien plus expérimentée que celle du Japon en 1941 ».

 

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Télégramme, à l'adresse du Président américain Truman, du général d'armée Dwight Eisenhower, chef d'état-major de l'armée américaine. Dublin, 15 mai 1950.

 

 

 

 

« D'ici peu de temps, nous verrons la victoire du communisme dans le monde entier, nous verrons la fondation de la république fédérative des soviets ».

 

Lénine, 1919, lors de la création de l'internationale communiste.

 

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« Incontestablement (…) notre révolution est une partie de la révolution mondiale, la base et l'instrument du mouvement révolutionnaire mondial ».

 

Staline, discours sur « le programme du Komintern », 5 juillet 1928.

 

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« La crise du système colonial se manifeste par le puissant essor du mouvement de libération nationale dans les colonies et des pays dépendants. (…) L'URSS est le seul vrai défenseur de la liberté et de l'indépendance de toutes les nations, un adversaire de l'oppression nationale et de l'exploitation coloniale sous toutes ses formes ».

A. Jdanov. « Rapport ». Septembre 1947.

 

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Le 17 août 1949 vit un nouveau pays entré dans la neutralité : le Japon. Celui-ci était asphyxié par la reconstruction qui était entrepris dans le pays et dans la totalité de son économie. Prendre part à la troisième guerre mondiale était du pure suicide.

Hirohito, qui était resté Empereur du Japon malgré la défaite de son pays en 1945, savait qu'une neutralité sans lien avec les États-Unis représentait un grave danger pour son pays, même s'il détestait ces derniers, il devait faire fi de ses propres sentiments pour l'amour de sa patrie en danger. Les Américains, de leur côté, s'inquiétant de la Chine communiste, comprirent parfaitement la demande japonaise et débuta, au mois de septembre 1949, un renouveau profond et mutuel des relations entre les deux pays. Le même jour, pour « répondre à l'agression grecque », la Yougoslavie, l’Albanie et l'URSS déclaraient la guerre à la Grèce.

 

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En Angleterre, l'annonce de la guerre fit l’effet d'une bombe. Dans la population, l’immense majorité pensait sincèrement que l’URSS venait de commettre une grave erreur en s'attaquant, même indirectement, aux États-Unis et que les soviétiques allaient être rapidement châtiés pour cette attaque lâche et barbare. Mais malgré l’opinion tranchée de la grande majorité de ses concitoyens, le gouvernement de sa Majesté n’était pas aussi confiant : dès le 19 août, les Allemands de l'Ouest firent savoir que de nombreux points étaient en train de lâcher et que la capitale, Bonn, était en grave danger !. Les Américains renseignèrent l’état-major anglais que la 15e armée américaine, seule armée des USA présente pour le moment sur le sol européen et postée près de la frontière avec la RDA, avait été totalement encerclée et qu'elle allait atteindre son point de rupture. Et pour terminer, le gouvernement apprenait que des communistes anglais venaient de lancer une grève générale dans le port de Porsmouth, principal port de transit des bateaux américains porteurs d'armes pour la nation anglaise.

 

Après plusieurs heures de discussions, le gouvernement britannique décida d'appeler à une « Union Sacrée » de tous les partis où le gouvernement posséderait en son sein des hommes politiques de tous les « courants acceptables ».

 

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« Réunion de tous les principaux chefs des services de défense américain avec le Président, après la mort d’Einstein et de Fermi ». 5 août 1949. 14 h 27.

 

-- « Qu'est-ce que c'est que ce merdier ? » vitupéra le Président, « et que fait le chef des armées, il attend l’hiver ? ». Le président, remarqua Brams, le chef de la CIA, paraissait excédé. Il comprenait la colère du « Grand Pacha » : l'assassinat des principaux chercheurs, responsables de la création de la bombe atomique, par de faux officiers de l'armée des États-Unis sont que l'on sache autre chose : cela signifiait l'arrêt pour au moins cinq ans de la recherche atomique américaine. Brams avait du plomb dans l’aile, il était le responsable de la mission de recherche atomique et il n'avait rien vu venir. Il se laissa à penser à son avenir quand Eisenhower surgit dans cette pièce, utilisée pour des réunions ultra secrètes et celle-ci en était une. Depuis quelques mois, cette pièce avait été rénovée et était capable de résister à une explosion externe de près de 3 tonnes d'explosifs, au cas où…. Cette même pièce était inconnue pour l'immense majorité du personnel de la Maison-Blanche mais elle existait pourtant bien et devait, une nouvelle fois, être le lieu d’une discussion vitale pour l'avenir du monde.

-- « Eh bien vous voici, Ike. Il était temps, asseyez-vous » ordonna Truman.

Le Général obéit et s’assit sur la dernière chaise non encore occupée, autour de l'immense table ronde de 20 m² qui occupait presque toute la pièce.

-- « Vous êtes maintenant tous au complet ! ». Truman lança un regard chargé de reproches à Eisenhower puis retrouvera un visage plus serein. Tous sentaient l'effort du président pour garder son calme.

-- « Vous êtes tous au courant de l'attaque qui s'est déroulée très tôt ce matin à notre centre ultra secret de Los Alamos. Je vous ai demandé de venir pour avoir des réponses : qui, pourquoi et comment ? ». La voix du président était devenue presque un hurlement. Brams, comme tous les autres, eut le réflexe de regarder ses chaussures : ils étaient tous, à des degrés différents, responsables et Truman le savait.

-- « Vous, Brams, que savez-vous ? ». La question du président le glaça d'effroi.

-- « Eh bien,... M. le président, j’avouerai que nous savons peu de choses sur les événements de ce matin. Une seule certitude : Il y a eu complicité à l'intérieur même de la base ! ».

Le visage du général Marshal quitta ses chaussures pour se braquer sur le chef de la CIA :

-- « Vous plaisantez, Brams. La seule chose qui soit claire : c’est votre incapacité à empêcher ce carnage ! ».

-- « Ce que j'ai dit, j’en suis certain. Un militaire a été arrêté il y a deux heures : il tentait de franchir la frontière mexicaine et n’était autre que le commandant en chef de la sécurité de la base ».

-- « Il a avoué ?. Qu'est-ce qu’il à dit à vos hommes ? » questionna le Président. Sa colère semblait s’atténuer à l'annonce de cette piste.

-- « Pour le moment, la seule chose certaine, c'est qu'il avoue avoir informé plusieurs personnes sur la meilleure manière pour investir incognito la base, en échange de beaucoup d'argent ».

-- « Trouver ses interlocuteurs et tenez-moi au courant de l'avancée de votre enquête, c'est bien compris ? » insista Truman.

-- « Oui, monsieur le président » répondit précipitamment le chef de la CIA.

-- « Et vous, Bymes, qu'en pensez-vous ?. Cela pourrait venir d'une puissance étrangère, les Ivans par exemple ? ».

Le chef du contre-espionnage blêmit devant la question du président.

-- « Il y a des chances, monsieur le président. Nous étudions la question ! ».

-- « Il s'agirait que chacun de vous, ici, constate qu'il est plus que temps d’étudier ces questions !. C'est ici que vous jouez votre avenir, vous devez en avoir conscience... ».

Truman regarda chaque homme assis à la table puis se déroba par la porte la plus proche de lui. Tous les chefs des organisations américaines présents dans cette salle se regardèrent, interloqués, puis se levèrent et repartirent vers le rez-de-chaussée de la maison et se dirigèrent vers leurs voitures respectives, conscients que l'avertissement du président était tout à fait sérieux.

 

***

 

5 août 1949. 15 h 00.

 

Il parcourait calmement l'immense couloir menant à son bureau privé, tout en bourrant parfois sa pipe. Il savait qu'il fumait trop mais depuis quelques jours son calme était mis à rude épreuve et fumer était son meilleur moyen pour oublier les problèmes. À l'annonce de la réussite de la mission « Sursaut », il se décida à se dégourdir un peu les jambes en faisant quelques pas dans les immenses labyrinthes du Kremlin. Cette mission réussie, au pays fondateur du capitalisme, était un gros poids en moins aux yeux de Staline : Molotov n'en revenait pas lui aussi. Une chance sur un million qu'elle réussisse et le destin était dans le camp soviétique cette fois : plus de bombe atomique pour au moins cinq ans, plus de menace atomique américaine contre son pays ce qui allait fortement changer la donne entre son pays et ses pourris d'anarchistes, même si en son fort intérieur il ne croyait pas à cette Arme que les ricains avaient tant vanté depuis sa création. Il rencontra plusieurs gardes d'élite en faction sans même leur adresser un bonjour, trop pris par ses pensées sur le nouvel avenir qui était promis à son pays et à l'idéologie qui lui avait dicté : un avenir de prospérité, d’honneur et de puissance pour l'URSS.

Il fit demi-tour et rejoigna rapidement son bureau où devait attendre son ministre des affaires étrangères : il ouvrit la porte du bureau et ne fut pas étonné de constater que Molotov s'était déjà versé un verre de bourbon irlandais en attendant son chef, assis sur un des deux fauteuils en cuir qui faisait face au bureau du camarade Staline.

-- « Eh bien, Molotov, a tu les nouvelles que j'attends ? » interrogea, serein, Staline.

-- « Oui Joseph, j'ai la lettre. On l’a reçut ce matin de bonne heure » répondit son ministre, en lui tendant la lettre que Staline prit posément. Il constata que la lettre avait été ouverte.

-- « L’a tu lû, mon ami ? » demanda Staline.

-- « Non » répondit Molotov.

Staline en doutait mais n’en laissa rien paraître : son ministre était dévoué et il ne pouvait se permettre de l’offenser. Il déplia à la lettre et commençà à lire son contenu. Molotov le regardait fixement. Plusieurs minutes s’écoulèrent sans un mot jusqu'au moment où Staline posa la lettre sur son bureau et fixa son regard sur son vis-à-vis. Mais, sans prononcer une seule parole, tel un cinéma muet où deux hommes se regardent, se cherchent, se parlent sans que personne ne sache ce qu'il se disent.

Staline, enfin remis de sa surprise provoquée par ce qu’il venait de lire, parla :

-- « Tu sais ce que cela signifie, tovaritch ? ».

-- « Oui camarade » répondit Molotov, avouant implicitement qu'il avait bel et bien lût cette lettre, réponse du maréchal Tito président de la république yougoslave à la lettre de Staline datée du 2 août.

-- « S'il refuse notre requête, il faudra purement et simplement l'éliminer » ajouta péniblement Staline. « Je ne m'attendais absolument pas à cela : je croyais que, malgré nos différences bien naturelles, il comprendrait parfaitement la destinée qui nous appartient. C'est très dommage ! ».

-- « Oui » répondit succinctement Molotov. « Que faisons-nous ? ».

-- « Vous ne pouvez pas recommencer, il pourra peut-être changer d'avis ? » questionna le chef suprême de l'URSS.

-- « Tu le sais bien, camarade. C'est la troisième demande consécutive que l'on fait à la Yougoslavie pour qu'elle se joigne à nous dans la guerre contre l'Occident et cette lettre résume parfaitement la position que Tito dictera à son pays : un refus net et catégorique » expliqua Molotov.

-- « Bon » fit Staline, résigné. « Prépare son élimination et son remplacement rapide par un homme plus dévoué à la cause communiste : la Yougoslavie est vitale pour notre attaque ».

Molotov quitta précipitamment le bureau privé de Staline ; celui-ci resta seul, triste à la pensée qu'il allait perdre un des derniers hommes qu'il estimait...

 

***

 

12 août 1949. 16h00.

 

« Vous vous foutez de ma gueule, n'est-ce pas ?. Je vous préviens, si ce que vous me dites est vrai, tous les responsables seront jugés et vous y compris ! » déclara, hors de lui, le président des États-Unis.

Le secrétaire d'état aux affaires étrangères regrettait maintenant d’avoir accepté d'être le « fusible » entre les services de renseignement de l'armée et le président : ce n'était pas à lui de se faire incendier !.

À l'annonce que le NKVD était responsable de l'attaque contre Los Alamos, le président fut complètement abasourdi, surprise vite remplacée par une colère indescriptible.

-- « Comment ont-ils osé ? Ils veulent la guerre ? Je vais leur rendre la monnaie de leurs pièces. Enfoirés de Rouges... Je n'aurais jamais cru qu'ils puissent... ».

-- « Monsieur le président, puis-je me retirer à présent ? ». Le secrétaire d'état sentait qu'aucune question du président de lui était réellement adressées et ne pensait pas que sa présence permettait de calmer Truman, bien au contraire. Truman arrêta vivement son monologue et jetta un regard noir sur le secrétaire d'état :

-- « Oui et indiquez au secrétaire d’Etat à la défense que je veux le voir de toute urgence » répondit Truman.

Sitôt la porte du bureau ovale fermée, le secrétaire entendit Truman se remettre à insulter Staline et son pays de tous les noms et de tous les maux.

 

***

 

Washington Post. Le 12 août. 22 h 00.

 

L'annonce à la radio du président Truman au peuple américain à 20 h fut un véritable réquisitoire contre l'URSS et son système « politique dictatorial, dangereux pour les peuples de toutes les nations libres du monde ». Depuis plusieurs mois, de nombreuses tensions enveniment les relations américano-soviétique et poussent le président à indiquer qu'une « autre agression de l'URSS contre les USA » -le président ayant cité la crise du blocus de bloc de Berlin- « amènerait le peuple des États-Unis, symbole de l'union des libertés des démocraties, vers le point de non-retour ».

Cette phrase est extrêmement grave et fait craindre, maintenant, que si le deux camps continuent leur politique étrangère de « guerre froide », celle-ci ne se transforme en « guerre chaude » et embrase la Terre d'une troisième guerre mondiale, chose qui, quatre ans après la seconde, devient totalement innommable et hors de propos (…). Espérons que dans des futurs très proches, nos politiciens si engagés dans la reconstruction, le soit autant vers le retour d'un calme, relatif certes, mais qui assure au monde, pour un certain temps, au moins, une paix durable et tangible.

 

***

 

Le danger d'une guerre mondiale se précisant chaque minute de plus à mesure que s'écoule le mois d'août 1949. Les diplomates soviétiques à l'ONU étaient, les journalistes venaient de l’apprendre, repartit vers la mère patrie et, chose étonnante, en amenant toutes leurs affaires et laissant leur maison de fonction aux USA totalement vite.

Truman  continuait, de son côté, a lancer des discours fleuves fustigeant le chef de l'URSS tout en le menaçant des pires représailles si Staline « continuait son petit jeu ». On venait également d'apprendre que de nombreux contingents russes s'étaient amassés en Allemagne de l'Est (et même un obus russe avait « par mégarde » atteri, sans exploser, dans un quartier de Berlin-Ouest au début du mois). Les présidents français et anglais envoyaient de nombreuses lettres à Truman pour tenter de le modérer dans ses discours qu'ils jugeaient "extrêmement dénonciateurs et incapables de renouer un dialogue constructif avec l'URSS pour un règlement juste et équitable en Europe mais aussi dans le monde, consécutif à la terrible et dévastatrice deuxième guerre mondiale » tout en envoyant de nombreux conseillers au Kremlin pour tenter d'apaiser Staline et de le « ramener à la raison ». Mais rien n'y faisait, ces mêmes conseillers revenaient bredouilles, Truman  renchérissait et Moscou annonçait que « face à l'intransigeance américaine, il était impossible de résoudre diplomatiquement le problème de l’Allemagne et qu'en conséquence, il faudrait rechercher d'autres voies pour élucider ce problème purement européen ». L'allusion à « d'autres voies », symbole de la guerre, mit le feu aux poudres aux USA et au Sénat américain mais surtout fit naître la peur dans tous les pays du monde : « l'URSS envisagerait une nouvelle guerre pour obtenir ce qu'elle souhaite en Europe ?, info ou intoxication ? ».

Dans cette même phrase, les soviétiques lancèrent une autre bombe diplomatique à l'encontre des Américains en insistant sur le problème allemand considéré pour eux comme un problème « purement européen » ce qui soulignait la venue « étrangère » des Américains dans le règlement des frontières de la grande vaincue de la deuxième guerre.

Avec la mainmise des soviétiques en Yougoslavie, la prise du pouvoir par les communistes en Chine continentale, l'indépendance vietnamienne guidée par le Kremlin et le rapprochement de la toute nouvelle république indienne avec l'URSS, rien n’était plus tendu que ce jour du 19 août 1949 et ce que tout le monde craignait arriva, l’histoire se répéta, dans son plus horrible visage, la facette le plus noire de l'humanité apparaissait seulement quatre ans après la seconde guerre mondiale et débuta ce 19 août 1949 : le conflit le plus meurtrier de toute l’Histoire qu’à jamais vu et que ne verra jamais plus la Terre entière : c'était le premier jour de la troisième guerre mondiale.

 

***

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Chapitre 1 : L'attaque.

 

Allemagne de l'Est : 19 août 1949. 7h00 A-M.

 

Le capitaine du régiment blindé attendit que son chef lui fasse signe de la main pour rejoindre son unité de tanks. Il ouvrit le capot de la tourelle et pénétra aisément à l'intérieur de son T-10 S. Après quinze ans d'expérience dans l'armée blindée, il connaissait les moindres recoins de son tank et aurait pu y entrer les yeux fermés avec autant d'agilité qu'un guépard en chasse. Une fois à son poste et après avoir reçu à la radio de chaque chef de chars de son régiment leur rapport, il attendit patiemment que le colonel Tataniev, commandant en chef de l'unité, lui indique dans son casque qu'il pouvait y aller. Les deux soldats, compagnons du commandant dans le puissant Chars T-10, s'affairaient tout autour de lui pour s'assurer que toutes les munitions étaient bien présentes et bien rangées, mais cette petite vérification servait surtout à mieux évacuer le stress de cette mission toute particulière et le capitaine le savait : c'était lui qui les avait choisis, il connaissait chacun de leurs défauts et toutes leurs qualités. Le capitaine Ameniov et son unité allaient être le fer de lance de la première attaque de la troisième guerre mondiale, cela devait certainement amener des tensions, mais ses deux subordonnés étaient solides et prêts à « encaisser » beaucoup plus, pensa-t-il.

Alors que le capitaine se remémorait les fiches personnelles de ses deux soldats et des informations y contenant, il fut coupé de sa rêverie par un petit bip électronique puis par la voie de son colonel à la radio :

-- « Allô, capitaine, vous me recevez ?, me recevez-vous ?... ». Avant que son chef ne pose une troisième fois la même question, il répondit.

-- « Oui, mon colonel, tout à fait ».

-- « Bien, vous avez l'ordre XP5. CUV du QG d'attaquer ». La voix de son supérieur était nette, précise, sûre.

-- « Bien compris mon colonel, merci » répondit rapidement Ameniov avant d'allumer son tank puis il ordonna à ses 150 chefs de chars de faire de même et de le suivre : ce serait lui qui serait en tête de l'attaque.

Peu après son départ improvisée de la base, le soleil commença à se lever et la nature des bois environnants a montrer ses premiers signes de vie.

Les toutes premieres résistances se déroulèrent à la frontière entre les deux Allemagnes, au niveau des barrières séparant les deux nouveaux états ennemis. Les soldats de l'ouest avaient été totalement désemparés devant l'attaque des blindés d’Ameniov : 200 chars derniers cri face à quelques nids de mitrailleuses, chargés initialement d’empêcher d'éventuels espions ou taupes de l'Est à rejoindre le camp communiste ou d'entrer en Occident.

Après la totale débandade des contingents éennemis ou leur totale annihilation, selon le fanatisme des gardes-frontières, les chars du XIIe régiment blindé de la garde d’URSS pénétrèrent « officiellement » en territoire ennemi et pour le capitaine Ameniov, c'était à cet instant que débutait la nouvelle guerre patriotique tout en sachant que se jouait, ici, à cet instant, une phase cruciale de cette guerre : un échec dans leur mission pouvait faire retarder de quelques mois le plan complet du camarade Maréchal Staline et cela, lui, Ameniov, il n'en voulait à aucun prix.

Après un « check-up » complet organisé par le capitaine Améniov, celui-ci apprit qu’aucun tank était hors service après cette obligatoire escarmouche à la frontière : tout continuait. Après une quinzaine de kilomètres en territoire allemand de l'ouest, roulant à pleines vitesses sur des petites routes de campagne désertes, vers la ville de Stuttgart, ils virent à quelques centaines de mètres devant eux des véhicules lourds qui semblaient familiers à l'officier et qui étaient en mouvement, traversant la forêt perpendiculairement à eux.

-- « Allô, ici votre capitaine. Chars M-24 à midi. Une quinzaine au minimum et ils semblent vouloir nous contourner en « pince à crocodile » ». Améniov reconnaissait dans cette tentative la bonne vieille tactique américaine : deux puissants flancs restés le plus longtemps possible à l'abri tandis qu' une force considérable d'artillerie s'amassait au centre et pilonnait les véhicules ennemis, juste assez pour désorienter leurs adversaires et les affaiblir suffisamment pour permettre aux tanks camouflés de surgir et d'attaquer par surprise les flancs d’un adversaire doublement surpris par une attaque d’artillerie inopportune et l'arrivée par la forêt de nombreux chars, provoquant l'écroulement de la force adverse. Mais les tanks américains venaient de commettre une erreur : celle que la lisière de la forêt, d'où ils cherchaient à s’y camoufler pour prendre position aux flancs de l’ennemi, n'était pas assez sombre pour ne pas percevoir les mouvements des tanks. Tandis que les chars du XIIe régiment soviétique pointaient leurs canons vers leurs ennemis, ils furent secoués par d’immenses explosions venant du ciel sitôt relayées par des bruits sourds de destruction provenant de tanks déchirés par le barrage d’artillerie allemand. Ameniov devait réagir pour maintenir la cohésion.

-- « Ici le capitaine Améniov, continuez d'avancer vers la forêt où se cache nos ennemis. Les enfoirés d’artilleurs n’oseront pas tirer sur leurs propres tanks !. Et tirez sur les tanks visibles dès que vous pouvez » rugit le Capitaine.

D'innombrables tirs provenant des tanks russes en mouvement répondirent à l'ordre de leur chef et s’abattirent sur la forêt en direction des chars camouflés mais peu eurent un écho d'explosion. « Mauvaise première sable » pensa Améniov.

-- « Continuez, camarades » annonça, par radio, Améniov à ses soldats.

Entre-temps, la forêt semblait avoir retrouvé vie, les tanks américains, après avoir compris que leur camouflage n’avait pas fonctionné, firent rugir leurs moteurs et tentèrent de sortir rapidement des bois : peine perdue : les T-10 avalaient les mètres les séparant de la forêt et aussitôt qu’un char s’extirpait de la protection naturelle, il était pris pour cible par au moins deux blindés soviétique : le piège américain se retournait contre eux. Améniov avait réussi à éliminer une dangereuse contre-attaque. Pendant ce temps, le feu de l’artillerie allemande avait cessé aussi rapidement qu'il avait débuté, apprenant que les tanks russes se rapprochaient des bois couvrant leurs forces, ils leur paraissaient évident qu'il ne fallait pas courir le risque d'atteindre leurs troupes. Tandis que les dernières troupes américaines, isolées dans les bois, luttaient avec leurs dernières forces, Améniov ordonna à la moitié des tanks de foncer plein ouest pour détruire l’artillerie ennemie en retraite.

Quand les bois furent totalement sécurisés, le capitaine de l'Armée Rouge ordonna àson groupe de rejoindre le contingent de tête. Vingt-cinq minutes après le départ de la première force, ils les rejoignirent à quelques kilomètres en avant et les aidèrent à nettoyer toutes les forces ennemies restantes. Améniov ordonna ensuite de poursuivre au plus vite l'avance initiale. Puis, après une dizaine de minutes de marche forcée, il s’enquit des dégâts causés par l'attaque et les résultats étaient élogieux : deux blindés T-10 détruits, 3 endommagés gravement mais tenant tout de même le coup et dans l'autre camp 31 tanks et près d’une quinzaine de bouches d’artillerie légères ou moyennes détruites : tout ceci annoncaient une journée pleine de bonnes nouvelles. Son sentiment fut conforté par l'annonce de son QG de l'attaque 000 -- 001, annonçant qu’à cet instant, à 8h30 du matin, la totalité des forces communistes attaquaient l'Autriche, l’Allemagne de l'ouest et n’avanceraient que vers un seul but : la conquête de toute l'Europe.

 

À peine quelques minutes après cet appel radio, il vit que la totalité des forces communistes était engagé en entendant un énorme boucan dans le ciel : tout en continuant à piloter, il ouvrit la petite nacelle et engagea sa tête au dehors : la petite brise du matin lui fit un bien immense mais il ne prit aucun temps à savourer cet instant ; son attention était portée par le bruit énorme dans le ciel : ce qu’il vit lui fit écarquiller les yeux. Était-ce la fatigue des derniers combat, non bien sûr, il le savait pertinemment, il n’inventait rien : au-dessus de sa tête se déroulait un spectacle grandiose : des centaines, non, des milliers d'avions, des chasseurs, des bombardiers mais aussi des planneurs se collaient et se dirigeaient tous vers un même objectif : l'ouest. Améniov n'avait jamais vu cela de toute sa vie. À Leningrad, durant la guerre contre les Allemands, il avait été spectateurs de bombardements aériens et face à cette armada aérienne allemande, la ville serait tombée sans la résistance acharnée de toute la mère patrie. Mais là, c'était différent, comme une nuée d'abeilles, innombrables, partant tous vers un même but, un même espoir. Et devant cette masse aérienne, l'aviation allemande de Leningrad était quasiment négligeable en comparaison. Améniov savait alors, aussi sûr que son esprit pouvait l’être, que la guerre allait être gigantesque, fantastique et qu'un seul pays obtiendrait la victoire : son pays, l'URSS.

 

***

 

France. Paris. Élysée. 13 août. 9:30 G-M.

 

-- « Bande d'enfoirés » lâcha le ministre. « Comment peuvent-ils faire ça ? ».

-- « Staline est un mégalo » annonça le premier ministre.

Depuis quelques minutes se tenait à l’Elysée une réunion entre les principaux autres hommes d'État en France, après l'annonce de l'attaque soviétique en Allemagne de l'ouest et en Autriche.

-- « Comment réagissent les États-Unis ? » Interrogea le président de la république à son Ministre des affaires étrangères.

-- « Pas de réaction, répondit celui-ci, ils doivent être aussi abasourdis que nous ! ».

Un vide sembla s'être installé dans le bureau privé du président après la remarque du ministre des affaires étrangères. Le président pris la parole, c’était à lui de parler, le chef de la république, leader d'un pays qui restait encore une grande puissance.

-- « Nous devons avant tout demander aux armées américaines leur aide ; s'ils rechignent, demandez la publiquement : cela les fera bouger !. Ils nous ont promis leur soutien avec le plan Marchal, alors qu'ils tiennent leurs promesses ».

Le hochement de tête des personnes présentes dans la salle rasséréna le président, il renchérit :

-- « Nous devons parler d'une seule voix en France. Aucune discorde entre le gouvernement et les partis ». Le regard du président se dirigea sur le ministre de l'intérieur.

-- « Oui, monsieur le président, indiquait le ministre. Mais nous avons un problème de taille : le Parti communiste ».

-- « C'est vrai, encore heureux que nous ayons remanié il y a trois semaines » indiqua le chef d'État.

 

Il y a trois semaines, le 28 juillet 1949, devant la tournure des événements entre l'URSS et les USA, les Américains sommèrent les gouvernements Européens occidentaux de limoger tous les ministres appartenant ou ayant quelques tendances proches du PC en échange d'un soutien encore plus prononcé des USA. Et bien sûr, cette aide américaine était vitale pour la Vieille Europe. Les gouvernements acceptèrent tous sans exception la demande américaine. Des troubles, en représailles, s'étaient déroulés en Europe, provoqués par les PC nationaux et particulièrement en France sous la férule de Maurice Thorez, secrétaire général du PC de l'Hexagone, représentant 56 % de la population dans les dernières élections de 1946, mais, face à une répression sévère de la police et de l'armée, le calme social revint en Europe et montra aux critiques américains que l'Europe de l'ouest pouvait tout à fait gouverner sans l'aide du PC national. Et, devant la menace de guerre mondiale, le président français comprenait très bien le problème du parti communiste envers l'état et mais aussi envers les Français : c'était une situation bâtarde, le PC était le premier parti de France, une coalition anticommuniste minoritaire allait gouverner le pays et lutter contre le pays Père du communisme. Devant ce tableau, qu’allait penser les 56 % de favorables aux thèses du PC ?. Même si le président doutait d'une réelle insurrection, il ne doutait pas, au contraire, de la volonté de Thorez et de son parti de lancer des opérations visant à détruire la résistance française dans ce que le président savait être devenu la troisième guerre mondiale.

 

***

 

Le 13 août 1949 à 8h00, l'URSS déclara la guerre à la Belgique, la Norvège, la Finlande, la RFA, l’Autriche, la France et la Grande-Bretagne. À cet instant, une immense armada de l'armée rouge déployait ses forces dans toute l'Europe de l'ouest. Le maréchal Joukov, commandant en chef des opérations militaires en Europe, pouvait compter sur l’aide efficace des pays de l’Est ainsi que sur une promesse de chaque PC d'Europe de l'ouest de « lutter avec la plus grande force pour rendre l'armée rouge victorieuse et ainsi détruire l'idéologie capitaliste, seule responsable des événements présents ».

 

Joukov disposa 33 armées sur toute la frontière entre l'Allemagne de l'Est et celle de l'ouest, une aviation très nombreuse dont le but était de clouer au sol toutes les forces aériennes ennemies. Le but du maréchal, responsable sous Staline de l'attaque, était simple : invasion de l'Europe par deux grands axes : le Nord, en « fonçant » directement vers la Belgique et le nord de la France et par le Sud par l'Autriche jusqu’au sud de la France en détruisant au plus vite les forces italiennes, potentiellement dangereuses dans l'idée d'une contre-attaque alliée en Italie du Nord dans le cas d'une stabilisation du front sur la frontière française.

En Scandinavie, l'attaque ne viendrait qu'un peu plus tard, selon la situation en Allemagne et en Grèce, il n'y aurait pas d'attaques immédiates. Tout dépendait une nouvelle fois de la manière que prendrait l'offensive en Europe de l'ouest. Le maréchal Joukov avait prévu depuis deux ans cette attaque et imaginé ce plan depuis 1944, date à laquelle les soviétiques avaient pris conscience que la guerre contre les Allemands allait être enfin gagnée par l'armée rouge. Ce fut à cette période que commença des réunions ultra-secrètes entre Joukov, Staline et Béria. Il était question de la préparation d'une guerre patriotique dirigée contre les USA et des manières et moyens dont disposerait l'URSS pour mener à bien cette gigantesque opération. Début 1945 débuta l'opération « cathédrale » visant à développer en secret l'industrie de guerre pour rattraper le retard accumulé par rapport aux USA. Cette industrialisation engagea tellement de moyens que de nombreux dirigeants d'industries demandèrent par écrit au PolitBuro la raison de « continuer à produire intensément des chars et des avions alors que la guerre était terminée ». Cette question, polémique, était une manière voilée d'indiquer aux politiciens que la population avait assez de la guerre et qu’elle aspirait, au moins pour un temps, à une réelle paix. Staline comprit cette demande et assouplit sa politique de réarmement tout en s'assurant que la production d'armement augmentait chaque mois. En 1948, une nouvelle réunion se déroula au Kremlin, réunissant Béria, chef de la sécurité d'État : le NKVD et la police politique, Molotov, Joukov et Jdanov, l'idéologue du communisme. Elle décida de la période où débuterait l’attaque : entre début avril et fin août 1949. Un an plus tard, l’opération qu'on nomma « octobre rouge » fut datée pour le 1er juin et, devant le problème yougoslave, celle-ci fut retardée pour le 13 août 1949 car un événement majeur empêcha l'attaque de l'URSS contre l'Europe capitaliste de se faire plus tôt : le pacifisme de Tito. Staline avait envoyé, après la décision de lancer l’attaque entre mai et septembre 49, plusieurs lettres au président yougoslave lui dévoilant un peu plus, à chacune de ces lettres, le plan soviétique vers ce qui allait devenir la troisième guerre mondiale. Pourquoi Staline envoyait à Tito, seul homme mis au courant - excepté le cercle très restreint des proches de Staline - et connu pour sa recherche d'un consensus politique entre l'Est et l'ouest, le plan soviétique ?. Simplement parce que Staline avait un profond respect pour sa personnalité connue dans le monde entier dans son combat contre le nazisme ainsi que son franc-parler. Le Caucasien avait d’ailleurs plusieurs fois répété son admiration pour « cet homme intelligent qui ne mâche pas ces mots ». Staline était quasi obnubilé par le rapprochement russo-yougoslave qu'il considérait comme « vital à la réussite de l'opération Octobre rouge ». C'est pourquoi, pensait Staline, même si Tito ne semblait pas trop enclin à collaborer étroitement avec l'URSS, il était évident que la Yougoslavie et son président était au moins un allié inconditionnel de la grande Russie, si ce n'est par les racines slaves communes entre les deux peuples. C'est pourquoi Staline envoya, confiant en ce début de 1949, de nombreux messages à Tito, sûr que le président yougoslave ne résisterait pas à « l'attraction irrésistible de tous les peuples communistes à la prédominance mondiale ».

La première réponse qu’envoya Tito au dictateur russe fut pour Staline un si grand bouleversement qu’il s’isola près de trois jours dans son bureau privé du Kremlin, sans même recevoir une seule fois son Ministre des affaires étrangères, réfléchissant à la contre réponse qu'il devait envoyer à cette scandaleuse lettre de Tito. Le président yougoslave y avait été clair : après avoir reçu trois lettres consécutives de Staline, il répondit en « comprenant le jeu subtil mais dangereux du camarade chef Staline ». Dans sa lettre, il balaya d'un revers de main ou, plutôt d'un revers de mots, les propositions à peine voilées de Staline pour une alliance pour l'opération «octobre rouge». Tito insistait également sur l’incapacité de son armée à prendre part efficacement à un tel conflit et la volonté beaucoup trop forte du peuple yougoslave à une paix durable dans la région. Toutefois, il promettait le secret le plus absolu de sa part face à l'opération qui resterait à jamais cachée aux Américains et aux Européens mais qu'en échange, c'était le plus ignoble pour Staline, il ne devrait plus être question d'alliance entre son pays et la patrie des soviets. Le rêve de Staline avait échoué lamentablement : cela représentait une défaite avant l'attaque et il n'aurait jamais cru que cela pouvait provenir d'une traîtrise dans son propre camp. Après une violente colère devant l’honteux refus de Tito, les conséquences de l’acte inconsidéré de Staline d'avoir révélé aux yougoslaves tous les secrets d' « octobre rouge » devait être réparées au plus vite. Il envoya une nouvelle lettre, cette fois plus chargée de menaces que d'offres alléchantes. La réponse de Tito ne se fit pas, cette fois, attendre : elle contenait les mêmes idées que la première. Staline comprit qu'il n'y avait définitivement aucun espoir d'une collaboration efficace entre les deux états. Mais il tenait coûte que coûte à obtenir l'alliance de la Yougoslavie avec le bloc de l'Est. Ainsi la date de l’attaque générale fut reportée pour mettre en place et exécuter la mission « soumission ». En quelques jours, le NKVD trouva un homme intelligent doté d'un sens fort de la diplomatie et qui était un ex-partisan de Tito qui avait fuit par la suite le régime titiste en 1947 après le refus de Tito d'accorder aux Russes l'implantation de plusieurs bases militaires sur le sol yougoslave. Cet homme s'appelait Mayar et avait trouvé refuge en Hongrie pour finalement s'établir en Roumanie où le NKVD le retrouva et lui proposa de participer à « soumission ». Mayar accepta.

Le... date ..., des hommes de la « Sanarova Polis », les S-P, Sections d'assaut du NKVD, entrèrent dans la datcha privée du président Tito et, avec la complicité de la plupart de ses gardes du corps, assassinèrent le président yougoslave. Quelques instants plus tard, on annonça à la radio d'état yougoslave la crise cardiaque du président de la république socialiste yougoslave. Elle annonçait également que l'armée avait assuré, pour maintenir le calme dans le pays, le pouvoir en attendant « de trouver un digne successeur à notre regretté et aimé président Joseph Broz Tito ».

72 heures après cette annonce, un homme tout droit sorti de nulle part, inconnu de son peuple, pris plusieurs fois la parole à la radio d'État et s'imposa progressivement comme un possible nouveau président, semblant posséder toutes les capacités d'un digne successeur de Tito. D'abord, il était le seul à avoir l'accord de l'armée yougoslave pour s'exprimer sur la radio d'État, le peuple yougoslave en avait cure : les problèmes quotidiens de ravitaillement, le chômage ou bien encore les tensions interethniques empêchaient le peuple de s'intéresser réellement aux luttes de pouvoir pour la succession du « dictateur ». Le 10 août, M. Mayar fut nommé, sans surprise, par l'armée comme président provisoire de la république yougoslave socialiste pour une période de trois ans. Cette durée, selon l'armée, représentait le « temps nécessaire pour organiser de véritables et honnêtes élections démocratiques ». Dans son discours d'investiture au parlement Yougoslave, située à Belgrade, il insista sur sa méconnaissance des problèmes intérieurs de la Yougoslavie, avouant lui-même, son départ de la Yougoslavie pour la Roumanie durant les deux dernières années.

 

***

 

Après la mission « soumission » achevée et l'annonce officielle le... Date...  de « l'alliance éternelle entre la Yougoslavie et la Russie », Staline et les chefs de l'armée rouge décidèrent la date finale d'octobre rouge au 13 août 1949 à 8 h00 AM.

 

***

 

QG secteur centre. Bonn. 13 août 1949. 13 h00.

Tout n'était que bousculade : soldat de bureau devalant les escaliers du grand bâtiment surplombant la Killer Strasse du 37 Avenue Tanenberg. Un homme normal aurait cru, en voyant cette animation, à un départ imminent en vacances pour une famille qui, cinq minutes avant le départ du train, semblait seulement maintenant se rendre compte qu'il fallait tout emballer pour partir. Mais pour un soldat, cette animation correspondait plus à une action concertée, une recherche organisée afin d’obtenir des ordres cohérents à donner aux pauvres soldats qui attendaient qu'on veuillent bien s'occuper d’eux. Cela faisait maintenant cinq heures que l'attaque soviétique avait débutée et la première contre-attaque menée par les forces alliées, à quelques kilomètres de la frontière entre les deux Allemagnes, contre une puissante avant-garde blindée soviétique, avait totalement manqué son but et le contingent qui composait la contre-attaque était, à cette heure, totalement hors de combat. À l'annonce de cette première défaite, le QG frémit comme un seul homme de cette mauvaise nouvelle, car cela avait de nombreuses répercussions possibles pour les alliés occidentaux : l'attaque soviétique semblait très bien organisée, puissante, réfléchie et excellemment préparée. À la seule annonce du général de corps d'armée américain Braham Little, au seul visage que prit le général, responsable du QG de Bonn lorsqu'il annonça à tous les soldats présents dans la grande salle du château Speinel réquisitionné, situé dans une petite bourgade à la périphérie de la capitale fédérale, que la contre-attaque qu'il venait de préparer avait été anéantie, le moral de tout le QG chuta dangereusement.

Un vacarme grandissant se fit entendre dans le rez-de-chaussée du QG. Le général Little ouvrit la porte de son bureau personnel :

-- « Vos gueules, maintenant. Je veux un silence total ». Il paraissait exténué.

Le général était considéré comme bel homme par ses soldats : grand, 1 m 85, cheveux châtains assez courts. À 33 ans, sa corpulence et sa voix forte autant que suave avait fait tomber à genoux plus d'une allemande depuis la libération de 1945. Mais, à cet instant, cheveux ébouriffés, yeux vitreux, hagard, il n’était plus du tout le même personnage qui était tant désiré par ses dames. Quelques instants après avoir entendu leur général les rappeler violemment à l'ordre, tous les soldats du rez-de-chaussée ayant entendu l'ordre de leur officier général, s'arrêtèrent de travailler et fixèrent un regard interrogateur sur leur chef. Celui-ci, sentant tous les yeux braqués vers sa personne, tourna rapidement des talons et, rentrant dans son bureau, pensa :

-- « Qu'est-ce que je fais ?. Voilà maintenant que j’engueule mes hommes parce qu'ils font trop de bruit ! ».

Tout en se jurant intérieurement de ne pas recommencer, il rejoignit la réunion qui se déroulait au fond de la pièce. Elle réunissait les quatre généraux responsables des armées de terre en Allemagne de la nouvelle « coalition alliée », deux généraux responsables des flottes militaires d'Allemagne de l'Ouest ainsi qu'un conseiller personnel de Truman, fraîchement sorti de Harvard et rattaché à l'ambassade des États-Unis à Bonn. Ils étaient réunis autour d'une grande table où était posée une grande carte géographique représentant l'Allemagne de l’Ouest,le Danemark, l'Autriche, les Pays-Bas, la Belgique, la zone est de la France et la région nord piémontaise de l'Italie.

Arrivé à leur hauteur, le général Little remarqua que tous les participants étaient tous concentré sur les flèches d’attaque, avec quelques probabilités, de l‘Armée rouge. Little se permit d'interrompre cette réflexion commune :

-- « Comprenez... ».

Tout le petit groupe leva leur tête de la carte, surpris par cette interruption, ce qui ne gêna pas, au contraire, Little. Il reprit :

-- «... Oui, comprenez, Messieurs, que devant la tâche qui nous attend, nous avons besoin d'un réel effort de tous les pays d’Europe de l'Ouest. Vous voyez comme moi, en indiquant par l’index de sa main droite, l’axe d’attaque au nord de l'Allemagne de l’Ouest, qu’il nous faut l’aide immédiate des armées néerlandaises, belges et danoises pour tenter de freiner l’avancée rouge. Nous dénombrons près de 30 armées communistes au nord de l'Allemagne. Nous leur opposons que dix à treize armées à leur opposer. J'ai déjà tenté une contre-attaque, mais cela n'a rien donné... ».

Le général Schmitt, responsable de la région ouest de l'Allemagne de l'Ouest, intervint :

-- « Oui, général. Mais avez-vous trouvé un moyen efficace pour entraver la progression russe ? ».

-- « Non, pas encore » répondit Little.

La déception des responsables fut visible.

-- « La seule chose que j'ai pu faire fut de retrouver et de transmettre des ordres aux unités engagées ou isolées et ainsi retracer une vraie ligne de front ».

Un silence s’installa dans la pièce. Chacun s'était remis à baisser la tête et regarder la carte, comme si cette vision leur permettrait, par miracle, de trouver le moyen de tout renverser.

Le jeune conseiller de Truman mit fins à ce lourd silence :

-- « Croyez-vous que l'on puisse tenir face à cette attaque ? ».

-- « Tenir en Allemagne ? » demanda Little.

-- « Oui ! ». Le regard du conseiller se faisait suppliant.

-- « Je suis désolé, monsieur, mais la partie est perdue. En tout cas en Allemagne de l'Ouest, nous ne pouvons rien faire ! » osa répondre Little, sachant qu'il ne servait à rien de lui mentir.

-- « En France, en Angleterre ou peut-être en Italie, alors ? » posa le conseiller.

Le général anglais d'aviation Mac Knighey répondit à la place de Little :

-- « Il y a une chance, mais il faudra que tous les états européens y consentent et qu’ils luttent tous ensemble, et, même à ce prix, ce n'est pas évident. Les Russes nous ont bien eu : une attaque fulgurante jumelée en Allemagne et en Autriche avec l'emploi d'une multitude de blindés derniers cri. C'est intelligent ! ».

-- « Il paraît que c'est Joukov le chef de l’attaque ! » renchérit le général responsable des réserves en Allemagne de l'Ouest, l’anglais O’Connor.

Devant le peu d'intérêt pour les dernières paroles des généraux, le conseiller de Truman décida de quitter rapidement cette entrevue.

-- « Bien, Messieurs, j’ai, comme vous le savez, à faire mon compte-rendu de cette réunion. Je vais vous laisser. ».

Le conseiller paraissait avoir reprit quelque courage tandis qu'il se dirigeait vers la sortie. Avant qu'il n’ouvrit la porte menant à l'escalier donnant au rez-de-chaussée, le général Little se permit de lui indiquer :

-- « N’oubliez pas, monsieur, que selon ce que vous direz de cette réunion au Président Truman, cela pourrait amener l'Amérique dans la guerre ou dans la paix, ne l'oubliez pas ! ».

Le conseiller avait, à la fin de cette tirade shakespearienne, entrouvert la porte. Il ne se retourna ni ne répondit au général, il referma seulement la porte sur lui. : il s'avait profondément que Little avait raison.

 

***

 

13 août 1949 10 h 05 AM.

-- « Camarades président ! » Lança le camarade derrière quand il ouvrit brusquement la porte du bureau du président de la Russie. Celui-ci était seul intérieur, en train de rédiger son défaut pour la réouverture du communautaire.

-- « Qui est-il ? » lança Staline, aucunement troublé parlant très de son ministre de la police. Le camarade derrière dans tous ces états, régler répondit :

-- « Les gouvernements occidentaux viennent adresser un communiqué commun 10 h pile : il déclare toue la guerre ! ».

C'était évident, lança Staline, derrière, avec son visage & et sa bouche en poule, attendez qu'une réponse.

-- « Bien camarade. C'est parfait ! ».

-- « Comment parfait ? Nous pensions d'une déclarer la guerre que deux ou trois jours après le début natal, pas avant ». Rugissant ministre.

Décidément, pensa Staline, cet homme était parfait pour toutes les affaires ouvrit guillemet gênante », est donc secrète, du pays et pour tous ceux qui touchaient l'officielle, ce personnage, troisième rang dans l'échelle gouvernementale, valait même pas un dépit de blé géant cher.

-- « Ne vous inquiétez pas, camarade » indiqua Staline, votre mission principale devra se dérouler aujourd'hui... ».

Tout en parlant, il fourra sa pipe de tabac péruvien.

-- « A vous de me montrer ce que vous savez faire ! » reprit-il.

Le camarade Béria sembla se raidir devant les derniers mots du président.

-- « Ne vous ai-je pas déjà montré maintes fois ce dont j'étais capable ? » questionna Béria.

-- « Oui, c'est vrai » avoua Staline.

Le ministre de la sécurité de la patrie, de la police secrète du NKVD et des renseignements intérieurs paraissait avoir retrouvé sa fierté.

-- « Bien, camarade Béria, je veux que tout soit terminé avant la fin de journée ! » signala Staline quant le petit homme s’apprêta à partir.

-- « Ce sera fait, camarade président » répondit celui-ci, puis il disparut derrière la porte qu’il fermit posément.

Oui, se dit Staline, cet homme était incapable de gérer les affaires économiques d'un pays mais pour tous les travaux « sales, », il était absolument indispensable.

 

Béria sortit du Kremlin à 10 h 32, il devait faire très vite. Un cortège de voitures noires attendait à la sortie des marches du Palais rouge. Un de ses hommes sorti de la deuxième voiture pour lui ouvrir la porte arrière de celle-ci : il s'engouffra rapidement dans la deux roues motrices blindée : l’y attendait son principal collaborateur, Pavel Soudoplatov, stalinien fanatique, organisateur de l'assassinat de Trotski en 1940 au Mexique. Il était devenu, par la volonté de Béria, le grand maître des assassinats politiques, des actions de sabotage, de guérilla, de désinformation, d’intoxication et de l'espionnage de guerre. Soudoplatov était considéré par tous, même par Staline, comme un « maître espion » : nom donné à ceux, très rare, qui avait réussi un nombre incalculables de « mission spéciale » comme l’élimination d'agent double protégé par l'ennemi ou l'assassinat maquillé d'opposants politiques hostiles à Staline, à Molotov ou à Béria. Ce dernier l’avait placé chef du bureau spécial numéro 1 du KGB. Ce bureau était chargé des enlèvements, meurtres et sabotages. Ce fut lui qui ordonna au chauffeur de la limousine personnelle de Béria de démarrer. Rapidement, les sept voitures avancèrent et, à la queue leu leu, entrèrent dans la circulation dense de Moscou pour se rendre au siège du ministère de la police, basé au sud-ouest de la capitale. Tandis qu’il se mettait à l’aise dans son dossier en cuir en enlevant son lourd manteau, Béria demanda :

-- « Rien à signaler, Soudoplatov ? ».

-- « Non, les diplomates s’affairent pour partir, mais rien d'autre » répondit-il.

-- « Bien, parce que j'ai une mauvaise nouvelle. Staline veut lancer dès maintenant l'opération » annonça Béria.

-- « Maintenant ? » fit, interloqué, son bras droit.

-- « Oui, dans quelques heures ! » répondit son ministre.

-- « Très bien. Ça ne devrait pas poser trop de problèmes » osa Soudoplatov.

-- « Ca n'en posera aucun ! » intervint sèchement son ministre. La voiture tanguait dûe à un virage violent sur la route : « on est plus très loin du bureau », pensa instinctivement Béria.

-- « Ecoutez Pavel, ajouta Béria sur un ton de sollicitude, je suis désolé mais il ne faut qu'aucun diplomate ne s’échappe. Est-ce clair ? ».

-- « Très clair », répondit avec un regard entendu, son secrétaire personnel et ami, le camarade assassin Soudoplatov.

 

***

 

À l'annonce, au matin du 13 août 1949, dans tous les journaux américains, par le titre « l'URSS attaque l'Europe ! », les avis de la population américaine paraissaient mitigés. Certains ne crurent d'abord qu’à une grosse plaisanterie, d'autres firent mines d'aucun étonnement, prétendant que « cela devait bien se passe un jour ou l'autre ! ».

Bref le sentiment national ne fut pas si catastrophique que cela : les Américains, grands lecteurs de journaux, suivaient depuis le début la crise entre Staline et Truman, qui avait commencé il y a près d'un an avec la crise de Berlin et son blocus. Malgré l'annonce à la radio du général Eisenhower, le... Date..., indiquant que l'URSS ne voulait ni ne pouvait faire la guerre, les Américains souhaitaient au fond d'eux que leur pays intervienne pour empêcher les rouges d'étendre leur emprise sur une Europe meurtrie à jamais par la guerre avec les nazis. Dans chaque ville des États-Unis, on établit des réserves alimentaires à destination de l'Europe, une nouvelle fois en guerre. Chaque habitant Américain ressentait l’état moral de chaque européen devant l'annonce de l'attaque surprise et violente d'un état ennemi contre son pays.

 

Les sénateurs et députés de chaque état fédéral s'organisèrent pour rejoindre, au plus tard l'après-midi du 13 août, le sénat ou la chambre des députés, les journaux ayant annoncé que le Président allait parler à la radio et qu'il aurait besoin de ces deux chambres pour légiférer sur des « lois d'exception ». Néanmoins, avant de partir pour Washington, les responsables politiques purent recolter quelques avis de la population sur une éventuelle entrée en guerre des USA et la réponse imagée de l'immense majorité était celle-ci : « la population Américaine comprenait le problème européen, les gestes d’aides personnelles ou communautaire en témoignaient, mais le sentiment isolationnisme, même s'il avait évolué lors de la deuxième guerre mondiale, était tout de même trop ancré pour permettre l'entrée en guerre immédiate des États-Unis au côté des Européens ». Et les politiciens se devaient de répondre et de suivre les souhaits de leurs concitoyens.

Truman fit son entrée à la chambre des représentants, sitôt suivi par son secrétaire d'état aux affaires étrangères, le général Marshall, ainsi que quelques autres personnalités appartenant au gouvernement, à 17 h 26, ce 13 août 1949. De mémoire d’hommes, on ne vit jamais autant de photographes et de journalistes à l’intérieur de l'immense hémicycle. Aucun député n’était absent, chacun savait ce moment historique où tout dépendait de ce qu’allait annoncer le président Truman . Celui-ci monta rapidement les marches menant au perron où l'attendait, visiblement anxieux, le président de la chambre, le démocrate Richard Nixon. Après une brève poignée de main, Nixon s’effaça et le président des États-Unis, le visage tendu, des yeux durs derrière ces fines lunettes rondes, prit la parole :

-- « Messieurs les députés, vous connaissez la situation dans laquelle nous nous trouvons et je n'irai pas par quatre chemins ».

Avant de continuer, Truman  laissa un bref blanc qui obligea les députés à prêter encore plus d’attention aux propos du président.

-- « Si nous n’intervenons pas, reprit celui-ci tandis que les flashs des photographes éclairaient d'un halo blanc le visage du président, l'Europe tout entière deviendra communiste. Soyez en conscient !. Si nous restons passifs,Staline gagnera la partie par forfait et nous ne serons plus ensuite capable de l'en empêcher. C'est en prenant, ici, la bonne décision, que nous jouons l'avenir du monde libre ». La voie du président se faisait puissante, sûr du bon droit de ses propos.

-- « C'est pourquoi, Messieurs les députés, je vous demande de voter dans quelques instants un texte très important pour les États-Unis, vital pour le monde, offrant au président des États-Unis d'Amérique, pour le période de cinq ans, les pleins pouvoirs et la liberté de décider, sans l'approbation constante de cette chambre ou du Sénat, certaines décisions relatives à la guerre ou à la politique étrangère ».

 

***

 

« Répression anticommuniste de plus en plus violente au Canada ».

Le 16 février 1946 fut une date importante pour le gouvernement fédéral du Canada dans sa lutte anticommuniste. Une liste fut reçue par le premier ministre canadien de 1700 espions opérant sur le territoire canadien pour le compte de l'Union soviétique. Cet événement fut un véritable camouflet pour ceux qui allait devenir le KGB : ces 1700 espions furent emprisonnés dans la majorité des cas. Mais, devant les excuses officielles du gouvernement soviétique, parues dans la Pravda, journal officiel du parti, le 19 août 1946 ; le gouvernement fédéral fit un geste et relâcha près de 500 espions rouges. Mais, maintenant, devant la très grave crise qui secoue le monde, le Canada vient encore aggraver les relations Est-Ouest en annonçant avoir en position une nouvelle liste de 6000 noms, impliqués dans l'envoi de renseignements aux services secrets soviétiques. Aujourd'hui, pour mieux raviver le « brasier mondial », ce même gouvernement annonce l’emprisonnement de ces 6000 présumés espions ainsi que la remise en prison des 500 personnes citées dans la première liste et relâchés en septembre 1946. Le danger d'une « réponse soviétique à la provocation canadienne », selon les dires de l'ambassadeur d'URSS à Toronto, n'est pas écarté.

En attendant celle-ci, la chasse communiste au Canada -- au Québec également – à pris une nouvelle ampleur.

 

Le soir, 5 août 1949.

Georges Vincent, envoyé spécial à Ottawa

 

***

 

(...) « À quoi sert-il, et j’ose espérer que vous l'avez compris, de penser maintenant, alors que depuis 1917 et sa révolution, la Russie est toujours restée à l'écart de l'amitié qu'à souhaité, à son égard, les États-Unis ; que l'URSS et son chef paranoïaque, à demi fou, pourrait, d’un seul coup, franchir tout ce rempart d'hostilité et demander l'arrêt des conflits opposants son pays et le nôtre ?...

Rien n'est moins sûr !. Churchill vient de très bien l’expliquer, même si des termes aussi forts que « rideau de fer » ne représente certainement pas la stricte vérité, cela a néanmoins permis de faire prendre conscience aux Anglais, et j'espère de tout cœur à vous aussi, M. le président, l’inimité inéluctable et éternelle de l'URSS à l'égard de l'Europe libre et par voie de conséquence envers les États-Unis.

Dans le coeur de Staline est installé une hostilité profonde envers l'Ouest et ce monsieur, même indirectement, installe dans le coeur de chacun de ses concitoyens cette même haine et ce désir de revanche devant ce destin qui a fait manquer tant de choses à la Russie et qui, pour quelques années, permet à ce dictateur d'employer des moyens malsains et dangereux aux yeux et aux visages des pays affaiblis pour mieux démontrer la gravité et le caractère éternelle de sa vengeance ; profondément mûrie, sur le monde libre ».

 

Avec mes plus sincères félicitations.

P.-S. : En souhaitant vous rencontrer au plus tôt, merci.

 

Georges canal.

 

Le 29 février 1946.

Ambassadeur des États-Unis à Londres, Angleterre.

Pour le Président des États-Unis, Harry Truman.

 

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« Un nouveau coup de force soviétique ? »

Notre envoyé spécial à New York.

 

-- « A l'ONU, rien ne va plus ! » est le mot d'ordre de ce « vendredi noir ». Une véritable panique s'est emparée de tous les diplomates occidentaux à l'annonce de l'absence des représentants de l'URSS, de la Biélorussie et de l'Ukraine à la réunion, vitale, de l'organisation des Nations unies pour la question de l'Allemagne et du blocus de Berlin, provoquée, il faut le rappeler, par Staline pour affamer la population berlinoise de l'Ouest et préparer le terrain pour son annexion pure et simple par les communistes. Bien que les soviétiques soient coutumiers de ce genre d’absence, il faut peut-être rapprocher cette nouvelle « disparition » aux graves crises qui réchauffent les tensions entre les USA et l'URSS depuis quelques mois avec, comme exemples les plus récents, l'assassinat suspect du dictateur yougoslave Tito hier, alors en désaccord profond avec Staline, le resserrement d'alliance entre les pays de l’Est européen et l'URSS mais aussi la rumeur de négociations secrètes entre ce pays et l'Inde. Tout ceci fait peser sur le monde occidental une menace qui a amené les USA à durcir le ton et peut-être provoquer ce nouveau bras de fer symbolisé par l'absence des soviétiques à la conférence. Même si ce n'est qu’une alerte, on parle, dans les milieux politiques « d’un grave danger que fait peser l'URSS sur le monde ». En attendant, on annonce que la séance à l'ONU sur les questions de l'Allemagne sera ouverte avec ou sans les délégués soviétiques sans omettre la possibilité de mesure à l'encontre de l'URSS sous la direction des États-Unis d'Amérique.

 

L'express. Jean-Marc Féraud.

10 août 1949. New York. Siège central de l'ONU.

 

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Lundi 11 août.

Sergov et Malik couraient dans les dédales de l'immense bâtiment : il fallait faire vite. A la vitesse d’un chien en cavale, ils se déplaçaient avec sûreté dans ce qui était, pour le commun des mortels, un labyrinthe sans issue. Mais leur formation était poussée à l'extrême comme seule l’Armée Rouge pouvait le faire : l’itinéraire avait été répété des milliers de fois : à droite, un escalier en colimaçon, le descendre, à gauche puis tout droit jusqu’à un autre escalier, le monter, puis a droite menant à une porte blindée, l’ouvrir et enfin sentir la légère bise du vent effleurer les visages sans expression des deux soldats d’élite du Corps des « actions secrètes interarmes » de l'Armée Rouge. Son faux uniforme de commandant en chef chargé de la mission de « Recherche et Progrès atomique de l'armée des États-Unis » lui seillait bien, à mesure que le lieutenant Sergov pût penser à autre chose qu'à la formidable explosion qui allait se produire dans le bâtiment central de la base militaire de Los Alamos, au Texas. Ces capitalistes étaient de vrais crétins...

 

À la vue de son uniforme et de son papier à en tête de la Maison-Blanche, les premiers gardes de la base ultra secrète avaient, et Sergov comme son second le caporal Malik Oulianov le virent instinctivement, blémis en les laissant passer comme si le statut de ces deux hommes avec ce papier impliquait une obéissance sans bornes de la part de ces gardes. En URSS, cela n'aurait jamais été comme cela, pensèrent les deux soldats soviétiques quand il s'échangèrent un regard : trop de contrôle, des dizaines de minutes où les gardes avaient tatilloné sur chaque signature ou écriture leur semblant étonnante. Les autres contrôles s'étaient déroulés pratiquement de la même manière : leur commissaire politique Gerginsky avait tout prévu et Sergov eut une pensée de remerciement pour son chef : celui-ci avait passé près d'un an à tout préparer, un plan le plus méthodique et machiavélique qu’avait connu Sergov et il en avait vu des coups lors des combats contre les enfoirés de nazis. Tout était allé très vite, Malik conduisait puis ils s'étaient arrêtés devant un bâtiment aussi massif qu'austère. Ils quittèrent la Jeep et s'étaient dirigé d'un pas assuré vers les deux gardes en faction devant la porte d'entrée principale. À quelques mètres des gardes, ils braquèrent leurs pistolets sur les deux soldats en faction et sans que ceux-ci n’eurent le temps de faire le moindre geste, Sergov abattit de deux balles dans le coeur de son pistolet silencieux le premier soldat tandis que Malik tira une fois et la balle du pistolet se logea dans le crâne du deuxième soldat qui s'abattit lourdement sur le sol de la base secrète américaine du Nouveau-Mexique. Ils ouvrirent la porte d’entrée et abattirent trois nouveaux soldats, totalement absorbés parce que Smirnov crût être une discussion sur « les tensions entre les États-Unis et ces enculés de rouges ». Après avoir franchi plusieurs salles inoccupées, ils trouvèrent un escalier, le descendirent jusqu'au troisième sous-sol où les savants américains devaient travailler et abattirent de nouveau un pauvre militaire en faction. Puis, en visitant ce sous-sol, ne voyant personne, ils revinrent sur leurs pas et montèrent au deuxième sous-sol et tombèrent nez à nez devant un savant.

-- « Que faites-vous là ? Vous n'êtes pas au courant que les militaires n'ont pas accès ici ? » leur dit-il. Smirnov avait instinctivement remarqué la pointe d'accent de l’Est dans la langue américaine employée par le chercheur. Cet homme paraissait étrange : petit, visage fin, quelques rides aux extrémités de ses yeux chatains, une bouche épaisse, des cheveux crépus brillant d'un noir profond : un juif, ukrainien ou polonais certainement.

Le savant avait dû sentir un danger car il s'enfuya à toutes jambes dans un long couloir qui se terminait par plusieurs portes. En quelques secondes, ils dégainèrent leurs armes et tirèrent dans le dos du savant qui, touché, s’affaissa au sol. Ils devaient aller vite, « rien ne doit nous arrêter » pensa l'officier soviétique. Ils se dirigèrent vers la première porte du long couloir. Ils l'ouvrirent et abattirent trois chercheurs qui étaient en pleine discussion autour d'une table où reposait un plan complexe rempli d'annotations, de dessins et de schémas assemblés les uns aux autres. L’un des trois morts fut identifié comme l'une des deux cibles prioritaires : un certain Enrico Fermi, l'autre ne devrait plus se trouver bien loin, ils ouvrirent une porte continue à la salle où ils venaient d'abattre la première cible importante et trouvèrent la seconde cible, seule, semblant complètement absorbé par la lecture d'un livre dans un sofa confortable et spacieux. Après plusieurs secondes l’homme leva enfin sa tête et pendant un laps de temps que Smirnov trouva insupportable, les deux hommes se regardèrent : l'un comprit ce que l'autre cherchait et dans les yeux du savant se révélait l’incompréhension, l’étonnement mais aussi la colère, la résignation, comme s'il avait toujours été pourchassé et, devant l'éternelle fuite, le savoir que rien ne servait de fuir son destin, y faire face, faire face à la mort. Sans que Smirnov lui en donne l'ordre, Malik abattit l'homme. Juste le temps de comprendre que la deuxième et dernière cible du KGB était éliminée que les tueurs soviétiques rebroussèrent chemin en courant. Quand ils revinrent au-dehors, les alentours du bâtiment semblaient calmes, personne ne semblait avoir donné l'alerte : ils entrèrent dans la Jeep et repartirent en direction des barrages où ils n'eurent aucun ennui pour sortir. Sa mission était terminée, ce lundi 11 août serait à marquer d'une pierre blanche pour le lieutenant de l'armée rouge : il allait enfin pouvoir repartir dans son pays, revoir sa famille après ces deux ans d'entraînement intensif pour cette mission. Son commissaire politique l'attendait à l'aéroport de San Francisco dans six heures. Malik et Smirnov échangèrent un long regard où se mêlait l'amitié, soudée par les dangers mutuels et les entraides dans toutes leurs missions communes, la reconnaissance qu'ils avaient chacun pour leurs officiers, l'amour de leur Patrie et de leur guide incontesté et incontestable : Staline.

 

***

 

« Pacte de mon agression Greco-Yougo-Albanais refusé »

15 août 1949. 15 h -- 18 heures.

 

Le silence était lourd, lourd de menace pour tout un peuple. Le roi grec se tenait face à tout le gouvernement dans la grande salle du trône. Le noble avait convoqué en urgence tous les ministres et le premier d'entre eux car les nouvelles n’étaient absolument pas bonnes. La guerre en Europe venait d'être déclarée il y a deux jours et l’avancée fulgurante des soviétiques en Allemagne de l'ouest indiquait que l'armée rouge pouvait vaincre l’Europe affaiblie. Les Français, par leur ambassadeur, venaient d'envoyer des renseignements prouvant que la Grèce allait être la prochaine cible de l'Est, une fois que les démocraties de l'Ouest tomberaient. Dans le même temps, les unités de gardes-frontières grecs alertaient les autorités qu'ils constataient de très nombreux mouvements en territoire yougoslave et albanais.

En territoire bulgare, on ne constatait qu'une augmentation du trafic radio, annonciateur de manoeuvres militaires. Ces pays préparaient l’offensive, plus rien ne pouvait l’infirmer. La Grèce venait d'être occupée par l'armée nazie et le Roi, comme son peuple, ne pouvait supporter une seconde défaite. Il savait ce qu'il fallait faire et il était décidé à tout jouer dans la bataille. Il s'adressa au chef des armées grecques, le généralissime Alexandros Papagos.

-- « Maréchal Papagos, je viens d'envoyer une demande officielle à la Yougoslavie et à l’Albanie pour une signature d'un traité de paix avec nous. Dans le cas d'un refus de leur part, j'ai besoin de vous : le jour de l'invasion de l'Italie sur notre pays, le 28 octobre 1940, vous avait réussi à chasser les Italiens de notre pays et même à occuper un tiers des territoires albanais. Durant la guerre civile, entre la libération et fin 1948, je vous ai rappelé dans le service actif et vous avez écrasé les communistes au mont Grammos, ce qui vous a valu, malgré nos différents, ma décision de vous nommer premier Maréchal de Grèce. S'ils refusent notre demande et que vous savez, grâce à nos amis français ainsi que grace aux rapports de nos hommes à la frontière, qu'ils préparent intensivement la guerre, que devons nous faire ? ».

Le vieil officier, malgré ses 66 ans, gardait une force intérieure peu commune. Il s'adressa à tout le collège présent dans la salle :

-- « Mes chers compatriotes, j’irai droit au but. Si les yougoslaves et les albanais s'exercent, c'est qu'ils ne sont pas encore prêts. Sinon, pourquoi attendraient-ils ? Je suis sûr que le nouveau président yougoslave a engagé des forces sur le front européen. Il attend qu'elles reviennent, que les bulgares soient fins prêts et que les soviétiques soient en soutien. C’est leur point faible : la guerre civile en Grèce nous a construit une armée professionnelle de premier plan. La majorité des combats contre les communistes se sont déroulé près de nos frontières avec nos voisins. Nos QGs y sont accolés. Il nous faudrait moins de 12 heures pour rassembler nos forces et avancer en territoire yougoslave et albanais ».

Le premier ministre prit la parole :

-- « Très bien, maréchal, mais pouvons-nous gagner cette bataille ? ».

-- « Cette bataille oui, la guerre une fois que les Russes interviendront, c'est pratiquement impossible, à moins que les démocraties nous aident. Pour cela, il faudrait qu'ils retirent des forces essentielles à la défense de leurs pays en danger, c'est totalement illusoire, sauf si nous écrasons rapidement nos voisins. Dans ce cas, un second front occidental pourrait intéresser nos alliés ».

Le premier ministre renchérit :

-- « Et, par contre, si nous restions en défense à l’intérieur de notre territoire ? ».

-- « Nous perdrions assurément. L’effet de surprise est une nouvelle fois un atout pour celui qui risque tout ce qu’il possède ! ».

-- « Et... ».

Le ministre de la défense se tut quand arriva le ministre des affaires étrangères. Ce dernier ne prit pas la peine de saluer ses collègues et s’adressa à ses collègues :

-- « Je viens de recevoir la réponse yougoslave, celle du gouvernement albanais est quasiment identique. Je cite : « Nous, le gouvernement de la république socialiste de Yougoslavie, après avoir reçu la « demande » officielle de la Grèce d’une signature d'un traité de paix d'une durée minimale de cinq ans entre la Grèce et la république populaire de Yougoslavie, datée du 15 août 1949 à 15 h.

Nous, gouvernement issu du Peuple, devons décliner cette « demande ».

En effet, la situation internationale nous oblige à être extrêmement vigilant et nous nous efforçons à établir des relations amicales avec tous les états dits « démocratiques » en conflit avec nos frères de l'Est.

 

Malgré ce refus, qui ne doit en aucun cas être interprété comme inamicale, la Yougoslavie espère que les relations tendues entre elle et son homologue grec pourront s'adoucir une fois que le conflit provoqué par les pays de l'Ouest ce sera apaisé.

Le gouvernement populaire yougoslave ».

 

-- « Il est daté du 15 août à 18 heures, termina le Chef de la Diplomatie grecque ».

 

Le roi Paul Ier chercha le regard du maréchal :

-- « Maréchal Papagos, vous avez le feu vert. Qu'envisagez-vous ? ».

-- « Je préconise une attaque totale dès demain avec les forces situées sur les frontières. Je complèterai mon dispositif dès la déclaration de guerre avec la mobilisation générale qui suivra immédiatement après. Je souhaite nommer comme chef des armées du front Yougo-Albanais le colonel général George Papadopoulos. C’est un jeune haut officier, il a juste trente ans, et a fait ses preuves maintes fois durant la guerre civile. Il a lutté contre l'occupant italien dès 1940 et possède de nombreux contacts avec l’Amérique. Je me porte garant de lui, il est vraiment rare de posséder un officier de cette trempe ! ».

-- « Très bien, maréchal. Dans des heures aussi sombres, il n'est plus temps de tergiverser. Vous avez les pleins pouvoirs pour écraser ces armées d'envahisseurs. Que Dieu vous vienne en aide ! ».

 

***

 

15 949

-- « Monsieur le président, j'ai obtenu la liste du gouvernement de Staline, je peux vous la lire ? » demanda le conseiller Nixon au président Truman.

-- « Faites, Nixon », répondit le président, « et asseyez-vous, le bureau ovale ne m'est pas tout le temps réservé ».

-- « Merci, M. président », fit le jeune politique, tout en s'asseyant face au Président qui semblait attendre patiemment l’énoncé de cette liste.

-- « Voilà : Staline est appuyé par des personnalités très importantes. Tout d'abord Malenkov, vice secrétaire général du PCUS et président du conseil des ministres : c'est donc, dans les faits, le premier ministre de Staline. Boulganine est ministre de l'industrie, alors qu'il était en 1947 ministre de la défense. La CIA cherche en ce moment la raison son remplacement. Khrouchtchev est Ministre de l'agriculture. Malinovski est Ministre de la défense intérieure, correspondant à l’enrôlement de la milice ou tout ce qui correspond à la propagande sur le peuple. Joukov, un génie militaire, devient chef de la Stavska, qui est le haut état-major général militaire, il est ainsi le chef des armées. Je tiens à vous préciser que l'état-major m’a demandé de vous indiquer qu'ils sont très inquiets par cette nomination : Joukov, c’est le Rommel soviétique ! ».

Truman sembla mesuré pleinement l'inquiétude de son état-major, mais ne souhaita pas couper son secrétaire.

-- « Kaganovitch est Ministre des finances et du budget. Béria Lavrenti Pavlovitch, né en 1889, est ministre de la sécurité de la patrie : il a la haute main sur tout l'appareil répressif soviétique, à l'intérieur comme à l’extérieur des frontières de l'URSS !. Molotov est son Ministre des affaires étrangères et Vychinski est vice Ministre de cette administration. Ce sont deux hommes compétents et qui s'entendent à merveille. Kozlov est Ministre de l'enseignement et par voie de conséquence contrôle tout ce qui a un rapport avec la main-d'oeuvre. Brejnev est le Ministre chargé de la recherche. Kossyguine Alexeï, né en 1904, est représentant du comité central dans le collège des ministères. Voilà ! ».

-- « Comment se fait-il que vous n’ayez pas toutes les dates de naissance ? » interrogea, intrigué, le président.

-- « Eh bien, en URSS, le système administratif est tellement complexe que ces dates, avec les guerres, les vols, les déplacements massifs de populations ou les pillages, ont été pour parties perdues ou détruites, si bien que de nombreux grands personnages de la Russie n'ont pas sur leur fiches d’Etat Civil de date de naissance. Il faut également indiquer que certaines personnes ont volontairement falsifié leur date de naissance, ou même effacé, simplement pour faire croire à une légende d'immortalité des grands dirigeants soviétiques à leur peuple ».

-- « Je vois », répondit laconiquement Truman.

-- « Que faut-il conclure d’important de cette liste de noms, brièvement ? ». Le regard de Truman souffrait d’aucune pitié.

-- « Eh bien, il est évident que cette équipe est particulièrement au fait de ce qu'on leur demande. Malenkov est un meneur, utile pour diriger une équipe avec un si fort potentiel. Khrouchtchev est ukrainien et est né dans les champs de parents agriculteurs, Malinovski a une longue carrière militaire, Béria est considéré par la CIA et le FBI comme un « maître d’espionnage » et Joukov comme un « petit Napoléon » ; bref, tout ceci nous offre des adversaires de valeurs ».

-- « Merci Nixon, continuez à enquêter sur ces personnes et tachez de savoir s'il serait possible de les acheter ou de les éliminer ».

-- « Bien M. le président ».

-- « Au revoir ».

-- « Au revoir, M. le président ».

Ce dernier se retrouva seul dans le bureau ovale, réfléchissant s'il y avait eu dans cette journée un seul événement positif.

 

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« Attaque directe contre la Yougoslavie et l’Albanie »

16 août 1949

 

-- « Président Rankovitch, c'est une catastrophe ! ». La ligne était mauvaise, son Ministre des affaires étrangères venaient de l'appeler, affolé.

-- « Qu'y a-t-il ? ».

-- « La Grèce vient de nous déclarer la guerre. On m'annonce que ses armées ont franchi, dans de deux nombreux points, nos frontières ! ».

-- « Comment ? c'est une blague ou quoi ? ».

-- « Non, camarade président. Les grecs ont attaqué à huis heures du matin très précise. Ça fait trois heures que les premiers combats sont engagés et nos forces refluent dans le plus grande confusion ! ».

-- « Bon, raccrochez, j’appelle le Ministre de la défense ».

 

-- « Maréchal Jassievski, que se passe-t-il ? ».

-- « Président, les forces grecques nous ont attaqué par surprise. Nos forces ne sont pas prêtes à contre-attaquer efficacement. Il nous faut de l'aide ! ».

-- « Les dégâts ? » s'inquiéta le président.

-- « Deux divisions blindées ont été touchées par l’aviation ennemie. Nos forces aériennes ont été anéanties et les villes aux frontières sont déjà occupées. Tout cela en trois heures de combat : il faut impérativement rappeler nos forces présentes en Allemagne et faire pression sur les Bulgares pour qu’ils interviennent à nos côtés, ce qui nous soulagera quelque peu mais la clé de la contre-attaque, c’est l'armée rouge qui doit nous soutenir ! ».

-- « En l'état, pouvez vous tenir ? ».

-- « Je peux les ralentir, mais pas plus de quelques semaines. Leurs troupes ont un objectif visible : ils sont là pour mener une attaque dévastatrice, des coups de butoir pour nous faire craquer : cela peut réussir si nous ne reprenons pas le dessus rapidement ».

 

Le président appela immédiatement ses Alliés.

 

Dès le lendemain, le 17 août 1949, la Yougoslavie et l’Albanie répondaient officiellement à la déclaration de guerre de la Grèce par une déclaration identique. L'URSS se joigna à ses frères slaves en dénonçant l'attaque perfide grecque et promit le soutien inconditionnel soviétique à Belgrade et Tirana. Les grecs venaient de jouer leur survie.

 

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Annonce du président français d'un gouvernement d'Union Nationale. 18 août 1949.

 

« Devant la gravité de la situation et étant conclu que nous sommes des agressés, que nous n'avons jamais souhaité et encore moins voulue cette guerre, j'ai proposé ce matin du 18 août 1949, d'organiser un gouvernement d'Union Nationale. J'annonce que je reste, par la volonté du peuple et des partis, le Président de la République. J'ai nommé, en plein accord avec l'ensemble de la classe politique française, le gouvernement que j'énonce maintenant : Le Général De Gaulle, en ces temps sombres et sanglants, a souhaité personnellement, au service de la Patrie et de l'Etat républicain, prendre le poste de ministre de la défense, de l'armée et de chef de l'état-major général de l’Armée française. René Coty devient premier ministre, né en 1882, cet homme est populaire et efficace. Comme Ministre des affaires étrangères : Maurice Couve de Murville, né en 1907, il a rejoint la France Libre très rapidement et était Secrétaire Général du comité de guerre d’Alger, puis ambassadeur à Rome entre février et Septembre 1945, directeur général des affaires politiques du Quai d'Orsay en ce début d’année 1949, il est un homme discret et efficace et m'a été demandé à ce poste par le général De Gaulle. Edouard Daladier devient ministre de la police. Michel Debré, né en 1912, devient ministre des affaires européennes. Soutenu par le général De Gaulle, il représentera la France et ses décisions à ses Alliés Européens. Gaston Defferre, né en 1910 et connu pour son action contre le communisme, devient ministre des colonies. Edgar Faure, né en 1908, grand artisan de la renaissance mondiale de la France, devient ministre des finances. Pierre Mendès France, né en 1907, est un très grand diplomate, il devient ministre de la justice. Le ministre de l'outre-mer est un jeune politique, né en 1912, c'est M. François Mitterand qui fut le principal instigateur de l'offre des colonies asiatiques françaises, principalement les îles, aux Américains, en échange d'argent et de matériel de guerre. Jean Monnet, né en 1888, responsable aux États-Unis d'achat de matériel de guerre en vue de la modernisation de l'équipement militaire ainsi que de l'approvisionnement pour le peuple français, devient ministre des relations avec les États-Unis d'Amérique. Paul Ramadier, né en 1888, est ministre du ravitaillement, c'est lui qui renvoya les ministres communistes en mai 1947 sous le gouvernement de Guy Mollet. Robert Schuman, né en 1886, devient ministre de l'armement. Jacques Soustelle, né en 1912 à Montpellier, devient ministre de l'information. C'est un ami du général De Gaulle qu’il rallia dès juillet 1940.

 

Extrait du journal officiel de l'état français. Le 18 août 1949.

 

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Gouvernement d'une nationale en Angleterre. Le 19 août 1949.

 

Le gouvernement de sa majesté, présidé par le premier ministre M. Atlee, vient de communiquer les noms des ministres concernés par le gouvernement dit « d'Union Nationale » : tout d'abord Sir Stafford Gripps, né en 1889, devient ministre de la production aéronautique. Il occupait déjà ce poste entre 1940 et1945 sous le gouvernement de Sir Churchill. Sir Alexander Frederik Douglas Home, né en 1903, est ministre du Commonwealth : c'est un anticommuniste dès son plus jeune age. Sir Anthony Eden, né un 1897, est le ministre des affaires étrangères. C'est le plus proche collaborateur de Sir Churchill. Harol Wilson, né en 1916, devient ministre de l'économie. Poste nouvellement créée, à l'image de celui existant en France. Cet homme politique semble gêné certains hommes politiques du 27 Dowding Street. C'est un travailliste qui a promis une politique économique d’austérité, avec l'augmentation des impôts, une forte réduction des dépenses publiques et souhaite consolider la livre sterling, ce qui semble contradictoire, et souhaite demander de nombreux emprunts aux États-Unis mais également faire appel à l'emprunt national pour le financement de la guerre. Malgré un profond patriotisme, il risque de se mettre à dos une forte majorité de politiques et par voie de conséquence, une grande partie du peuple britannique. Mais dans cette période de guerre, qui a-t-il de plus fort que le patriotisme ?.

 

The Globe, le 19 août 1949

 

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23 août 1949

 

Le vombrissement des moteurs se répercutait dans toute la vallée : les soldats, dans leur campement, en entendant ce vacarme, comprirent que leur chef de groupe respectif allait rapidement annoncer le début de l'attaque. Le sergent Sikiev faisait partie de la 13e division motorisée de la Garde, elle-même subordonnée au quatrième corps motorisé, provenant de la 15e armée blindée, chargée de contourner les défenses de la capitale de la toute nouvelle RFA. Comme tous ses camarades, Sikiev avait participé à l'avance de l'armée Rouge en Europe et avait une foi totale envers le camarade Président Staline : « Si Staline veut envahir l'Europe, c’est qu’il est important pour l'URSS de le faire ! ».

Les affaires politiques et économiques de son pays et encore plus celles du monde n’étaient pas du tout celles les préoccupations du bon citoyen soldat soviétique Sikiev. Né en 1912 d'un père Kolkhozien de Sibérie et d'une mère couturière, il s'était installé à Leningrad en 1936 pour suivre une formation d'ouvrier qualifié en sidérurgie et avait décidé d’y vivre définitivement peu avant l’attaque nazie de 1941. Il avait servi dans l'artillerie puis, de 1942 jusqu'à la victoire, dans l’infanterie mécanisée, ce qui lui valut une récompense par la remise de la croix de la « rodina », la croix de la patrie. Sikiev avait lui aussi entendu le bruit des moteurs des blindés et sentit que l'attaque était toute proche. Quelques minutes plus tard, le lieutenant commandant son peloton débarqua dans la tente de Sikiev et de ses camarades.

-- « Camarades soldats, préparez-vous, nous partons dans trois minutes ! »

Le lieutenant sortit aussitôt après de la tente. Les soldats présents furent quelque secondes abasourdi par cette annonce, synonyme de morts et de violence : leurs yeux, comme un seul, cherchèrent et trouvèrent ceux du sergent Sikiev : il était l’âme de ce peloton et le sergent en avait conscience. Depuis plusieurs semaines, ce groupe d’hommes combattait ensemble et, pour la plupart, c'étaient de jeunes bleusailles sans repère. Le lieutenant aussitôt parti, tous les soldats du peloton rangèrent leurs maigres bagages et provisions et attendirent que le sergent termine l'inspection de la tente puis sortirent tout ensemble, sans un mot, vers le lieu de rendez-vous avec le camarade officier, à l'extrême nord de la base. A mesure qu’ils se rapprochaient du lieu où les attendait le lieutenant, ils purent constater l'effervescence du camp, des soldats par centaines courraient tout autour d’eux, recherchant leurs bagages pour certains, une arme manquante pour d'autres ou simplement pour retrouver le point de rendez-vous avec leur officier responsable.

Il était courant dans la grande armée rouge qu'un officier demande à ses hommes de le rejoindre à un endroit déterminé dans le camp pour lui donner les dernières instructions, le dernier briefing avant une attaque. Arrivés à l’endroit de la rencontre, leur lieutenant, un jeune morveux, les attendait, droit comme un I et, constata Sikiev, ce lieutenant pouvait peut-être avoir fier allure avec les autres officiers mais il ne lui inspirait aucune confiance ainsi qu'à tout le peloton. Malgré tout, le lieutenant prit la parole et expliqua la mission : avancer, détruire plus tenir. D'après lui, il y aurait certainement beaucoup de résistance au départ mais les forces ennemies étaient mal préparées et leur moral au plus bas. Bref, d'après leur lieutenant, rien ne pouvait les empêcher de vaincre. Sikiev en doutait, il se méfiait. Le Lieutenant termina son briefing et prit la tête du peloton, suivi du sergent, vers la sortie du camp où de nombreuses colonnes blindées et d'infanterie prenaient la même direction, celle du front. Après une heure de marche forcée, le peloton du lieutenant se déplaça derrière une minuscule forêt et attendit. Devant eux se trouvait une immense plaine où rien ne laissait croire qu’un champ de bataille se déroulait à cet endroit. De nombreux champs de blés se situaient sur la plaine. Les oiseaux chantaient et se posaient sur les épis, apportant un aspect paradisiaque au terrain ; seul le vombrissement des chars russes en approche apportait ce sentiment de violence et de mort sur ces plaines allemande. Tout le peloton, silencieux, regardait, camouflé derrière la forêt, le champ de guerre. Le lieutenant prit, doucement, la parole : « les Allemands sont camouflés derrière les épis de blé, ils attendent notre attaque. Nous sommes appuyés à notre gauche par la 612e brigade d’infanterie et à droite par des éléments de la 152e brigade d’infanterie motorisée. Nous allons attaquer à mon ordre, préparez-vous ! ». Sikiev avait la gorge serrée mais était prêt au combat, il serrait fort son pistolet mitrailleur. Il vérifia une dernière fois qu’il possédait ses grenades à sa ceinture. Tout y était. Le lieutenant allait annoncer le début de l’attaque quand le bruit d'un avion au-dessus d’eux leur fit lever la tête. C'était un Iliouchine 47, dernier bombardier-chasseur de la gamme. Il fonçait en piqué droit sur la plaine. A près de 800 mètres du sol, le chasseur lâcha une bombe et remonta dans les cieux. La bombe atterrit dans le vaste champ de blé et explosa instantanément. Leur Lieutenant profita de la déflagration pour ordonner l’attaque :

-- « Allons-y » ordonna l'officier tandis qu'il sortit de la protection de la lisière de la forêt. Il se dirigea droit vers le champ de blé. Ses hommes le suivirent et sortirent totalement à découvert. Les allemands ne se firent pas prier pour canarder des cibles aussi faciles. Un premier crépitement de mitrailleuses déchira le ciel et abattis le lieutenant, en tête du peloton. Sikiev, par expérience, se coucha au sol et rampa jusqu’au corps du lieutenant gisant devant lui pour se protéger des balles de l’ennemi.

-- « Je suis touché, sergent » hurla le caporal Ivanov. Le sergent se retourna et trouva derrière lui tout le peloton au sol, agglutiné à ses pieds.

Le bruit de la première mitrailleuse avait laissé place à une myriade d’autres qui les visaient et qui allaient, dans quelques minutes, éliminer petit à petit tout son peloton. Sikiev jugea la situation : elle était désespérée. Il allait donner l’ordre de repli quand une multitude de tirs provenant du bord ami se fit entendre. Sikiev et ses hommes se collèrent au sol et attendirent, n’osant pas bouger pour rappeler aux ennemis leur présence : plus aucun tir ne les prenait pour cible, l’attaque surprise des soviétiques dans les bois les avait certainement surpris !. L’échange de tirs dura moins de trois minutes. Pendant ce laps de temps, Sikiev put entendre l'explosion d’obus d'artillerie en direction des blés ainsi que des avions en piqué bombardant le champ. Un char arrivait, Sikiev le sentit par les vibrations de la terre sur son visage. Il osa se relever à moitié et regarda vers son camp, un TI-47 approchait et des centaines d’hommes avançaient dans leur direction. De l'autre côté, la plaine avait l’allure d'un terrain de la première guerre mondiale : d’immenses trous d’obus parsemaient le champ de blé comme les trous d’un gruyère. Plus aucun tir n’y provenait, leur défense étant certainement toute éliminée dans le secteur. Les hommes de Sikiev s’étaient levés à la suite de leur sergent. Le caporal Ivanov était touché à la jambe.

-- « Un médecin, un médecin ! » hurla Sikiev à l’approche des colonnes d’infanterie. Un homme sortit de la vague en approche et coura vers eux.

-- « Deuxième classe Nicolaï, restez avec le caporal Ivanov jusqu'à son arrivée à l'hôpital militaire. Ensuite tentez de nous retrouver sur le front » ordonna Sikiev.

-- « Bien sergent » répondit docilement le deuxième classe.

Le TI-47 venait de les dépasser.

-- « Tout le reste du peloton », soit 17 soldats avec Sikiev, « suivez-moi derrière le char » commanda le sergent.

Ils coururent pour rejoindre l’énorme blindé et le suivirent. Ils n’avaient pas fait 600 mètres qu’une mitrailleuse en face d’eux, cracha ses balles mortelles : un homme à leur droite tomba. L'escouade qui incluait le tué prit leurs grenades et les lancèrent vers la mitrailleuse et ses servants : les explosions qui suivirent élimina les défenseurs. Le char continuait sa course, protégeant celle du peloton de Sikiev. La vague soviétique avançait à droite et à gauche de Sikiev et se trouvait à présent au centre de la plaine. L'armée rouge ne rencontrait plus d'opposition quand, tout d'un coup, le TI-47 arrêta brusquement sa marche forcée. Sikiev chercha du regard la raison de cet arrêt et la trouva à 900 mètres sous la forme de deux chars ennemis, probablement américains, qui manoeuvraient dans leur direction. Le TI-47 manoeuvrait, semble-t-il à Sikiev, plus difficilement que les deux Américains. Le sergent comprit immédiatement le danger :

-- « Tout le monde avec moi ». Il courut à droite perpendiculairement au char soviétique : ils prenaient leurs jambes à leur cou.

Sikiev avait vu juste : les chars US attendaient leur cible. Le TI-47 ne les avait pas vu immédiatement. Quand le blindé s'arrêta et déplaça son canon, les Américains s'apprêtaient déjà à tirer, is mirent une poignée de secondes encore pour ajuster et tirèrent. Le premier américain manqua sa cible mais faucha tout de même plusieurs soldats soviétiques en approche. Le second char ne rata pas sa cible et celle-ci explosa dans une gerbe de flammes dans un long bruit mat. L'explosion souleva du sol le peloton du sergent et se retrouvèrent tous au sol, abasourdis mais sans blessures graves. Les bazookas anti-chars soviétiques firent bien leur travail et envoyèrent, sitôt le TI-47 détruit, une salve générale de missiles qui transpercèrent en de nombreux points les deux chars américains. À partir de cet instant, l'avance de l'armée rouge ne fut guère entravée et, à moins de deux jours de marche rapide, il se retrouvèrent aux portes de Bonn.

 

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Le 14 septembre 1949

Le crépitement des flashs des journalistes contrastaient avec la solennité de l'événement. Les nouvelles n'étaient pas bonnes, l’armée rouge avançait partout et l'Europe était trop affaiblie et trop divisée politiquement pour s'opposer avec succès à l’armada communiste. Le seul espoir se situait de l'autre côté de l’Atlantique, mais le grand frère américain s'était retiré, laissant le vieux continent devant son destin. Les gouvernements anglais et français restaient les derniers alliés des USA et n'avaient reçu comme soutien qu'une demande expresse qui allait être rendu publique maintenant. L'assemblée nationale s'était réunie en session extraordinaire et, de là, allait être radiodiffusée dans toute l'Europe encore libre. Certains députés avaient tuyauté certaines personnes de la presse écrite et avaient expliqué que l'annonce concernait l'avenir des colonies, que les USA voulaient utiliser comme tampons face aux avancées soviétiques. C'était tout. Les journalistes restaient sur leur faim. Le député au perchoir commença son discours :

-- « Nous sommes, chers députés, tous ici pour avaliser un décret-loi du gouvernement d'Union Nationale. Ce document se nomme officiellement le « décret de libéralisation des colonies vers une indépendance partielle », le LCIP. Demain, le même texte sera présenté à la chambre des communes, sous le titre de « l'act of colonial independancy » ou l’ACI.

Ce texte met en oeuvre l'ouverture de toutes les colonies anglaises et françaises vers les États-Unis qui seront garant de la sécurité et de la non-ingérence d’autres états dans leur économie et leur politique intérieure et extérieure, avec des facilités d'établissement de camps américains dans les dits états chargés d'assurer la transition, interrompue faux de guerre, vers une indépendance partielle puis complète au bout de cinq ou dix ans selon les difficultés rencontrées par chaque État.

Le gouvernement de Sa Majesté et celui de la République Française se réservent le droit, si la colonie n'a pas pu encore obtenir son indépendance, de décider une date officielle d’indépendance pouvant être sujette à quelques changements, mais qui ne doivent pas dépasser le 10 mois la date initialement prévue ».

Le trouble dans l'assemblée se fit sentir. Les députés comme les journalistes imaginèrent la détresse dans laquelle les deux gouvernements occidentaux devaient se trouver pour accepter une telle décision : l'armée rouge devait être vraiment surpuissante pour que la France se détache de ses enfants !.

 

-- « Silence, silence, chers confrères. Silence !» ordonna le président de l'assemblée. « Nous devons procéder au vote ».

 

Le résultat ne fut pas étonnant. Henri Queuille, qui était le ministre chargé des relations avec la Grande-Bretagne, parcouru tout l’hémicycle et mit tout son poids politique pour que les députés votent à l'unanimité en faveur de ce texte. Ce qui se produisit.

La France venait de se démunir de tout ce qu’elle chérissait. Le lendemain, ce fut l'Angleterre qui ratifia le texte et qui abandonna, de ce fait, tout ce qui faisait d’elle une puissance mondiale.

 

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Réunion des chefs du KGB, avec Béria. 23 août 1949.

 

Tous les chefs du KGB étaient présents dans cette salle de bunker à 300 mètres en dessous du niveau de la mer, quelque part dans le centre-ville de Stalingrad, capitale de l'espionnage et du contre-espionnage en Union soviétique. C'est Béria, ministre de la police et chef du KGB, qui intervint le premier. Il se leva de sa chaise capitonnée et s’adressa à toute la petite assemblée qui représentait près d'une centaine de personnes, tous chef d'un district, d’une région ou d’un continent pour le réseau mondial du KGB.

Derrière Béria se trouvait une estrade et un tableau au mur entourés de deux drapeaux nationaux qui dépassaient, chacun, sur les bords de droite et de gauche du tableau noir, ce dernier était éclairé par une lampe puissante au plafond.

L’image de Béria devant cette présentation pouvait laisser croire à un tableau de Monnet ou de Ducat.

-- « Messieurs, pour pouvoir noyauter efficacement les services d’espionnages ennemis, il faut avant tout les connaître jusqu'au bout des doigts. Je vous préviens que Staline a souhaité personnellement que nos services intensifient de manière exponentielle notre politique espionnage, en s’efforçant par tous les moyens de recueillir des informations stratégiques, politiques, scientifiques et technologiques. C'est pourquoi cette réunion des cadres de notre ministère est essentielle. Voici les principaux services d’espionnage ennemis: en France, c'est le S. D. E. C. E., le service de documentation extérieure de contre-espionnage, qui fut créé le 28 décembre 1945 et qui a remplacé l’ancienne direction générale des services spéciaux. La S. D. E. C. E. à de nombreux objectifs : elle recrute des agents, la plupart Yougoslaves et Roumains, capables de mener des opérations de pénétration en Europe centrale et dans les Balkans afin d'établir des contacts avec les mouvements d'opposition aux communistes. Elle a également, et continua à le faire, solliciter l'aide d'éléments nazis, en recrutant notamment Friedrich Heinz, un ancien de la section Abwher, le service de renseignements de l'état-major nazi, et qui fut capable, nous le savons maintenant, de fournir aux Français de précises précieuses informations sur notre armée. Nous pensons également que la S. D. E. C. E. a, ou va avoir, en sa possession des documents leur permettant de connaître des axes d’attaque de l'armée rouge contre la RFA ou leur pays. Et ceci est à éclaircir car nous n'en sommes pas sûrs !. Pour les américains, vous connaissez nos adversaires : la CIA est le FBI mais vous allez de plus en plus rencontrer un nouveau service qui a été créé en 1948 au sein même de la CIA, c’est l’OPC, l' « Office of Policy Coordination ». C’est une cellule qui doit s'occuper des « actions spéciales ». D'après nos sources, elle possède un budget pratiquement illimité et comprend près de 5000 agents. Pour finir, je dois vous annoncer une bonne nouvelle : l'Angleterre à son service de contre-espionnage, qui, comme vous le savez tous, s'appelle le S. I. S. Or, à la fin de la seconde guerre mondiale, les Anglais ont créé la section 9 du SIS qui a pour but de lutter contre la pénétration communiste en Angleterre. Eh bien j’ai l’honneur de vous annoncer officiellement que nous avons “levé“ son directeur ».

La salle explosa de joie, les hommes se levèrent et applaudirent leur ministre. Celui-ci, fier mais souhaitant rester modeste, leur demanda rapidement de se rasseoir, ce qu'ils firent docilement.

-- « Le directeur, reprit-t-il, de la section 9 du SIS est Kim Philbie et c'est un homme très intelligent. Toutefois, cet homme nous a avoué se sentir surveiller par la CIA. Paranoïa ou réalité, je vous tiendrai au courant de toute manière... Ah, enfin, pour terminer, le parti communiste américain étant interdit depuis une semaine, je demande aux personnes concernées de rechercher tous les hommes ayant participé à leurs manifestations dans les deux dernières semaines d’existence officielle. Notre politique visant à employer le plus possible d'adhérents du PC américain en tant qu'espions a amené, semble-t-il, de bons résultats, alors, Messieurs, continuez ! »

 

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Président indien signant un accord avec un Illustre émissaire russe. 29 août 1949

 

Le président attendait patiemment dans son nouveau bureau, rénové il y a seulement deux jours : il était déjà assailli par de nombreux télégrammes provenant du Foreign Office, le ministère des affaires étrangères américain, l'assurant que refuser l'alliance avec les soviétiques lui garantirait une « pleine coopération des États-Unis et du monde libre pour une sortie positive et intéressante au conflit qui vient de se dérouler entre son pays le Pakistan musulman ». Cela ressemblait, pour le président, à une offre avec un parfum de menaces.

Il y répondrait, se dit-il, si la rencontre qui allait se dérouler se passerait mal, sinon..., il pourrait toujours menacer, Nehru s’en fichait.

Son chef de cabinet ouvrit timidement la porte de son bureau.

-- « Monsieur, l’émissaire que vous attendiez vient d’arriver ».

-- « Fait le entrer, Khali ».

Celui-ci se pencha en signe de respect et obéit à l'ordre du président indien. Peu après, entra un militaire, haut officier jugea le président, mais sans un nombre infini de décoration, ce qu’apprécia le président qui ne supportait pas les signes extérieurs d'un quelconque état social.

Le militaire s'approcha et tendit la main, tandis que le président se leva et s'avança pour répondre à la salutation du soviétique.

C'est le russe qui parla le premier :

-- « Je suis le maréchal Joukov, monsieur le président, et comme convenu je viens vous proposer, au nom du président camarade Staline, une alliance entre l'URSS et votre pays ».

-- « Soit, asseyez-vous, nous pourrons dialoguer plus aisément » proposa aimablement le président indien.

Le maréchal accepta d’un hochement de tête et s’assit. La négociation s'engagea très rapidement, signe que les deux hommes étaient d'accord sur de nombreux points et souhaitaient tout régler au plus vite.

-- « Je vous avoue, admit de but en blanc l’indien, n'être pas totalement contre une guerre des deux superpuissances. Et je ne dis pas non à une alliance mais il faudrait que chaque chose soit pesée, le pour mais aussi le contre. Or je connais peu le contre et pas le pour. Pardonnez mon impolitesse, maréchal, mais qu'est-ce que l'Inde a à gagner dans ce pacte secret d’attaque ? ».

-- « Monsieur le président, je vous promets, en tant qu'émissaire personnel du président Staline que cette alliance apporterait une immense satisfaction pour le peuple mais également pour ses dirigeants. Près de 10 000 conseillers soviétiques sont déjà présent en Inde pour soutenir la progression du jeune mais puissant Etat indien tant au niveau économique, culturel ou industriel. Eh bien Staline est prêt à vous offrir 100 000 conseillers supplémentaires ! ».

Nehru ne put réprimer sa stupéfaction  sur son visage. Par contre, le maréchal, bien qu'il vit la bouche subitement ouverte de son interlocuteur, il n’offrit extérieurement aucune satisfaction sur son visage.

Un long silence entre les deux hommes permit à Nehru de bien réfléchir à l’offre soviétique : 100 000 techniciens et conseillers militaires, cela représentait une chance énorme pour l’avenir de son pays : mais un point restait, dans l’esprit du président, à éclaircir et si possible une offre soviétique pourrait y répondre.

-- « Maréchal, votre offre paraît alléchante mais votre pacte militaire pose un grave problème : notre pays vient de subir une grave guerre avec notre voisin et ennemi, le Pakistan, et nos forces sont malheureusement affaiblies... ».

-- « Monsieur le président, coupa sèchement Joukov, Staline vous propose, en échange de votre alliance, 20 000 chars, 30 000 tubes d'artillerie et 15 000 avions de moins d'un an d'existence dans un délai de trois mois après la signature du pacte ».

Nehru, malgré cette proposition hors du commun, ne laissa cette fois rien transparaître. Plus rien ni personne ne pouvait l’empêcher de signer.

-- « J'accepte mais j’honorerai ce pacte seulement si toutes ces armes ainsi que ces conseillers arrivent effectivement ».

-- « Monsieur le président, le camarade Staline n'aurait pas envoyé son chef de la Stavska, chef des armées de l'URSS, pour parler avec le président indien d'événements utopiques et de promesses irréalistes ! ».

Le maréchal semblait presque vexé et le président indien s'empressa de signer le « pacte secret d’attaque » que lui tendit Joukov où il y avait déjà, en bas de la page, la signature de Staline...

 

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29 août 1949. Explosion manquée de la première bombe atomique soviétique.

 

Le désert du Kazakhstan était si aride et son sol si peu fertile que seule une poignée de pauvres paysans tentaient, de toutes leurs forces, de subsister avec les maigres récoltes d’orge et de seigle, seules plantes assez coriaces pour vaincre le désert le plus dur de toute l’Asie. Au milieu de cette pauvreté du soleil et de ces hommes, un immense bâtiment s'érigeait fièrement dans le désert de la steppe Kirghize comme s'il venait de sortir de cette terre pourtant si peu productrice. Cet immense bâtiment était entouré de nombreux grillages et de fils barbelés. L'endroit grouillait de centaines de soldats accompagnés de chiens qui gardaient la seule entrée du complexe. A l’intérieur, l’effervescence était à son paroxysme, les chercheurs soviétiques en blouse blanche allaient enfin voir le résultat de près de sept ans de recherche. Dans la salle de contrôle, des officiers soviétiques étaient présents pour superviser les derniers préparatifs. L'un d’eux était au téléphone et semblait aux prises avec un problème :

-- « Non, dit-il, je dois rester ici, mon général... Comment ? non, mais vous devez comprendre que ma place est ici, avec mes hommes. C'est plus de cinq ans de recherches, mon général. Allô ? comment ? oui, oui mon général. Oui, je comprends. Bien, non, non, d'accord. Compter sur moi, ce sera fait. Merci, au revoir mon général ».

Il raccrocha vivement, en n’omettant pas de jurer :

-- « Bordel, il me cherche cet idiot. ».

Le capitaine Kriev, qui avait suivi à côté de lui la discussion avec le général, voulu savoir ce qui se passait.

-- « Général Krylov, la mission est annulée ? » demanda-t-il, le visage livide.

-- « Non, capitaine, c'est ce connard de Général d’Armée Choumilov. Il me demande de venir sur-le-champ rendre compte à la Stavska de nos progrès sur la bombe atomique. Et comment lui faire comprendre que je ne pourrais pas tout lui dire si je pars dix minutes avant l'explosion de la première bombe atomique souterraine de l'Union soviétique ! ».

-- « Ce n'est pas grave, mon général » osa, d'un ton conciliant le capitaine Kriev, une fois que vous serez dans le train pour Moscou, vous vous arrêterez à Stalingrad et vous nous appellerez. Nous vous dirons tout ce qui s'est produit. Vous noterez tout et ni vu ni connu personne ne saura que vous n’y étiez pas ! ».

Le général Krylov semblait avoir retrouvé son calme.

-- « D’accord capitaine, mais avouez tout de même que c'est un comble que le général chargé de la sécurité et du bon fonctionnement de la recherche atomique de l'URSS soit obligé de quitter les lieux d’où la première bombe soviétique doit exploser ! ».

Le capitaine semblait gêné.

-- « Je comprends votre déception, camarade général ! ».

La mine du capitaine avait refroidit la colère de Krylov, il ne voulut plus en rajouter.

-- « Bon, Messieurs ! ».

À cette annonce tout les officiers subalternes présents dans la salle firent silence et se rapprochèrent de leur officier.

-- « Vous devez impérativement tout contrôler encore une dernière fois tout ce qui peut l’être. Quand le camarade professeur Noïarassatevitch, responsable scientifique du projet, vous indiquera que tout est prêt, vous lancerez la mission. Vous, capitaine Kriev, je vous charge de tout noter : ce que vous voyez, ce que vous dira le camarade Noïarassatevitch comme constatations de sa part mais également ce que vous ressentez. Ces notes sont ultra confidentielles, vous ne les communiquerez qu’à moi quand je vous contacterai de Stalingrad ».

-- « Oui Général » répondit son subordonné.

Au moment de franchir la porte de la salle de contrôle, il fit demi-tour :

-- « Ah, au fait, n'oubliez pas que dans dix minutes tous les hommes devront être dans le bâtiment, sauf moi bien sûr qui serait trop proche de l’épicentre. Donc une fois que le professeur vous dira qu'il est prêt, laissez-moi encore un délai de dix minutes précises pour m'échapper ! ».

Un sourire aux lèvres, ses officiers répondirent tous en coeur :

-- « Bien sûr, mon Général ».

Leur gaieté faisait plaisir avoir, pensa Krylov tandis qu' il descendit plusieurs étages par les escaliers de services. Il se retrouvera au 6e sous-sol et décida de prendre une jeep américaine, modèle 1945. Il se rappela, au moment d’allumer le contact de sa voiture qu’il ne devait jamais conduire et laisser cela à son chauffeur personnel. Que diable, pensa-t-il, il était trop pressé pour aller le chercher parmi tous les hommes de son 203e régiment d'infanterie présent dans le bâtiment. Il démarra et sortit en moins de 3 minutes de la base militaire scientifique. Il était en colère de ce départ précipité et décida d'appuyer sur l'accélérateur pour ne pas faire trop attendre les « pontes de l'armée ». En moins de 15 minutes, il était sûr d'avoir parcouru plus de 20 km, beaucoup trop loin pour recevoir une quelconque dose de radiations, l'épicentre étant à plus de 50 km de la base, soit à plus de 70 km d’où il se trouvait. Il aimait la vitesse et ce sentiment de puissance inhérent à son déplacement dans le désert, seul, sans personne ni a commander ni à vous commander.

Il accéléra encore, la voiture américaine faisait du 90 km à l’heure !. D’après ces calculs, la bombe allait bientôt exploser. Lui n’allait qu’entendre un grand “boum“ mais cela serait tout, il chantait quand survint l'explosion.

 

Dans la base, le capitaine Kriev supervisait le déroulement des dernières opérations. La salle de commande possédait le nec plus ultra de la technologie : un écran spécialement conçu allait décrire la progression de l’onde de choc de la bombe à partir de son épicentre. Un ordinateur aussi gros qu'une grande salle à manger enregistrait, grâce à des capteurs situés au sol dans la zone de radiations, l’amplitude du tremblement et les radiations à la surface, complémenté par plus d’une vingtaine d'écrans de contrôle reliés à des caméras près de l'épicentre ainsi qu'à des caméras situées tous les cinq kilomètres jusqu'à plus de 40 km de l'épicentre : ce qui était largement exagéré par rapport à la capacité de puissance de la bombe, mais il pouvait y avoir, dans le pire des cas, quelques radiations à 45 ou 50 Kilomètres de distance de l'explosion et ils devaient le savoir précisément.

De plus, pensa le capitaine soviétique, la base étant située à 60 kilomètres de l'épicentre, il était clair que les chercheurs n’auraient pas joué avec leurs vies : ces scientifiques étaient peut-être un peu dérangés mais pas suicidaires, et encore moins meurtriers. Le professeur Noïarassatevitch entra dans la salle, déjà bien occupés par les chercheurs et s'adressa à lui :

-- « Où est le général Krylov, capitaine ? ».

-- « Il a dû partir, avec regret, pour Moscou, professeur. C'est moi qui dirigerait l’opération jusqu'à son retour ».

-- « Ah, et bien capitaine, j’ai le plaisir de vous dire que tout est prêt. Nous n’attendons plus que vos ordres ! ».

-- « Bien, camarade. Il regarda sa montre. Dans dix minutes, soit le temps pour le général d'être hors du champ de radiations de la bombe, et vous aurez mon feu vert. »

-- « Bien capitaine ».

Tous les hommes présents dans la salle de commande profitèrent de ce court laps de temps pour retester une nouvelle fois ce qui pouvait être. Le délai écoulé, le Professeur, situé au fond de la salle, près d'un gros bouton rouge, interpella le capitaine situé au centre de la salle :

-- « Bien, capitaine, tout est prêt ! ».

-- « Alors, allez-y, professeur ».

Tous les regards étaient braqués sur lui, il n'hésita pas : il enfonça le bouton rouge.

-- « C'est fait, capitaine Kriev ».

-- « Alors tous à vos postes ! » ordonna celui-ci tandis qu'il s'essaya sur la chaise située au centre de la pièce, un stylo et un bloc-notes à la main pour commencer le rapport qu'il allait transmettre à son général. Après une dizaine de secondes de silence absolu, une formidable explosion se fit entendre.

 

-- « Cela y est » fit à voix haute le général Krylov quand il entendit au loin l'explosion souterraine de la bombe. Ses chefs allaient être ravis de l'effort consenti par lui et ses hommes.

 

Les énormes ordinateurs crépitaient. Tout ce passa en moins d'une minute.

Quelques secondes après l'explosion, le professeur Noïarassatevitch, en face de l'écran indiquant le degré de tremblement de terre de la bombe, devint blême :

-- « Combien ? », il était visiblement complètement interloqué.

A sa remarque, l’officier Kriev l’interpella :

-- « Combien ? ».

Le professeur se retourna vers lui, il avait des yeux de fou

-- « Près de 12 degrés sur l'échelle de Richter... » répondit, affolé, le professeur.

Kriev mit plusieurs secondes pour parler.

-- « Impossible, Noïarassatevitch, la bombe devait faire 6 degrés maximum ? ! ».

-- « Capitaine ! ». Un lieutenant le coupa : « l'onde vient de passer le 30e km à partir de son épicentre et elle ne semble pas diminuée de force et d’intensité ».

Tous les yeux étaient braqués sur le professeur, mais celui-ci restait bouche bée sur les écrans de contrôle : le passage de l’onde faisait tomber les caméras situées toutes les cinq km depuis le centre de l'explosion. Le passage de l’onde provoquait la destruction des caméras et le vide noir de l'écran correspondant : il ne restait plus que quatre caméras en état de marche, celles du 35,40, 45 et 50e km. La salle se faisait silencieuse, seul, le professeur Noïarassatevitch psalmodiait la même litanie :

-- « Je ne comprends pas, qu'est-ce qui n'a pas marché, qu'est-ce qui n'a pas marché, qu’est-ce qui n'a pas marché ?... ».

Le capitaine comprenait parfaitement la suite des événements, il voulut prévenir les autorités.

-- « Sergent Malkov, envoyez immédiatement un message au général Choumilov indiquant notre situation, dépêchez-vous ! ».

La caméra du 35e km n’offrait plus qu'un écran noir.

-- « Oui, capitaine » répondit Malkov qui courut vers un pupitre contenant une station munie d’un téléphone portable.

La caméra du 40e km ne répondit plus.

Le capitaine avait des soupçons :

-- « Professeur, est-ce un sabotage ? ».

Celui-ci sursauta. Il était depuis plusieurs minutes rivé sur l’ordinateur enregistrant toutes les 30 secondes la puissance du tremblement de terre.

La caméra du 45e km n’offrait comme image qu'une couleur noire.

-- « Non, je ne crois pas Capitaine. Je ne vois réellement pas ce qui à pût bien se passer ».

La dernière caméra, celle des 50 km, venait de lâcher. Le bruit du tremblement de terre provoqué par l’onde grossissait à chaque instant, semblait s'apercevoir le capitaine.

Le personnel de la salle était en proie à une panique totale. Les scientifiques couraient dans tous les sens et les soldats, malgré leur entraînement, allaient bientôt succomber à l’ambiance générale.

-- « Calmez-vous, hurla le capitaine, le bâtiment a été crée pour résister à d’énormes tremblements de terre. Je vous demande de vous accrocher à quelque chose de solide et de vous taire ! ».

L'ordre mit quelques secondes à parvenir aux cerveaux du personnel et de ses soldats mais ils obéirent docilement. Le capitaine était le seul à savoir que ce bâtiment résisterait à 4 ou 5 degrés de tremblement mais pas plus, et il n’était absolument pas protégé contre les ondes radioactives. Il ne souhaita pas ajouter à la confusion en leur avouant ce lourd secret.

Le bruit était maintenant assourdissant, les murs tremblaient, prêts à s'effondrer. Les oreilles du capitaine sifflaient : ses hommes s'agrippaient chacun à quelque chose de solide comme si cela pouvait les sauver ou les réveiller d’un cauchemar, trop horrible pour être vrai.

Les lumières se coupèrent, ils se trouvèrent dans une obscurité totale, entendirent le craquement des murs, mais ne les virent pas s'écraser sur eux, les tuant tous. La base avait cessé d'exister en moins d'une minute.

 

Oui, pensa Krylov, c'était vraiment étrange ces vibrations qu'il ressentait. Cela faisait plus de trois minutes que la bombe avait explosée et des vibrations, ressentis jusqu'à ses doigts de la main, crispés au volant, indiquait que quelque chose d'anormal se passait. Il décida d'accélérer, mais les vibrations se faisaient tellement puissantes que la voiture était presque incontrôlable.

Devant lui, à près de 150 mètres, se trouvait un tournant. Il n’eut pas le temps de freiner pour mieux l’engager, sa voiture faisait presque du 90 km/h. Au moment de tourner, il vit dans son rétroviseur avant une gigantesque « vague » au sol se rapprochant de lui : c'était l’onde de la bombe, elle était à moins de cent mètres de lui !. Tandis que le général engageait le tournant, il freina trop tardivement, enquilosé par le bruit incroyable de l’onde toute proche et du tremblement qui menaçait, à chaque seconde, de faire chavirer la Jeep. En un instant, la vague de l’onde souterraine se retrouva sous sa voiture et la fit basculer dans le talus à gauche du virage. Krylov sentit sa voiture voler et se retourner vers sa gauche. Le choc fut terrible et rompit la colonne vertébrale du général, il mourut sur le coup.

 

Les ministres Béria, Joukov et Molotov attendaient, dans la salle à manger de la résidence privée de Staline, le réveil du président.

Celui-ci arriva vers minuit trente, en robe de chambre et visiblement de mauvaise humeur.

-- « Que se passe-t-il pour que vous me réveillez ? » demanda le chef de l'URSS.

C'est Béria, mal à l’aise, qui lui répondit :

-- « J'ai le regret de vous annoncer que notre projet « Destruction Totale » a échoué ».

-- « Pourquoi ? » demanda, intrigué, Staline.

-- « La bombe a, semble-t-il, explosée avec beaucoup plus de puissance que nos scientifiques avaient prévu. Notre site au Kazakhstan a été totalement rasé et tous les scientifiques sont morts ! » avoua Béria.

-- « Sabotage ? » demanda Staline.

C’est Joukov qui répondit :

-- « Je ne pense pas. Juste quelques minutes avant la mort de tous nos hommes, nous avons reçu un message de la base. Il indiquait que l’onde de choc faisait 12 degrés sur l'échelle de Richter, mais aussi que nos chercheurs ne comprenaient absolument pas les causes de son dysfonctionnement tout en rejetant un quelconque sabotage. »

-- « La base était dirigé par qui et qui avait la direction du projet « Destruction Totale » ? » interrogea Staline à ses ministres.

-- « Au moment de l'explosion, la base était commandée par le capitaine Kriev, en l'absence du Général Krylov en route pour une réunion avec le général Choumilov à Moscou. C'est le Général Krylov qui était le responsable de la sécurité et de la supervision de la recherche atomique. Il est mort peu après l'explosion de la bombe, il était trop proche et il est mort dans sa voiture à cause de l’onde atomique ».

-- « Bien, combien nous a coûté cette année le projet «Destruction Totale » ? ».

Molotov répondit au Président, Joukov jeta au ministre des Affaires étrangères un regard noir.

-- « 4 % du budget global de l'armée, camarade Président ! ».

-- « Bien, que pensez-vous de ce projet de construction de la bombe atomique, camarade Béria ? » fit Staline.

Celui-ci était ravi d'avoir à répondre à cette question, tout le monde connaissait son idée et c'était le moyen de rabaisser le Maréchal Joukov, pensa-t-il.

-- « Camarade Président, ce projet «Destruction Totale » est une aberration, elle handicape notre économie de guerre et pour quel résultat ? : la mort de nombreux scientifiques qui auraient été très utile pour la découverte de nouveaux chars ou engins de guerre. Ce projet est un véritable gâchis » pledoya Béria.

-- « Maréchal Joukov, qu’avez-vous à répondre ? » continua, accusateur et juge, Staline.

-- « Camarade Staline, vous connaissez Béria et son scepticisme pour la guerre moderne. Je ne cache pas que l'explosion de cette bombe est un échec mais je crois qu’on débouchera bientôt sur une arme destructrice qui nous fera gagner la guerre. J’en veux pour preuve les effets, malheureux, sur notre propre base !. Nous avons éliminé le potentiel de la bombe américaine pour au moins 10 ans. N’attendons pas pour rattraper notre retard, devançons les Américains et nous installerons le communisme jusqu'aux États-Unis. Ne niez pas Hiroshima et Nagasaki ! »..

-- « Je ne crois pas que les efforts économiques soient réellement utiles. J’accorde du crédit à ce qu’à dit Béria. Je crois qu’il vaut mieux amener nos scientifiques à créer des armes qui ne les tuera pas. Maréchal Joukov, je crois profondément à une propagande américaine sur la bombe. Je ne nie pas les morts de Nagasaki et Hiroshima mais ne sont-ce pas les résultats d’un gigantesque bombardement tout simplement !. Pour ce qui est des effets que nous avons subi, l’atome est peut-être dévastateur, mais pas au point. Le projet doit donc être mis en sommeil, en attendant une avancée théorique sur ce sujet » répondit Staline.

-- « Mais... » voulut commencer Joukov. Staline le coupa tout de suite.

-- « Cela suffit, Maréchal ».

Béria semblait aux anges.

Staline reprit :

-- « Je vous ordonne de dispatcher les responsables scientifiques survivants du projet « Destruction Totale » aux postes où ils pourront être les plus efficaces. Il est tard, bonne nuit ! » ordonna Staline tandis qu' il regagna sa chambre à coucher et que ces trois ministres regagnèrent leurs limousines officielles.

 

***

 

« Arrêt des forces grecques en territoire yougoslave ». 15 septembre 1949.

 

Le président était ravi. La contre-offensive de l'armée venait de refouler toute la ligne de défense grecque allant de Tirana à la frontière macédonienne. Visiblement, le rappel des troupes yougoslaves situées en Europe de l'Ouest avaient forcer les grecs à stopper leurs attaques et l’arrivée de plusieurs divisions russes les avaient obligé à se positionner définitivement en défense.

Maintenant, l’heure était à la revanche. Les Grecs reculaient vers leurs frontières. Rankovitch avait appris que les Grecs recevaient depuis peu une aide économique importante des Américains. Les russes avaient alors poussé les yougoslaves à accentuer leur pression sur les Grecs pour les acculer le plus vite possible à l'armistice.

La contre-attaque finale allait bientôt se dérouler. Staline, lui-même, devra enfin accorder de l'importance à la Yougoslavie.

 

***

 

Le 20 septembre 1949.

 

Au cours de sa vie, il n'avait aucun plaisir qui n’avait dépassait celui qu’il avait devant les yeux : la souffrance humaine. Ce pauvre soldat français, quel déchet !. Mais quel plaisir que celui de lui contraindre à parler en le faisant souffrir. Le supplié n’était plus capable de parler, Kyrienko le savait, mais il avait déjà tout balancé : son poste, un vulgaire poste de responsable liaisons interarmées ; son nom, René « Papeillsh » -- le français était pour lui une langue barbare -- et avait donné quelques rares mais précieux renseignements sur le positionnement de son armée et l'état de préparation de celle-ci contre l'avancée formidable de l’armée rouge : elle était déjà aux frontières françaises sur le Rhin, se battait en Belgique et une vaste offensive écrasait en ce moment même les Armées d’Italie du Nord.

Kyrienko leva le bouton de l'étui de l’arme et prit son PKK : « merci l’Allemagne nazie, vous avez aidé votre pire ennemi en lui fournissant des armes de sacré bonne qualité ! ». Cette pensée fit sourire le jeune officier tandis qu’il pointa l’arme sur la tempe du pauvre soldat français agonisant des milles souffrances que lui avaient infligé les soldats de Kyrienko pour qu’il lâche ses secrets. La déflagration ne rejoignit pas la terre ferme et resta enfermée à jamais dans le vieux bâtiment de la Simienka, dans la banlieue de Sofia, capitale de la Hongrie, où s'était installé le KGB depuis la libération de ce pays des nazis par l'armée Rouge en 1944.

Kyrienko regardait la face du mort. Triste fin pour lui, mais il ne souffrait plus maintenant.

Deux soldats soviétiques entrèrent dans la petite salle sitôt que l’officier ouvrit la porte :

-- « Occupez-vous du corps ! ».

Sans un regard pour leur officier -- il valait mieux pour eux pensa Kyrienko, fier du pouvoir qu'il exerçait en ce lieu – les soldats obéirent, délièrent les liens qui maintenaient le français et le transportèrent au crématoire situé dans le jardin contiguë au grand bâtiment du KGB : rien ne devait laisser penser que des « actes illégaux » étaient pratiqué par l’URSS dans un pays allié.

Kyrienko prit l’escalier menant au deuxième sous-sol où un ascenseur le transporta au premier étage où des officiers supérieurs l'attendait : c'était lui qui les avait convié à une petite réunion en leur promettant de grandes découvertes et les dernières "révélations“ de la part du soldat français confortait Kyrienko que cette réunion serait récompensée d'une confortable promotion. Serein, il franchit la porte de son bureau où l'attendait cinq officiers du KGB.

-- « Bonjour Messieurs ! » lança d’un ton badin Kyrienko.

-- « Capitaine ! » répondit une personne. C'était le capitaine Yousievskki des Renseignements généraux. La gaieté de Kyrienko semblait déranger le colonel.

-- « Qu'avez-vous à nous apprendre d’aussi important qui ne puisse être inscrit sur un courrier officiel top secret adressé à nos datchas particulières ? ».

La question cinglante du colonel Vassov, son pire ennemi depuis qu'il avait obtenu le poste que Kyrienko souhaitait par-dessus tout, devait être rapidement éclaircie, sinon il aurait fort à faire...

-- « Messieurs, j'ai obtenu de remarquables éclaircissements au niveau du Front Français ! ».

-- « Comme quoi ? » renchérit Youssievskki.

Les cinq officiers restaient pendu à ses lèvres, magnifique et sublime, pensa Kyrienko.

-- « Tout simplement le plan de bataille français et les emplacements précis des armées sur ce front » lâcha le capitaine qui savourait avec délectation le silence qui suivit sa réponse.

-- « Ce n'est pas vrai ! » répondit le général Baki, éberlué par ce que cela pouvait signifier.

-- « C'est formidable, capitaine ! » annonça le colonel Georgie Pitriev, responsable des « actions secrètes » en Hongrie.

-- « Merci » répondit laconiquement Kyrienko. « Le Général De Gaulle vient de créer un gouvernement d’union nationale réunissant tous les partis sous sa coupe et promettant de surcroît aux Américains d’empêcher par tous les moyens la prise de la France, comme en 1940. C'est vrai que les Français tiennent bien et je dois vous prévenir, avant de vous remettre les papiers, que l’attaque contre la France sera sans victoire certaine pour l'armée rouge. Mais cela n'est pas de mon ressort ! ».

-- « Qu'est-ce qui vous fait croire que l’Armée rouge ne pourra pas vaincre cette Armée Française qui, je vous le rappelle camarade capitaine, n'a pas cinq ans d’age ! » lança le major Mouviev tandis que Kyrienko donnait tous les rapports secrets à chaque officier présent dans la pièce et remarqua que la voix du major Mouviev n'était pas dénué de toute moquerie. Il allait rabattre le caquet de ce jeune présomptueux sur le champ.

--  « Simplement par les connaissances que je possède, l’armée française possède plus de forces que l'armée rouge en face d’elle ! ».

Les cinq officiers réagirent en regardant avec encore plus de concentration les papiers que Kyrienko leur avait donné. Sur l'une des feuilles, une carte de France avait été dessinée : sur celle-ci, les noms d’armées françaises y étaient inscrit et, chose incroyable, les armées de l'URSS, écrites en rouge, étaient nommées et placées en ordre de bataille faisaient opposition aux armées françaises sur le dessin. Les cinq officiers n’en croyaient pas leurs yeux, Kyrienko, seulement responsable des « actions secrètes » pour ne pas dire terrorisme, massacre de civils et de soldats traîtres à la Patrie ou bien encore le mot torture, connaissait parfaitement le plan de bataille de l'ensemble de l'armée rouge. C'était pour cela qu'il avait pu conclure que le rapport des forces n'était pas, en cet instant, favorable à l'armée soviétique. Les regards des officiers soviétiques basculaient entre ces feuilles précieuses et Kyrienko. Celui-ci, visage serein mais sans sourire, était hilarant en lui-même : il comprenait très bien tout ce qui se passait dans la tête de ses supérieurs : ces listes d'armées, en tout cas pour le camp communiste, étaient parfaitement exactes et ils le savaient. Cela voulait aussi dire que les renseignements sur le camp adverse devaient être, eux aussi, tout autant exacts : l'abondance des renseignements dans les autres pages les forceraient à prendre au sérieux tout ce que Kyrienko leur avait déjà dit.

-- « Bien, c'est très bien, capitaine Kyrienko » avoua le cinquième et dernier homme qui n'avait pas parlé jusqu'alors et qui n'était autre que le général Tomaskov, responsable du KGB en Hongrie. « Dans l'espoir que ces nouvelles informations se révèlent exactes, vous pouvez être sûr que votre travail sera commenté en très haut lieu ! ».

-- « Merci, mon général » répondit sans sourire l’intéressé. Ils firent tous les saluts militaires de rigueur et les cinq officiers sortirent rapidement du bureau : Vassov faisait triste mine : il était bien le seul. Il sentit ses jours dans cette banlieue infâme de Sofia de plus en plus compté.

-- « Je mérite tellement plus » pensa le capitaine soviétique du KGB

 

***

 

Le 26 septembre 1949

-- « Camarades Ministres, vous êtes réunis aujourd'hui pour recevoir mes ordres. Depuis dix jours que nos Armées ont attaqué l'Europe occidentale, je peux vous avouer qu’elles ont accomplie un travail formidable ».

Staline scruta la salle du conseil, tous les yeux de ses ministres étaient rivés sur lui : les généraux présents faisaient forte impression derrière lui, tous assis derrière une longue table où Staline siégeait à un des côtés, en chef incontesté. Il décida d’énoncer les succès de son armée : « l'Autriche est occupée, la RFA également, le Danemark en passe de l’être et l'Italie va prochainement suivre ». Staline paraissait ravi après cet énoncé de fait. Il leva les yeux et constata avec un certain agacement que ses ministres ne semblaient pas aussi enthousiastes que lui-même. Il décida d'entrer dans le vif du sujet.

-- « Vous comprenez également que l’Europe n'est qu'un bout de notre attaque et que nous n'allons pas nous arrêter de sitôt. J'ai donc décidé plusieurs actions dont vous aurez la charge pour nous assurer la victoire finale. Tout d'abord, la police et les services spéciaux doivent contribuer aux révolutions populaires par des guerres de libération. Nous devons également mettre en pratique une politique d’alliance en Afrique et en Asie. De plus, le ministère de l'Economie, de l'Industrie et également celui de l'Agriculture doivent soutenir constamment la Chine communiste... ».

Le ministre de l’Industrie le coupa :

-- « Pardonnez mon intervention, camarade Président, mais je ne comprends pas ces décisions : la Russie agricole et industrielle a énormément subie pendant cette première période de guerre et une aide financière matérielle à la Chine, même si elle est notre principale alliée, est profondément dangereux pour l'économie de l'Union soviétique ».

Staline, en écoutant les paroles du ministre, scrutait tous les regards de ses subalternes qui semblaient effrayés par la possibilité d’une aide à la Chine. Seul lui et Joukov étaient au courant de ce qui motivait son souhait de soutenir économiquement une Chine toute juste sortie d'une terrible guerre civile qui avait duré près de 40 ans, de 1910 à Mars 1949 : un pays où tout a été ravagé et dont personne ne preterait un rouble pour sa reconstruction.

-- « Je vais vous répondre cher ministre, la raison est simple : le camarade président chinois Mao a signé, en présence de mon ambassadeur à Pékin et de mon Ministre de la défense et de l’Armement, Joukov, ici présent, un pacte promettant la déclaration de guerre de la Chine contre l'Occident dans cinq ans et qui précèdera à une attaque contre le Japon, l’Australie ainsi que son soutien aux guérilléros en Indonésie ».

Un immense soulagement se lût sur les visages crispés des politiques présents dans la salle du conseil : les ministres comprirent qu'un grand pas avait été franchi, avec cette signature, vers la victoire finale. Staline perçu le moment crucial où il devait parler pour paraître encore plus important aux yeux de ses conseillers du Peuple et il n’hésita pas :

-- « Pour finir, je demanderai aux Ministres en charge des pays frères de l'Est de lever des milices populaires qui nous serviront à détruire les défenses de nos ennemis en les submergeant par le nombre. De plus, nous devons, dans l'attente d'un débarquement en Angleterre, mettre l'effort principal de l’effort de guerre sur la marine de guerre : les dernières pertes se sont faites cruellement sentir et je ne veux pas que cela se reproduise. Sur ce, Camarades, bonne journée ! ».

 

***

 

Contre-attaque yougoslave victorieuse : 30 septembre 1949 (7 h 30 AM)

 

-- « Monsieur le premier ministre, cette raison ne me satisfait pas ! » fit, calmement le roi Paul Ier.

-- « Mais pourtant c’est le cas, nous avons été seuls pendant plus d'un mois contre trois pays puissants, nous avons dispersé nos forces pour tenter de contenir les assauts albanais et yougoslaves. Puis les Russes sont intervenus dans la mêlée, leurs succès à l'ouest leur ont permis d'engager des réserves situées en Pologne et en Roumanie. On ne pouvait plus tenir et la contre-offensive qui a commencé ce matin n'a rien arrangé, nous reculons en bon ordre, mais nous reculons. Et jusqu'où, la mer ? ».

 

Le Roi sentit qu’une page s’était tournée pour lui comme pour son peuple. Rien ne pouvait empêcher la tragédie de s'achever. Ce n’est pas l’aide bien tardive des Américains qui allait changer les choses...

 

Ce fut le maréchal, chef des armées, qui prit la parole :

-- « Il nous reste une seule chance de gagner nos batailles ».

L'espoir renît dans les yeux du souverain.

-- « Oui, mais ne vous réjouissez pas trop vite. Ce que j'envisage reste très difficile à accepter ! » fit, très laconique, l’officier héllénique.

-- « Et qu’envisagez-vous ? » demanda le Premier ministre.

-- « Regrouper toutes nos forces encore valides et partir pour les États-Unis : se mettre à la disposition des forces démocratiques pour nouveaux combats ! ».

-- « Comment osez-vous ? C'est inexcusable d’entendre de tels propos de votre bouche » reprocha avec véhémence le premier ministre.

-- « Je suis désolé mais voulez-vous la vérité ? : nous avons perdu... ».

-- « Et par la faute de qui ? » lança, perfide et en colère, le premier ministre.

L'officier ne jugea pas nécessaire de répondre, il s'exprimait surtout à son roi, seul capable selon lui d'analyser une telle décision :

-- « Nous avons perdu et nous avons deux choix : se défendre bravement mais mourir ou se regrouper et partir pour de nouvelles batailles et avoir une réelle chance de vaincre. Dans un cas, nous perdons tout et de l’autre, nous avons la possibilité de gagner l'estime de nos alliés et de réoccuper un jour notre terre ! ».

-- « Grandiloquent, Maréchal, mais indigne de votre fonction ! ».

-- « Croyez-vous que je suis lâche, être lâche c’est courber l’échine devant le plus fort. Je me battrais jusqu'à la mort pour mon pays, mon peuple. J'ai failli vaincre contre 3 armées nationales différentes... ».

-- « Faillir ne veux pas dire réussir ! ».

-- « Je vous rappelle que vous étiez pour rester en défense sur la frontière. Nous ne serions pas entrain de parler ici si nous avions choisi votre option ! ».

L'attaque parut touchée le politicien :

-- « Vous n'êtes qu'un lâche, un traître à votre pays... ».

- « Cela suffit Messieurs ! » ordonna le roi. « Je considère la proposition de Papagos plus brave que lâche. Je ne l’accepterai que si vous me promettez qu’il n’existe aucune autre solution pour défendre, sinon le territoire national, ou au moins nos racines, notre histoire, notre sang ».

-- « Je vous promets, solennellement, qu’il n’existe plus de solution pour sauver notre pays des envahisseurs rouges ».

-- « Très bien, je vous donne l’ordre d’embarquer sur notre flotte de guerre avec toutes les unités encore combattantes à destination des Etats-Unis ».

-- « Et vous, mon Roi ? »

-- « Maréchal, votre place est au combat, à commander nos forces vers la liberté. La mienne et de soulager la peine de mon peuple dans les pires instants de son histoire. Si ma présence peut contenir la furie communiste, je sais où je dois me trouver ».

 

***

 

1

30 septembre 1949.

 

Le rapport du capitaine s’était effectivement révélé très juste. Il suffit de moins d’une semaine à l’état-major général de l’armée rouge pour se rendre compte que la qualité du rapport « Kyrienko » était exceptionnelle. Malheureusement pour la grande armée soviétique, il était clair, à la vue de son rapport, que les communistes couraient à leurs pertes s’ils attaquaient directement la France et ses armées. Alors que l’attaque contre la nouvelle RFA avait duré moins de trois mois et l’Autriche en encore moins de temps, les envahisseurs s’étaient complètement bloqués devant les frontières de la France de De Gaulle. L’état-major avait cru à un grave manque de ravitaillement entre l’arrière et le front toujours pluis loin de sa base.

Quelques jours avant l’annonce du rapport du capitaine du KGB à Sofia, l’état-major avait résolu les problèmes logistiques et avait arrêté une date et une stratégie pour l’attaque contre la France : trois lignes parallèles. La première vers le sud, Marseille et Toulon, la seconde venant de Belgique et aurait pour tâche de contourner les défenses naturelles de l’Alsace Lorraine. Mais ces deux axes d’attaque avaient comme mission principale de fixer les défenses pour pouvoir lancer la plus grand attaque d’infanterie de tous les temps et la ville qui allait subir cet effroyable assaut serait le pauvre ville de Lyon. Cette immense attaque avait plûe à Staline et l’attaque principale devait se dérouler le… Date…, normalement trois jours après les deux attaques au Nord et au Sud. Mais ce rapport « Kyrienko » venait tout gâcher : il était évident que les Français s’attendaient à l’attaque sur Lyon. D’après ce rapport, près de ? divisions étaient massées près de la troisièeme ville de France. On put dire que ce rapport fit l’effet d’une bombe. Staline, lui-même, demanda des éclaircissements sur le fait que les chiffres donné, avant l’aopparition de ce rapport, par les services secrets de renseignements sur les effectifs et le positionnement de l’armée française étaient visiblement totalement erronés et aurait pu précipiter la perte de centaines de milliers de soldats soviétiques. « La Victoire en France est la victoire contre l’Europe tout entière : il ne nous est pas permis de la perdre » avait indiqué Staline… L’annonce du contenu du rapport eût pour conséquence le retardement de l’assaut contre le ce pays : il fallait tout d’abord trouver le défaut dans la cuirasse du dispositif français et la réponse choisie fût imaginée par un colonel de l’état-major : « si la France ne peut pas être attaquée, est bien detruisons son soutien principal : l’Angleterre ! ». La proposition était tentante mais dangereuse. Ces maudits anglais avaient, comme les Français, créer un gouvernement d’union sacrée et avaient, à la déclaration de guerre, recommencé à produire à un rythme gigantesque chars, avions et surtout navires : ont disait les Anglais « fatigués » en 1945 : en 1949, ils s’étaient tous levé derrière leur premier ministre Atlee et était redevenu le véritable cœur de la production d’armes de l’Europe luttant contre l’URSS. L’Histoire se répétait, comme en 1914 : l’Angleterre donnait ses armes, la Françe ses hommes. Mais que fait un homme sans armes ? se demandèrent les stratèges soviétiques. De plus, l’Angleterre ne s’attendait pas à un débarquement sur son sol. Quand Staline prit connaissance du lieu de la prochaine attaque, il n’eut qu’une phrase : « Et vous trouverez où les navires pour combattre la Royal Navy ? ». Mais Staline connaissait pertinemment la réponse à sa question : entre 1945 et 1949, l’URSS avait créé en plein secret 80 millions de tonneaux de navires de guerre : soit 40 destroyers, 20 cuirassé, 1000 sous-marins et un porte-avions, prestige du grand Staline et de la flotte soviétique : le porte-avions « Stalingrad ».

Depuis le début des hostilités, près de un million de tonneaux avaient été coulé par près de 150 sous-marins soviétiques. La grande URSS ne s’était absolument pas servie de son immense flotte secrete et pour ce gigantesque combat entre la formidable armada anglaise et la surpuissante flotte russe, Staline permit à l’amiral Griengesko, grand chef de la flotte soviétique, de disposer comme bon lui semblerait de cette flotte secrète pour mener à bien le plus grand débarquement de tous les temps.

 

À partir du… Date…, des milliers de petits points sur la mer de Mourmansk et de la mer Noire venant de ports soviétique ultra secret protégés par des milliers de tonnes de béton, faisaient route vers l’Angleterre et plus précisément vers la mer du Nord et l’Océan Atlantique.

 

***

 

Le commandant gravit avec une agilité de chat l’échelle menant au poste de commande. Son second venait de l’appeler en urgence et le ton de sa voix ne laissait rien présager de bon. Malgré 20 jours de mer et de combats féroces en mer du Nord avec les navires soviétiques, il n’avait jamais autant entendu crier son second dans la radio pour alerter son commandant. Tandis qu’il gravit quatre à quatre les dernières marches d’escaliers, il fut couché au sol par le tirs des armes lourdes à babord de son destroyer « Revulse ».

« Comment se fait-il qu’ils tirent déjà ?, lâcha-t-il, seul, tandis qu’ il se relevait. Il sentait une pointe de colère lui traverser l’esprit mais il le dissipa rapidement : les responsabilités de chacun seront étudiées plus tard. « Si ils tirent, c’est que l’ennemi n’est plus très loin ! » pensa-t-il tandis qu’ il franchissait des derniers mètres menant au poste de direction où l’attendait, apparemment effrayé, son second, le lieutenant Richard Glaner.

-- « Eh bien, Glaner, que se passe-t-il ? ».

Le regard de ce dernier paraissait si remplit de terreur que le commandant Mac Enough n’attendit pas la réponse de son lieutenant pour regarder par la vitre… Et voir un spectacle qu’il n’avait encore jamais imaginé : des milliers de bateaux s’avancaient à une vitesse formidable vers le sien. Bien qu’il avait connu le débarquement de 1944 sur les côtes de Normandie en commandant une frégate de soutien, le nombre des navires en face de lui lui fit perdre toute notion, si bien qu’il n’entendit par le premier tir du bateau ennemi le plus en avant de l’armada. Le tir fut mal cadré et explosa un ^peu plus loin vers leur droite mais l’onde de choc fit tomber trois des hommes qui étaient dans la cabine de pilotage

Mac Enough, lui, ne bougea pas, il n’entendait pas, il n’était plus qu’un spectateur devant cette armada, rien de plus : comment pouvait-on construire autant de navires, il n’en savait rien, mais c’était si beau !... Il sentait une douleur sourde aux bras de plus en plus forte : il reprit ses esprits. Son second lui retenait le bras. Il voyait qu’il parlait :

-- « Commandant, ils nous tirent dessus ! ».

Il reprit enfin tous ses esprits.

-- « Comment ? » demanda l’officier.

Le lieutenant reprit : « ils nous tirent dessus, Commandant ».

Il paraissait affolé. Tout lui revenait enfin : il fallait réagir.

Il regarda une nouvelle fois l’innombrable flotte d’où s’échappaient d’innombrables volutes de fumées : ils tirent sur nous !

-- « Lieutenant, machine arrière toute. Pleine puissance maximale. Ordre aux artilleurs de pilonner les premiers navires énnemis avec toutes les pièces disponibles ! ».

-- « Bien, commandant ». Le lieutenant Glaner prit un micro et répéta les ordres de son commandant aux soldats concernés. Le regard de son second ne paraissait plus aussi effrayé.

-- « Un bon soldat qui a des ordres ne sera jamais paniqué ! » pensa Mac Enough.

Les premiers navires en face d’eux n’étaient plus qu’à une centaine de miles de son destroyer. Il fallait absolument alerter le QG à Porsmouth pour leur annoncer l’attaque qu’ils subissaient. Il se dirigea vers la radio de la cabine alors qu’une formidable explosion rugit dans la pièce. Le commandant senti une affreuse déchirure dans son dos, il comprit instantanément qu’il venait d’être seulement touché. Il s’écroula sur le sol. Une autre explosion se fit entendre à sa droite, celle-ci fut encore plus violente que la précédente.

-- « C’est la salle des machines ! » fut la dernière pensée du commandant Mac Enough, mort quelques secondes plus tard d’une importante hémorragie interne, précédant de quelques minutes la destruction dans un nuage de flammes de son destroyer et de tous ses marins, sans exception. L’avance de l’imposante flotte soviétique continua, sans se soucier davantage du premier navire de guerre anglais qu’elle avait écoulé.

 

***

 

Samedi… Date…

Dans la salle régnait un désordre qu’aucun homme ne pouvait imaginer. Des cris provenaient de tous les endroits à la fois, chaque officier cherchait des renseignements en provenance des navires qui n’étaient pas coulé, tandis que ces derniers cherchaient à établir une liaison pour savoir où se trouvaient l’ennemi et quels étaient leurs ordres. Les standardistes étaient surchargés : la moitié des postes étaient, pour cause de week-end, vacants. La nervosité des officiers s’agitant derrière eux et l’inquiétude bien naturelle des marins dans leurs navires à des milliers de miles de Southampton ne rajoutaient rien au calme déjà bien entamé des pauvres standardistes. Des nouvelles effrayantes avaient parcouru la salle depuis bientôt deux heures : deux incroyables flottes soviétiques distinctes, l’une en Océan Atlantique entre Brest et Douvres et l’autre en mer du Nord près des côtes anglaises combattaient contre les navires anglais de la Royal Navy sans obtenir une quelconque victoire, même mineure.

 

« Que se passe-t-il ? » Le premier ministre venait de franchir précipitamment les portes menant au salon dit des « conversations », qui était en fait un endroit où les personnalités du Royaume-Uni réglaient les problèmes majeurs de l’Empire. Ce salon n’était qu’à quelques pas du 7 Downing Street, où résidait le premier ministre.

A l’arrivée du Chef d’Etat, les chefs de l’armée se levèrent de leurs sièges capitonnés et annoncèrent un bonjour cordial mais bref au premier des anglais. L’amiral Cunningham, Chef amiral de l’Amirauté prit immédiatement la parole :

-- « Monsieur le premier ministre, je n’irai pas par quatre chemins : les soviétiques ont lancé deux attaques maritimes d’une ampleur encore jamais vu et qui pour but, je le crains, de débarquer sur nos côtes ! ».

Le regard ferme de Cunningham rencontra quelques instants celui du Chef de l’Armée de Terre : le général d’Armée Dempsey. Celui-ci foudroyait du regard l’amiral. Atlee remarqua l’échange entre ses deux officiers et s’inquièta des conséquences, il ne voulait surtout pas de conflit entre ces deux chefs d’armée. Il avait besoin d’eux, n’ayant jamais eu à couvrir une guerre, sauf entre avril et mai 1945, ce qui s’avérait bien trop bref à son goût.

-- « Je comprends, indiqua t-il, que pouvez-vous faire pour contrer cette attaque ? ».

-- « Pour l’instant, peu de choses. Nous n’avons que la possibilité de nous défendre qu’au coup par coup. Mais d’après mes estimations, nous nous battons sur un rapport en notre défaveur de… », il ne souhaitait visiblement pas terminer sa phrase. Les visages des hommes dans ce « salon des conversations » étaient braqués sur lui.

-- « Oui », lança-t-il pour l’obliger à continuer. Celui-ci s’inquiétait de plus en plus.

-- « De 1 contre 10 » fini de répondre, dépité, Cunningham.

-- « Comment, qu’est-ce que vous dites ? » ne put s’empêcher le maréchal Montgomery, le Chef des Armées.

Atlee n’aimait pas cela du tout, mais alors pas du tout.

-- « Calmez-vous messieurs, calmez-vous » ordonna, non sans cacher une grande inquiétude dans le timbre de sa voix, le premier ministre.

-- « Me calmer ? », coupa le célèbre maréchal, mais nous allons être envahis si nous n’empêchons pas cette attaque d’aboutir ! ».

La tension dans la salle était à son paroxysme. : Cunningham regardait fixement un pot de fleurs exotiques sur la table centrale, Montgomery, rouge de colère, ne quittait pas l’amiral des yeux et le Premier ministre, impressionné par la stature du maréchal, regardait ses souliers.

Le général, chef de la Royal Air Force, les forces armées de l’air anglaise, Sir Général Stillwell, prit enfin la parole :

-- « N’est-il pas possible, Amiral, de rapatrier au plus vite en Angleterre des navires postés en Extrême-Orient, en Amérique et en Afrique ? ».

L’Interrogé paraissait désolé.

-- « Je l’ai déjà demandé mais les navires les plus proches ont au moins trois jours de route pour rejoindre les combats ».

-- « Et les Américains ? » demanda t-il.

Ce fut le maréchal Montgomery qui répondit, précipitamment :

-- « Ces enfoirés nous abandonnent, ils disent qu’ils nous aideront quand les défenses des côtes américaines seront terminées, pas avant ! ».

Le premier ministre, excédé, lâcha :

-- « Mais c’est la survie de l’Angleterre qui est en jeu ! ».

-- « J’en ai bien peur, monsieur, et çà s’annonce difficile ! » prophétisa le Maréchal.

 

***

 

La victoire maritime soviétique fut acquise en quelques jours : près de 30 destroyers et 12 croiseurs anglais furent coulés tandis que 32 sous-marins et 3 destroyers soviétiques étaient à compter au nombre des victimes de la troisième guerre mondiale. Malgré l’aide tardive et presque inefficace de navires anglais provenant d’Afrique et d’Amérique, les soviétiques pratiquèrent immédiatement un blocus total de la grande île.

 

***

 

Le 2 novembre 1989

 

Le président Rankovitch porta un toast en l'honneur de cette grande victoire communiste.

L'ambassadeur bulgare était pratiquement ivre alors que le président albanais courtisait une attachée de presse russe bien peu farouche.

 

Les deux semaines qui venaient de se dérouler avaient été très courtes : après l'attaque communiste sur les frontières grecques du 30 septembre, les forces d'Athènes se dissoudèrent comme par enchantement. Le 12 octobre, le roi Paul 1er de Grèce demanda l'armistice. Rankovitch refusa car il voulait conquérir, avant, Athènes. Le 20 octobre, Paul 1er déclara « ville ouverte » sa capitale. Les armées communistes étaient à 100 km de la grande cité historique. Le roi fut arrêté par les forces yougoslaves et emprisonné sous bonne garde dans un sombre château prês de Zagreb.

 

Ce n'était que ce matin, 2 novembre, que l'armistice entre grecs et Yougo-Albano-Russes fut officiellement signé. Divine surprise, Molotov illumina la séance de sa présence. Symbole, s'il en était nécessaire, de l'importance que revêtait le rôle de la Yougoslavie dans la région si stratégique des Balkans.

 

Dommage que le ministre des affaires étrangères soviétiques soit partit si vite, il aurait tellement eu plaisir à l'inviter dans une de ses fêtes privées où de magnifiques jeunes garçons les attendaient, pleins d’amour et de considération pour leurs positions.

 

***

 

Allocution du nouveau Président de l'Italie communiste à la radio. Le 11 novembre 1949.

 

« Mes chers compatriotes, devant la grave situation dans laquelle se trouve maintenant notre pays, j'ai décidé, moi, le Maréchal Badoglio, avec l'accord des autorités d'occupation, de former un gouvernement dont j’aurai la charge et ceci uniquement pour le bien et la sécurité de la population de la nouvelle Italie communiste.

J'ai choisi, intégralement et sans aucune contrainte ni contestation, un gouvernement dont je vous présente, à cet instant, la composition : Palmiro Toglietti devient 1er Ministre et obtient, par décret spécial et par la volonté des autorités soviétiques, de larges pouvoirs de décision et représentera, j'en suis certain, pleinement l'Italie communiste comme il a déjà représentée le PC italien au poste de secrétaire général depuis 1945. Il est né en 1893, c'est un habile intellectuel et un fin politique.

Benetto Croce, né en 1866, devient Ministre de l'éducation. Il sera chargé de gérer l’enrôlement volontaire des jeunes qui le souhaitent dans les ligues communistes.

Luigi Longo, un des deux représentants italien de Toglietti aux réunions avec l'URSS avant la guerre, il devient ministre de la propagande.

Eugénio Reale, l'autre représentant de l'Italie en URSS, sera ministre de la justice. Il aura comme tâche principale de pratiquer un vaste... remaniement dans l'armée, l'administration et la justice, demandes soviétiques incluses dans le traité de paix signé entre l'Italie et l'URSS.

Pietro Nenni, né en 1891, après s’être inscrit au parti socialiste italien est devenu vice-président du conseil en 1945 – 1946. Il est nommé au poste de ministre des affaires Etrangères.

 

(...) En souhaitant avoir la plus large approbation de votre part, je vous demande, mon peuple, italiens, italiennes, de me croire et de souhaiter de toutes vos forces la victoire de la justice, de la paix et de l'idéal communiste, seules à même de construire une Italie forte, puissante et rassemblée.

 

L'unité est la force d'un pays.

 

Faites que ce pays soit l'Italie communiste.

 

Merci.

 

Extrait d'un message radiodiffusé du président de la nouvelle Italie communiste, le président maréchal Badoglio

Le 11 novembre 1949.

 

***

 

15 novembre 1949. Refus de Trujillo de déclarer la guerre à l'URSS.

 

Truman ne souhaitait pas entrer dans le bureau de son secrétaire d'état mais il le fit tout de même, refusant de se cacher volontairement la vérité.

-- « Bonjour monsieur le président » salua Nixon.

-- « Bonjour Richard. J'aurais aimé avoir des nouvelles de l'Amérique du Sud ».

-- « Bien sûr » fit le diplomate. « Tout se passe bien sauf au Chili, en Argentine et aux îles dominicaines ».

-- « Voulez dire que tous les pays du continent Nord et du Sud, sauf ces trois états, ont déclarer la guerre à l’URSS ? » Interrogea, ravi, Truman.

-- « C'est exact, M. président » répondit son ministre des affaires étrangères.

-- « Formidable. Parlons alors de ces trois pays qui ont refusé notre demande » ordonna le président des États-Unis.

Le secrétaire d'état s'exécuta :

-- « Eh bien, dans ces trois pays, seuls deux m’inquiète. Parlons tout d'abord du Chili qui nous a promis de déclarer la guerre à l’URSS pour la présidentielle du 17 avril 1952, lui laissant le temps de s’armer avec notre aide. Donc, pour le Chili, il ne semble y avoir aucun problème. Viennent ensuite l'Argentine et les îles dominicaines ».

-- « Commençons par le pays le plus important, l’Argentine » ordonna Truman.

-- « D'accord ».

Nixon pris un certain temps à chercher un dossier dans les tiroirs de son bureau qu’il finit par trouver, il l’ouvrit et commença un bref résumé :

-- « Le président Péron a refusé aujourd'hui de déclarer l'Argentine en guerre contre l'URSS. La CIA vient de m'adresser un projet qu’elle souhaite lancer pour contrecarrer les projets de Péron... ».

-- « Quel projet ? » coupa Truman, inquiet.

-- « La CIA pense que cette neutralité n'est que le début d'une longue série d'événements futurs qui aboutira par l’entrée en guerre de l'Argentine au côté de l'URSS ! » fit, laconique, le brillant et jeune secrétaire.

-- « Merde ! » lâcha le président. « Qu'est-ce que veux faire la CIA ? ».

-- « Elle propose le projet « serpent » qui vise à remplacer le président Péron par une personne proche de lui ».

-- « Le projet est-il fiable ? Cela ne va pas nous péter dans les mains ? ».

-- « L'Agence nous promet que chaque phase du projet sera supervisée par vous et moi, monsieur le président » répondit le ministre.

-- « OK, j'accepte. Passons maintenant aux Iles Dominicaines » proposa le président américain.

-- « D'accord. Tout d'abord il faut que vous sachiez qui est à la tête de cet état : il s'appelle Raphaël Leonidas Trujillo, il est né en 1891 et a accédé à la présidence en mai 1930, appuyé fortement par nos services après des élections truquées et une campagne de terreur. Il appuie son autorité sur l'armée et sur un appareil policier répressif impitoyable. Grâce à son pouvoir, il en a profité pour amasser une immense fortune personnelle. Tout dans l’île lui appartient, j'en veux pour preuve la capitale qui a été rebaptisée symboliquement Liudad Trujillo. En politique extérieure, ce grand mégalomane est un gêneur et mêne un activisme politique poussé dans les Caraïbes. En politique intérieure, ce tyran lance de grands travaux d'infrastructure à sa gloire et modernise l’armée. Malgré toute cette biographie peu valorisante et son refus de déclarer la guerre à l’URSS, je pense qu'il y a une différence entre Trujillo et Péron : l'un des deux sait que son pays n'est pas un danger pour les USA en refusant notre demande ».

-- « C'est exact, fit savoir le président, mais il y a une chose que je n'accepte pas : nous l’aidons et nous l’amenons au pouvoir. Nous lui demandons en retour de nous épauler alors qu'il sait très bien que cela ne lui coûtera rien. J’avoue que je n'apprécie pas son manque d’intelligence ».

-- « Tout à fait, mais il existe encore différence entre les îles dominicaines Argentine : dans ce dernier pays, existe une position qui nous permet de trouver sans trop de difficultés remplaçant Péronne. Dans les îles dominicaines, l'opposition est interdite et l'opposition au sein de son propre parti est trop faible et morcelée pour qu'elle puisse le remplacer ».

-- « On indiquait que vous m'indiquer donc qu'il n'y a pas de remplacement possible ?. Pourtant je veux faire un exemple face à cette insolence. Le président, si jamais à faire plier trop J. O., peut-être que Péronne se plier à ma demande ? ! ».

-- « C'est fort possible monsieur le président, mais il nous faut donc parlementaire avec lui ».

-- « D'accord, demandez-lui une entrevue près de les USA » demanda Truman, avant de quitter le bureau de son secrétaire d'état.

 

Quatre jours plus tard, trouve J. O. reçu une lettre Truman analyse en « à revoir sa position et pour pouvoir se discuter plus concrètement, je vous invite à une entrevue le jour qu'il vous convient le mieux dans un endroit votre guise, proche des États-Unis ».

 

-- « monsieur le président, j'ai le regret de vous annoncés que trop J. O. a refusés sèchement, dans sa réponse, votre demande entrevue. Que faisons-nous ? ».

-- « il a refusé ? » Questionna, choqué, Truman.

-- « tout à fait ».

-- « vous les faites lettres qui plus ordonnant d'accepter entrevue il vous le menace d'une invasion des marines assassine accepte pas ! » Lança Truman.

 

La seconde lettre datée du 20 novembre fut reçue le lendemain. Après sa lecture, le dictateur prit peur et accepta « l'ordre » de Truman. Il proposa la date du 24 novembre à Puerto Rico, qui est un département fédéral américain près de les îles dominicaines, pour entrevue.

 

Le voyage en avion du président Truman s'était pas réellement bien passé : les nouvelles n'étaient pas totalement réjouissantes. L'armée rouge occupée toute atteinte de péninsule italienne et la Sicile, dernier bastion défensif en Italie, était proche de rompre ainsi qu'en Norvège où les soviétiques tentaient de forcer la décision pour la reddition des armées norvégiennes. Bref, à sa sortie d'avion, Truman était de la chose humeur et la perspective de devoir faire la morale un « dictateur d'opérette » ne le poussait pas se calmer. La rencontre se fit dans un restaurant en périphérie de la ville de Puerto Rico. L'établissement avait été réquisitionné ce n'est pas les services secrets et les deux hommes n'aurait aucune visite opportune de touristes en mal de la culinaires nationaux.

De la délégation présidentielle américaine, celle les île dominicaine était déjà présentes. Trop J. O. portait un élégant costume griffé. L'homme était petit avec des minutes chics qui quinquennale avec l'homme nerveux, lanceur est passablement sur la défensive qui se trouve emphase Truman. Celui-ci, parcours, fit un effort pour paraître décontracté les traits au combat. Ils se serrent la main se présentait hier leurs proches conseillers. Après les amabilités d'usage est alors que Truman s'apprêtait à proposer à son homologue d'entrer dans le restaurant, celui-ci, de béton blanc, déclara : «

-- « sachez, M. Truman, que je n'engagerai pas mon pays dont le conflit même si vous me promet-il à lui-même. Je crois profondément que l'hégémonie américaine sur mon pays est intolérable ! ».

Le ton de sa déclaration était celui d'un père qui réprimandait sévèrement son fils. Le regard émeut et obtint du dictateur des comptes lança le président américain, ne s'attendant absolument pas un tel accueil.

Il éclata de rire est dit rapidement :

-- « vous plaisantez. Interrogation »

le regard franc de trop J. O. ne laissa plaça aucun doute.

-- « on est clair ? » Dit-il, laconiquement.

Truman chercha en son for intérieur les forces pour ne pas signer un nez. Il commença à parler, d'un ton front existant :

-- « vous devriez vous remémorer dans quelles circonstances vous avez pris le pouvoir. Pendant plus de dix ans, entre 1920 1930, votre pays a été secoué par des troubles politiques qui ont rongé l'économie. Vous êtes ni mouvoir en août suppliant intervenir pour calmer les camps en partie en nous promettant que si nous vous lassions à la tête de l'état, les îles dominicaines seraient un nouvel État en plein essor, ne sortent États-Unis les Caraïbes. Nous avons accepté mais depuis votre accession vous truquer vos élections et vous menacer votre peuple ! ».

Trop J. O. écoutait sans mot dire. Truman n'avait pas terminé et il reprit son monologue renforçant le ton de savoir.

-- « voulez-vous que je vous rappelle comment vous utilisez votre pays pour trop compte personnel uniquement, en donnant votre pays, alors que les éditeurs les îles dominicaines ont un revenu moyen par tête -- l'un des plus faibles au monde ?. Année je vous indiquer également les endroits où sont tentés et des centaines d'opposants à votre dictature « familiale » ? ».

« Vous mentez ! » Objecta, furieux, le président dominicain.

« -- « on est clair ? » Rétorqua Truman.

La répétition de cette phrase, avec que le même temps froid et inamical par Truman, provoqua la réaction de toute mon fourre-tout. Trop J. O. baissa les yeux et rougit de ronde. Truman continua, il voulait remettre définitivement le dictateur à sa véritable place : tard misé « maire de l'histoire » !.

-- « que croyez-vous ? Que vous êtes nécessaires pour gagner la guerre car je souhaite voir entrer la république, sinon les plus une depuis vingt ans, dominicaine avait coté ?. Je vous préviens que si vous continuez votre mécano tyrannie dans votre pays, vous allez vite fait remplacer par trop longue maladie, douloureux ayant entraîné la mort ! ».

-- se prendre trop J. O. qui, de colère et il s'approcha violemment de Truman. En une fraction de second, une nuée de guerre du corps du président américain près de l'initiative est liminaire très rapidement la garde personnelle de trop J. O. tandis que d'autres gardes du corps entourant le dictateur avant qu'il ne s'approche trop de l'américain. Trouve pour trop J. O., qui dans toute sa fureur, voulait en découdre avec les mains, sentit seulement une force le saisir, dans son dos, au col pendant qu'une escouade cet oubli garde du corps de Truman n'entourait presque brutalement. Que Truman ne resta pas longtemps inactif devant la rapidité de sa « garde ». Il s'approcha doucement de trop J. O., encerclée par sésame, comme un fauve en cage.

-- « vous allez 25 jours pour rendre tout l'argenterie avec le sens une assure du peuple dominicain. Je vous conseille de partir très vite de votre pays ou sinon simplement deux mois à la CIA et on pourrait bientôt annoncer la mort de Raphaël trop J. O. dans un bulletin nécrologie de la radio dominicaine ».

 

À 10 heures du matin, le 26 novembre, deux jours après la réunion entre Truman est trop J. O., sur l'aéroport de la vida de la capital dominicaine, réuni une activité inhabituelle. Sur le centre de la piste, ne centaines de personnes s'empressé de rejoindre un cargo, à l'arrêt sur la piste d'envol. La famille trop J. O. complet, protégé par une 1000 gardes du corps, suivait le président d'un avion. Ce dernier visiblement pressé, parlait à son ministre des finances qu'il accompagna jusqu'alarme escalier. L'avion avait pour terminus d'Afrique du suite.

-- « tu as bien fait ce que je t'ai dit ? » Demanda trop J. O. à son ministre.

-- « complètement : j'ai versé l'intégralité de comptes au budget de l'état et cet argent était notifié comme « donc pour la patrie par un inconnu » ».

-- « parfaitement le exclamation » fit trop J. O., visiblement soulagé.

Son ministre ne comprenait pas la réaction de son président : -- allaient Guimet

-- « juste avant que vous partis, M. le président, pouvez vous me dire pourquoi quitter précipitamment il est que vous oeuvrer que cet argent la nation. Interrogation ».

Trop J. O. ne voulut pas perdre de temps :

-- « je répondrai à provoquer sur corps je vous appelle réduit quatre ! ».

Le ministre sentit la nervosité de trop J. O. et le laissa partir en action. Une vingtaine de minutes plus tard, l'avion parti en direction de l'Afrique du Sud.

 

Après 50 002 vols trop J. O., bien calé dans son siège, chercha vainement approuver de sommeil, vit à travers le hublot à sa gauche le dépassement de son avion par plusieurs avions de chasse : il en fut très étonné car il avait collé l'avion est trop J. O. avait semblé voir la tête d'un des pilotes qui scrutaient avidement toute la carlingue de son avion est semblé rechercher les visages de ces occupants. Ce qui sembla trop J. O. comme le plus étrange, été que tous ces avions n'avaient aucun son emblème distinctif de nationalité. Après cinq minutes après l'intervention en apparition des avions, le lieutenant assistant au pilotage vint lui annoncer que l'avion était apparemment suivi ou escorté par une dizaine de chasseurs « probablement de construction américaine », note à l'officier pilote de l'avion cargo.

 

Cap Canaveral. 11 h 47 du matin.

Le sergent chef de personnes finit sa pause café dans la salle des sous-officiers et partis reprendre son poste de surveillance sur les écrans de contrôle qui représentait l'état de Floride et plus 200 mails autour. Pour l'instant, tout était calme : une dizaine ayant chasse patrouillée sur les côtes. En air se poursuivait son balayage visuel des écrans quand les radars très puissants de la base qu'à terrain signale-t-il répercuter sur les écrans que le sergent avait pour mission de contrôler. Il chercha rapidement dans ses feuilles d'émission il trouva aucun avion militaire qui devait survoler les environ sept heures. Les ordres d'Hitler, il fallait prévenir immédiatement le commandant de la base, ce qu'il fit par l'intermédiaire du micro à sa droite :

-- « je demande colonel affiche une malade salle des radars pour un cohabite inconnu ».

Le colonel arrivèrent peu après.

-- "sympathie sergent ? » Questionna-t-il.

-- « est bien et radar ont détecté un avion à 70 malices de la base en direction du sud-est mais aucun de la ville nos avions ou non cette signature ou non l'ordre de survoler cet endroit ».

Je connais me sembler pas le monde du monde étonné par cette annonce. Il s'approcha de l'écran de contrôle est suivi le mouvement de l'avion inconnu sur le moniteur sombre. Au bout de quelques instants, 12 avions fut repéré par le radar et furent visibles sur l'écran. Les deux soldats américains regardèrent l'action.

-- « mon colonel, 12 avions signalés », constatant de personnes.

Il regarda une nouvelle fois son feuillet de mission :

-- « ils ne sont pas inscrits sur le lion officiel et viennent de la base ! ».

Christine regarda le sergent, visiblement abasourdi. Il ne diminue fit rien pour répondre à ces interrogations. Les deux hommes regardaient les douze chasseurs qui s'approchaient de l'avion inconnu à grande vitesse. En moins de trois minutes, les chasseurs l'avaient rejoint.

 

Au bout de deux au moins trois minutes datant, les avions qui suivaient l'avion de trop J. O. changer leur conduite pour : il se regroupe perd ou d'abord derrière le cargo. Trop J. O. regardaient la scène se dérouler. Il craignait le pire est tenté de garder son calme devant sa famille. Eau le lot, trop J. O. ne vient ensuite que les chasseurs. Il pensa qu'il s'était dit finit-il non par ce parti. Il se retourne vers sa famille et allait leur dire que tout est défini quand il entendit un gigantesque claquement de son métallique qui remplit sa tout l'avion. Les trop énormes des chicard la partie arrière de l'avion. Trop J. O. avait avant de se coucher à terre pour se protéger, vital hublot gauche un des chasseurs qui les dépassaient en crachant des bases de ses mitrailleuses. Au sol, encore indemne, il n'entendait plus que des explosions allions. La dernière pensée de trop J. O. fut l'image et la colère de Truman et sa phrase irait : -- « on annoncera votre mort dans un bulletin de la radio dominicaine ».

Quelques secondes plus tard, l'avion explose littéralement et finit sa course dans la mer de Floride sans laisser aucun rescapé.

 

Les douze chasseurs semblaient maintenant escortés l'avion inconnu. Au bout de plusieurs minutes, avion inconnu disparu des écrans radar et les chasseurs prirent la direction de la base.

-- ONU mais bonne sens, ils m'ont abattu ! » Fit, interloqué, comme personne.

Le colonel affiche qui ne savait ce qu'il devait faire.

-- « sergent, je vous ordonne de ne pas noter ce que venait de voir dans le carnet de bord ! ».

-- « je ne comprends pas, colonel. Il faut bien que l'état-major soit au courant qu'une dizaine d'avions de l'ulcère force ont abattu un avion inconnu à côté de Floride ! ? ».

Le colonel juger Anderson d'une naïveté incroyable :

-- « l'état-major ne doit rien savoir de ce qui vient de se passer car ce n'est pas elle qui a commandité cette attaque. Exclamation » avoue à l'officier.

-- « la CIA ? » Osa, dans une de président voit, Anderson.

-- « oui. Maintenant taisez-vous, je vous donne un ordre, obéissait !. De toute façon, cela vient encore plus aux lessives des obéissait jeune donnent plus cher de votre peau, ce dossier est secret état à compter de maintenant ! ».

Ce fut la fin du plan trop J. O.. .

 

 

Récit du remplacement de Péronne par sa femme. De décembre 1949

-- « monsieur le président, nous avons trouvé une alternative pour le cas de l'Argentine » parla le secrétaire d'état, dans la salle des ministres, à son président. Lors d'une réunion à huis clos où le chef de la ciller a été présent également. Le président américain sembla très intéressé :

-- « qu'avez-vous trouvé ? ». Ce fut ébloui Michel, directeur de la CIA qui répondit :«

-- « eh bien, après votre demande remplacée Péronne, nous avons cherché pour connaître les différentes solutions qui seraient à nouveau : il y a 23. La première et la menace. Or cela ne marchera pas avec Juan Domingo Péronne. De source sûre, nous savons qu'il ne craint pas le service. La deuxième option est son remplacement, grâce à une agitation populaire conséquente menant à des élections présidentielles anticipées, par un opposant politique du président argentin. Malheureusement, nous avons lu pour chercher tous les opposants valables, ils ont tous étés éliminés.

-- « les mêmes, ajouta le secrétaire état, si on se rabattait sur des prétendants moins glorieux, pour qu'il y ait une agitation populaire qui bouge au gouvernement, il faut que l'armée n'intervienne pas, or les totalement dévoyés ou « terroristes » ».

-- « le plus, renchérit Michel, cet homme est très intelligente. Après avoir été favorable puissant et la cependant la deuxième guerre mondiale, sa philosophie politique se situer entre communisme et capitalisme, puissants ont ouvert la droite, tantôt vers la gauche ont les circonstances. Il a profité de la guerre pour instaurer une nouvelle constitution, daté du 27 septembre, élargissant fortement ses conséquences. Les universités, après cela paraît judiciaire sont totalement contraires est de façon très efficace par ses partisans les plus zélés. Tous pour vous avouaient que même dans le cas où l'armée n'interviendrait pas, je vois pas comment on pourrait amener le peuple dans la rue, Péronne a bien lié son peuple et les argentins ne sont pas prêts à la révolte ».

-- « donc, Jean déduit que la solution que vous ajoute vous avez choisis et la troisième. Quelle est-elle exactement ? » Interroge Truman assez de subordonner.

-- « eh bien cela peut paraître faut mais nous avons choisi sa femme, et va terre, et va Péronne ! » Répondit Michel.

-- « sa femme, comment cela ? ». Truman ne comprenait pas cette manoeuvre.

-- polie mais je vais vous expliquer, M. président. En Argentine, la fin de Péronne est un mythe, presque une légende : on dit qu'elle va tous les jours entendîmes marcher pauvre de bois laser et offre d'argent, écoute les Polonais pauvres, arrangent les problèmes de centaines de malheureux de la capitale et ceux-ci chaque jour, même s'il faut nuancer ces histoires, et va fait tout pour le faire perdurer : elle est idolâtrie parlée malheureuse est devenu le seul espoir des miséreux et du peuple face à la dictature de son mari. Si son mari meurt « accidentellement », personne ne serait ni voudrait l'empêcher de prendre le pouvoir.

-- « l’avez-vous aborder pour tester si cela pouvait être possible ? ».

Truman paraissait pessimiste sur cette solution.

Le sourire soudain de ces deux interlocuteurs l'étonna. Ce fut son secrétaire état qui s'adresse à lui :

-- « nous avons beaucoup mieux que cela monsieur le président. Dès le 25 novembre, nous l'avons contacté et l'accepter immédiatement. Quelle ne fut pas notre surprise quand elles une répondit « j'accepte que vous l'éliminé et que je prenne sa place ! » ».

Truman fut sidéré de la tournure des événements, il imagina un bref instant sa femme accepter un pareil marcher avec le KGB pour qu'ils éliminaient et qu'elle prenne sa place... À cette salive et, il reprit vivement qui est à la discussion.

-- « êtes-vous sûrs que cela ne soit pas une supercherie. Elle n'est peut-être pas digne de confiance ou bien le peut craquer avant la mort de son mari et tout lui avouer ! » S'inquiète Truman.

-- « tranquilliser vous, monsieur le président, intervint Michel, depuis quel accepter notre marché, deux agents de l'agence, en se faisant passer pour des gardes du corps, suivi de nuitées jour Madame la présidente et sont au courant de tout ce qui toucha sa vie privée ».

-- « qu'a-t-elle demandé en échange de ce « marché » ? » Demanda Truman.

-- « oh, peu de choses. De l'argent pour « acheter » tous les « amis » de son mari quand la présidence sera vide » fie Michel.

-- « nous n'attendons plus que votre feu vert pour l'opération de remplacement » indiquait à son secrétaire état.

Truman ne tergiversa pas :

-- « OK, j'accepte ! ».

 

-- « oh mon peuple, ce 11 décembre qu'un jour de deuil pour la nation tout entière. Mon coeur se brise, j'ai déjà versé toutes les larmes de mon coeur pour vous annoncer l'assassinat de mon mari est un véritable cauchemar dont je ne pourrai jamais faire le deuil. Je vous demande maintenant dans le faire confiance, les coupables de cet empoisonnement seront retrouvés juger. Laissez-moi faire mon métier de président par intérim est ainsi les coupables, certainement nazi, ne pourront jamais trouver le repos : je les chasserai, les trouveraient depuis les juger est coupable et les condamnés à la peine qui mérite. Mon peuple, ne pleurait pas autre président car sa femme sera pour faire honneur de sa présidence. L'Argentine souffre mais nous aurons pas devant la barbarie ».

Je

-- « M. Mitchell » salive à la présidente.

-- « bonjour Madame la présidente » répondit, on lui baise femme, le directeur de la CIA, qui avait fait le voyage depuis Los Angeles jusque bois laser dans la résidence privée de la présidente dans la nuit même d'hier, le 29 décembre 1950.

-- « que souhaitez-vous savoir ? » Interroge et va Péronne.

-- « eh bien je viens tout d'abord pour vous remercier. Les deux dernières semaines de traque contre les nazis par vos services éliminés un ont permis d'envoyer aux États-Unis près de 200 nazis responsables nombreux exactions dans les camps allemands contre et des Anglo-Saxons pendant la deuxième guerre mondiale » commença Michel.

-- « c'était tout à fait juste. Je n'ai jamais compris pourquoi faut mari avait insisté pour leur offrir un asile de protection ! » Répondit Mme Péronne.

-- « nous ne savions pas également. Mais je suis ici, également de la part du président Truman. Il souhaiterait s'assurer la bonne marche du processus que nous avions engagé ensemble. Je bien entendu parler de la deuxième et dernière partie de notre pacte, après le premier concernant l'arrêt et l'on voit des nazis en Argentine pour pour les USA ».

-- « voulez parler de la déclaration de guerre ? » S'assura Péronne.

-- « exactement, Madame la présidente ! » Répondit l'officier de renseignements américains.

-- « eh bien j'ai interrogé mes conseillers militaires : ils nous font un mois pour m'assurer totalement le contrôle de tous les pouvoirs de pays. Puis une quinzaine de jours pour éliminer tous les communistes ou apparentés présents au sein des grands officiers de mon armée. Dont je pourrai déclarer mon pays ont né entre le tiers et le 20 février 1950. Précisément, vous pourrez annoncer à votre président que je lui promets de déclarer naguère l'URSS le 18 février 1950 ».

-- « bien, Madame le président », conclut Mitchell.

La ligne

« protocole prototype révolutionnaire de chars soviétiques ». 17 décembre 1949.

 

Tout allait civique pour le camarade ingénieurs stock and Co.. Il savait que son enthousiasme allait lui attirer des ennuis. Mais non, il n'en faisait qu'à sa tête, au mépris du danger, de la mort !.

 

À cette idée, le père de sueur descendit rapidement de son front vers la base de son nez. Cela faisait une semaine qu'on l'avait consigné dans cette salle obscure : une annexe de son usine de production de chars qui iront quatre.

Ah, ce qui en quatre, pensa le frais ingénieur, il n'en était un peu le père : c'est lui qui avait proposé, voilà cinq mois, une amélioration des turbines de propulsion. De ; qui fut accepté par les comités supérieurs. Puis proposa une nouvelle amélioration sur les accès degré de liberté de la tourelle ! Quelle fut pas sa surprise de constater que les instants supérieurs avaient une nouvelle fois corps et crédits à sa proposition laissait amélioration est incluse dans la production des cents chars mensuellement remis aux autorités.

Laisser il y a deux semaines que tout bascule : stopper le procédé bien rendu compte que sa nouvelle proposition était étonnante, voir révolutionnaire. Il convenait qu'il pouvait aussi la jugée folle mais quand il sortit de son unité de travail pour aller s'adresser à son directeur de cellules et annoncées son idée, ce dernier la jugea irréalisable et promis d'en parler au lieu. Stopper le courant fut abat sur 10 : son directeur ne semblait pas du tout intéressé : les juger son idée comme n'importe quelle autre amélioration. Mais depuis plus d'un an, s'est amélioration remplissait dépenser de l'ingénieur communiste. Il attendit que ces deux dernières améliorations soient acceptées pour qu'enfin, avec le crédit gagné, il y a encore peu, son idée maîtresse, cette révolution dans la production de chars puisse être prise au sérieux et voir le jour...

Il attend généreusement une semaine jusqu'au jour son directeur de cellules l'indique, sans autre explication dans cette salle. Cela faisait six jours qu'il était là !. Ou, il n'y avait pas à se plaindre. Un homme de la milice entrait pour le porter ses trois repas quotidiens. Invitant la pièce était à sa disposition ainsi qu'une modeste bibliothèque ou retrouver les grands auteurs soviétiques de la période de postes de sa risque. Mais personne ne voulait lui répondre sur les raisons de sa présence ici. Stopper le cours, naturellement, se posa 1000 questions et autant de répondre, toutes invraisemblables. Avait-il prodigué, s'est amélioration était-elle trop en avance sur son temps ? Une porte du participe s'était offusquée du fait de cette innovation ? Peut-être qu'il en avait trop fait ! Il était ingénieur ! !, se dit-il ; voilà pourquoi il se trouvait là, en partance pour le goulag le plus éloigné de son usine.

 

Il se modifiait toujours une heure plus tard qu'on le la porte s'ouvrit brusquement laissant place un officier de larmes en armes ainsi qu'à ça suit une dizaine de mon costume sont, toutes toues tout à fait antipathiques. Ce qui se passe ensuite, il ne put jamais le décrire plus tard. Tout se déroula civique, tout devint noir dans sa tête. Au départ, que l'un rêve : une semaine seule et tout d'un coup tous ces gens. L'adrénaline devait le faire divaguer, il n'en croyait pas ses yeux : le guide, entra dans sa prison dorée.

Oui, c'était bien lui sont costume de Maréchal, sa pipe, son regard qui pénétrait chaque interlocuteur. Et le guide s'avança vers lui. Il lui parla :

-- « bonjour, camarade ingénieurs stock and Co. ! ».

-- « bonjour, guide suprême » répondit-il.

La tête de l'ingénieur, totalement édité, dit amuser Joseph Staline qui ne soit fiscal pas du monde de parole de techniciens.

-- « vous ne vous doutez absolument pas de la raison qui même initié, j'imagine ? ».

-- « peu, le camarade présidente ! ».

-- « je vous présente le camarade chez Bank ou, c'est notre ministre de la production ! ».

L'homme s'avança : il était assez grand, dont rien mais 80. Une calvitie naissante et un regard bleu foncé qui ressemblait à celle parut sur les affiler de propagande nazie promouvant là-bas fait laisser son Ukraine, l'un de vingt ans déjà. C'était vrai, il paraissait vraiment tout droit sorti d'une photo d'un nazi quelconque boussole regard profond côté.

-- « bonjour camarade stopper le cours ! ». Ça pour les mains était forte. Le ministre avait dû passer par les chaînes production dans sa jeunesse avant de monter dans l'appareil du parti.

-- « bonjour, camarade ministre. Je suis honoré ».

Staline reprit :

-- « c'est au troisième amélioration qui m'a fait venir ici. Il semblerait que retraités soient purement et simplement révolutionnaires ! ».

-- « à ? ». L'ingénieur en resta bouche bée. Alors il n'était plus question de peloton d'exécution mais bien au contraire.

-- « tout à fait, renchérit le ministre chez McEnroe. Pouvez-vous expliquer plusieurs détails retraités ? ».

-- « eh bien, et cession faite au départ d'un constat très simple : quant à Charest touché, il est bon pour la classe. Tout bonnement !. Bien sûr, certains chars son retour est arabe, mais un véritable coup été éliminé occuperait le char est une boule de femmes. Savez-vous combien de temps faut-il pour conçu un chat ? ».

-- « nous arrivons à une journée nous avons de l'avant sur les capitalistes dans ce domaine », le ministre semblait fier de ce constat.

-- « certes camarade, mais je vous propose 2/4 70 et pour un coût cinq fois plus faible ! ».

-- « comment faites-vous ? Ce n'était pas inclus dans votre premier rapport destiné à votre directeur de cellules ! ».

-- « oui, camarade. Je vous explique pour : un char possède une ossature. Un squelette qu'il faut assembler pièce après pièce. Ces pièces sont nombreuses, plus d'un millier, sont en majorité constituent de faire. Or ce ferry cher et rare. Nos ingénieurs découverts une matière que l'on appelle plastique. C'est une matière synthétique fiable, assez rigides et vingt fois moins chères que les alliages utilisés sur nos chars. Ce qui est formidable, c'est que ce plastique et moulin de la volonté. On peut lui donner la forme que l'on souhaite. Un char se remplacer certain parties en alliage parlent un identique en plastique moulé le couloir de ne coûterait cinq fois moins chères aux tendons locaux des matériaux peloton sur les chaînes de montage ! ».

-- « c'est formidable, camarade. Mais avez-vous des éléments nous présenter pour étayer votre proposition ».

-- « oui, oui. Dans un atelier personnel. Trente minutes plus tard, un prototype de chars à 90 % récupérable, à 30 % de plastique lorsque présenter. Le ministre était sous le charme mais c'était au guide de se décider. Ce dernier prit enfin la parole :

-- « vous êtes un ingénieur communiste premier plan. Le prototype que vous nous avez présenté formidable. Compenser le nouveau être prêt à le généraliser sur toutes les chaînes de montage d'URSS ? ».

-- « c'est difficile à dire, mais j'imagine qu'en octobre novembre à 150 prototypes pourrait être généralisé pour tous les types de chars étant tous les ateliers de montage ! ».

-- « un an ? !. Le ministre parut sidéré il ne faut une année entière pour normaliser votre invention, c'est énorme. Nous sommes en guerre, camarade, et... ».

-- « cela suffit, chez Bank au point le camarade stock and Co. c'est mieux que tout le temps nécessaire pour l'adaptation de son invention les chaînes de la sainte Russie. Vous avez le temps qu'il ne ressemblera nécessaire. Vous avez mon entière confiance. Fait ce que vous jugez bon de faire pour remplir votre affaire. Les pleins pouvoirs où sont accordés. Pour étages annexes, camarade ministre de la production s'engage plus s'en chargera. Pas dans un an, camarade stock and Co. ».

-- « attend un an, camarade guide suprême ».

 

Et se retrouva seul dans cette grande salle silencieuse.

 

 

 

Explication du point de vue du pape sur l'URSS, lors de l'occupation de l'Italie. 6 janvier 1950.

 

-- « monsieur le ministre, nous devons absolument intervenir contre le pape ! ».

C'était son bras droit pour les affaires de robe du Sud, s'y violer une caisse, qui alla, à la sortie du conseil des ministres, attendait et semblait particulièrement tendu.

Molotov continent Sarraute avec une caisse en direction de son bureau, voulu connaître les raisons de son irritation contre le pape :

-- « Silvio, café le pape ?. Et d'abord comment s'appelle-t-il déjà ? » Demanda le ministre.

-- « volet connaissait pas son nom ? ». Silvio était éberlué par l'ignorance de son chef. Dans le texte Molotov s'en rendit compte et souhaita compléter sa culture : -- « avant d'aller plus loin, camarade, vous allez me fait un petit oppose sur le pape ? ! ».

-- guillemet aucun problème. Le pape s'appelle Pie XII est né en 1876. Il occupe sa fonction depuis 1939. Sur le plan politique, et le port de plus en plus d'hostilité doctrinale envers l'Union soviétique. Le pape gouverne seule et se veut un « rempart face au malheur ». Juste avant la guerre, sa position fut clairement affichée contre le vote communiste avec l'excommunication l'excommunication des communistes italiens par le pape le 1er juillet 1949. Puis, déclare le 29 septembre, peu après la tête de l'armée rouge en Italie que « l'église ne saurait accepter, mais n'en reste en outre dans le plus terrible conflit de l'humanité, les horreurs commises par une nation qui, parce qu'elle est la plus forte, n'hésite pas à torturer, violer et tué ». Il dénonce ensuite « la brutalité et la violence de l'envahisseur russe ». Mais ce discours hommes, même si notre gouvernement n'a jamais une forme, a provoqué quelque chose d'absolument effrayante. L'apparition de la percée à, la résistance chrétienne armée ! ».

-- « qu'est-ce que c'est cette résistance ? » Molotov sentait un nouveau problème arrivé -- «

-- voiler guillemet c'est un mouvement de résistance qui semble prendre une ampleur gigantesque, monsieur le ministre ! » Répondit l'enquête. Les Américains ayant abandonné

les états européens, les chefs rebelles dans les pays occupés du retrouver une idéologie, un moyen, pour mener une résistance efficace et rassemblant une large frange la population contre l'occupant !. Mais tout aurait pu se calmer si le pape n'avait pas soufflé sur les Brésil hier ! ».

-- « qu'est-ce essayé ? « » Demanda Molotov, anxieux entendre des actions de cet homme qui se disait » « neutre ».

-- « nos espions ont assuré qu'il a déclaré « vouloir de ses propres veut former la raquette face aux plus grands fléaux de l'humanité » répondit le responsable de l'Europe du Sud auprès de Molotov.

-- « c'est très grave, il faut absolument empêcher d'agir de la sorte que tout le monde catholique 20 intervenir ».

Après quelques secondes de réflexion il reprit :

-- « pont, je me charge d'en parler immédiatement camarade préside Staline et je vous envoie personnellement en Italie pour que vous fassiez le nécessaire pour désamorcer la situation. Vous avez désormais carte blanche est dorénavant toutes les forces soviétiques en Italie sont sous votre commandement pendant une durée indéterminée, je me charge une coiffe. Attendez mon ordre pour partir en Italie ».

-- « bien M. ! ». Et enquête exaltée, il allait enfin devenir important !.

 

-- « un homme désire une entrevue, monseigneur » indiquait le majordome.

-- « qui, mon fils ? » Demanda Pie XII.

-- « le sou ministre des affaires étrangères de l'URSS monseigneur ! » Répondit son dévoué.

Le pape senti un choc dans son coeur quand il entendit la réponse. Qu'importe son inquiétude, le seigneur jugeait ces jugeait ses brebis dans tous les moments de la vie.

-- voiler guillemet fait le amené dans la grande salle ! » Ordonna le pape.

Quelques minutes plus tard, le pape entra par une porte dérobée dans la grande salle où l'attendait le soviétique. Ce fût-ce dernier qui se présenta tout d'abord.

-- on les guillemet bonjour votre excellence, je m'appelle siéger une caisse et je suis chargé des affaires italiennes auprès de M. camarade mini des affaires étrangères de l'URSS Molotov ».

-- « enchantés, mon fils. Comme le voleur de cette usine ainsi au 31 janvier 1950 ? ». Pie XII cacha ses mains dans le salon de robe pour cacher ses tremblements de peur.

-- « eh bien je vous annonce, de l'apport du gouvernement soviétique et par décision secrète soviétique prennent, votre assignation à résidence ainsi que celles concernant que le collaborateur » annonça, avec un ton ami compati semble moqueur, le diplomate.

-- « vous ne pouvez pas, vous ne l'avez absolument pas le droit. Le Vatican est indépendant et vous n'avez absolument aucune autorité sur moi ! » Se défendre le prélat.

-- « je n'ai peut-être pas de droits sur vous personnellement, mais armée rouge si !. J'ai donné lors de mes soldats de -- région qui concerne proche du Saint-Siège ou qui semblerait vouloir s'échapper du Vatican. Il serait terrible qu'une immense est inévitable bavure se produise ! ».

Pie XII sont pas souffrir de la menace. Et enquête conclut :

-- « tout ce qui arrivé le résultat de tous vos propos insultant l'égard de l'URSS et de sa population pousse. Vous en êtes le soleil entier responsable. Sur ceux-ci, bonne journée ! ».

-- donc est sorti, fier comme comme, de la grande salle. Pie XII retrouva seul, jusqu'à ce qu'un de ses fidèles n'ouvre doucement la porte et sur le pas, attendait désordre sa seigneurie : Pie XII était offusqué sentait une fureur gagnée sans son esprit : voiler guillemet s'il voulait un duel, pensa-t-il qu'ils l'auront ! ».

» Interpella-t-il.

-- "monseigneur » répondit l'homme sur le pas de la porte.

-- « conflit, vous avez une feuille et un stylo près de vous ? Demande tactile.

-- où les guillemets je vais en chercher tout de suite ».

L'homme sorti de la pièce à la recherche de ce que sa sainteté demandait. « Personne n'avait autant français, pensa-t-il. Notre seigneur éclair de sa lumière face à ces suppose Satan ! ».

Plat audio réapparu à l'entrée de la grande salle avec ce que le pape avait demandé de ramener.

-- « bien faire qu'à audio, notait maintenant : « à tous les catholiques d'Europe, je vous demande vous opposer fermement et farouchement à l'hégémonie dictatoriale d'un pays prenant la dictature et la mise au pas idéologie des populations ». Vous allez, frère qu'à audio, envoyé ce tract dans toutes les églises par l'intermédiaire de nos amis et ensuite le faire propager dans toute l'Europe occupée. Peut-être que armée rouge comme empêcher de bouger, mais elle ne peut rien contre tous les catholiques du monde ! ».

 

 

 

Molotov apprend la vérité de travesti de devenir le chef de l'Autriche occupée. 21 janvier 1950.

-- « monsieur le ministre, j'ai peut-être une bonne nouvelle ». Molotov et son ami le générale trace 9 mangeait dans un restaurant chic de Moscou, à quelques pas du Kremlin et de son univers bien stressant. Pour le ministre, ce repas était le seul moment tranquille qu'il s'offre avec son ami tous les quinze jours, le même jour, le mardi :

-- « allez-y général » invite à Molotov.

-- « eh bien il y a une vingtaine de jours, de janvier précisément, font mal fait avouer que Staline souhaitait combler le vide à la tête de l'Autriche fut est bien figuré vous que j'ai fait une petite recherche, mon pote directeur de la sécurité du Kremlin me donne droit de feuilleter quelque rapport du KGB et j'ai pu constater que la liste d'autres Serbes Béria présenta Staline était incomplète ! ».

-- « comment cela ? » Demanda Molotov.

-- « immanquablement politique. Il s'appelle Bruno trahissent qui il pourrait aux intéressés ! » Affirme demain affirme trace 9.

-- « je n'ai jamais entendu selon, avoua ministre. Comment se fait tirer Béria démenti de cette façon : je lui avais permis de fer et enquête pour les cités des personnages qui pourraient postuler, mais cela par simple curiosité, pour connaître sa manière de juger les postulants fils et ce qu'il jugeait à. Le surnom n'a jamais été cité éliminant les postulants et en commandant les attaques de se pose ! ».

-- « c'est exact, répondit trace 9, mais ce n'est pas tout ce qui vous a caché. Manquait à continuer j'ai remarqué que ce Monsieur trace qui m'émanait une activité politique en obtenir la légitimité de nos autorités d'occupation, et ceci depuis la signature du traité entre l'URSS et l'Autriche, c'est-à-dire depuis trois mois et, lui janvier, les autorités d'occupation en toute illégalité ont refusé officiellement sa proposition de postuler pour ce poste ».

-- « comment ? Mais une favorable faire son ami ! » Indiquait, choquée, Molotov.

-- « période a doublé mais je n'en connais pas les raisons » avoir trace 9. Cependant je dois vous avez comment j'ai obtenu toues ces informations : le 17 janvier, trahissent qui lança un SOS à des officiers soviétiques en poste à Vienne, or un des amis de trahissent qui est également le mien. Il m'a raconté cette histoire juste après notre repas du 6 janvier. J'ai donc décidé de rechercher, après son appel de détresse, quelques informations et je crois que je suis tombé dans une affaire dont vous avez seul le pouvoir de décider de sa suite ! ».

-- « avez-vous des preuves de cette prêtrise de Béria ? » Questionna Molotov.

-- « absolument, je peux vous les faires parvenir dans les plus brefs délais » assura le général.

-- « fête et je souhaiterais que vous me rien d'autre samedi général » demanda le ministre.

-- « je vous écoute » affirme un officiel.

-- « je souhaiterais notre vue immédiate avec ceux prescrits à Moscou. Fait cela s'il vous plaît par l'intermédiaire de cet ami commun. Devant cet abus de pouvoir, je dois vous avec le secret ski mais, même si je ne le connais pas encore, devenir l'espace d'une journée un favori pour le pose de président »

-- « je m'en occupe sur-le-champ » indiquer le général tandis qu' il quittait précipitamment le ministre pourrait téléphoner dans l'arrière salle du restaurant privé.

 

Très ski était inquiet. Dans sa vieille redingote, il sentait son sens glacial idée d'acquérir. L'avion personnel de Molotov avait été envoyé pour le chercher à Vienne et l'avion amorcé son atterrissage.

Très ski et avait reçu un coup de téléphone vers 17 h 30 le 21 janvier. C'était son ami le général de corps d'armée sans prof. Il annonçait qu'il avait obtenu un entretien entre les Molotov. À Moscou et que, pour ce faire, l'avion personnel du ministre soviétique n'attendait déjà un aéroport de Vienne. Il lui demanda d'accélérer le pas et avant de raccrocher l'ajoute que cette rencontre » « c'était un rite de présélection, indispensable pour avoir une simple chance ». Le voilà Moscou avec près de huit heures de voleur estomac. Il s'y plut des six heures du matin et alors qu'il s'entraînait ce coup de l'atterrissage, il pria une dernière fois très fort pour que tout se passe bien. L'avion s'était immobilisé. Il quitta malgré lui son fauteuil confortable et descendit démarche de l'appareil. Il vit, quand il retrouva l'interféron, quatre colosses en costume noir qui s'approcha de lui. L'un de s'adressa à lui :

-- « le secret ski ? ».

-- « oui » répondit, appelé, celui-ci.

-- « suivez-moi camarade ! ».

Il obtempéra son entrée d'opposition. Le sortir de l'aéroport civil de Moscou, limousine typiquement soviétique et le conduisirent à plusieurs kilomètres de l'aéroport près d'un bâtiment désaffecté.

-- « suivaient nos camarades ! Indiqua celui-ci semblait être le chef du groupe, alors qu'il sortait de la voiture. Il obéit et suivi, marchant plus de dix minutes sans qu'aucun monde soit prononcé par quiconque. Ils arrivèrent à une guerre désaffectée où les attendait un homme de petite taille, avec une grande large moustache, vêtu d'un longue de long et largement. Trace qui il reconnut immédiatement : c'était lui, Molotov, l'un des plus proches puissants collaborateurs de Staline. Je il s'approcha du ministre soviétique et sentit tout le poids de son regard. Malgré un extérieur qu'il avouait trouver peu reluisant, il était bien l'homme le plus impressionnant qu'il avait rencontré.

-- « bonjour, M. très ski ».

-- « mon jour, M. ministre ».

-- « j'ai très peu ton alors je souhaiterais que nous entrerions dans le vide du sujet dès maintenant. Bien, tout d'abord, racontez-moi votre passé, M. très ski ».

-- « eh bien je suis né en Autriche en 1911 et je dont vous avouer que je suis tout à fait typique et je crois symboliser de nombreuse Autriche non histoire. Je suis totalement réfractaire toute forme de nationalisme et je ne le suis pas un communiste de permettent aux deux raisons :

ces ans, je m'insurge les socialistes et je fus les rendus procès intentés en 1935 aux socialistes révolutionnaires par la justice du secteur fasciste dans le plus ou je suis condamné à un an de prison pour « haute trahison » après leur chose, je suis en Suède et je rentre dans le pays en 1945, à Vienne ou je commence une importante carrière diplomatique ».

-- Brésil mais bien et que pensez-vous pouvoir apporter à l'Autriche socialiste lesquelles sont vos idées sur la politique adoptée par l'Autriche face à l'URSS ? » Questionna Molotov.

-- « l'Autriche n'est plus une grande puissants, même régional, mais je souhaite une neutralité permanente mais prosoviétique tout en souhaitant garantir en contrepartie la souveraineté de mon pays. Je m'efforcerai de normaliser tous les problèmes inhérents à une occupation. Mais au-delà de régler des problèmes intérieurs dont pays, je suis un partisan inconditionnel d'une détente entre les pays est de l'ouest. Je crois que pour vivre dans une Europe socialiste senteurs ni jalousie, fausse certains gouvernements qui jouent le rôle de Modigliani et l'Autriche, ancien grande puissant se doter d'une position géographique qui la place comme carrefour de l'Est-Ouest, peut parfaitement assurer ce rôle ! ». -- «

-- « c'est bien, M. très ski, je vous remercie. Mais avoir compagnon jusqu'à l'aéroport de Moscou mon avion vous ramènera à Vienne où vous au contactera pas la suite ! ».

-- « merci. Bonsoir monsieur le ministre ».

Quand une partie, Molotov savait maintenant parfaitement que cet habitat Titien, à l'esprit brillant non-sens politique inné était exactement le nord de politiques affectionnait, et que barrière détestait mais malheureusement pour ce dernier celui qui détenait les cartes...

Très ski le repris l'avion pour retourner à Vienne. Le voyage se passa à bien et il arriva vers 17 h à son appartement, il se sentait lasse les peux sûrs d'avoir plus à Molotov. En fait, en y réfléchissant, il se jugeait avoir été totalement nulle. Mais il ne vous l'puisse penser. Les primes touchées à la immédiatement se coucher.

Il se réveilla le lendemain matin vers 10 heures, où il attendit son île entendit son téléphone sonné. Il se préside d'abord décroché.

-- où limaient alors, M. très ski ? » Le Paul

-- « oui », la voix de son correspondant était totalement inconnue.

-- « bonjour, je suis le général bras à neuf, mais vous ne me connaissez pas. Je vous annonce tout de suite que vous n'entendrez plus parler du général sans prof, deux. Il est envoyé en Allemagne. -- divinité ».

-- « abonder le général ». « Mais que puis-je faire pour vous et pourquoi me raconter ou cela ? » Très ski était définitivement éveillé maintenant.

-- « qui parce que je serais dorénavant l'homme de l'on m'entrevoit le ministre des affaires étrangères soviétiques » répondit l'officier soviétique.

-- « ah, très bien » fit simplement très ski.

-- « sachez que la seule chose que je puis où il est que votre rencontre avec le ministre a été très appréciée en lieu ».

-- « j'en suis très heureux. J'aurais juste aimé savoir la raison de cette visite Caron avait signalé, lui janvier, que je ne devais plus mener d'activité politique en vue d'obtenir le poste suprême est maintenant allégé le sentiment que ceci a totalement changé ! ».

-- « je comprends votre interrogation, mais sachez seulement que nos vous éclaireront quand il sera utile de le faire... ». « Ah, au fait, un dernier conseil, vous devriez regarder les journaux ! ».

-- « comment cela, je ne comprends pas ! » Avoir trois très ski.

-- « ne vous inquiétez pas, regardait seulement le journal. Je vous recontacter est, camarades très ski ! ».

Le général bras offre approcha, coupa en coupant court à toute réponse de sa part.

Les soviétiques avaient vraiment de drôles de manière, pensa-t-il, mais il devait faire avec.

Il est je chercha dans les rues de Vienne, un journal de ce 23 février 1951 et scruta les titres : il ne vit rien qui correspondait à une « bonne nouvelle »

il retourna chez lui il se prêta arrêter de gouverner son pays. En bonjour, sans recevoir aucun coup de téléphone de la part de son mystérieux interlocuteur, et répéta une chaise : équité vers 10 heures son appartement est précipitée à la première librairie venue est scruté avidement toutes les nouvelles des journaux mais rien ne lui laisser le coup d'une bonne nouvelle jusque, jusqu'au 6 mars....

 

-- "on avait doublé, Béria, et j'en ai la preuve ! » Vociféra furent, furieux, Molotov.

À l'intérieur du « bureau des discussions » le regard inquisiteur de Staline scruté le visage vide Béria.

-- « est-ce vrai, Béria ? » Demanda Staline.

Je fus la première fois de s'agit que l'on estime se sentait accuser ce sentiment nouveau ne lui peser guère. Il joua la carte de la vérité, espérant apaiser sa colère de Molotov et la punition de Staline.

-- « c'est vrai, répondit-il, après avoir pris longuement une grande bouffée d'oxygène. -- « mais je n'ai je n'avais pas fait contre vous, Molotov. Je vous ai demandé d'offrir la responsabilité de nommer le prochain président car je souhaitais placer un homme qui mettait parfaitement fidèle et dont je savais qu'il maintiendrait à ce poste qui s'était vous qui avez choisi un homme pour cette fonction ! ».

-- « peut-être, mais vous avez trahi ma confiance et celle du camarade Staline ».

Son regard se porta sur le chef suprême, -- « et je crois, reprit-il que cela mérite votre renvoi immédiat du gouvernement ».

-- « absolument pas ! » Fit Béria qui se leva sa chaise. « L'Autriche est un pays d'espions et elle me fallait au imposte au poste de président un homme du sérail. Je travaillais cette nomination pour la sou le seul bien de l'URSS ».

-- « asseyez-vous, atteint sèchement Staline, camarades derrière ! ».

Celui-ci obéit tout en lançant regard chargé de colère de mépris à Molotov.

-- « bon, quel est l'homme que vous pensez choisir comme président autrichien, Molotov ? » Questionna le chef de l'URSS.

-- où les guillemets choisis, camarades président, un homme politique jeune discipliné : il s'appelle Bruno très ski et... ».

-- « mais si c'est ce jeune con, coupa Béria l'attention de Molotov il ne faut rien et... ».

-- « cela suffit Béria, ordonna Staline, vous dépasser vos fonctions ici, comme vous l'a effets dans cette affaire alors saisie vous si vous ne voulez pas finir votre carrière dès maintenant ».

Béria resta bouche bée devant la réplique du dictateur, il me dit plus un mot jusqu'à la fin de l'entrevue. Staline reprit la discussion :

-- « secret ceci est-il fiable ? ».

-- « tout à fait ne peut aux assurés qui ne vous déçoit pas ! ».

-- où est inné très bien, je vous fais confiance, j'accepte cette nomination !

 

Il en croyait à ses yeux : à la première page du viennent ans aillent tous, journal a annoncé son élection par présidium suprême d'URSS oppose président de la république démocratique Autriche, la R. SPA. Il se crut dans un ciment pourrait qu'il faisait tous les soirs, mais avec de société réelle. Puis repartit en courant chez lui pour téléphoner à sa famille ces amis. Quand il se trouva dans l'escalier, au pas de sa pente, il entendit son téléphone sonné : il ouvrit sa porte entre homme descend à refermer se jeta sur le combiné.

-- voisine