« L'influence du PCF se nourrissait de la décadence d'un parlementarisme
inadapté à l'environnement de la troisième guerre mondiale comme au pilotage
une économie développée ».
Maurice Thorez, extraits d'un entretien avec le journal communiste
L'Humanité. Le 29 décembre 1951.
***
« Le duel Est-Ouest dure depuis 1919, sa fin ne peut être assurée que
par la défaite historique de l'un ou l'autre adversaire ».
Staline, après l'armistice espagno-soviétique.
***
« Je ne crois pas que les rouges veulent la guerre... Que pourrait-il
gagner un conflit armé ?. Non, ils ont obtenu le maximum de ce qu’ils peuvent
assimiler. De plus, ils n'ont ni forces aériennes stratégiques ni vraie marine
de guerre ».
Discours radiophonique à la nation américaine du chef d'état-major de
l'armée américaine, le général Dwight Eisenhower.
***
(Après la bataille d'Angleterre : débarquement).
« Staline a excellemment préparé son attaque et a totalement bluffé nos
meilleurs services de renseignements : ils disposent de puissantes forces
aériennes stratégiques et d'une marine de guerre luxueuse et nombreuse et bien
plus expérimentée que
***
Télégramme, à l'adresse du Président américain Truman, du général
d'armée Dwight Eisenhower, chef d'état-major de l'armée américaine.
« D'ici peu de temps, nous verrons la victoire du communisme dans le
monde entier, nous verrons la fondation de la république fédérative des soviets
».
Lénine, 1919, lors de la création de l'internationale communiste.
***
« Incontestablement (…) notre révolution est une partie de la révolution
mondiale, la base et l'instrument du mouvement révolutionnaire mondial ».
Staline, discours sur « le programme du Komintern », 5 juillet 1928.
***
« La crise du système colonial se manifeste par le puissant essor du
mouvement de libération nationale dans les colonies et des pays dépendants. (…)
L'URSS est le seul vrai défenseur de la liberté et de l'indépendance de toutes
les nations, un adversaire de l'oppression nationale et de l'exploitation
coloniale sous toutes ses formes ».
A. Jdanov. « Rapport ». Septembre 1947.
***
Le 17 août 1949 vit un nouveau pays entré dans la neutralité : le Japon.
Celui-ci était asphyxié par la reconstruction qui était entrepris dans le pays
et dans la totalité de son économie. Prendre part à la troisième guerre
mondiale était du pure suicide.
Hirohito, qui était resté Empereur du Japon malgré la défaite de son
pays en 1945, savait qu'une neutralité sans lien avec les États-Unis
représentait un grave danger pour son pays, même s'il détestait ces derniers,
il devait faire fi de ses propres sentiments pour l'amour de sa patrie en
danger. Les Américains, de leur côté, s'inquiétant de
***
En Angleterre, l'annonce de la guerre fit l’effet d'une bombe. Dans la
population, l’immense majorité pensait sincèrement que l’URSS venait de
commettre une grave erreur en s'attaquant, même indirectement, aux États-Unis
et que les soviétiques allaient être rapidement châtiés pour cette attaque
lâche et barbare. Mais malgré l’opinion tranchée de la grande majorité de ses
concitoyens, le gouvernement de sa Majesté n’était pas aussi confiant : dès le
19 août, les Allemands de l'Ouest firent savoir que de nombreux points étaient
en train de lâcher et que la capitale, Bonn, était en grave danger !. Les
Américains renseignèrent l’état-major anglais que la 15e armée américaine,
seule armée des USA présente pour le moment sur le sol européen et postée près
de la frontière avec
Après plusieurs heures de discussions, le gouvernement britannique
décida d'appeler à une « Union Sacrée » de tous les partis où le gouvernement
posséderait en son sein des hommes politiques de tous les « courants
acceptables ».
***
« Réunion de tous les principaux chefs des services de défense américain
avec le Président, après la mort d’Einstein et de Fermi ». 5 août 1949. 14 h
27.
-- « Qu'est-ce que c'est que ce merdier ? » vitupéra le Président, « et
que fait le chef des armées, il attend l’hiver ? ». Le président, remarqua
Brams, le chef de
-- « Eh bien vous voici, Ike. Il était temps, asseyez-vous » ordonna
Truman.
Le Général obéit et s’assit sur la dernière chaise non encore occupée,
autour de l'immense table ronde de
-- « Vous êtes maintenant tous au complet ! ». Truman lança un regard
chargé de reproches à Eisenhower puis retrouvera un visage plus serein. Tous
sentaient l'effort du président pour garder son calme.
-- « Vous êtes tous au courant de l'attaque qui s'est déroulée très tôt
ce matin à notre centre ultra secret de
-- « Vous, Brams, que savez-vous ? ». La question du président le glaça
d'effroi.
-- « Eh bien,... M. le président, j’avouerai que nous savons peu de
choses sur les événements de ce matin. Une seule certitude : Il y a eu
complicité à l'intérieur même de la base ! ».
Le visage du général Marshal quitta ses chaussures pour se braquer sur
le chef de
-- « Vous plaisantez, Brams. La seule chose qui soit claire : c’est
votre incapacité à empêcher ce carnage ! ».
-- « Ce que j'ai dit, j’en suis certain. Un militaire a été arrêté il y
a deux heures : il tentait de franchir la frontière mexicaine et n’était autre
que le commandant en chef de la sécurité de la base ».
-- « Il a avoué ?. Qu'est-ce qu’il à dit à vos hommes ? » questionna le
Président. Sa colère semblait s’atténuer à l'annonce de cette piste.
-- « Pour le moment, la seule chose certaine, c'est qu'il avoue avoir
informé plusieurs personnes sur la meilleure manière pour investir incognito la
base, en échange de beaucoup d'argent ».
-- « Trouver ses interlocuteurs et tenez-moi au courant de l'avancée de
votre enquête, c'est bien compris ? » insista Truman.
-- « Oui, monsieur le président » répondit précipitamment le chef de
-- « Et vous, Bymes, qu'en pensez-vous ?. Cela pourrait venir d'une
puissance étrangère, les Ivans par exemple ? ».
Le chef du contre-espionnage blêmit devant la question du président.
-- « Il y a des chances, monsieur le président. Nous étudions la
question ! ».
-- « Il s'agirait que chacun de vous, ici, constate qu'il est plus
que temps d’étudier ces questions !. C'est ici que vous jouez votre avenir,
vous devez en avoir conscience... ».
Truman regarda chaque homme assis à la table puis se déroba par la porte
la plus proche de lui. Tous les chefs des organisations américaines présents
dans cette salle se regardèrent, interloqués, puis se levèrent et repartirent
vers le rez-de-chaussée de la maison et se dirigèrent vers leurs voitures
respectives, conscients que l'avertissement du président était tout à fait
sérieux.
***
5 août 1949. 15 h 00.
Il parcourait calmement l'immense couloir menant à son bureau privé,
tout en bourrant parfois sa pipe. Il savait qu'il fumait trop mais depuis
quelques jours son calme était mis à rude épreuve et fumer était son meilleur
moyen pour oublier les problèmes. À l'annonce de la réussite de la mission «
Sursaut », il se décida à se dégourdir un peu les jambes en faisant quelques
pas dans les immenses labyrinthes du Kremlin. Cette mission réussie, au pays fondateur
du capitalisme, était un gros poids en moins aux yeux de Staline : Molotov n'en
revenait pas lui aussi. Une chance sur un million qu'elle réussisse et le
destin était dans le camp soviétique cette fois : plus de bombe atomique pour
au moins cinq ans, plus de menace atomique américaine contre son pays ce qui
allait fortement changer la donne entre son pays et ses pourris d'anarchistes,
même si en son fort intérieur il ne croyait pas à cette Arme que les ricains
avaient tant vanté depuis sa création. Il rencontra plusieurs gardes d'élite en
faction sans même leur adresser un bonjour, trop pris par ses pensées sur le
nouvel avenir qui était promis à son pays et à l'idéologie qui lui avait dicté
: un avenir de prospérité, d’honneur et de puissance pour l'URSS.
Il fit demi-tour et rejoigna rapidement son bureau où devait attendre
son ministre des affaires étrangères : il ouvrit
-- « Eh bien, Molotov, a tu les nouvelles que j'attends ? »
interrogea, serein, Staline.
-- « Oui Joseph, j'ai la lettre. On l’a reçut ce matin de bonne heure »
répondit son ministre, en lui tendant la lettre que Staline prit posément. Il
constata que la lettre avait été ouverte.
-- « L’a tu lû, mon ami ? » demanda Staline.
-- « Non » répondit Molotov.
Staline en doutait mais n’en laissa rien paraître : son ministre était
dévoué et il ne pouvait se permettre de l’offenser. Il déplia à la lettre et
commençà à lire son contenu. Molotov le regardait fixement. Plusieurs minutes
s’écoulèrent sans un mot jusqu'au moment où Staline posa la lettre sur son
bureau et fixa son regard sur son vis-à-vis. Mais, sans prononcer une seule
parole, tel un cinéma muet où deux hommes se regardent, se cherchent, se
parlent sans que personne ne sache ce qu'il se disent.
Staline, enfin remis de sa surprise provoquée par ce qu’il venait de lire,
parla :
-- « Tu
-- « Oui camarade » répondit Molotov, avouant implicitement qu'il avait
bel et bien lût cette lettre, réponse du maréchal Tito président de la
république yougoslave à la lettre de Staline datée du 2 août.
-- « S'il refuse notre requête, il faudra purement et simplement
l'éliminer » ajouta péniblement Staline. « Je ne m'attendais absolument pas à
cela : je croyais que, malgré nos différences bien naturelles, il comprendrait
parfaitement la destinée qui nous appartient. C'est très dommage ! ».
-- « Oui » répondit succinctement Molotov. « Que faisons-nous ? ».
-- « Vous ne pouvez pas recommencer, il pourra peut-être changer d'avis
? » questionna le chef suprême de l'URSS.
-- « Tu le
-- « Bon » fit Staline, résigné. « Prépare son élimination et son
remplacement rapide par un homme plus dévoué à la cause communiste :
Molotov quitta précipitamment le bureau privé de Staline ; celui-ci
resta seul, triste à la pensée qu'il allait perdre un des derniers hommes qu'il
estimait...
***
12 août 1949. 16h00.
« Vous vous foutez de ma gueule, n'est-ce pas ?. Je vous préviens, si ce
que vous me dites est vrai, tous les responsables seront jugés et vous y
compris ! » déclara, hors de lui, le président des États-Unis.
Le secrétaire d'état aux affaires étrangères regrettait maintenant
d’avoir accepté d'être le « fusible » entre les services de renseignement de
l'armée et le président : ce n'était pas à lui de se faire incendier !.
À l'annonce que le NKVD était responsable de l'attaque contre Los
Alamos, le président fut complètement abasourdi, surprise vite remplacée par
une colère indescriptible.
-- « Comment ont-ils osé ? Ils veulent la guerre ? Je vais leur rendre
la monnaie de leurs pièces. Enfoirés de Rouges... Je n'aurais jamais cru qu'ils
puissent... ».
-- « Monsieur le président, puis-je me retirer à présent ? ». Le
secrétaire d'état sentait qu'aucune question du président de lui était
réellement adressées et ne pensait pas que sa présence permettait de calmer
Truman, bien au contraire. Truman arrêta vivement son monologue et jetta un
regard noir sur le secrétaire d'état :
-- « Oui et indiquez au secrétaire d’Etat à la défense que je veux le
voir de toute urgence » répondit Truman.
Sitôt la porte du bureau ovale fermée, le secrétaire entendit Truman se
remettre à insulter Staline et son pays de tous les noms et de tous les maux.
***
L'annonce à la radio du président Truman au peuple américain à 20 h fut
un véritable réquisitoire contre l'URSS et son système « politique dictatorial,
dangereux pour les peuples de toutes les nations libres du monde ». Depuis
plusieurs mois, de nombreuses tensions enveniment les relations
américano-soviétique et poussent le président à indiquer qu'une « autre
agression de l'URSS contre les USA » -le président ayant cité la crise du
blocus de bloc de Berlin- « amènerait le peuple des États-Unis, symbole de
l'union des libertés des démocraties, vers le point de non-retour ».
Cette phrase est extrêmement grave et fait craindre, maintenant, que si
le deux camps continuent leur politique étrangère de « guerre froide »,
celle-ci ne se transforme en « guerre chaude » et embrase
***
Le danger d'une guerre mondiale se précisant chaque minute de plus à
mesure que s'écoule le mois d'août 1949. Les diplomates soviétiques à l'ONU
étaient, les journalistes venaient de l’apprendre, repartit vers la mère patrie
et, chose étonnante, en amenant toutes leurs affaires et laissant leur maison
de fonction aux
Truman continuait, de son côté, a lancer des discours fleuves
fustigeant le chef de l'URSS tout en le menaçant des pires représailles si
Staline « continuait son petit jeu ». On venait également d'apprendre que de
nombreux contingents russes s'étaient amassés en Allemagne de l'Est (et même un
obus russe avait « par mégarde » atteri, sans exploser, dans un quartier de
Berlin-Ouest au début du mois). Les présidents français et anglais envoyaient
de nombreuses lettres à Truman pour tenter de le modérer dans ses discours
qu'ils jugeaient "extrêmement dénonciateurs et incapables de renouer un
dialogue constructif avec l'URSS pour un règlement juste et équitable en Europe
mais aussi dans le monde, consécutif à la terrible et dévastatrice deuxième
guerre mondiale » tout en envoyant de nombreux conseillers au Kremlin pour
tenter d'apaiser Staline et de le « ramener à la raison ». Mais rien n'y
faisait, ces mêmes conseillers revenaient bredouilles, Truman
renchérissait et Moscou annonçait que « face à l'intransigeance
américaine, il était impossible de résoudre diplomatiquement le problème de
l’Allemagne et qu'en conséquence, il faudrait rechercher d'autres voies pour
élucider ce problème purement européen ». L'allusion à « d'autres voies »,
symbole de la guerre, mit le feu aux poudres aux USA et au Sénat américain mais
surtout fit naître la peur dans tous les pays du monde : « l'URSS envisagerait
une nouvelle guerre pour obtenir ce qu'elle souhaite en Europe ?, info ou
intoxication ? ».
Dans cette même phrase, les soviétiques lancèrent une autre bombe
diplomatique à l'encontre des Américains en insistant sur le problème allemand
considéré pour eux comme un problème « purement européen » ce qui
soulignait la venue « étrangère » des Américains dans le règlement des
frontières de la grande vaincue de la deuxième guerre.
Avec la mainmise des soviétiques en Yougoslavie, la prise du pouvoir par
les communistes en Chine continentale, l'indépendance vietnamienne guidée par
le Kremlin et le rapprochement de la toute nouvelle république indienne avec
l'URSS, rien n’était plus tendu que ce jour du 19 août 1949 et ce que tout le
monde craignait arriva, l’histoire se répéta, dans son plus horrible visage, la
facette le plus noire de l'humanité apparaissait seulement quatre ans après la
seconde guerre mondiale et débuta ce 19 août 1949 : le conflit le plus
meurtrier de toute l’Histoire qu’à jamais vu et que ne verra jamais plus
***
Chapitre 1 : L'attaque.
Allemagne de l'Est : 19 août 1949. 7h00 A-M.
Le capitaine du régiment blindé attendit que son chef lui fasse signe de
la main pour rejoindre son unité de tanks. Il ouvrit le capot de la tourelle et
pénétra aisément à l'intérieur de son T-10 S. Après quinze ans d'expérience
dans l'armée blindée, il connaissait les moindres recoins de son tank et aurait
pu y entrer les yeux fermés avec autant d'agilité qu'un guépard en chasse. Une
fois à son poste et après avoir reçu à la radio de chaque chef de chars de son
régiment leur rapport, il attendit patiemment que le colonel Tataniev,
commandant en chef de l'unité, lui indique dans son casque qu'il pouvait y
aller. Les deux soldats, compagnons du commandant dans le puissant Chars T-10,
s'affairaient tout autour de lui pour s'assurer que toutes les munitions
étaient bien présentes et bien rangées, mais cette petite vérification servait
surtout à mieux évacuer le stress de cette mission toute particulière et le
capitaine le savait : c'était lui qui les avait choisis, il connaissait
chacun de leurs défauts et toutes leurs qualités. Le capitaine Ameniov et son
unité allaient être le fer de lance de la première attaque de la troisième
guerre mondiale, cela devait certainement amener des tensions, mais ses deux
subordonnés étaient solides et prêts à « encaisser » beaucoup plus, pensa-t-il.
Alors que le capitaine se remémorait les fiches personnelles de ses deux
soldats et des informations y contenant, il fut coupé de sa rêverie par un
petit bip électronique puis par la voie de son colonel à la radio :
-- « Allô, capitaine, vous me recevez ?, me recevez-vous ?... ». Avant
que son chef ne pose une troisième fois la même question, il répondit.
-- « Oui, mon colonel, tout à fait ».
-- « Bien, vous avez l'ordre XP5. CUV du QG d'attaquer ». La voix de son
supérieur était nette, précise, sûre.
-- « Bien compris mon colonel, merci » répondit rapidement Ameniov avant
d'allumer son tank puis il ordonna à ses 150 chefs de chars de faire de même et
de le suivre : ce serait lui qui serait en tête de l'attaque.
Peu après son départ improvisée de la base, le soleil commença à se
lever et la nature des bois environnants a montrer ses premiers signes de vie.
Les toutes premieres résistances se déroulèrent à la frontière entre les
deux Allemagnes, au niveau des barrières séparant les deux nouveaux états
ennemis. Les soldats de l'ouest avaient été totalement désemparés devant
l'attaque des blindés d’Ameniov : 200 chars derniers cri face à quelques nids
de mitrailleuses, chargés initialement d’empêcher d'éventuels espions ou taupes
de l'Est à rejoindre le
Après la totale débandade des contingents éennemis ou leur totale
annihilation, selon le fanatisme des gardes-frontières, les chars du XIIe
régiment blindé de la garde d’URSS pénétrèrent « officiellement » en territoire
ennemi et pour le capitaine Ameniov, c'était à cet instant que débutait la
nouvelle guerre patriotique tout en sachant que se jouait, ici, à cet instant,
une phase cruciale de cette guerre : un échec dans leur mission pouvait faire
retarder de quelques mois le plan complet du camarade Maréchal Staline et cela,
lui, Ameniov, il n'en voulait à aucun prix.
Après un « check-up » complet organisé par le capitaine Améniov,
celui-ci apprit qu’aucun tank était hors service après cette obligatoire
escarmouche à la frontière : tout continuait. Après une quinzaine de kilomètres
en territoire allemand de l'ouest, roulant à pleines vitesses sur des petites
routes de campagne désertes, vers la ville de
-- « Allô, ici votre capitaine. Chars M-24 à midi. Une quinzaine au
minimum et ils semblent vouloir nous contourner en « pince à crocodile » ».
Améniov reconnaissait dans cette tentative la bonne vieille tactique américaine
: deux puissants flancs restés le plus longtemps possible à l'abri tandis qu'
une force considérable d'artillerie s'amassait au centre et pilonnait les
véhicules ennemis, juste assez pour désorienter leurs adversaires et les
affaiblir suffisamment pour permettre aux tanks camouflés de surgir et
d'attaquer par surprise les flancs d’un adversaire doublement surpris par une
attaque d’artillerie inopportune et l'arrivée par la forêt de nombreux chars,
provoquant l'écroulement de la force adverse. Mais les tanks américains
venaient de commettre une erreur :
-- « Ici le capitaine Améniov, continuez d'avancer vers la forêt où se
cache nos ennemis. Les enfoirés d’artilleurs n’oseront pas tirer sur leurs
propres tanks !. Et tirez sur les tanks visibles dès que vous pouvez » rugit le
Capitaine.
D'innombrables tirs provenant des tanks russes en mouvement répondirent
à l'ordre de leur chef et s’abattirent sur la forêt en direction des chars
camouflés mais peu eurent un écho d'explosion. « Mauvaise première sable »
pensa Améniov.
-- « Continuez, camarades » annonça, par radio, Améniov à ses
soldats.
Entre-temps, la forêt semblait avoir retrouvé vie, les tanks américains,
après avoir compris que leur camouflage n’avait pas fonctionné, firent rugir
leurs moteurs et tentèrent de sortir rapidement des bois : peine perdue :
les T-10 avalaient les mètres les séparant de la forêt et aussitôt qu’un char
s’extirpait de la protection naturelle, il était pris pour cible par au moins
deux blindés soviétique : le piège américain se retournait contre eux. Améniov
avait réussi à éliminer une dangereuse contre-attaque. Pendant ce temps, le feu
de l’artillerie allemande avait cessé aussi rapidement qu'il avait débuté,
apprenant que les tanks russes se rapprochaient des bois couvrant leurs forces,
ils leur paraissaient évident qu'il ne fallait pas courir le risque d'atteindre
leurs troupes. Tandis que les dernières troupes américaines, isolées dans les
bois, luttaient avec leurs dernières forces, Améniov ordonna à la moitié des
tanks de foncer plein ouest pour détruire l’artillerie ennemie en retraite.
Quand les bois furent totalement sécurisés, le capitaine de l'Armée
Rouge ordonna àson groupe de rejoindre le contingent de tête. Vingt-cinq
minutes après le départ de la première force, ils les rejoignirent à quelques
kilomètres en avant et les aidèrent à nettoyer toutes les forces ennemies
restantes. Améniov ordonna ensuite de poursuivre au plus vite l'avance
initiale. Puis, après une dizaine de minutes de marche forcée, il s’enquit des
dégâts causés par l'attaque et les résultats étaient élogieux : deux blindés
T-10 détruits, 3 endommagés gravement mais tenant tout de même le coup et dans
l'autre camp 31 tanks et près d’une quinzaine de bouches d’artillerie légères
ou moyennes détruites : tout ceci annoncaient une journée pleine de bonnes
nouvelles. Son sentiment fut conforté par l'annonce de son QG de l'attaque 000
-- 001, annonçant qu’à cet instant, à 8h30 du matin, la totalité des forces
communistes attaquaient l'Autriche, l’Allemagne de l'ouest et n’avanceraient
que vers un seul but : la conquête de toute l'Europe.
À peine quelques minutes après cet appel radio, il vit que la totalité
des forces communistes était engagé en entendant un énorme boucan dans le ciel
: tout en continuant à piloter, il ouvrit la petite nacelle et engagea sa tête
au dehors : la petite brise du matin lui fit un bien immense mais il ne prit
aucun temps à savourer cet instant ; son attention était portée par le
bruit énorme dans le ciel : ce qu’il vit lui fit écarquiller les yeux. Était-ce
la fatigue des derniers combat, non bien sûr, il le savait pertinemment, il
n’inventait rien : au-dessus de sa tête se déroulait un spectacle grandiose :
des centaines, non, des milliers d'avions, des chasseurs, des bombardiers mais
aussi des planneurs se collaient et se dirigeaient tous vers un même objectif :
l'ouest. Améniov n'avait jamais vu cela de toute sa vie. À Leningrad, durant la
guerre contre les Allemands, il avait été spectateurs de bombardements aériens
et face à cette armada aérienne allemande, la ville serait tombée sans la
résistance acharnée de toute la mère patrie. Mais là, c'était différent, comme
une nuée d'abeilles, innombrables, partant tous vers un même but, un même
espoir. Et devant cette masse aérienne, l'aviation allemande de
***
-- « Bande d'enfoirés » lâcha le ministre. « Comment peuvent-ils faire
ça ? ».
-- « Staline est un mégalo » annonça le premier ministre.
Depuis quelques minutes se tenait à l’Elysée une réunion entre les
principaux autres hommes d'État en
-- « Comment réagissent les États-Unis ? » Interrogea le président de la
république à son Ministre des affaires étrangères.
-- « Pas de réaction, répondit celui-ci, ils doivent être aussi
abasourdis que nous ! ».
Un vide sembla s'être installé dans le bureau privé du président après
la remarque du ministre des affaires étrangères. Le président pris la parole,
c’était à lui de parler, le chef de la république, leader d'un pays qui restait
encore une grande puissance.
-- « Nous devons avant tout demander aux armées américaines leur
aide ; s'ils rechignent, demandez la publiquement : cela les fera bouger
!. Ils nous ont promis leur soutien avec le plan Marchal, alors qu'ils tiennent
leurs promesses ».
Le hochement de tête des personnes présentes dans la salle rasséréna le
président, il renchérit :
-- « Nous devons parler d'une seule voix en
-- « Oui, monsieur le président, indiquait le ministre. Mais nous avons
un problème de taille : le Parti communiste ».
-- « C'est vrai, encore heureux que nous ayons remanié il y a trois
semaines » indiqua le chef d'État.
Il y a trois semaines, le 28 juillet 1949, devant la tournure des
événements entre l'URSS et les USA, les Américains sommèrent les gouvernements
Européens occidentaux de limoger tous les ministres appartenant ou ayant
quelques tendances proches du PC en échange d'un soutien encore plus prononcé
des USA. Et bien sûr, cette aide américaine était vitale pour
***
Le 13 août 1949 à 8h00, l'URSS déclara la guerre à
Joukov disposa 33 armées sur toute la frontière entre l'Allemagne de
l'Est et
En Scandinavie, l'attaque ne viendrait qu'un peu plus tard, selon la
situation en Allemagne et en Grèce, il n'y aurait pas d'attaques immédiates.
Tout dépendait une nouvelle fois de la manière que prendrait l'offensive en
La première réponse qu’envoya Tito au dictateur russe fut pour Staline
un si grand bouleversement qu’il s’isola près de trois jours dans son bureau
privé du Kremlin, sans même recevoir une seule fois son Ministre des affaires
étrangères, réfléchissant à la contre réponse qu'il devait envoyer à cette
scandaleuse lettre de Tito. Le président yougoslave y avait été clair : après
avoir reçu trois lettres consécutives
Le... date ..., des hommes de la « Sanarova Polis », les S-P,
Sections d'assaut du NKVD, entrèrent dans la datcha privée du président Tito
et, avec la complicité de la plupart de ses gardes du corps, assassinèrent le
président yougoslave. Quelques instants plus tard, on annonça à la radio d'état
yougoslave la crise cardiaque du président de la république socialiste
yougoslave. Elle annonçait également que l'armée avait assuré, pour maintenir
le calme dans le pays, le pouvoir en attendant « de trouver un digne successeur
à notre regretté et aimé président Joseph Broz Tito ».
72 heures après cette annonce, un homme tout droit sorti de nulle part,
inconnu de son peuple, pris plusieurs fois la parole à la radio d'État et
s'imposa progressivement comme un possible nouveau président, semblant posséder
toutes les capacités d'un digne successeur de Tito. D'abord, il était le seul à
avoir l'accord de l'armée yougoslave pour s'exprimer sur la radio d'État, le
peuple yougoslave en avait cure : les problèmes quotidiens de ravitaillement,
le chômage ou bien encore les tensions interethniques empêchaient le peuple de
s'intéresser réellement aux luttes de pouvoir pour la succession du « dictateur
». Le 10 août, M. Mayar fut nommé, sans surprise, par l'armée comme président
provisoire de la république yougoslave socialiste pour une période de trois
ans. Cette durée, selon l'armée, représentait le « temps nécessaire pour organiser
de véritables et honnêtes élections démocratiques ». Dans son discours
d'investiture au parlement Yougoslave, située à Belgrade, il insista sur sa
méconnaissance des problèmes intérieurs de
***
Après la mission « soumission » achevée et l'annonce officielle le...
Date... de « l'alliance éternelle entre
***
QG secteur centre.
Tout n'était que bousculade : soldat de bureau devalant les escaliers du
grand bâtiment surplombant
Un vacarme grandissant se fit entendre dans le rez-de-chaussée du QG. Le
général Little ouvrit
-- « Vos gueules, maintenant. Je veux un silence total ». Il paraissait
exténué.
Le général était considéré comme bel homme par ses soldats : grand,
-- « Qu'est-ce que je fais ?. Voilà maintenant que j’engueule mes hommes
parce qu'ils font trop de bruit ! ».
Tout en se jurant intérieurement de ne pas recommencer, il rejoignit la
réunion qui se déroulait au fond de la pièce. Elle réunissait les quatre
généraux responsables des armées de terre en Allemagne de la nouvelle «
coalition alliée », deux généraux responsables des flottes militaires
d'Allemagne de l'Ouest ainsi qu'un conseiller personnel de Truman, fraîchement
sorti de Harvard et rattaché à l'ambassade des États-Unis à Bonn. Ils étaient
réunis autour d'une grande table où était posée une grande carte géographique
représentant l'Allemagne de l’Ouest,le Danemark, l'Autriche, les Pays-Bas,
Arrivé à leur hauteur, le général Little remarqua que tous les
participants étaient tous concentré sur les flèches d’attaque, avec quelques
probabilités, de l‘Armée rouge. Little se permit d'interrompre cette réflexion
commune :
-- « Comprenez... ».
Tout le petit groupe leva leur tête de la carte, surpris par cette
interruption, ce qui ne gêna pas, au contraire, Little. Il reprit :
-- «... Oui, comprenez, Messieurs, que devant la tâche qui nous attend,
nous avons besoin d'un réel effort de tous les pays d’Europe de l'Ouest. Vous
voyez comme moi, en indiquant par l’index de sa main droite, l’axe d’attaque au
nord de l'Allemagne de l’Ouest, qu’il nous faut l’aide immédiate des armées
néerlandaises, belges et danoises pour tenter de freiner l’avancée rouge. Nous
dénombrons près de 30 armées communistes au nord de l'Allemagne. Nous leur
opposons que dix à treize armées à leur opposer. J'ai déjà tenté une
contre-attaque, mais cela n'a rien donné... ».
Le général Schmitt, responsable de la région ouest de l'Allemagne de
l'Ouest, intervint :
-- « Oui, général. Mais avez-vous trouvé un moyen efficace pour entraver
la progression russe ? ».
-- « Non, pas encore » répondit Little.
La déception des responsables fut visible.
-- « La seule chose que j'ai pu faire fut de retrouver et de transmettre
des ordres aux unités engagées ou isolées et ainsi retracer une vraie ligne de
front ».
Un silence s’installa dans la pièce. Chacun s'était remis à baisser la
tête et regarder la carte, comme si cette vision leur permettrait, par miracle,
de trouver le moyen de tout renverser.
Le jeune conseiller de Truman mit fins à ce lourd silence :
-- « Croyez-vous que l'on puisse tenir face à cette attaque ? ».
-- « Tenir en Allemagne ? » demanda Little.
-- « Oui ! ». Le regard du conseiller se faisait suppliant.
-- « Je suis désolé, monsieur, mais la partie est perdue. En tout cas en
Allemagne de l'Ouest, nous ne pouvons rien faire ! » osa répondre Little,
sachant qu'il ne servait à rien de lui mentir.
-- « En France, en Angleterre ou peut-être en Italie, alors ? » posa le
conseiller.
Le général anglais d'aviation Mac Knighey répondit à la place de Little
:
-- « Il y a une chance, mais il faudra que tous les états européens y
consentent et qu’ils luttent tous ensemble, et, même à ce prix, ce n'est pas
évident. Les Russes nous ont bien eu : une attaque fulgurante jumelée en
Allemagne et en Autriche avec l'emploi d'une multitude de blindés derniers cri.
C'est intelligent ! ».
-- « Il paraît que c'est Joukov le chef de l’attaque ! » renchérit le
général responsable des réserves en Allemagne de l'Ouest, l’anglais O’Connor.
Devant le peu d'intérêt pour les dernières paroles des généraux, le
conseiller de Truman décida de quitter rapidement cette entrevue.
-- « Bien, Messieurs, j’ai, comme vous le savez, à faire mon
compte-rendu de cette réunion. Je vais vous laisser. ».
Le conseiller paraissait avoir reprit quelque courage tandis qu'il se
dirigeait vers la sortie. Avant qu'il n’ouvrit la porte menant à l'escalier
donnant au rez-de-chaussée, le général Little se permit de lui indiquer :
-- « N’oubliez pas, monsieur, que selon ce que vous direz de cette
réunion au Président Truman, cela pourrait amener l'Amérique dans la guerre ou
dans la paix, ne l'oubliez pas ! ».
Le conseiller avait, à la fin de cette tirade shakespearienne,
entrouvert la porte. Il ne se retourna ni ne répondit au général, il referma
seulement la porte sur lui. : il s'avait profondément que Little avait raison.
***
13 août 1949 10 h 05 AM.
-- « Camarades président ! » Lança le camarade derrière quand il ouvrit
brusquement la porte du bureau du président de
-- « Qui est-il ? » lança Staline, aucunement troublé parlant
très de son ministre de la police. Le camarade derrière dans tous ces états,
régler répondit :
-- « Les gouvernements occidentaux viennent adresser un communiqué
commun 10 h pile : il déclare toue la guerre ! ».
C'était évident, lança Staline, derrière, avec son visage & et sa
bouche en poule, attendez qu'une réponse.
-- « Bien camarade. C'est parfait ! ».
-- « Comment parfait ? Nous pensions d'une déclarer la guerre que deux
ou trois jours après le début natal, pas avant ». Rugissant ministre.
Décidément, pensa Staline, cet homme était parfait pour toutes les
affaires ouvrit guillemet gênante », est donc secrète, du pays et pour tous
ceux qui touchaient l'officielle, ce personnage, troisième rang dans l'échelle
gouvernementale, valait même pas un dépit de blé géant cher.
-- « Ne vous inquiétez pas, camarade » indiqua Staline, votre mission
principale devra se dérouler aujourd'hui... ».
Tout en parlant, il fourra sa pipe de tabac péruvien.
-- « A vous de me montrer ce que vous savez faire ! » reprit-il.
Le camarade Béria sembla se raidir devant les derniers mots du
président.
-- « Ne vous ai-je pas déjà montré maintes fois ce dont j'étais
capable ? » questionna Béria.
-- « Oui, c'est vrai » avoua Staline.
Le ministre de la sécurité de la patrie, de la police secrète du NKVD et
des renseignements intérieurs paraissait avoir retrouvé sa fierté.
-- « Bien, camarade Béria, je veux que tout soit terminé avant la fin de
journée ! » signala Staline quant le petit homme s’apprêta à partir.
-- « Ce sera fait, camarade président » répondit celui-ci, puis il
disparut derrière la porte qu’il fermit posément.
Oui, se dit Staline, cet homme était incapable de gérer les affaires
économiques d'un pays mais pour tous les travaux « sales, », il était
absolument indispensable.
Béria sortit du Kremlin à 10 h 32, il devait faire très vite. Un cortège
de voitures noires attendait à la sortie des marches du Palais rouge. Un de ses
hommes sorti de la deuxième voiture pour lui ouvrir la porte arrière de
celle-ci : il s'engouffra rapidement dans la deux roues motrices blindée :
l’y attendait son principal collaborateur, Pavel Soudoplatov, stalinien
fanatique, organisateur de l'assassinat de Trotski en 1940 au Mexique. Il était
devenu, par la volonté de Béria, le grand maître des assassinats politiques,
des actions de sabotage, de guérilla, de désinformation, d’intoxication et de
l'espionnage de guerre. Soudoplatov était considéré par tous, même par Staline,
comme un « maître espion » : nom donné à ceux, très rare, qui avait réussi un
nombre incalculables de « mission spéciale » comme l’élimination d'agent double
protégé par l'ennemi ou l'assassinat maquillé d'opposants politiques hostiles à
Staline, à Molotov ou à Béria. Ce dernier l’avait placé chef du bureau spécial
numéro 1 du KGB. Ce bureau était chargé des enlèvements, meurtres et sabotages.
Ce fut lui qui ordonna au chauffeur de la limousine personnelle de Béria de
démarrer. Rapidement, les sept voitures avancèrent et, à la queue leu leu,
entrèrent dans la circulation dense de Moscou pour se rendre au siège du
ministère de la police, basé au sud-ouest de la capitale. Tandis qu’il se
mettait à l’aise dans son dossier en cuir en enlevant son lourd manteau, Béria
demanda :
-- « Rien à signaler, Soudoplatov ? ».
-- « Non, les diplomates s’affairent pour partir, mais rien d'autre »
répondit-il.
-- « Bien, parce que j'ai une mauvaise nouvelle. Staline veut lancer dès
maintenant l'opération » annonça Béria.
-- « Maintenant ? » fit, interloqué, son bras droit.
-- « Oui, dans quelques heures ! » répondit son ministre.
-- « Très bien. Ça ne devrait pas poser trop de problèmes » osa
Soudoplatov.
-- « Ca n'en posera aucun ! » intervint sèchement son ministre. La
voiture tanguait dûe à un virage violent sur la route : « on est plus très
loin du bureau », pensa instinctivement Béria.
-- « Ecoutez Pavel, ajouta Béria sur un ton de sollicitude, je suis
désolé mais il ne faut qu'aucun diplomate ne s’échappe. Est-ce clair ? ».
-- « Très clair », répondit avec un regard entendu, son secrétaire
personnel et ami, le camarade assassin Soudoplatov.
***
À l'annonce, au matin du 13 août 1949, dans tous les journaux
américains, par le titre « l'URSS attaque l'Europe ! », les avis de la
population américaine paraissaient mitigés. Certains ne crurent d'abord qu’à
une grosse plaisanterie, d'autres firent mines d'aucun étonnement, prétendant
que « cela devait bien se passe un jour ou l'autre ! ».
Bref le sentiment national ne fut pas si catastrophique que cela : les
Américains, grands lecteurs de journaux, suivaient depuis le début la crise
entre Staline et Truman, qui avait commencé il y a près d'un an avec la crise
de Berlin et son blocus. Malgré l'annonce à la radio du général Eisenhower,
le... Date..., indiquant que l'URSS ne voulait ni ne pouvait faire la guerre,
les Américains souhaitaient au fond d'eux que leur pays intervienne pour
empêcher les rouges d'étendre leur emprise sur une Europe meurtrie à jamais par
la guerre avec les nazis. Dans chaque ville des États-Unis, on établit des
réserves alimentaires à destination de l'Europe, une nouvelle fois en guerre.
Chaque habitant Américain ressentait l’état moral de chaque européen devant
l'annonce de l'attaque surprise et violente d'un état ennemi contre son pays.
Les sénateurs et députés de chaque état fédéral s'organisèrent pour
rejoindre, au plus tard l'après-midi du 13 août, le sénat ou la chambre des
députés, les journaux ayant annoncé que le Président allait parler à la radio
et qu'il aurait besoin de ces deux chambres pour légiférer sur des « lois
d'exception ». Néanmoins, avant de partir pour Washington, les responsables
politiques purent recolter quelques avis de la population sur une éventuelle
entrée en guerre des USA et la réponse imagée de l'immense majorité était
celle-ci : « la population Américaine comprenait le problème européen, les
gestes d’aides personnelles ou communautaire en témoignaient, mais le sentiment
isolationnisme, même s'il avait évolué lors de la deuxième guerre mondiale,
était tout de même trop ancré pour permettre l'entrée en guerre immédiate des
États-Unis au côté des Européens ». Et les politiciens se devaient de répondre
et de suivre les souhaits de leurs concitoyens.
Truman fit son entrée à la chambre des représentants, sitôt suivi par
son secrétaire d'état aux affaires étrangères, le général Marshall, ainsi que
quelques autres personnalités appartenant au gouvernement, à 17 h 26, ce 13
août 1949. De mémoire d’hommes, on ne vit jamais autant de photographes et de
journalistes à l’intérieur de l'immense hémicycle. Aucun député n’était absent,
chacun savait ce moment historique où tout dépendait de ce qu’allait annoncer
le président Truman . Celui-ci monta rapidement les marches menant au perron où
l'attendait, visiblement anxieux, le président de la chambre, le démocrate
Richard Nixon. Après une brève poignée de main, Nixon s’effaça et le président
des États-Unis, le visage tendu, des yeux durs derrière ces fines lunettes
rondes, prit la parole :
-- « Messieurs les députés, vous connaissez la situation dans laquelle
nous nous trouvons et je n'irai pas par quatre chemins ».
Avant de continuer, Truman laissa un bref blanc qui obligea les
députés à prêter encore plus d’attention aux propos du président.
-- « Si nous n’intervenons pas, reprit celui-ci tandis que les flashs
des photographes éclairaient d'un halo blanc le visage du président, l'Europe
tout entière deviendra communiste. Soyez en conscient !. Si nous restons
passifs,Staline gagnera la partie par forfait et nous ne serons plus ensuite
capable de l'en empêcher. C'est en prenant, ici, la bonne décision, que nous
jouons l'avenir du monde libre ». La voie du président se faisait puissante,
sûr du bon droit de ses propos.
-- « C'est pourquoi, Messieurs les députés, je vous demande de voter
dans quelques instants un texte très important pour les États-Unis, vital pour
le monde, offrant au président des États-Unis d'Amérique, pour le période de
cinq ans, les pleins pouvoirs et la liberté de décider, sans l'approbation
constante de cette chambre ou du Sénat, certaines décisions relatives à la
guerre ou à la politique étrangère ».
***
« Répression anticommuniste de plus en plus violente au Canada ».
Le 16 février 1946 fut une date importante pour le gouvernement fédéral
du Canada dans sa lutte anticommuniste. Une liste fut reçue par le premier
ministre canadien de 1700 espions opérant sur le territoire canadien pour le
compte de l'Union soviétique. Cet événement fut un véritable camouflet pour
ceux qui allait devenir le KGB : ces 1700 espions furent emprisonnés dans la
majorité des cas. Mais, devant les excuses officielles du gouvernement
soviétique, parues dans
En attendant celle-ci, la chasse communiste au Canada -- au Québec
également – à pris une nouvelle ampleur.
Le soir, 5 août 1949.
Georges Vincent, envoyé spécial à Ottawa
***
(...) « À quoi sert-il, et j’ose espérer que vous l'avez compris, de
penser maintenant, alors que depuis 1917 et sa révolution,
Rien n'est moins sûr !. Churchill vient de très bien l’expliquer, même
si des termes aussi forts que « rideau de fer » ne représente certainement pas
la stricte vérité, cela a néanmoins permis de faire prendre conscience aux
Anglais, et j'espère de tout cœur à vous aussi, M. le président, l’inimité
inéluctable et éternelle de l'URSS à l'égard de l'Europe libre et par voie de
conséquence envers les États-Unis.
Dans le coeur de Staline est installé une hostilité profonde envers
l'Ouest et ce monsieur, même indirectement, installe dans le coeur de chacun de
ses concitoyens cette même haine et ce désir de revanche devant ce destin qui a
fait manquer tant de choses à
Avec mes plus sincères félicitations.
P.-S. : En souhaitant vous rencontrer au plus tôt, merci.
Georges canal.
Le 29 février 1946.
Ambassadeur des États-Unis à Londres, Angleterre.
Pour le Président des États-Unis, Harry Truman.
***
« Un nouveau coup de force soviétique ? »
Notre envoyé spécial à New York.
-- « A l'ONU, rien ne va plus ! » est le mot d'ordre de ce « vendredi
noir ». Une véritable panique s'est emparée de tous les diplomates occidentaux
à l'annonce de l'absence des représentants de l'URSS, de
L'express. Jean-Marc Féraud.
10 août 1949. New York. Siège central de l'ONU.
***
Lundi 11 août.
Sergov et Malik couraient dans les dédales de l'immense bâtiment : il
fallait faire vite. A la vitesse d’un chien en cavale, ils se déplaçaient avec
sûreté dans ce qui était, pour le commun des mortels, un labyrinthe sans issue.
Mais leur formation était poussée à l'extrême comme seule l’Armée Rouge pouvait
le faire : l’itinéraire avait été répété des milliers de fois : à droite, un
escalier en colimaçon, le descendre, à gauche puis tout droit jusqu’à un autre
escalier, le monter, puis a droite menant à une porte blindée, l’ouvrir et
enfin sentir la légère bise du vent effleurer les visages sans expression des
deux soldats d’élite du Corps des « actions secrètes interarmes » de l'Armée
Rouge. Son faux uniforme de commandant en chef chargé de la mission de «
Recherche et Progrès atomique de l'armée des États-Unis » lui seillait bien, à
mesure que le lieutenant Sergov pût penser à autre chose qu'à la formidable
explosion qui allait se produire dans le bâtiment central de la base militaire
de Los Alamos, au Texas. Ces capitalistes étaient de vrais crétins...
À la vue de son uniforme et de son papier à en tête de
-- « Que faites-vous là ? Vous n'êtes pas au courant que les militaires
n'ont pas accès ici ? » leur dit-il. Smirnov avait instinctivement remarqué la
pointe d'accent de l’Est dans la langue américaine employée par le chercheur.
Cet homme paraissait étrange : petit, visage fin, quelques rides aux extrémités
de ses yeux chatains, une bouche épaisse, des cheveux crépus brillant d'un noir
profond : un juif, ukrainien ou polonais certainement.
Le savant avait dû sentir un danger car il s'enfuya à toutes jambes dans
un long couloir qui se terminait par plusieurs portes. En quelques secondes,
ils dégainèrent leurs armes et tirèrent dans le dos du savant qui, touché,
s’affaissa au sol. Ils devaient aller vite, « rien ne doit nous arrêter » pensa
l'officier soviétique. Ils se dirigèrent vers la première porte du long
couloir. Ils l'ouvrirent et abattirent trois chercheurs qui étaient en pleine
discussion autour d'une table où reposait un plan complexe rempli
d'annotations, de dessins et de schémas assemblés les uns aux autres. L’un des
trois morts fut identifié comme l'une des deux cibles prioritaires : un
certain Enrico Fermi, l'autre ne devrait plus se trouver bien loin, ils
ouvrirent une porte continue à la salle où ils venaient d'abattre la première
cible importante et trouvèrent la seconde cible, seule, semblant complètement
absorbé par la lecture d'un livre dans un sofa confortable et spacieux. Après
plusieurs secondes l’homme leva enfin sa tête et pendant un laps de temps que
Smirnov trouva insupportable, les deux hommes se regardèrent : l'un comprit ce
que l'autre cherchait et dans les yeux du savant se révélait l’incompréhension,
l’étonnement mais aussi la colère, la résignation, comme s'il avait toujours
été pourchassé et, devant l'éternelle fuite, le savoir que rien ne servait de
fuir son destin, y faire face, faire face à la mort. Sans que Smirnov lui en
donne l'ordre, Malik abattit l'homme. Juste le temps de comprendre que la
deuxième et dernière cible du KGB était éliminée que les tueurs soviétiques
rebroussèrent chemin en courant. Quand ils revinrent au-dehors, les alentours
du bâtiment semblaient calmes, personne ne semblait avoir donné l'alerte : ils
entrèrent dans
***
« Pacte de mon agression Greco-Yougo-Albanais refusé »
15 août 1949. 15 h -- 18 heures.
Le silence était lourd, lourd de menace pour tout un peuple. Le roi grec
se tenait face à tout le gouvernement dans la grande salle du trône. Le noble avait
convoqué en urgence tous les ministres et le premier d'entre eux car les
nouvelles n’étaient absolument pas bonnes. La guerre en Europe venait d'être
déclarée il y a deux jours et l’avancée fulgurante des soviétiques en Allemagne
de l'ouest indiquait que l'armée rouge pouvait vaincre l’Europe affaiblie. Les
Français, par leur ambassadeur, venaient d'envoyer des renseignements prouvant
que
En territoire bulgare, on ne constatait qu'une augmentation du trafic
radio, annonciateur de manoeuvres militaires. Ces pays préparaient l’offensive,
plus rien ne pouvait l’infirmer.
-- « Maréchal Papagos, je viens d'envoyer une demande officielle à
Le vieil officier, malgré ses 66 ans, gardait une force intérieure peu
commune. Il s'adressa à tout le collège présent dans la salle :
-- « Mes chers compatriotes, j’irai droit au but. Si les yougoslaves et
les albanais s'exercent, c'est qu'ils ne sont pas encore prêts. Sinon, pourquoi
attendraient-ils ? Je suis sûr que le nouveau président yougoslave a engagé des
forces sur le front européen. Il attend qu'elles reviennent, que les bulgares
soient fins prêts et que les soviétiques soient en soutien. C’est leur point
faible : la guerre civile en Grèce nous a construit une armée professionnelle
de premier plan. La majorité des combats contre les communistes se sont déroulé
près de nos frontières avec nos voisins. Nos QGs y sont accolés. Il nous
faudrait moins de 12 heures pour rassembler nos forces et avancer en territoire
yougoslave et albanais ».
Le premier ministre prit la parole :
-- « Très bien, maréchal, mais pouvons-nous gagner cette bataille ? ».
-- « Cette bataille oui, la guerre une fois que les Russes
interviendront, c'est pratiquement impossible, à moins que les démocraties nous
aident. Pour cela, il faudrait qu'ils retirent des forces essentielles à la
défense de leurs pays en danger, c'est totalement illusoire, sauf si nous
écrasons rapidement nos voisins. Dans ce cas, un second front occidental
pourrait intéresser nos alliés ».
Le premier ministre renchérit :
-- « Et, par contre, si nous restions en défense à l’intérieur de notre
territoire ? ».
-- « Nous perdrions assurément. L’effet de surprise est une nouvelle
fois un atout pour celui qui risque tout ce qu’il possède ! ».
-- « Et... ».
Le ministre de la défense se tut quand arriva le ministre des affaires
étrangères. Ce dernier ne prit pas la peine de saluer ses collègues et
s’adressa à ses collègues :
-- « Je viens de recevoir la réponse yougoslave, celle du gouvernement
albanais est quasiment identique. Je cite : « Nous, le gouvernement de la
république socialiste de Yougoslavie, après avoir reçu la « demande »
officielle de la Grèce d’une signature d'un traité de paix d'une durée minimale
de cinq ans entre la Grèce et la république populaire de Yougoslavie, datée du
15 août 1949 à 15 h.
Nous, gouvernement issu du Peuple, devons décliner cette « demande ».
En effet, la situation internationale nous oblige à être extrêmement
vigilant et nous nous efforçons à établir des relations amicales avec tous les
états dits « démocratiques » en conflit avec nos frères de l'Est.
Malgré ce refus, qui ne doit en aucun cas être interprété comme
inamicale, la Yougoslavie espère que les relations tendues entre elle et son
homologue grec pourront s'adoucir une fois que le conflit provoqué par les pays
de l'Ouest ce sera apaisé.
Le gouvernement populaire yougoslave ».
-- « Il est daté du 15 août à 18 heures, termina le Chef de la
Diplomatie grecque ».
Le roi Paul Ier chercha le regard du maréchal :
-- « Maréchal Papagos, vous avez le feu vert. Qu'envisagez-vous ? ».
-- « Je préconise une attaque totale dès demain avec les forces situées
sur les frontières. Je complèterai mon dispositif dès la déclaration de guerre
avec la mobilisation générale qui suivra immédiatement après. Je souhaite
nommer comme chef des armées du front Yougo-Albanais le colonel général George
Papadopoulos. C’est un jeune haut officier, il a juste trente ans, et a fait
ses preuves maintes fois durant la guerre civile. Il a lutté contre l'occupant
italien dès 1940 et possède de nombreux contacts avec l’Amérique. Je me porte
garant de lui, il est vraiment rare de posséder un officier de cette trempe !
».
-- « Très bien, maréchal. Dans des heures aussi sombres, il n'est plus
temps de tergiverser. Vous avez les pleins pouvoirs pour écraser ces armées
d'envahisseurs. Que Dieu vous vienne en aide ! ».
***
15 949
-- « Monsieur le président, j'ai obtenu la liste du gouvernement de
Staline, je peux vous la lire ? » demanda le conseiller Nixon au président
Truman.
-- « Faites, Nixon », répondit le président, « et asseyez-vous, le
bureau ovale ne m'est pas tout le temps réservé ».
-- « Merci, M. président », fit le jeune politique, tout en
s'asseyant face au Président qui semblait attendre patiemment l’énoncé de cette
liste.
-- « Voilà : Staline est appuyé par des personnalités très
importantes. Tout d'abord Malenkov, vice secrétaire général du PCUS et
président du conseil des ministres : c'est donc, dans les faits, le premier
ministre de Staline. Boulganine est ministre de l'industrie, alors qu'il était
en 1947 ministre de la défense. La CIA cherche en ce moment la raison son remplacement.
Khrouchtchev est Ministre de l'agriculture. Malinovski est Ministre de la
défense intérieure, correspondant à l’enrôlement de la milice ou tout ce qui
correspond à la propagande sur le peuple. Joukov, un génie militaire, devient
chef de la Stavska, qui est le haut état-major général militaire, il est ainsi
le chef des armées. Je tiens à vous préciser que l'état-major m’a demandé de
vous indiquer qu'ils sont très inquiets par cette nomination : Joukov, c’est le
Rommel soviétique ! ».
Truman sembla mesuré pleinement l'inquiétude de son état-major, mais ne
souhaita pas couper son secrétaire.
-- « Kaganovitch est Ministre des finances et du budget. Béria Lavrenti
Pavlovitch, né en 1889, est ministre de la sécurité de la patrie : il a la
haute main sur tout l'appareil répressif soviétique, à l'intérieur comme à
l’extérieur des frontières de l'URSS !. Molotov est son Ministre des affaires
étrangères et Vychinski est vice Ministre de cette administration. Ce sont deux
hommes compétents et qui s'entendent à merveille. Kozlov est Ministre de
l'enseignement et par voie de conséquence contrôle tout ce qui a un rapport
avec la main-d'oeuvre. Brejnev est le Ministre chargé de la recherche.
Kossyguine Alexeï, né en 1904, est représentant du comité central dans le
collège des ministères. Voilà ! ».
-- « Comment se fait-il que vous n’ayez pas toutes les dates de
naissance ? » interrogea, intrigué, le président.
-- « Eh bien, en URSS, le système administratif est tellement complexe
que ces dates, avec les guerres, les vols, les déplacements massifs de
populations ou les pillages, ont été pour parties perdues ou détruites, si bien
que de nombreux grands personnages de la Russie n'ont pas sur leur fiches
d’Etat Civil de date de naissance. Il faut également indiquer que certaines
personnes ont volontairement falsifié leur date de naissance, ou même effacé,
simplement pour faire croire à une légende d'immortalité des grands dirigeants
soviétiques à leur peuple ».
-- « Je vois », répondit laconiquement Truman.
-- « Que faut-il conclure d’important de cette liste de noms, brièvement
? ». Le regard de Truman souffrait d’aucune pitié.
-- « Eh bien, il est évident que cette équipe est particulièrement au
fait de ce qu'on leur demande. Malenkov est un meneur, utile pour diriger une
équipe avec un si fort potentiel. Khrouchtchev est ukrainien et est né dans les
champs de parents agriculteurs, Malinovski a une longue carrière militaire,
Béria est considéré par la CIA et le FBI comme un « maître d’espionnage » et
Joukov comme un « petit Napoléon » ; bref, tout ceci nous offre des
adversaires de valeurs ».
-- « Merci Nixon, continuez à enquêter sur ces personnes et tachez de
savoir s'il serait possible de les acheter ou de les éliminer ».
-- « Bien M. le président ».
-- « Au revoir ».
-- « Au revoir, M. le président ».
Ce dernier se retrouva seul dans le bureau ovale, réfléchissant s'il y
avait eu dans cette journée un seul événement positif.
***
« Attaque directe contre la Yougoslavie et l’Albanie »
16 août 1949
-- « Président Rankovitch, c'est une catastrophe ! ». La ligne était
mauvaise, son Ministre des affaires étrangères venaient de l'appeler, affolé.
-- « Qu'y a-t-il ? ».
-- « La Grèce vient de nous déclarer la guerre. On m'annonce que ses
armées ont franchi, dans de deux nombreux points, nos frontières ! ».
-- « Comment ? c'est une blague ou quoi ? ».
-- « Non, camarade président. Les grecs ont attaqué à huis heures du
matin très précise. Ça fait trois heures que les premiers combats sont engagés
et nos forces refluent dans le plus grande confusion ! ».
-- « Bon, raccrochez, j’appelle le Ministre de la défense ».
-- « Maréchal Jassievski, que se passe-t-il ? ».
-- « Président, les forces grecques nous ont attaqué par surprise. Nos
forces ne sont pas prêtes à contre-attaquer efficacement. Il nous faut de
l'aide ! ».
-- « Les dégâts ? » s'inquiéta le président.
-- « Deux divisions blindées ont été touchées par l’aviation ennemie.
Nos forces aériennes ont été anéanties et les villes aux frontières sont déjà
occupées. Tout cela en trois heures de combat : il faut impérativement rappeler
nos forces présentes en Allemagne et faire pression sur les Bulgares pour
qu’ils interviennent à nos côtés, ce qui nous soulagera quelque peu mais la clé
de la contre-attaque, c’est l'armée rouge qui doit nous soutenir ! ».
-- « En l'état, pouvez vous tenir ? ».
-- « Je peux les ralentir, mais pas plus de quelques semaines. Leurs
troupes ont un objectif visible : ils sont là pour mener une attaque
dévastatrice, des coups de butoir pour nous faire craquer : cela peut réussir
si nous ne reprenons pas le dessus rapidement ».
Le président appela immédiatement ses Alliés.
Dès le lendemain, le 17 août 1949, la Yougoslavie et l’Albanie
répondaient officiellement à la déclaration de guerre de la Grèce par une
déclaration identique. L'URSS se joigna à ses frères slaves en dénonçant
l'attaque perfide grecque et promit le soutien inconditionnel soviétique à
Belgrade et Tirana. Les grecs venaient de jouer leur survie.
***
Annonce du président français d'un gouvernement d'Union Nationale. 18
août 1949.
« Devant la gravité de la situation et étant conclu que nous sommes des
agressés, que nous n'avons jamais souhaité et encore moins voulue cette guerre,
j'ai proposé ce matin du 18 août 1949, d'organiser un gouvernement d'Union
Nationale. J'annonce que je reste, par la volonté du peuple et des partis, le
Président de la République. J'ai nommé, en plein accord avec l'ensemble de la
classe politique française, le gouvernement que j'énonce maintenant : Le
Général De Gaulle, en ces temps sombres et sanglants, a souhaité
personnellement, au service de la Patrie et de l'Etat républicain, prendre le
poste de ministre de la défense, de l'armée et de chef de l'état-major général
de l’Armée française. René Coty devient premier ministre, né en 1882, cet homme
est populaire et efficace. Comme Ministre des affaires étrangères : Maurice
Couve de Murville, né en 1907, il a rejoint la France Libre très rapidement et
était Secrétaire Général du comité de guerre d’Alger, puis ambassadeur à Rome
entre février et Septembre 1945, directeur général des affaires politiques du
Quai d'Orsay en ce début d’année 1949, il est un homme discret et efficace et
m'a été demandé à ce poste par le général De Gaulle. Edouard Daladier devient
ministre de la police. Michel Debré, né en 1912, devient ministre des affaires
européennes. Soutenu par le général De Gaulle, il représentera la France et ses
décisions à ses Alliés Européens. Gaston Defferre, né en 1910 et connu pour son
action contre le communisme, devient ministre des colonies. Edgar Faure, né en
1908, grand artisan de la renaissance mondiale de la France, devient ministre
des finances. Pierre Mendès France, né en 1907, est un très grand diplomate, il
devient ministre de la justice. Le ministre de l'outre-mer est un jeune
politique, né en 1912, c'est M. François Mitterand qui fut le principal
instigateur de l'offre des colonies asiatiques françaises, principalement les
îles, aux Américains, en échange d'argent et de matériel de guerre. Jean
Monnet, né en 1888, responsable aux États-Unis d'achat de matériel de guerre en
vue de la modernisation de l'équipement militaire ainsi que de
l'approvisionnement pour le peuple français, devient ministre des relations
avec les États-Unis d'Amérique. Paul Ramadier, né en 1888, est ministre du
ravitaillement, c'est lui qui renvoya les ministres communistes en mai 1947
sous le gouvernement de Guy Mollet. Robert Schuman, né en 1886, devient
ministre de l'armement. Jacques Soustelle, né en 1912 à Montpellier, devient
ministre de l'information. C'est un ami du général De Gaulle qu’il rallia dès
juillet 1940.
Extrait du journal officiel de l'état français. Le 18 août 1949.
***
Gouvernement d'une nationale en Angleterre. Le 19 août 1949.
Le gouvernement de sa majesté, présidé par le premier ministre M. Atlee,
vient de communiquer les noms des ministres concernés par le gouvernement dit «
d'Union Nationale » : tout d'abord Sir Stafford Gripps, né en 1889, devient
ministre de la production aéronautique. Il occupait déjà ce poste entre 1940
et1945 sous le gouvernement de Sir Churchill. Sir Alexander Frederik Douglas
Home, né en 1903, est ministre du Commonwealth : c'est un anticommuniste dès
son plus jeune age. Sir Anthony Eden, né un 1897, est le ministre des affaires
étrangères. C'est le plus proche collaborateur de Sir Churchill. Harol Wilson,
né en 1916, devient ministre de l'économie. Poste nouvellement créée, à l'image
de celui existant en France. Cet homme politique semble gêné certains hommes
politiques du 27 Dowding Street. C'est un travailliste qui a promis une
politique économique d’austérité, avec l'augmentation des impôts, une forte
réduction des dépenses publiques et souhaite consolider la livre sterling, ce
qui semble contradictoire, et souhaite demander de nombreux emprunts aux
États-Unis mais également faire appel à l'emprunt national pour le financement
de la guerre. Malgré un profond patriotisme, il risque de se mettre à dos une
forte majorité de politiques et par voie de conséquence, une grande partie du
peuple britannique. Mais dans cette période de guerre, qui a-t-il de plus fort
que le patriotisme ?.
The Globe, le 19 août 1949
***
23 août 1949
Le vombrissement des moteurs se répercutait dans toute la vallée : les
soldats, dans leur campement, en entendant ce vacarme, comprirent que leur chef
de groupe respectif allait rapidement annoncer le début de l'attaque. Le
sergent Sikiev faisait partie de la 13e division motorisée de la Garde,
elle-même subordonnée au quatrième corps motorisé, provenant de la 15e armée
blindée, chargée de contourner les défenses de la capitale de la toute nouvelle
RFA. Comme tous ses camarades, Sikiev avait participé à l'avance de l'armée
Rouge en Europe et avait une foi totale envers le camarade Président Staline :
« Si Staline veut envahir l'Europe, c’est qu’il est important pour l'URSS de le
faire ! ».
Les affaires politiques et économiques de son pays et encore plus celles
du monde n’étaient pas du tout celles les préoccupations du bon citoyen soldat
soviétique Sikiev. Né en 1912 d'un père Kolkhozien de Sibérie et d'une mère
couturière, il s'était installé à Leningrad en 1936 pour suivre une formation
d'ouvrier qualifié en sidérurgie et avait décidé d’y vivre définitivement peu
avant l’attaque nazie de 1941. Il avait servi dans l'artillerie puis, de 1942
jusqu'à la victoire, dans l’infanterie mécanisée, ce qui lui valut une
récompense par la remise de la croix de la « rodina », la croix de la patrie.
Sikiev avait lui aussi entendu le bruit des moteurs des blindés et sentit que
l'attaque était toute proche. Quelques minutes plus tard, le lieutenant
commandant son peloton débarqua dans la tente de Sikiev et de ses camarades.
-- « Camarades soldats, préparez-vous, nous partons dans trois minutes !
»
Le lieutenant sortit aussitôt après de la tente. Les soldats présents
furent quelque secondes abasourdi par cette annonce, synonyme de morts et de
violence : leurs yeux, comme un seul, cherchèrent et trouvèrent ceux du sergent
Sikiev : il était l’âme de ce peloton et le sergent en avait conscience. Depuis
plusieurs semaines, ce groupe d’hommes combattait ensemble et, pour la plupart,
c'étaient de jeunes bleusailles sans repère. Le lieutenant aussitôt parti, tous
les soldats du peloton rangèrent leurs maigres bagages et provisions et
attendirent que le sergent termine l'inspection de la tente puis sortirent tout
ensemble, sans un mot, vers le lieu de rendez-vous avec le camarade officier, à
l'extrême nord de la base. A mesure qu’ils se rapprochaient du lieu où les
attendait le lieutenant, ils purent constater l'effervescence du camp, des
soldats par centaines courraient tout autour d’eux, recherchant leurs bagages
pour certains, une arme manquante pour d'autres ou simplement pour retrouver le
point de rendez-vous avec leur officier responsable.
Il était courant dans la grande armée rouge qu'un officier demande à ses
hommes de le rejoindre à un endroit déterminé dans le camp pour lui donner les
dernières instructions, le dernier briefing avant une attaque. Arrivés à
l’endroit de la rencontre, leur lieutenant, un jeune morveux, les attendait,
droit comme un I et, constata Sikiev, ce lieutenant pouvait peut-être avoir
fier allure avec les autres officiers mais il ne lui inspirait aucune confiance
ainsi qu'à tout le peloton. Malgré tout, le lieutenant prit la parole et
expliqua la mission : avancer, détruire plus tenir. D'après lui, il y aurait
certainement beaucoup de résistance au départ mais les forces ennemies étaient
mal préparées et leur moral au plus bas. Bref, d'après leur lieutenant, rien ne
pouvait les empêcher de vaincre. Sikiev en doutait, il se méfiait. Le
Lieutenant termina son briefing et prit la tête du peloton, suivi du sergent,
vers la sortie du camp où de nombreuses colonnes blindées et d'infanterie
prenaient la même direction, celle du front. Après une heure de marche forcée,
le peloton du lieutenant se déplaça derrière une minuscule forêt et attendit.
Devant eux se trouvait une immense plaine où rien ne laissait croire qu’un
champ de bataille se déroulait à cet endroit. De nombreux champs de blés se
situaient sur la plaine. Les oiseaux chantaient et se posaient sur les épis,
apportant un aspect paradisiaque au terrain ; seul le vombrissement des chars
russes en approche apportait ce sentiment de violence et de mort sur ces
plaines allemande. Tout le peloton, silencieux, regardait, camouflé derrière la
forêt, le champ de guerre. Le lieutenant prit, doucement, la parole : « les
Allemands sont camouflés derrière les épis de blé, ils attendent notre attaque.
Nous sommes appuyés à notre gauche par la 612e brigade d’infanterie et à droite
par des éléments de la 152e brigade d’infanterie motorisée. Nous allons
attaquer à mon ordre, préparez-vous ! ». Sikiev avait la gorge serrée mais
était prêt au combat, il serrait fort son pistolet mitrailleur. Il vérifia une
dernière fois qu’il possédait ses grenades à sa ceinture. Tout y était. Le
lieutenant allait annoncer le début de l’attaque quand le bruit d'un avion
au-dessus d’eux leur fit lever la tête. C'était un Iliouchine 47, dernier
bombardier-chasseur de la gamme. Il fonçait en piqué droit sur la plaine. A
près de 800 mètres du sol, le chasseur lâcha une bombe et remonta dans les
cieux. La bombe atterrit dans le vaste champ de blé et explosa instantanément. Leur
Lieutenant profita de la déflagration pour ordonner l’attaque :
-- « Allons-y » ordonna l'officier tandis qu'il sortit de la protection
de la lisière de la forêt. Il se dirigea droit vers le champ de blé. Ses hommes
le suivirent et sortirent totalement à découvert. Les allemands ne se firent
pas prier pour canarder des cibles aussi faciles. Un premier crépitement de
mitrailleuses déchira le ciel et abattis le lieutenant, en tête du peloton.
Sikiev, par expérience, se coucha au sol et rampa jusqu’au corps du lieutenant
gisant devant lui pour se protéger des balles de l’ennemi.
-- « Je suis touché, sergent » hurla le caporal Ivanov. Le sergent se
retourna et trouva derrière lui tout le peloton au sol, agglutiné à ses pieds.
Le bruit de la première mitrailleuse avait laissé place à une myriade
d’autres qui les visaient et qui allaient, dans quelques minutes, éliminer
petit à petit tout son peloton. Sikiev jugea la situation : elle était
désespérée. Il allait donner l’ordre de repli quand une multitude de tirs
provenant du bord ami se fit entendre. Sikiev et ses hommes se collèrent au sol
et attendirent, n’osant pas bouger pour rappeler aux ennemis leur présence :
plus aucun tir ne les prenait pour cible, l’attaque surprise des soviétiques
dans les bois les avait certainement surpris !. L’échange de tirs dura moins de
trois minutes. Pendant ce laps de temps, Sikiev put entendre l'explosion d’obus
d'artillerie en direction des blés ainsi que des avions en piqué bombardant le
champ. Un char arrivait, Sikiev le sentit par les vibrations de la terre sur
son visage. Il osa se relever à moitié et regarda vers son camp, un TI-47
approchait et des centaines d’hommes avançaient dans leur direction. De l'autre
côté, la plaine avait l’allure d'un terrain de la première guerre mondiale :
d’immenses trous d’obus parsemaient le champ de blé comme les trous d’un
gruyère. Plus aucun tir n’y provenait, leur défense étant certainement toute
éliminée dans le secteur. Les hommes de Sikiev s’étaient levés à la suite de
leur sergent. Le caporal Ivanov était touché à la jambe.
-- « Un médecin, un médecin ! » hurla Sikiev à l’approche des colonnes
d’infanterie. Un homme sortit de la vague en approche et coura vers eux.
-- « Deuxième classe Nicolaï, restez avec le caporal Ivanov jusqu'à son
arrivée à l'hôpital militaire. Ensuite tentez de nous retrouver sur le front »
ordonna Sikiev.
-- « Bien sergent » répondit docilement le deuxième classe.
Le TI-47 venait de les dépasser.
-- « Tout le reste du peloton », soit 17 soldats avec Sikiev, «
suivez-moi derrière le char » commanda le sergent.
Ils coururent pour rejoindre l’énorme blindé et le suivirent. Ils
n’avaient pas fait 600 mètres qu’une mitrailleuse en face d’eux, cracha ses
balles mortelles : un homme à leur droite tomba. L'escouade qui incluait le tué
prit leurs grenades et les lancèrent vers la mitrailleuse et ses servants : les
explosions qui suivirent élimina les défenseurs. Le char continuait sa course,
protégeant celle du peloton de Sikiev. La vague soviétique avançait à droite et
à gauche de Sikiev et se trouvait à présent au centre de la plaine. L'armée
rouge ne rencontrait plus d'opposition quand, tout d'un coup, le TI-47 arrêta
brusquement sa marche forcée. Sikiev chercha du regard la raison de cet arrêt
et la trouva à 900 mètres sous la forme de deux chars ennemis, probablement
américains, qui manoeuvraient dans leur direction. Le TI-47 manoeuvrait,
semble-t-il à Sikiev, plus difficilement que les deux Américains. Le sergent comprit
immédiatement le danger :
-- « Tout le monde avec moi ». Il courut à droite perpendiculairement au
char soviétique : ils prenaient leurs jambes à leur cou.
Sikiev avait vu juste : les chars US attendaient leur cible. Le TI-47 ne
les avait pas vu immédiatement. Quand le blindé s'arrêta et déplaça son canon,
les Américains s'apprêtaient déjà à tirer, is mirent une poignée de secondes
encore pour ajuster et tirèrent. Le premier américain manqua sa cible mais
faucha tout de même plusieurs soldats soviétiques en approche. Le second char
ne rata pas sa cible et celle-ci explosa dans une gerbe de flammes dans un long
bruit mat. L'explosion souleva du sol le peloton du sergent et se retrouvèrent
tous au sol, abasourdis mais sans blessures graves. Les bazookas anti-chars
soviétiques firent bien leur travail et envoyèrent, sitôt le TI-47 détruit, une
salve générale de missiles qui transpercèrent en de nombreux points les deux
chars américains. À partir de cet instant, l'avance de l'armée rouge ne fut
guère entravée et, à moins de deux jours de marche rapide, il se retrouvèrent
aux portes de Bonn.
***
Le 14 septembre 1949
Le crépitement des flashs des journalistes contrastaient avec la
solennité de l'événement. Les nouvelles n'étaient pas bonnes, l’armée rouge
avançait partout et l'Europe était trop affaiblie et trop divisée politiquement
pour s'opposer avec succès à l’armada communiste. Le seul espoir se situait de
l'autre côté de l’Atlantique, mais le grand frère américain s'était retiré,
laissant le vieux continent devant son destin. Les gouvernements anglais et
français restaient les derniers alliés des USA et n'avaient reçu comme soutien
qu'une demande expresse qui allait être rendu publique maintenant. L'assemblée
nationale s'était réunie en session extraordinaire et, de là, allait être
radiodiffusée dans toute l'Europe encore libre. Certains députés avaient
tuyauté certaines personnes de la presse écrite et avaient expliqué que
l'annonce concernait l'avenir des colonies, que les USA voulaient utiliser comme
tampons face aux avancées soviétiques. C'était tout. Les journalistes restaient
sur leur faim. Le député au perchoir commença son discours :
-- « Nous sommes, chers députés, tous ici pour avaliser un décret-loi du
gouvernement d'Union Nationale. Ce document se nomme officiellement le « décret
de libéralisation des colonies vers une indépendance partielle », le LCIP.
Demain, le même texte sera présenté à la chambre des communes, sous le titre de
« l'act of colonial independancy » ou l’ACI.
Ce texte met en oeuvre l'ouverture de toutes les colonies anglaises et
françaises vers les États-Unis qui seront garant de la sécurité et de la
non-ingérence d’autres états dans leur économie et leur politique intérieure et
extérieure, avec des facilités d'établissement de camps américains dans les
dits états chargés d'assurer la transition, interrompue faux de guerre, vers
une indépendance partielle puis complète au bout de cinq ou dix ans selon les
difficultés rencontrées par chaque État.
Le gouvernement de Sa Majesté et celui de la République Française se
réservent le droit, si la colonie n'a pas pu encore obtenir son indépendance,
de décider une date officielle d’indépendance pouvant être sujette à quelques
changements, mais qui ne doivent pas dépasser le 10 mois la date initialement
prévue ».
Le trouble dans l'assemblée se fit sentir. Les députés comme les
journalistes imaginèrent la détresse dans laquelle les deux gouvernements
occidentaux devaient se trouver pour accepter une telle décision : l'armée
rouge devait être vraiment surpuissante pour que la France se détache de ses
enfants !.
-- « Silence, silence, chers confrères. Silence !» ordonna le
président de l'assemblée. « Nous devons procéder au vote ».
Le résultat ne fut pas étonnant. Henri Queuille, qui était le ministre
chargé des relations avec la Grande-Bretagne, parcouru tout l’hémicycle et mit
tout son poids politique pour que les députés votent à l'unanimité en faveur de
ce texte. Ce qui se produisit.
La France venait de se démunir de tout ce qu’elle chérissait. Le
lendemain, ce fut l'Angleterre qui ratifia le texte et qui abandonna, de ce
fait, tout ce qui faisait d’elle une puissance mondiale.
***
Réunion des chefs du KGB, avec Béria. 23 août 1949.
Tous les chefs du KGB étaient présents dans cette salle de bunker à 300
mètres en dessous du niveau de la mer, quelque part dans le centre-ville de
Stalingrad, capitale de l'espionnage et du contre-espionnage en Union
soviétique. C'est Béria, ministre de la police et chef du KGB, qui intervint le
premier. Il se leva de sa chaise capitonnée et s’adressa à toute la petite
assemblée qui représentait près d'une centaine de personnes, tous chef d'un
district, d’une région ou d’un continent pour le réseau mondial du KGB.
Derrière Béria se trouvait une estrade et un tableau au mur entourés de
deux drapeaux nationaux qui dépassaient, chacun, sur les bords de droite et de
gauche du tableau noir, ce dernier était éclairé par une lampe puissante au
plafond.
L’image de Béria devant cette présentation pouvait laisser croire à un
tableau de Monnet ou de Ducat.
-- « Messieurs, pour pouvoir noyauter efficacement les services
d’espionnages ennemis, il faut avant tout les connaître jusqu'au bout des
doigts. Je vous préviens que Staline a souhaité personnellement que nos
services intensifient de manière exponentielle notre politique espionnage, en
s’efforçant par tous les moyens de recueillir des informations stratégiques,
politiques, scientifiques et technologiques. C'est pourquoi cette réunion des
cadres de notre ministère est essentielle. Voici les principaux services
d’espionnage ennemis: en France, c'est le S. D. E. C. E., le service de
documentation extérieure de contre-espionnage, qui fut créé le 28 décembre 1945
et qui a remplacé l’ancienne direction générale des services spéciaux. La S. D.
E. C. E. à de nombreux objectifs : elle recrute des agents, la plupart
Yougoslaves et Roumains, capables de mener des opérations de pénétration en
Europe centrale et dans les Balkans afin d'établir des contacts avec les
mouvements d'opposition aux communistes. Elle a également, et continua à le
faire, solliciter l'aide d'éléments nazis, en recrutant notamment Friedrich
Heinz, un ancien de la section Abwher, le service de renseignements de
l'état-major nazi, et qui fut capable, nous le savons maintenant, de fournir
aux Français de précises précieuses informations sur notre armée. Nous pensons
également que la S. D. E. C. E. a, ou va avoir, en sa possession des documents
leur permettant de connaître des axes d’attaque de l'armée rouge contre la RFA
ou leur pays. Et ceci est à éclaircir car nous n'en sommes pas sûrs !. Pour les
américains, vous connaissez nos adversaires : la CIA est le FBI mais vous allez
de plus en plus rencontrer un nouveau service qui a été créé en 1948 au sein
même de la CIA, c’est l’OPC, l' « Office of Policy
Coordination ». C’est une cellule qui doit s'occuper des « actions
spéciales ». D'après nos sources, elle possède un budget pratiquement illimité
et comprend près de 5000 agents. Pour finir, je dois vous annoncer une bonne
nouvelle : l'Angleterre à son service de contre-espionnage, qui, comme vous le
savez tous, s'appelle le S. I. S. Or, à la fin de la seconde guerre mondiale,
les Anglais ont créé la section 9 du SIS qui a pour but de lutter contre la
pénétration communiste en Angleterre. Eh bien j’ai l’honneur de vous annoncer
officiellement que nous avons “levé“ son directeur ».
La salle explosa de joie, les hommes se levèrent et applaudirent leur
ministre. Celui-ci, fier mais souhaitant rester modeste, leur demanda
rapidement de se rasseoir, ce qu'ils firent docilement.
-- « Le directeur, reprit-t-il, de la section 9 du SIS est Kim Philbie
et c'est un homme très intelligent. Toutefois, cet homme nous a avoué se sentir
surveiller par la CIA. Paranoïa ou réalité, je vous tiendrai au courant de
toute manière... Ah, enfin, pour terminer, le parti communiste américain étant
interdit depuis une semaine, je demande aux personnes concernées de rechercher
tous les hommes ayant participé à leurs manifestations dans les deux dernières
semaines d’existence officielle. Notre politique visant à employer le plus
possible d'adhérents du PC américain en tant qu'espions a amené, semble-t-il,
de bons résultats, alors, Messieurs, continuez ! »
***
Président indien signant un accord avec un Illustre émissaire russe. 29
août 1949
Le président attendait patiemment dans son nouveau bureau, rénové il y a
seulement deux jours : il était déjà assailli par de nombreux télégrammes
provenant du Foreign Office, le ministère des affaires étrangères américain,
l'assurant que refuser l'alliance avec les soviétiques lui garantirait une «
pleine coopération des États-Unis et du monde libre pour une sortie positive et
intéressante au conflit qui vient de se dérouler entre son pays le Pakistan
musulman ». Cela ressemblait, pour le président, à une offre avec un parfum de
menaces.
Il y répondrait, se dit-il, si la rencontre qui allait se dérouler se
passerait mal, sinon..., il pourrait toujours menacer, Nehru s’en fichait.
Son chef de cabinet ouvrit timidement la porte de son bureau.
-- « Monsieur, l’émissaire que vous attendiez vient d’arriver ».
-- « Fait le entrer, Khali ».
Celui-ci se pencha en signe de respect et obéit à l'ordre du président
indien. Peu après, entra un militaire, haut officier jugea le président, mais
sans un nombre infini de décoration, ce qu’apprécia le président qui ne
supportait pas les signes extérieurs d'un quelconque état social.
Le militaire s'approcha et tendit la main, tandis que le président se
leva et s'avança pour répondre à la salutation du soviétique.
C'est le russe qui parla le premier :
-- « Je suis le maréchal Joukov, monsieur le président, et comme
convenu je viens vous proposer, au nom du président camarade Staline, une
alliance entre l'URSS et votre pays ».
-- « Soit, asseyez-vous, nous pourrons dialoguer plus aisément » proposa
aimablement le président indien.
Le maréchal accepta d’un hochement de tête et s’assit. La négociation
s'engagea très rapidement, signe que les deux hommes étaient d'accord sur de
nombreux points et souhaitaient tout régler au plus vite.
-- « Je vous avoue, admit de but en blanc l’indien, n'être pas
totalement contre une guerre des deux superpuissances. Et je ne dis pas non à
une alliance mais il faudrait que chaque chose soit pesée, le pour mais aussi
le contre. Or je connais peu le contre et pas le pour. Pardonnez mon
impolitesse, maréchal, mais qu'est-ce que l'Inde a à gagner dans ce pacte
secret d’attaque ? ».
-- « Monsieur le président, je vous promets, en tant qu'émissaire
personnel du président Staline que cette alliance apporterait une immense
satisfaction pour le peuple mais également pour ses dirigeants. Près de
10 000 conseillers soviétiques sont déjà présent en Inde pour soutenir la
progression du jeune mais puissant Etat indien tant au niveau économique,
culturel ou industriel. Eh bien Staline est prêt à vous offrir 100 000
conseillers supplémentaires ! ».
Nehru ne put réprimer sa stupéfaction sur son visage. Par contre,
le maréchal, bien qu'il vit la bouche subitement ouverte de son interlocuteur,
il n’offrit extérieurement aucune satisfaction sur son visage.
Un long silence entre les deux hommes permit à Nehru de bien réfléchir à
l’offre soviétique : 100 000 techniciens et conseillers militaires, cela
représentait une chance énorme pour l’avenir de son pays : mais un point
restait, dans l’esprit du président, à éclaircir et si possible une offre
soviétique pourrait y répondre.
-- « Maréchal, votre offre paraît alléchante mais votre pacte militaire
pose un grave problème : notre pays vient de subir une grave guerre avec notre
voisin et ennemi, le Pakistan, et nos forces sont malheureusement affaiblies...
».
-- « Monsieur le président, coupa sèchement Joukov, Staline vous
propose, en échange de votre alliance, 20 000 chars, 30 000 tubes
d'artillerie et 15 000 avions de moins d'un an d'existence dans un délai
de trois mois après la signature du pacte ».
Nehru, malgré cette proposition hors du commun, ne laissa cette fois
rien transparaître. Plus rien ni personne ne pouvait l’empêcher de signer.
-- « J'accepte mais j’honorerai ce pacte seulement si toutes ces armes
ainsi que ces conseillers arrivent effectivement ».
-- « Monsieur le président, le camarade Staline n'aurait pas envoyé son
chef de la Stavska, chef des armées de l'URSS, pour parler avec le président
indien d'événements utopiques et de promesses irréalistes ! ».
Le maréchal semblait presque vexé et le président indien s'empressa de
signer le « pacte secret d’attaque » que lui tendit Joukov où il y avait déjà,
en bas de la page, la signature de Staline...
***
29 août 1949. Explosion manquée de la première bombe atomique
soviétique.
Le désert du Kazakhstan était si aride et son sol si peu fertile que
seule une poignée de pauvres paysans tentaient, de toutes leurs forces, de
subsister avec les maigres récoltes d’orge et de seigle, seules plantes assez
coriaces pour vaincre le désert le plus dur de toute l’Asie. Au milieu de cette
pauvreté du soleil et de ces hommes, un immense bâtiment s'érigeait fièrement
dans le désert de la steppe Kirghize comme s'il venait de sortir de cette terre
pourtant si peu productrice. Cet immense bâtiment était entouré de nombreux
grillages et de fils barbelés. L'endroit grouillait de centaines de soldats
accompagnés de chiens qui gardaient la seule entrée du complexe. A l’intérieur,
l’effervescence était à son paroxysme, les chercheurs soviétiques en blouse
blanche allaient enfin voir le résultat de près de sept ans de recherche. Dans
la salle de contrôle, des officiers soviétiques étaient présents pour
superviser les derniers préparatifs. L'un d’eux était au téléphone et semblait
aux prises avec un problème :
-- « Non, dit-il, je dois rester ici, mon général... Comment ? non, mais
vous devez comprendre que ma place est ici, avec mes hommes. C'est plus de cinq
ans de recherches, mon général. Allô ? comment ? oui, oui mon général. Oui, je
comprends. Bien, non, non, d'accord. Compter sur moi, ce sera fait. Merci, au
revoir mon général ».
Il raccrocha vivement, en n’omettant pas de jurer :
-- « Bordel, il me cherche cet idiot. ».
Le capitaine Kriev, qui avait suivi à côté de lui la discussion avec le
général, voulu savoir ce qui se passait.
-- « Général Krylov, la mission est annulée ? » demanda-t-il, le visage
livide.
-- « Non, capitaine, c'est ce connard de Général d’Armée Choumilov. Il
me demande de venir sur-le-champ rendre compte à la Stavska de nos progrès sur
la bombe atomique. Et comment lui faire comprendre que je ne pourrais pas tout
lui dire si je pars dix minutes avant l'explosion de la première bombe atomique
souterraine de l'Union soviétique ! ».
-- « Ce n'est pas grave, mon général » osa, d'un ton conciliant le
capitaine Kriev, une fois que vous serez dans le train pour Moscou, vous vous
arrêterez à Stalingrad et vous nous appellerez. Nous vous dirons tout ce qui
s'est produit. Vous noterez tout et ni vu ni connu personne ne saura que vous
n’y étiez pas ! ».
Le général Krylov semblait avoir retrouvé son calme.
-- « D’accord capitaine, mais avouez tout de même que c'est un comble
que le général chargé de la sécurité et du bon fonctionnement de la recherche
atomique de l'URSS soit obligé de quitter les lieux d’où la première bombe
soviétique doit exploser ! ».
Le capitaine semblait gêné.
-- « Je comprends votre déception, camarade général ! ».
La mine du capitaine avait refroidit la colère de Krylov, il ne voulut
plus en rajouter.
-- « Bon, Messieurs ! ».
À cette annonce tout les officiers subalternes présents dans la salle
firent silence et se rapprochèrent de leur officier.
-- « Vous devez impérativement tout contrôler encore une dernière fois
tout ce qui peut l’être. Quand le camarade professeur Noïarassatevitch,
responsable scientifique du projet, vous indiquera que tout est prêt, vous
lancerez la mission. Vous, capitaine Kriev, je vous charge de tout noter : ce
que vous voyez, ce que vous dira le camarade Noïarassatevitch comme
constatations de sa part mais également ce que vous ressentez. Ces notes sont
ultra confidentielles, vous ne les communiquerez qu’à moi quand je vous
contacterai de Stalingrad ».
-- « Oui Général » répondit son subordonné.
Au moment de franchir la porte de la salle de contrôle, il fit demi-tour
:
-- « Ah, au fait, n'oubliez pas que dans dix minutes tous les hommes
devront être dans le bâtiment, sauf moi bien sûr qui serait trop proche de
l’épicentre. Donc une fois que le professeur vous dira qu'il est prêt,
laissez-moi encore un délai de dix minutes précises pour m'échapper ! ».
Un sourire aux lèvres, ses officiers répondirent tous en coeur :
-- « Bien sûr, mon Général ».
Leur gaieté faisait plaisir avoir, pensa Krylov tandis qu' il descendit
plusieurs étages par les escaliers de services. Il se retrouvera au 6e sous-sol
et décida de prendre une jeep américaine, modèle 1945. Il se rappela, au moment
d’allumer le contact de sa voiture qu’il ne devait jamais conduire et laisser
cela à son chauffeur personnel. Que diable, pensa-t-il, il était trop pressé
pour aller le chercher parmi tous les hommes de son 203e régiment d'infanterie
présent dans le bâtiment. Il démarra et sortit en moins de 3 minutes de la base
militaire scientifique. Il était en colère de ce départ précipité et décida
d'appuyer sur l'accélérateur pour ne pas faire trop attendre les « pontes de
l'armée ». En moins de 15 minutes, il était sûr d'avoir parcouru plus de 20 km,
beaucoup trop loin pour recevoir une quelconque dose de radiations, l'épicentre
étant à plus de 50 km de la base, soit à plus de 70 km d’où il se trouvait. Il
aimait la vitesse et ce sentiment de puissance inhérent à son déplacement dans
le désert, seul, sans personne ni a commander ni à vous commander.
Il accéléra encore, la voiture américaine faisait du 90 km à
l’heure !. D’après ces calculs, la bombe allait bientôt exploser. Lui
n’allait qu’entendre un grand “boum“ mais cela serait tout, il chantait quand
survint l'explosion.
Dans la base, le capitaine Kriev supervisait le déroulement des
dernières opérations. La salle de commande possédait le nec plus ultra de la
technologie : un écran spécialement conçu allait décrire la progression de
l’onde de choc de la bombe à partir de son épicentre. Un ordinateur aussi gros
qu'une grande salle à manger enregistrait, grâce à des capteurs situés au sol
dans la zone de radiations, l’amplitude du tremblement et les radiations à la
surface, complémenté par plus d’une vingtaine d'écrans de contrôle reliés à des
caméras près de l'épicentre ainsi qu'à des caméras situées tous les cinq
kilomètres jusqu'à plus de 40 km de l'épicentre : ce qui était largement
exagéré par rapport à la capacité de puissance de la bombe, mais il pouvait y
avoir, dans le pire des cas, quelques radiations à 45 ou 50 Kilomètres de
distance de l'explosion et ils devaient le savoir précisément.
De plus, pensa le capitaine soviétique, la base étant située à 60
kilomètres de l'épicentre, il était clair que les chercheurs n’auraient pas
joué avec leurs vies : ces scientifiques étaient peut-être un peu dérangés mais
pas suicidaires, et encore moins meurtriers. Le professeur Noïarassatevitch
entra dans la salle, déjà bien occupés par les chercheurs et s'adressa à lui :
-- « Où est le général Krylov, capitaine ? ».
-- « Il a dû partir, avec regret, pour Moscou, professeur. C'est moi qui
dirigerait l’opération jusqu'à son retour ».
-- « Ah, et bien capitaine, j’ai le plaisir de vous dire que tout est
prêt. Nous n’attendons plus que vos ordres ! ».
-- « Bien, camarade. Il regarda sa montre. Dans dix minutes, soit le
temps pour le général d'être hors du champ de radiations de la bombe, et vous
aurez mon feu vert. »
-- « Bien capitaine ».
Tous les hommes présents dans la salle de commande profitèrent de ce
court laps de temps pour retester une nouvelle fois ce qui pouvait être. Le
délai écoulé, le Professeur, situé au fond de la salle, près d'un gros bouton
rouge, interpella le capitaine situé au centre de la salle :
-- « Bien, capitaine, tout est prêt ! ».
-- « Alors, allez-y, professeur ».
Tous les regards étaient braqués sur lui, il n'hésita pas : il enfonça
le bouton rouge.
-- « C'est fait, capitaine Kriev ».
-- « Alors tous à vos postes ! » ordonna celui-ci tandis qu'il s'essaya
sur la chaise située au centre de la pièce, un stylo et un bloc-notes à la main
pour commencer le rapport qu'il allait transmettre à son général. Après une
dizaine de secondes de silence absolu, une formidable explosion se fit
entendre.
-- « Cela y est » fit à voix haute le général Krylov quand il entendit
au loin l'explosion souterraine de la bombe. Ses chefs allaient être ravis de
l'effort consenti par lui et ses hommes.
Les énormes ordinateurs crépitaient. Tout ce passa en moins d'une
minute.
Quelques secondes après l'explosion, le professeur Noïarassatevitch, en
face de l'écran indiquant le degré de tremblement de terre de la bombe, devint
blême :
-- « Combien ? », il était visiblement complètement interloqué.
A sa remarque, l’officier Kriev l’interpella :
-- « Combien ? ».
Le professeur se retourna vers lui, il avait des yeux de fou
-- « Près de 12 degrés sur l'échelle de Richter... » répondit,
affolé, le professeur.
Kriev mit plusieurs secondes pour parler.
-- « Impossible, Noïarassatevitch, la bombe devait faire 6 degrés
maximum ? ! ».
-- « Capitaine ! ». Un lieutenant le coupa : « l'onde vient de passer le
30e km à partir de son épicentre et elle ne semble pas diminuée de force et
d’intensité ».
Tous les yeux étaient braqués sur le professeur, mais celui-ci restait
bouche bée sur les écrans de contrôle : le passage de l’onde faisait tomber les
caméras situées toutes les cinq km depuis le centre de l'explosion. Le passage
de l’onde provoquait la destruction des caméras et le vide noir de l'écran
correspondant : il ne restait plus que quatre caméras en état de marche, celles
du 35,40, 45 et 50e km. La salle se faisait silencieuse, seul, le professeur
Noïarassatevitch psalmodiait la même litanie :
-- « Je ne comprends pas, qu'est-ce qui n'a pas marché, qu'est-ce qui
n'a pas marché, qu’est-ce qui n'a pas marché ?... ».
Le capitaine comprenait parfaitement la suite des événements, il voulut
prévenir les autorités.
-- « Sergent Malkov, envoyez immédiatement un message au général
Choumilov indiquant notre situation, dépêchez-vous ! ».
La caméra du 35e km n’offrait plus qu'un écran noir.
-- « Oui, capitaine » répondit Malkov qui courut vers un pupitre
contenant une station munie d’un téléphone portable.
La caméra du 40e km ne répondit plus.
Le capitaine avait des soupçons :
-- « Professeur, est-ce un sabotage ? ».
Celui-ci sursauta. Il était depuis plusieurs minutes rivé sur
l’ordinateur enregistrant toutes les 30 secondes la puissance du tremblement de
terre.
La caméra du 45e km n’offrait comme image qu'une couleur noire.
-- « Non, je ne crois pas Capitaine. Je ne vois réellement pas ce
qui à pût bien se passer ».
La dernière caméra, celle des 50 km, venait de lâcher. Le bruit du
tremblement de terre provoqué par l’onde grossissait à chaque instant, semblait
s'apercevoir le capitaine.
Le personnel de la salle était en proie à une panique totale. Les
scientifiques couraient dans tous les sens et les soldats, malgré leur
entraînement, allaient bientôt succomber à l’ambiance générale.
-- « Calmez-vous, hurla le capitaine, le bâtiment a été crée pour
résister à d’énormes tremblements de terre. Je vous demande de vous accrocher à
quelque chose de solide et de vous taire ! ».
L'ordre mit quelques secondes à parvenir aux cerveaux du personnel et de
ses soldats mais ils obéirent docilement. Le capitaine était le seul à savoir
que ce bâtiment résisterait à 4 ou 5 degrés de tremblement mais pas plus, et il
n’était absolument pas protégé contre les ondes radioactives. Il ne souhaita
pas ajouter à la confusion en leur avouant ce lourd secret.
Le bruit était maintenant assourdissant, les murs tremblaient, prêts à
s'effondrer. Les oreilles du capitaine sifflaient : ses hommes s'agrippaient
chacun à quelque chose de solide comme si cela pouvait les sauver ou les
réveiller d’un cauchemar, trop horrible pour être vrai.
Les lumières se coupèrent, ils se trouvèrent dans une obscurité totale,
entendirent le craquement des murs, mais ne les virent pas s'écraser sur eux,
les tuant tous. La base avait cessé d'exister en moins d'une minute.
Oui, pensa Krylov, c'était vraiment étrange ces vibrations qu'il
ressentait. Cela faisait plus de trois minutes que la bombe avait explosée et
des vibrations, ressentis jusqu'à ses doigts de la main, crispés au volant,
indiquait que quelque chose d'anormal se passait. Il décida d'accélérer, mais
les vibrations se faisaient tellement puissantes que la voiture était presque
incontrôlable.
Devant lui, à près de 150 mètres, se trouvait un tournant. Il n’eut pas
le temps de freiner pour mieux l’engager, sa voiture faisait presque du 90
km/h. Au moment de tourner, il vit dans son rétroviseur avant une gigantesque «
vague » au sol se rapprochant de lui : c'était l’onde de la bombe, elle était à
moins de cent mètres de lui !. Tandis que le général engageait le
tournant, il freina trop tardivement, enquilosé par le bruit incroyable de
l’onde toute proche et du tremblement qui menaçait, à chaque seconde, de faire
chavirer la Jeep. En un instant, la vague de l’onde souterraine se retrouva
sous sa voiture et la fit basculer dans le talus à gauche du virage. Krylov
sentit sa voiture voler et se retourner vers sa gauche. Le choc fut terrible et
rompit la colonne vertébrale du général, il mourut sur le coup.
Les ministres Béria, Joukov et Molotov attendaient, dans la salle à
manger de la résidence privée de Staline, le réveil du président.
Celui-ci arriva vers minuit trente, en robe de chambre et visiblement de
mauvaise humeur.
-- « Que se passe-t-il pour que vous me réveillez ? » demanda le
chef de l'URSS.
C'est Béria, mal à l’aise, qui lui répondit :
-- « J'ai le regret de vous annoncer que notre projet « Destruction
Totale » a échoué ».
-- « Pourquoi ? » demanda, intrigué, Staline.
-- « La bombe a, semble-t-il, explosée avec beaucoup plus de puissance
que nos scientifiques avaient prévu. Notre site au Kazakhstan a été totalement
rasé et tous les scientifiques sont morts ! » avoua Béria.
-- « Sabotage ? » demanda Staline.
C’est Joukov qui répondit :
-- « Je ne pense pas. Juste quelques minutes avant la mort de tous
nos hommes, nous avons reçu un message de la base. Il indiquait que l’onde de
choc faisait 12 degrés sur l'échelle de Richter, mais aussi que nos chercheurs
ne comprenaient absolument pas les causes de son dysfonctionnement tout en
rejetant un quelconque sabotage. »
-- « La base était dirigé par qui et qui avait la direction du projet «
Destruction Totale » ? » interrogea Staline à ses ministres.
-- « Au moment de l'explosion, la base était commandée par le
capitaine Kriev, en l'absence du Général Krylov en route pour une réunion avec
le général Choumilov à Moscou. C'est le Général Krylov qui était le responsable
de la sécurité et de la supervision de la recherche atomique. Il est mort peu
après l'explosion de la bombe, il était trop proche et il est mort dans sa
voiture à cause de l’onde atomique ».
-- « Bien, combien nous a coûté cette année le projet «Destruction
Totale » ? ».
Molotov répondit au Président, Joukov jeta au ministre des Affaires étrangères
un regard noir.
-- « 4 % du budget global de l'armée, camarade Président ! ».
-- « Bien, que pensez-vous de ce projet de construction de la bombe
atomique, camarade Béria ? » fit Staline.
Celui-ci était ravi d'avoir à répondre à cette question, tout le monde
connaissait son idée et c'était le moyen de rabaisser le Maréchal Joukov,
pensa-t-il.
-- « Camarade Président, ce projet «Destruction Totale » est une
aberration, elle handicape notre économie de guerre et pour quel résultat ? :
la mort de nombreux scientifiques qui auraient été très utile pour la
découverte de nouveaux chars ou engins de guerre. Ce projet est un véritable
gâchis » pledoya Béria.
-- « Maréchal Joukov, qu’avez-vous à répondre ? » continua, accusateur
et juge, Staline.
-- « Camarade Staline, vous connaissez Béria et son scepticisme pour la
guerre moderne. Je ne cache pas que l'explosion de cette bombe est un échec
mais je crois qu’on débouchera bientôt sur une arme destructrice qui nous fera
gagner la guerre. J’en veux pour preuve les effets, malheureux, sur notre
propre base !. Nous avons éliminé le potentiel de la bombe américaine pour
au moins 10 ans. N’attendons pas pour rattraper notre retard, devançons les
Américains et nous installerons le communisme jusqu'aux États-Unis. Ne niez pas
Hiroshima et Nagasaki ! »..
-- « Je ne crois pas que les efforts économiques soient réellement
utiles. J’accorde du crédit à ce qu’à dit Béria. Je crois qu’il vaut mieux
amener nos scientifiques à créer des armes qui ne les tuera pas. Maréchal Joukov,
je crois profondément à une propagande américaine sur la bombe. Je ne nie pas
les morts de Nagasaki et Hiroshima mais ne sont-ce pas les résultats d’un
gigantesque bombardement tout simplement !. Pour ce qui est des effets que
nous avons subi, l’atome est peut-être dévastateur, mais pas au point. Le
projet doit donc être mis en sommeil, en attendant une avancée théorique sur ce
sujet » répondit Staline.
-- « Mais... » voulut commencer Joukov. Staline le coupa tout de suite.
-- « Cela suffit, Maréchal ».
Béria semblait aux anges.
Staline reprit :
-- « Je vous ordonne de dispatcher les responsables scientifiques
survivants du projet « Destruction Totale » aux postes où ils
pourront être les plus efficaces. Il est tard, bonne nuit ! » ordonna Staline
tandis qu' il regagna sa chambre à coucher et que ces trois ministres
regagnèrent leurs limousines officielles.
***
« Arrêt des forces grecques en territoire yougoslave ». 15 septembre
1949.
Le président était ravi. La contre-offensive de l'armée venait de refouler
toute la ligne de défense grecque allant de Tirana à la frontière macédonienne.
Visiblement, le rappel des troupes yougoslaves situées en Europe de l'Ouest
avaient forcer les grecs à stopper leurs attaques et l’arrivée de plusieurs
divisions russes les avaient obligé à se positionner définitivement en défense.
Maintenant, l’heure était à la revanche. Les Grecs reculaient vers leurs
frontières. Rankovitch avait appris que les Grecs recevaient depuis peu une
aide économique importante des Américains. Les russes avaient alors poussé les
yougoslaves à accentuer leur pression sur les Grecs pour les acculer le plus
vite possible à l'armistice.
La contre-attaque finale allait bientôt se dérouler. Staline, lui-même,
devra enfin accorder de l'importance à la Yougoslavie.
***
Le 20 septembre 1949.
Au cours de sa vie, il n'avait aucun plaisir qui n’avait dépassait celui
qu’il avait devant les yeux : la souffrance humaine. Ce pauvre soldat français,
quel déchet !. Mais quel plaisir que celui de lui contraindre à parler en le
faisant souffrir. Le supplié n’était plus capable de parler, Kyrienko le
savait, mais il avait déjà tout balancé : son poste, un vulgaire poste de
responsable liaisons interarmées ; son nom, René « Papeillsh » -- le
français était pour lui une langue barbare -- et avait donné quelques rares
mais précieux renseignements sur le positionnement de son armée et l'état de
préparation de celle-ci contre l'avancée formidable de l’armée rouge : elle était
déjà aux frontières françaises sur le Rhin, se battait en Belgique et une vaste
offensive écrasait en ce moment même les Armées d’Italie du Nord.
Kyrienko leva le bouton de l'étui de l’arme et prit son PKK :
« merci l’Allemagne nazie, vous avez aidé votre pire ennemi en lui
fournissant des armes de sacré bonne qualité ! ». Cette pensée fit sourire
le jeune officier tandis qu’il pointa l’arme sur la tempe du pauvre soldat
français agonisant des milles souffrances que lui avaient infligé les soldats de
Kyrienko pour qu’il lâche ses secrets. La déflagration ne rejoignit pas la
terre ferme et resta enfermée à jamais dans le vieux bâtiment de la Simienka,
dans la banlieue de Sofia, capitale de la Hongrie, où s'était installé le KGB
depuis la libération de ce pays des nazis par l'armée Rouge en 1944.
Kyrienko regardait la face du mort. Triste fin pour lui, mais il ne
souffrait plus maintenant.
Deux soldats soviétiques entrèrent dans la petite salle sitôt que
l’officier ouvrit la porte :
-- « Occupez-vous du corps ! ».
Sans un regard pour leur officier -- il valait mieux pour eux pensa
Kyrienko, fier du pouvoir qu'il exerçait en ce lieu – les soldats obéirent,
délièrent les liens qui maintenaient le français et le transportèrent au
crématoire situé dans le jardin contiguë au grand bâtiment du KGB : rien ne
devait laisser penser que des « actes illégaux » étaient pratiqué par l’URSS
dans un pays allié.
Kyrienko prit l’escalier menant au deuxième sous-sol où un ascenseur le
transporta au premier étage où des officiers supérieurs l'attendait : c'était
lui qui les avait convié à une petite réunion en leur promettant de grandes
découvertes et les dernières "révélations“ de la part du soldat français
confortait Kyrienko que cette réunion serait récompensée d'une confortable
promotion. Serein, il franchit la porte de son bureau où l'attendait cinq
officiers du KGB.
-- « Bonjour Messieurs ! » lança d’un ton badin Kyrienko.
-- « Capitaine ! » répondit une personne. C'était le capitaine
Yousievskki des Renseignements généraux. La gaieté de Kyrienko semblait
déranger le colonel.
-- « Qu'avez-vous à nous apprendre d’aussi important qui ne puisse être
inscrit sur un courrier officiel top secret adressé à nos datchas particulières
? ».
La question cinglante du colonel Vassov, son pire ennemi depuis qu'il
avait obtenu le poste que Kyrienko souhaitait par-dessus tout, devait être
rapidement éclaircie, sinon il aurait fort à faire...
-- « Messieurs, j'ai obtenu de remarquables éclaircissements au niveau
du Front Français ! ».
-- « Comme quoi ? » renchérit Youssievskki.
Les cinq officiers restaient pendu à ses lèvres, magnifique et sublime,
pensa Kyrienko.
-- « Tout simplement le plan de bataille français et les emplacements
précis des armées sur ce front » lâcha le capitaine qui savourait avec
délectation le silence qui suivit sa réponse.
-- « Ce n'est pas vrai ! » répondit le général Baki, éberlué par ce que
cela pouvait signifier.
-- « C'est formidable, capitaine ! » annonça le colonel Georgie Pitriev,
responsable des « actions secrètes » en Hongrie.
-- « Merci » répondit laconiquement Kyrienko. « Le Général De Gaulle
vient de créer un gouvernement d’union nationale réunissant tous les partis
sous sa coupe et promettant de surcroît aux Américains d’empêcher par tous les
moyens la prise de la France, comme en 1940. C'est vrai que les Français
tiennent bien et je dois vous prévenir, avant de vous remettre les papiers, que
l’attaque contre la France sera sans victoire certaine pour l'armée rouge. Mais
cela n'est pas de mon ressort ! ».
-- « Qu'est-ce qui vous fait croire que l’Armée rouge ne pourra pas
vaincre cette Armée Française qui, je vous le rappelle camarade capitaine, n'a
pas cinq ans d’age ! » lança le major Mouviev tandis que Kyrienko donnait tous
les rapports secrets à chaque officier présent dans la pièce et remarqua que la
voix du major Mouviev n'était pas dénué de toute moquerie. Il allait rabattre
le caquet de ce jeune présomptueux sur le champ.
-- « Simplement par les connaissances que je possède, l’armée
française possède plus de forces que l'armée rouge en face d’elle ! ».
Les cinq officiers réagirent en regardant avec encore plus de
concentration les papiers que Kyrienko leur avait donné. Sur l'une des
feuilles, une carte de France avait été dessinée : sur celle-ci, les noms
d’armées françaises y étaient inscrit et, chose incroyable, les armées de
l'URSS, écrites en rouge, étaient nommées et placées en ordre de bataille
faisaient opposition aux armées françaises sur le dessin. Les cinq officiers
n’en croyaient pas leurs yeux, Kyrienko, seulement responsable des « actions
secrètes » pour ne pas dire terrorisme, massacre de civils et de soldats
traîtres à la Patrie ou bien encore le mot torture, connaissait parfaitement le
plan de bataille de l'ensemble de l'armée rouge. C'était pour cela qu'il avait
pu conclure que le rapport des forces n'était pas, en cet instant, favorable à
l'armée soviétique. Les regards des officiers soviétiques basculaient entre ces
feuilles précieuses et Kyrienko. Celui-ci, visage serein mais sans sourire,
était hilarant en lui-même : il comprenait très bien tout ce qui se passait
dans la tête de ses supérieurs : ces listes d'armées, en tout cas pour le camp
communiste, étaient parfaitement exactes et ils le savaient. Cela voulait aussi
dire que les renseignements sur le camp adverse devaient être, eux aussi, tout
autant exacts : l'abondance des renseignements dans les autres pages les
forceraient à prendre au sérieux tout ce que Kyrienko leur avait déjà dit.
-- « Bien, c'est très bien, capitaine Kyrienko » avoua le cinquième
et dernier homme qui n'avait pas parlé jusqu'alors et qui n'était autre que le
général Tomaskov, responsable du KGB en Hongrie. « Dans l'espoir que ces
nouvelles informations se révèlent exactes, vous pouvez être sûr que votre travail
sera commenté en très haut lieu ! ».
-- « Merci, mon général » répondit sans sourire l’intéressé. Ils firent
tous les saluts militaires de rigueur et les cinq officiers sortirent
rapidement du bureau : Vassov faisait triste mine : il était bien le seul.
Il sentit ses jours dans cette banlieue infâme de Sofia de plus en plus compté.
-- « Je mérite tellement plus » pensa le capitaine soviétique du KGB
***
Le 26 septembre 1949
-- « Camarades Ministres, vous êtes réunis aujourd'hui pour recevoir mes
ordres. Depuis dix jours que nos Armées ont attaqué l'Europe occidentale, je
peux vous avouer qu’elles ont accomplie un travail formidable ».
Staline scruta la salle du conseil, tous les yeux de ses ministres
étaient rivés sur lui : les généraux présents faisaient forte impression
derrière lui, tous assis derrière une longue table où Staline siégeait à un des
côtés, en chef incontesté. Il décida d’énoncer les succès de son armée :
« l'Autriche est occupée, la RFA également, le Danemark en passe de l’être
et l'Italie va prochainement suivre ». Staline paraissait ravi après cet
énoncé de fait. Il leva les yeux et constata avec un certain agacement que ses
ministres ne semblaient pas aussi enthousiastes que lui-même. Il décida
d'entrer dans le vif du sujet.
-- « Vous comprenez également que l’Europe n'est qu'un bout de
notre attaque et que nous n'allons pas nous arrêter de sitôt. J'ai donc décidé
plusieurs actions dont vous aurez la charge pour nous assurer la victoire
finale. Tout d'abord, la police et les services spéciaux doivent contribuer aux
révolutions populaires par des guerres de libération. Nous devons également
mettre en pratique une politique d’alliance en Afrique et en Asie. De plus, le
ministère de l'Economie, de l'Industrie et également celui de l'Agriculture
doivent soutenir constamment la Chine communiste... ».
Le ministre de l’Industrie le coupa :
-- « Pardonnez mon intervention, camarade Président, mais je ne
comprends pas ces décisions : la Russie agricole et industrielle a énormément
subie pendant cette première période de guerre et une aide financière
matérielle à la Chine, même si elle est notre principale alliée, est
profondément dangereux pour l'économie de l'Union soviétique ».
Staline, en écoutant les paroles du ministre, scrutait tous les regards
de ses subalternes qui semblaient effrayés par la possibilité d’une aide à la
Chine. Seul lui et Joukov étaient au courant de ce qui motivait son souhait de
soutenir économiquement une Chine toute juste sortie d'une terrible guerre
civile qui avait duré près de 40 ans, de 1910 à Mars 1949 : un pays où
tout a été ravagé et dont personne ne preterait un rouble pour sa
reconstruction.
-- « Je vais vous répondre cher ministre, la raison est simple : le
camarade président chinois Mao a signé, en présence de mon ambassadeur à Pékin
et de mon Ministre de la défense et de l’Armement, Joukov, ici présent, un
pacte promettant la déclaration de guerre de la Chine contre l'Occident dans
cinq ans et qui précèdera à une attaque contre le Japon, l’Australie ainsi que son
soutien aux guérilléros en Indonésie ».
Un immense soulagement se lût sur les visages crispés des politiques
présents dans la salle du conseil : les ministres comprirent qu'un grand pas
avait été franchi, avec cette signature, vers la victoire finale. Staline perçu
le moment crucial où il devait parler pour paraître encore plus important aux
yeux de ses conseillers du Peuple et il n’hésita pas :
-- « Pour finir, je demanderai aux Ministres en charge des pays frères
de l'Est de lever des milices populaires qui nous serviront à détruire les
défenses de nos ennemis en les submergeant par le nombre. De plus, nous devons,
dans l'attente d'un débarquement en Angleterre, mettre l'effort principal de
l’effort de guerre sur la marine de guerre : les dernières pertes se sont
faites cruellement sentir et je ne veux pas que cela se reproduise. Sur ce,
Camarades, bonne journée ! ».
***
Contre-attaque yougoslave victorieuse : 30 septembre 1949 (7 h 30 AM)
-- « Monsieur le premier ministre, cette raison ne me satisfait pas ! »
fit, calmement le roi Paul Ier.
-- « Mais pourtant c’est le cas, nous avons été seuls pendant plus
d'un mois contre trois pays puissants, nous avons dispersé nos forces pour
tenter de contenir les assauts albanais et yougoslaves. Puis les Russes sont
intervenus dans la mêlée, leurs succès à l'ouest leur ont permis d'engager des
réserves situées en Pologne et en Roumanie. On ne pouvait plus tenir et la
contre-offensive qui a commencé ce matin n'a rien arrangé, nous reculons en bon
ordre, mais nous reculons. Et jusqu'où, la mer ? ».
Le Roi sentit qu’une page s’était tournée pour lui comme pour son
peuple. Rien ne pouvait empêcher la tragédie de s'achever. Ce n’est pas l’aide
bien tardive des Américains qui allait changer les choses...
Ce fut le maréchal, chef des armées, qui prit la parole :
-- « Il nous reste une seule chance de gagner nos batailles ».
L'espoir renît dans les yeux du souverain.
-- « Oui, mais ne vous réjouissez pas trop vite. Ce que j'envisage
reste très difficile à accepter ! » fit, très laconique, l’officier héllénique.
-- « Et qu’envisagez-vous ? » demanda le Premier ministre.
-- « Regrouper toutes nos forces encore valides et partir pour les
États-Unis : se mettre à la disposition des forces démocratiques pour nouveaux
combats ! ».
-- « Comment osez-vous ? C'est inexcusable d’entendre de tels propos de
votre bouche » reprocha avec véhémence le premier ministre.
-- « Je suis désolé mais voulez-vous la vérité ? : nous avons
perdu... ».
-- « Et par la faute de qui ? » lança, perfide et en colère, le premier
ministre.
L'officier ne jugea pas nécessaire de répondre, il s'exprimait surtout à
son roi, seul capable selon lui d'analyser une telle décision :
-- « Nous avons perdu et nous avons deux choix : se défendre bravement
mais mourir ou se regrouper et partir pour de nouvelles batailles et avoir une
réelle chance de vaincre. Dans un cas, nous perdons tout et de l’autre, nous
avons la possibilité de gagner l'estime de nos alliés et de réoccuper un jour
notre terre ! ».
-- « Grandiloquent, Maréchal, mais indigne de votre fonction ! ».
-- « Croyez-vous que je suis lâche, être lâche c’est courber l’échine
devant le plus fort. Je me battrais jusqu'à la mort pour mon pays, mon peuple.
J'ai failli vaincre contre 3 armées nationales différentes... ».
-- « Faillir ne veux pas dire réussir ! ».
-- « Je vous rappelle que vous étiez pour rester en défense sur la
frontière. Nous ne serions pas entrain de parler ici si nous avions choisi
votre option ! ».
L'attaque parut touchée le politicien :
-- « Vous n'êtes qu'un lâche, un traître à votre pays... ».
- « Cela suffit Messieurs ! » ordonna le roi. « Je considère la
proposition de Papagos plus brave que lâche. Je ne l’accepterai que si vous me
promettez qu’il n’existe aucune autre solution pour défendre, sinon le
territoire national, ou au moins nos racines, notre histoire, notre sang ».
-- « Je vous promets, solennellement, qu’il n’existe plus de solution
pour sauver notre pays des envahisseurs rouges ».
-- « Très bien, je vous donne l’ordre d’embarquer sur notre flotte de
guerre avec toutes les unités encore combattantes à destination des Etats-Unis
».
-- « Et vous, mon Roi ? »
-- « Maréchal, votre place est au combat, à commander nos forces vers la
liberté. La mienne et de soulager la peine de mon peuple dans les pires
instants de son histoire. Si ma présence peut contenir la furie communiste, je
sais où je dois me trouver ».
***
1
30 septembre 1949.
Le rapport du capitaine s’était effectivement révélé très juste. Il
suffit de moins d’une semaine à l’état-major général de l’armée rouge pour se
rendre compte que la qualité du rapport « Kyrienko » était exceptionnelle.
Malheureusement pour la grande armée soviétique, il était clair, à la vue de
son rapport, que les communistes couraient à leurs pertes s’ils attaquaient
directement la France et ses armées. Alors que l’attaque contre la nouvelle RFA
avait duré moins de trois mois et l’Autriche en encore moins de temps, les envahisseurs
s’étaient complètement bloqués devant les frontières de la France de De Gaulle.
L’état-major avait cru à un grave manque de ravitaillement entre l’arrière et
le front toujours pluis loin de sa base.
Quelques jours avant l’annonce du rapport du capitaine du KGB à Sofia,
l’état-major avait résolu les problèmes logistiques et avait arrêté une date et
une stratégie pour l’attaque contre la France : trois lignes parallèles.
La première vers le sud, Marseille et Toulon, la seconde venant de Belgique et
aurait pour tâche de contourner les défenses naturelles de l’Alsace Lorraine.
Mais ces deux axes d’attaque avaient comme mission principale de fixer les
défenses pour pouvoir lancer la plus grand attaque d’infanterie de tous les
temps et la ville qui allait subir cet effroyable assaut serait le pauvre ville
de Lyon. Cette immense attaque avait plûe à Staline et l’attaque principale
devait se dérouler le… Date…, normalement trois jours après les deux attaques
au Nord et au Sud. Mais ce rapport « Kyrienko » venait tout gâcher : il
était évident que les Français s’attendaient à l’attaque sur Lyon. D’après ce
rapport, près de ? divisions étaient massées près de la troisièeme ville
de France. On put dire que ce rapport fit l’effet d’une bombe. Staline,
lui-même, demanda des éclaircissements sur le fait que les chiffres donné,
avant l’aopparition de ce rapport, par les services secrets de renseignements
sur les effectifs et le positionnement de l’armée française étaient visiblement
totalement erronés et aurait pu précipiter la perte de centaines de milliers de
soldats soviétiques. « La Victoire en France est la victoire contre l’Europe
tout entière : il ne nous est pas permis de la perdre » avait indiqué
Staline… L’annonce du contenu du rapport eût pour conséquence le retardement de
l’assaut contre le ce pays : il fallait tout d’abord trouver le défaut
dans la cuirasse du dispositif français et la réponse choisie fût imaginée par
un colonel de l’état-major : « si la France ne peut pas être attaquée, est
bien detruisons son soutien principal : l’Angleterre ! ». La
proposition était tentante mais dangereuse. Ces maudits anglais avaient, comme
les Français, créer un gouvernement d’union sacrée et avaient, à la déclaration
de guerre, recommencé à produire à un rythme gigantesque chars, avions et
surtout navires : ont disait les Anglais « fatigués » en 1945 : en
1949, ils s’étaient tous levé derrière leur premier ministre Atlee et était
redevenu le véritable cœur de la production d’armes de l’Europe luttant contre
l’URSS. L’Histoire se répétait, comme en 1914 : l’Angleterre donnait ses
armes, la Françe ses hommes. Mais que fait un homme sans armes ? se
demandèrent les stratèges soviétiques. De plus, l’Angleterre ne s’attendait pas
à un débarquement sur son sol. Quand Staline prit connaissance du lieu de la
prochaine attaque, il n’eut qu’une phrase : « Et vous trouverez où les
navires pour combattre la Royal Navy ? ». Mais Staline connaissait
pertinemment la réponse à sa question : entre 1945 et 1949, l’URSS avait
créé en plein secret 80 millions de tonneaux de navires de guerre : soit
40 destroyers, 20 cuirassé, 1000 sous-marins et un porte-avions, prestige du
grand Staline et de la flotte soviétique : le porte-avions « Stalingrad ».
Depuis le début des hostilités, près de un million de tonneaux avaient
été coulé par près de 150 sous-marins soviétiques. La grande URSS ne s’était
absolument pas servie de son immense flotte secrete et pour ce gigantesque
combat entre la formidable armada anglaise et la surpuissante flotte russe, Staline
permit à l’amiral Griengesko, grand chef de la flotte soviétique, de disposer
comme bon lui semblerait de cette flotte secrète pour mener à bien le plus
grand débarquement de tous les temps.
À partir du… Date…, des milliers de petits points sur la mer de
Mourmansk et de la mer Noire venant de ports soviétique ultra secret protégés
par des milliers de tonnes de béton, faisaient route vers l’Angleterre et plus
précisément vers la mer du Nord et l’Océan Atlantique.
***
Le commandant gravit avec une agilité de chat l’échelle menant au poste
de commande. Son second venait de l’appeler en urgence et le ton de sa voix ne
laissait rien présager de bon. Malgré 20 jours de mer et de combats féroces en
mer du Nord avec les navires soviétiques, il n’avait jamais autant entendu
crier son second dans la radio pour alerter son commandant. Tandis qu’il gravit
quatre à quatre les dernières marches d’escaliers, il fut couché au sol par le
tirs des armes lourdes à babord de son destroyer « Revulse ».
« Comment se fait-il qu’ils tirent déjà ?, lâcha-t-il, seul, tandis
qu’ il se relevait. Il sentait une pointe de colère lui traverser l’esprit mais
il le dissipa rapidement : les responsabilités de chacun seront étudiées
plus tard. « Si ils tirent, c’est que l’ennemi n’est plus très loin ! »
pensa-t-il tandis qu’ il franchissait des derniers mètres menant au poste de
direction où l’attendait, apparemment effrayé, son second, le lieutenant
Richard Glaner.
-- « Eh bien, Glaner, que se passe-t-il ? ».
Le regard de ce dernier paraissait si remplit de terreur que le
commandant Mac Enough n’attendit pas la réponse de son lieutenant pour regarder
par la vitre… Et voir un spectacle qu’il n’avait encore jamais imaginé :
des milliers de bateaux s’avancaient à une vitesse formidable vers le sien.
Bien qu’il avait connu le débarquement de 1944 sur les côtes de Normandie en
commandant une frégate de soutien, le nombre des navires en face de lui lui fit
perdre toute notion, si bien qu’il n’entendit par le premier tir du bateau
ennemi le plus en avant de l’armada. Le tir fut mal cadré et explosa un ^peu
plus loin vers leur droite mais l’onde de choc fit tomber trois des hommes qui
étaient dans la cabine de pilotage
Mac Enough, lui, ne bougea pas, il n’entendait pas, il n’était plus
qu’un spectateur devant cette armada, rien de plus : comment pouvait-on
construire autant de navires, il n’en savait rien, mais c’était si
beau !... Il sentait une douleur sourde aux bras de plus en plus forte :
il reprit ses esprits. Son second lui retenait le bras. Il voyait qu’il
parlait :
-- « Commandant, ils nous tirent dessus ! ».
Il reprit enfin tous ses esprits.
-- « Comment ? » demanda l’officier.
Le lieutenant reprit : « ils nous tirent dessus, Commandant ».
Il paraissait affolé. Tout lui revenait enfin : il fallait réagir.
Il regarda une nouvelle fois l’innombrable flotte d’où s’échappaient
d’innombrables volutes de fumées : ils tirent sur nous !
-- « Lieutenant, machine arrière toute. Pleine puissance maximale. Ordre
aux artilleurs de pilonner les premiers navires énnemis avec toutes les pièces
disponibles ! ».
-- « Bien, commandant ». Le lieutenant Glaner prit un micro et répéta
les ordres de son commandant aux soldats concernés. Le regard de son second ne
paraissait plus aussi effrayé.
-- « Un bon soldat qui a des ordres ne sera jamais paniqué ! »
pensa Mac Enough.
Les premiers navires en face d’eux n’étaient plus qu’à une centaine de
miles de son destroyer. Il fallait absolument alerter le QG à Porsmouth pour
leur annoncer l’attaque qu’ils subissaient. Il se dirigea vers la radio de la
cabine alors qu’une formidable explosion rugit dans la pièce. Le commandant
senti une affreuse déchirure dans son dos, il comprit instantanément qu’il
venait d’être seulement touché. Il s’écroula sur le sol. Une autre explosion se
fit entendre à sa droite, celle-ci fut encore plus violente que la précédente.
-- « C’est la salle des machines ! » fut la dernière pensée du
commandant Mac Enough, mort quelques secondes plus tard d’une importante
hémorragie interne, précédant de quelques minutes la destruction dans un nuage
de flammes de son destroyer et de tous ses marins, sans exception. L’avance de
l’imposante flotte soviétique continua, sans se soucier davantage du premier
navire de guerre anglais qu’elle avait écoulé.
***
Samedi… Date…
Dans la salle régnait un désordre qu’aucun homme ne pouvait imaginer.
Des cris provenaient de tous les endroits à la fois, chaque officier cherchait
des renseignements en provenance des navires qui n’étaient pas coulé, tandis
que ces derniers cherchaient à établir une liaison pour savoir où se trouvaient
l’ennemi et quels étaient leurs ordres. Les standardistes étaient
surchargés : la moitié des postes étaient, pour cause de week-end, vacants.
La nervosité des officiers s’agitant derrière eux et l’inquiétude bien
naturelle des marins dans leurs navires à des milliers de miles de Southampton
ne rajoutaient rien au calme déjà bien entamé des pauvres standardistes. Des
nouvelles effrayantes avaient parcouru la salle depuis bientôt deux
heures : deux incroyables flottes soviétiques distinctes, l’une en Océan
Atlantique entre Brest et Douvres et l’autre en mer du Nord près des côtes
anglaises combattaient contre les navires anglais de la Royal Navy sans obtenir
une quelconque victoire, même mineure.
« Que se passe-t-il ? » Le premier ministre venait de franchir
précipitamment les portes menant au salon dit des « conversations »,
qui était en fait un endroit où les personnalités du Royaume-Uni réglaient les
problèmes majeurs de l’Empire. Ce salon n’était qu’à quelques pas du 7 Downing
Street, où résidait le premier ministre.
A l’arrivée du Chef d’Etat, les chefs de l’armée se levèrent de leurs
sièges capitonnés et annoncèrent un bonjour cordial mais bref au premier des
anglais. L’amiral Cunningham, Chef amiral de l’Amirauté prit immédiatement la
parole :
-- « Monsieur le premier ministre, je n’irai pas par quatre
chemins : les soviétiques ont lancé deux attaques maritimes d’une ampleur
encore jamais vu et qui pour but, je le crains, de débarquer sur nos
côtes ! ».
Le regard ferme de Cunningham rencontra quelques instants celui du Chef
de l’Armée de Terre : le général d’Armée Dempsey. Celui-ci foudroyait du
regard l’amiral. Atlee remarqua l’échange entre ses deux officiers et
s’inquièta des conséquences, il ne voulait surtout pas de conflit entre ces
deux chefs d’armée. Il avait besoin d’eux, n’ayant jamais eu à couvrir une
guerre, sauf entre avril et mai 1945, ce qui s’avérait bien trop bref à son
goût.
-- « Je comprends, indiqua t-il, que pouvez-vous faire pour contrer
cette attaque ? ».
-- « Pour l’instant, peu de choses. Nous n’avons que la possibilité
de nous défendre qu’au coup par coup. Mais d’après mes estimations, nous nous
battons sur un rapport en notre défaveur de… », il ne souhaitait visiblement
pas terminer sa phrase. Les visages des hommes dans ce « salon des
conversations » étaient braqués sur lui.
-- « Oui », lança-t-il pour l’obliger à continuer. Celui-ci s’inquiétait
de plus en plus.
-- « De 1 contre 10 » fini de répondre, dépité, Cunningham.
-- « Comment, qu’est-ce que vous dites ? » ne put s’empêcher le
maréchal Montgomery, le Chef des Armées.
Atlee n’aimait pas cela du tout, mais alors pas du tout.
-- « Calmez-vous messieurs, calmez-vous » ordonna, non sans cacher une
grande inquiétude dans le timbre de sa voix, le premier ministre.
-- « Me calmer ? », coupa le célèbre maréchal, mais nous allons
être envahis si nous n’empêchons pas cette attaque d’aboutir ! ».
La tension dans la salle était à son paroxysme. : Cunningham
regardait fixement un pot de fleurs exotiques sur la table centrale,
Montgomery, rouge de colère, ne quittait pas l’amiral des yeux et le Premier
ministre, impressionné par la stature du maréchal, regardait ses souliers.
Le général, chef de la Royal Air Force, les forces armées de l’air
anglaise, Sir Général Stillwell, prit enfin la parole :
-- « N’est-il pas possible, Amiral, de rapatrier au plus vite en
Angleterre des navires postés en Extrême-Orient, en Amérique et en
Afrique ? ».
L’Interrogé paraissait désolé.
-- « Je l’ai déjà demandé mais les navires les plus proches ont au moins
trois jours de route pour rejoindre les combats ».
-- « Et les Américains ? » demanda t-il.
Ce fut le maréchal Montgomery qui répondit, précipitamment :
-- « Ces enfoirés nous abandonnent, ils disent qu’ils nous aideront
quand les défenses des côtes américaines seront terminées, pas avant ! ».
Le premier ministre, excédé, lâcha :
-- « Mais c’est la survie de l’Angleterre qui est en jeu ! ».
-- « J’en ai bien peur, monsieur, et çà s’annonce difficile ! »
prophétisa le Maréchal.
***
La victoire maritime soviétique fut acquise en quelques jours :
près de 30 destroyers et 12 croiseurs anglais furent coulés tandis que 32
sous-marins et 3 destroyers soviétiques étaient à compter au nombre des
victimes de la troisième guerre mondiale. Malgré l’aide tardive et presque
inefficace de navires anglais provenant d’Afrique et d’Amérique, les
soviétiques pratiquèrent immédiatement un blocus total de la grande île.
***
Le 2 novembre 1989
Le président Rankovitch porta un toast en l'honneur de cette grande
victoire communiste.
L'ambassadeur bulgare était pratiquement ivre alors que le président
albanais courtisait une attachée de presse russe bien peu farouche.
Les deux semaines qui venaient de se dérouler avaient été très courtes :
après l'attaque communiste sur les frontières grecques du 30 septembre, les
forces d'Athènes se dissoudèrent comme par enchantement. Le 12 octobre, le roi
Paul 1er de Grèce demanda l'armistice. Rankovitch refusa car il
voulait conquérir, avant, Athènes. Le 20 octobre, Paul 1er déclara «
ville ouverte » sa capitale. Les armées communistes étaient à 100 km de la
grande cité historique. Le roi fut arrêté par les forces yougoslaves et
emprisonné sous bonne garde dans un sombre château prês de Zagreb.
Ce n'était que ce matin, 2 novembre, que l'armistice entre grecs et
Yougo-Albano-Russes fut officiellement signé. Divine surprise, Molotov illumina
la séance de sa présence. Symbole, s'il en était nécessaire, de l'importance
que revêtait le rôle de la Yougoslavie dans la région si stratégique des
Balkans.
Dommage que le ministre des affaires étrangères soviétiques soit partit
si vite, il aurait tellement eu plaisir à l'inviter dans une de ses fêtes
privées où de magnifiques jeunes garçons les attendaient, pleins d’amour et de
considération pour leurs positions.
***
Allocution du nouveau Président de l'Italie communiste à la radio. Le 11
novembre 1949.
« Mes chers compatriotes, devant la grave situation dans laquelle se
trouve maintenant notre pays, j'ai décidé, moi, le Maréchal Badoglio, avec
l'accord des autorités d'occupation, de former un gouvernement dont j’aurai la
charge et ceci uniquement pour le bien et la sécurité de la population de la
nouvelle Italie communiste.
J'ai choisi, intégralement et sans aucune contrainte ni contestation, un
gouvernement dont je vous présente, à cet instant, la composition : Palmiro
Toglietti devient 1er Ministre et obtient, par décret spécial et par
la volonté des autorités soviétiques, de larges pouvoirs de décision et
représentera, j'en suis certain, pleinement l'Italie communiste comme il a déjà
représentée le PC italien au poste de secrétaire général depuis 1945. Il est né
en 1893, c'est un habile intellectuel et un fin politique.
Benetto Croce, né en 1866, devient Ministre de l'éducation. Il sera
chargé de gérer l’enrôlement volontaire des jeunes qui le souhaitent dans les
ligues communistes.
Luigi Longo, un des deux représentants italien de Toglietti aux réunions
avec l'URSS avant la guerre, il devient ministre de la propagande.
Eugénio Reale, l'autre représentant de l'Italie en URSS, sera ministre
de la justice. Il aura comme tâche principale de pratiquer un vaste...
remaniement dans l'armée, l'administration et la justice, demandes soviétiques
incluses dans le traité de paix signé entre l'Italie et l'URSS.
Pietro Nenni, né en 1891, après s’être inscrit au parti socialiste
italien est devenu vice-président du conseil en 1945 – 1946. Il est nommé au
poste de ministre des affaires Etrangères.
(...) En souhaitant avoir la plus large approbation de votre part, je
vous demande, mon peuple, italiens, italiennes, de me croire et de souhaiter de
toutes vos forces la victoire de la justice, de la paix et de l'idéal
communiste, seules à même de construire une Italie forte, puissante et
rassemblée.
L'unité est la force d'un pays.
Faites que ce pays soit l'Italie communiste.
Merci.
Extrait d'un message radiodiffusé du président de la nouvelle Italie
communiste, le président maréchal Badoglio
Le 11 novembre 1949.
***
15 novembre 1949. Refus de Trujillo de déclarer la guerre à l'URSS.
Truman ne souhaitait pas entrer dans le bureau de son secrétaire d'état
mais il le fit tout de même, refusant de se cacher volontairement la vérité.
-- « Bonjour monsieur le président » salua Nixon.
-- « Bonjour Richard. J'aurais aimé avoir des nouvelles de l'Amérique du
Sud ».
-- « Bien sûr » fit le diplomate. « Tout se passe bien sauf au Chili, en
Argentine et aux îles dominicaines ».
-- « Voulez dire que tous les pays du continent Nord et du Sud, sauf ces
trois états, ont déclarer la guerre à l’URSS ? » Interrogea, ravi, Truman.
-- « C'est exact, M. président » répondit son ministre des affaires
étrangères.
-- « Formidable. Parlons alors de ces trois pays qui ont refusé notre
demande » ordonna le président des États-Unis.
Le secrétaire d'état s'exécuta :
-- « Eh bien, dans ces trois pays, seuls deux m’inquiète. Parlons tout
d'abord du Chili qui nous a promis de déclarer la guerre à l’URSS pour la
présidentielle du 17 avril 1952, lui laissant le temps de s’armer avec notre
aide. Donc, pour le Chili, il ne semble y avoir aucun problème. Viennent
ensuite l'Argentine et les îles dominicaines ».
-- « Commençons par le pays le plus important, l’Argentine » ordonna
Truman.
-- « D'accord ».
Nixon pris un certain temps à chercher un dossier dans les tiroirs de
son bureau qu’il finit par trouver, il l’ouvrit et commença un bref résumé :
-- « Le président Péron a refusé aujourd'hui de déclarer l'Argentine en
guerre contre l'URSS. La CIA vient de m'adresser un projet qu’elle souhaite
lancer pour contrecarrer les projets de Péron... ».
-- « Quel projet ? » coupa Truman, inquiet.
-- « La CIA pense que cette neutralité n'est que le début d'une longue
série d'événements futurs qui aboutira par l’entrée en guerre de l'Argentine au
côté de l'URSS ! » fit, laconique, le brillant et jeune secrétaire.
-- « Merde ! » lâcha le président. « Qu'est-ce que veux faire la CIA ?
».
-- « Elle propose le projet « serpent » qui vise à remplacer le
président Péron par une personne proche de lui ».
-- « Le projet est-il fiable ? Cela ne va pas nous péter dans les
mains ? ».
-- « L'Agence nous promet que chaque phase du projet sera supervisée par
vous et moi, monsieur le président » répondit le ministre.
-- « OK, j'accepte. Passons maintenant aux Iles Dominicaines » proposa
le président américain.
-- « D'accord. Tout d'abord il faut que vous sachiez qui est à la tête
de cet état : il s'appelle Raphaël Leonidas Trujillo, il est né en 1891 et a
accédé à la présidence en mai 1930, appuyé fortement par nos services après des
élections truquées et une campagne de terreur. Il appuie son autorité sur
l'armée et sur un appareil policier répressif impitoyable. Grâce à son pouvoir,
il en a profité pour amasser une immense fortune personnelle. Tout dans l’île
lui appartient, j'en veux pour preuve la capitale qui a été rebaptisée
symboliquement Liudad Trujillo. En politique extérieure, ce grand mégalomane
est un gêneur et mêne un activisme politique poussé dans les Caraïbes. En politique
intérieure, ce tyran lance de grands travaux d'infrastructure à sa gloire et
modernise l’armée. Malgré toute cette biographie peu valorisante et son refus
de déclarer la guerre à l’URSS, je pense qu'il y a une différence entre
Trujillo et Péron : l'un des deux sait que son pays n'est pas un danger pour
les USA en refusant notre demande ».
-- « C'est exact, fit savoir le président, mais il y a une chose que je
n'accepte pas : nous l’aidons et nous l’amenons au pouvoir. Nous lui demandons
en retour de nous épauler alors qu'il sait très bien que cela ne lui coûtera
rien. J’avoue que je n'apprécie pas son manque d’intelligence ».
-- « Tout à fait, mais il existe encore différence entre les îles
dominicaines Argentine : dans ce dernier pays, existe une position qui nous
permet de trouver sans trop de difficultés remplaçant Péronne. Dans les îles
dominicaines, l'opposition est interdite et l'opposition au sein de son propre
parti est trop faible et morcelée pour qu'elle puisse le remplacer ».
-- « On indiquait que vous m'indiquer donc qu'il n'y a pas de
remplacement possible ?. Pourtant je veux faire un
exemple face à cette insolence. Le président, si jamais à faire plier trop J.
O., peut-être que Péronne se plier à ma demande ? ! ».
-- « C'est fort possible monsieur le président, mais il nous faut donc
parlementaire avec lui ».
-- « D'accord, demandez-lui une entrevue près de les USA » demanda
Truman, avant de quitter le bureau de son secrétaire d'état.
Quatre jours plus tard, trouve J. O. reçu une lettre Truman analyse en «
à revoir sa position et pour pouvoir se discuter plus concrètement, je vous
invite à une entrevue le jour qu'il vous convient le mieux dans un endroit
votre guise, proche des États-Unis ».
-- « monsieur le président, j'ai le regret de vous annoncés que trop J.
O. a refusés sèchement, dans sa réponse, votre demande entrevue. Que
faisons-nous ? ».
-- « il a refusé ? » Questionna, choqué, Truman.
-- « tout à fait ».
-- « vous les faites lettres qui plus ordonnant d'accepter entrevue il
vous le menace d'une invasion des marines assassine accepte pas ! » Lança
Truman.
La seconde lettre datée du 20 novembre fut reçue le lendemain. Après sa
lecture, le dictateur prit peur et accepta « l'ordre » de Truman. Il proposa la
date du 24 novembre à Puerto Rico, qui est un département fédéral américain
près de les îles dominicaines, pour entrevue.
Le voyage en avion du président Truman s'était pas réellement bien passé
: les nouvelles n'étaient pas totalement réjouissantes. L'armée rouge occupée
toute atteinte de péninsule italienne et la Sicile, dernier bastion défensif en
Italie, était proche de rompre ainsi qu'en Norvège où les soviétiques tentaient
de forcer la décision pour la reddition des armées norvégiennes. Bref, à sa
sortie d'avion, Truman était de la chose humeur et la perspective de devoir
faire la morale un « dictateur d'opérette » ne le poussait pas se calmer. La
rencontre se fit dans un restaurant en périphérie de la ville de Puerto Rico.
L'établissement avait été réquisitionné ce n'est pas les services secrets et
les deux hommes n'aurait aucune visite opportune de touristes en mal de la
culinaires nationaux.
De la délégation présidentielle américaine, celle les île dominicaine
était déjà présentes. Trop J. O. portait un élégant costume griffé. L'homme
était petit avec des minutes chics qui quinquennale avec l'homme nerveux,
lanceur est passablement sur la défensive qui se trouve emphase Truman.
Celui-ci, parcours, fit un effort pour paraître décontracté les traits au
combat. Ils se serrent la main se présentait hier leurs proches conseillers.
Après les amabilités d'usage est alors que Truman s'apprêtait à proposer à son
homologue d'entrer dans le restaurant, celui-ci, de béton blanc, déclara : «
-- « sachez, M. Truman, que je n'engagerai pas mon pays dont le conflit
même si vous me promet-il à lui-même. Je crois profondément que l'hégémonie
américaine sur mon pays est intolérable ! ».
Le ton de sa déclaration était celui d'un père qui réprimandait
sévèrement son fils. Le regard émeut et obtint du dictateur des comptes lança
le président américain, ne s'attendant absolument pas un tel accueil.
Il éclata de rire est dit rapidement :
-- « vous plaisantez. Interrogation »
le regard franc de trop J. O. ne laissa plaça aucun doute.
-- « on est clair ? » Dit-il, laconiquement.
Truman chercha en son for intérieur les forces pour ne pas signer un
nez. Il commença à parler, d'un ton front existant :
-- « vous devriez vous remémorer dans quelles circonstances vous avez pris
le pouvoir. Pendant plus de dix ans, entre 1920 1930, votre pays a été secoué
par des troubles politiques qui ont rongé l'économie. Vous êtes ni mouvoir en
août suppliant intervenir pour calmer les camps en partie en nous promettant
que si nous vous lassions à la tête de l'état, les îles dominicaines seraient
un nouvel État en plein essor, ne sortent États-Unis les Caraïbes. Nous avons
accepté mais depuis votre accession vous truquer vos élections et vous menacer
votre peuple ! ».
Trop J. O. écoutait sans mot dire. Truman n'avait pas terminé et il
reprit son monologue renforçant le ton de savoir.
-- « voulez-vous que je vous rappelle comment vous utilisez votre pays
pour trop compte personnel uniquement, en donnant votre pays, alors que les
éditeurs les îles dominicaines ont un revenu moyen par tête -- l'un des plus
faibles au monde ?. Année je vous indiquer également les endroits où sont
tentés et des centaines d'opposants à votre dictature « familiale » ? ».
« Vous mentez ! » Objecta, furieux, le président dominicain.
« -- « on est clair ? » Rétorqua Truman.
La répétition de cette phrase, avec que le même temps froid et inamical
par Truman, provoqua la réaction de toute mon fourre-tout. Trop J. O. baissa
les yeux et rougit de ronde. Truman continua, il voulait remettre
définitivement le dictateur à sa véritable place : tard misé « maire de
l'histoire » !.
-- « que croyez-vous ? Que vous êtes nécessaires pour gagner la guerre
car je souhaite voir entrer la république, sinon les plus une depuis vingt ans,
dominicaine avait coté ?. Je vous préviens que si vous continuez votre mécano
tyrannie dans votre pays, vous allez vite fait remplacer par trop longue
maladie, douloureux ayant entraîné la mort ! ».
-- se prendre trop J. O. qui, de colère et il s'approcha violemment de
Truman. En une fraction de second, une nuée de guerre du corps du président
américain près de l'initiative est liminaire très rapidement la garde
personnelle de trop J. O. tandis que d'autres gardes du corps entourant le
dictateur avant qu'il ne s'approche trop de l'américain. Trouve pour trop J.
O., qui dans toute sa fureur, voulait en découdre avec les mains, sentit
seulement une force le saisir, dans son dos, au col pendant qu'une escouade cet
oubli garde du corps de Truman n'entourait presque brutalement. Que Truman ne
resta pas longtemps inactif devant la rapidité de sa « garde ». Il s'approcha
doucement de trop J. O., encerclée par sésame, comme un fauve en cage.
-- « vous allez 25 jours pour rendre tout l'argenterie avec le sens une
assure du peuple dominicain. Je vous conseille de partir très vite de votre
pays ou sinon simplement deux mois à la CIA et on pourrait bientôt annoncer la
mort de Raphaël trop J. O. dans un bulletin nécrologie de la radio dominicaine
».
À 10 heures du matin, le 26 novembre, deux jours après la réunion entre
Truman est trop J. O., sur l'aéroport de la vida de la capital dominicaine,
réuni une activité inhabituelle. Sur le centre de la piste, ne centaines de
personnes s'empressé de rejoindre un cargo, à l'arrêt sur la piste d'envol. La
famille trop J. O. complet, protégé par une 1000 gardes du corps, suivait le
président d'un avion. Ce dernier visiblement pressé, parlait à son ministre des
finances qu'il accompagna jusqu'alarme escalier. L'avion avait pour terminus
d'Afrique du suite.
-- « tu as bien fait ce que je t'ai dit ? » Demanda trop J. O. à son
ministre.
-- « complètement : j'ai versé l'intégralité de comptes au budget de
l'état et cet argent était notifié comme « donc pour la patrie par un inconnu »
».
-- « parfaitement le exclamation » fit trop J. O., visiblement soulagé.
Son ministre ne comprenait pas la réaction de son président : --
allaient Guimet
-- « juste avant que vous partis, M. le président, pouvez vous me dire
pourquoi quitter précipitamment il est que vous oeuvrer que cet argent la
nation. Interrogation ».
Trop J. O. ne voulut pas perdre de temps :
-- « je répondrai à provoquer sur corps je vous appelle réduit quatre !
».
Le ministre sentit la nervosité de trop J. O. et le laissa partir en
action. Une vingtaine de minutes plus tard, l'avion parti en direction de
l'Afrique du Sud.
Après 50 002 vols trop J. O., bien calé dans son siège, chercha
vainement approuver de sommeil, vit à travers le hublot à sa gauche le dépassement
de son avion par plusieurs avions de chasse : il en fut très étonné car il
avait collé l'avion est trop J. O. avait semblé voir la tête d'un des pilotes
qui scrutaient avidement toute la carlingue de son avion est semblé rechercher
les visages de ces occupants. Ce qui sembla trop J. O. comme le plus étrange,
été que tous ces avions n'avaient aucun son emblème distinctif de nationalité.
Après cinq minutes après l'intervention en apparition des avions, le lieutenant
assistant au pilotage vint lui annoncer que l'avion était apparemment suivi ou
escorté par une dizaine de chasseurs « probablement de construction américaine
», note à l'officier pilote de l'avion cargo.
Cap Canaveral. 11 h 47 du matin.
Le sergent chef de personnes finit sa pause café dans la salle des
sous-officiers et partis reprendre son poste de surveillance sur les écrans de
contrôle qui représentait l'état de Floride et plus 200 mails autour. Pour
l'instant, tout était calme : une dizaine ayant chasse patrouillée sur les
côtes. En air se poursuivait son balayage visuel des écrans quand les radars
très puissants de la base qu'à terrain signale-t-il répercuter sur les écrans
que le sergent avait pour mission de contrôler. Il chercha rapidement dans ses
feuilles d'émission il trouva aucun avion militaire qui devait survoler les
environ sept heures. Les ordres d'Hitler, il fallait prévenir immédiatement le
commandant de la base, ce qu'il fit par l'intermédiaire du micro à sa droite :
-- « je demande colonel affiche une malade salle des radars pour un
cohabite inconnu ».
Le colonel arrivèrent peu après.
-- "sympathie sergent ? » Questionna-t-il.
-- « est bien et radar ont détecté un avion à 70 malices de la base en
direction du sud-est mais aucun de la ville nos avions ou non cette signature
ou non l'ordre de survoler cet endroit ».
Je connais me sembler pas le monde du monde étonné par cette annonce. Il
s'approcha de l'écran de contrôle est suivi le mouvement de l'avion inconnu sur
le moniteur sombre. Au bout de quelques instants, 12 avions fut repéré par le
radar et furent visibles sur l'écran. Les deux soldats américains regardèrent
l'action.
-- « mon colonel, 12 avions signalés », constatant de personnes.
Il regarda une nouvelle fois son feuillet de mission :
-- « ils ne sont pas inscrits sur le lion officiel et viennent de la
base ! ».
Christine regarda le sergent, visiblement abasourdi. Il ne diminue fit
rien pour répondre à ces interrogations. Les deux hommes regardaient les douze
chasseurs qui s'approchaient de l'avion inconnu à grande vitesse. En moins de
trois minutes, les chasseurs l'avaient rejoint.
Au bout de deux au moins trois minutes datant, les avions qui suivaient
l'avion de trop J. O. changer leur conduite pour : il se regroupe perd ou
d'abord derrière le cargo. Trop J. O. regardaient la scène se dérouler. Il
craignait le pire est tenté de garder son calme devant sa famille. Eau le lot,
trop J. O. ne vient ensuite que les chasseurs. Il pensa qu'il s'était dit
finit-il non par ce parti. Il se retourne vers sa famille et allait leur dire
que tout est défini quand il entendit un gigantesque claquement de son
métallique qui remplit sa tout l'avion. Les trop énormes des chicard la partie
arrière de l'avion. Trop J. O. avait avant de se coucher à terre pour se
protéger, vital hublot gauche un des chasseurs qui les dépassaient en crachant
des bases de ses mitrailleuses. Au sol, encore indemne, il n'entendait plus que
des explosions allions. La dernière pensée de trop J. O. fut l'image et la colère
de Truman et sa phrase irait : -- « on annoncera votre mort dans un bulletin de
la radio dominicaine ».
Quelques secondes plus tard, l'avion explose littéralement et finit sa
course dans la mer de Floride sans laisser aucun rescapé.
Les douze chasseurs semblaient maintenant escortés l'avion inconnu. Au
bout de plusieurs minutes, avion inconnu disparu des écrans radar et les
chasseurs prirent la direction de la base.
-- ONU mais bonne sens, ils m'ont abattu ! » Fit, interloqué, comme
personne.
Le colonel affiche qui ne savait ce qu'il devait faire.
-- « sergent, je vous ordonne de ne pas noter ce que venait de voir dans
le carnet de bord ! ».
-- « je ne comprends pas, colonel. Il faut bien que l'état-major soit au
courant qu'une dizaine d'avions de l'ulcère force ont abattu un avion inconnu à
côté de Floride ! ? ».
Le colonel juger Anderson d'une naïveté incroyable :
-- « l'état-major ne doit rien savoir de ce qui vient de se passer car
ce n'est pas elle qui a commandité cette attaque. Exclamation » avoue à
l'officier.
-- « la CIA ? » Osa, dans une de président voit, Anderson.
-- « oui. Maintenant taisez-vous, je vous donne un ordre, obéissait !.
De toute façon, cela vient encore plus aux lessives des obéissait jeune donnent
plus cher de votre peau, ce dossier est secret état à compter de maintenant !
».
Ce fut la fin du plan trop J. O.. .
Récit du remplacement de Péronne par sa femme. De décembre 1949
-- « monsieur le président, nous avons trouvé une alternative pour le
cas de l'Argentine » parla le secrétaire d'état, dans la salle des ministres, à
son président. Lors d'une réunion à huis clos où le chef de la ciller a été
présent également. Le président américain sembla très intéressé :
-- « qu'avez-vous trouvé ? ». Ce fut ébloui Michel, directeur de la CIA
qui répondit :«
-- « eh bien, après votre demande remplacée Péronne, nous avons cherché
pour connaître les différentes solutions qui seraient à nouveau : il y a 23. La
première et la menace. Or cela ne marchera pas avec Juan Domingo Péronne. De source
sûre, nous savons qu'il ne craint pas le service. La deuxième option est son
remplacement, grâce à une agitation populaire conséquente menant à des
élections présidentielles anticipées, par un opposant politique du président
argentin. Malheureusement, nous avons lu pour chercher tous les opposants
valables, ils ont tous étés éliminés.
-- « les mêmes, ajouta le secrétaire état, si on se rabattait sur des
prétendants moins glorieux, pour qu'il y ait une agitation populaire qui bouge
au gouvernement, il faut que l'armée n'intervienne pas, or les totalement
dévoyés ou « terroristes » ».
-- « le plus, renchérit Michel, cet homme est très intelligente. Après
avoir été favorable puissant et la cependant la deuxième guerre mondiale, sa
philosophie politique se situer entre communisme et capitalisme, puissants ont
ouvert la droite, tantôt vers la gauche ont les circonstances. Il a profité de
la guerre pour instaurer une nouvelle constitution, daté du 27 septembre,
élargissant fortement ses conséquences. Les universités, après cela paraît
judiciaire sont totalement contraires est de façon très efficace par ses
partisans les plus zélés. Tous pour vous avouaient que même dans le cas où
l'armée n'interviendrait pas, je vois pas comment on pourrait amener le peuple
dans la rue, Péronne a bien lié son peuple et les argentins ne sont pas prêts à
la révolte ».
-- « donc, Jean déduit que la solution que vous ajoute vous avez choisis
et la troisième. Quelle est-elle exactement ? » Interroge Truman assez de
subordonner.
-- « eh bien cela peut paraître faut mais nous avons choisi sa femme, et
va terre, et va Péronne ! » Répondit Michel.
-- « sa femme, comment cela ? ». Truman ne comprenait pas cette
manoeuvre.
-- polie mais je vais vous expliquer, M. président. En Argentine, la fin
de Péronne est un mythe, presque une légende : on dit qu'elle va tous les jours
entendîmes marcher pauvre de bois laser et offre d'argent, écoute les Polonais
pauvres, arrangent les problèmes de centaines de malheureux de la capitale et
ceux-ci chaque jour, même s'il faut nuancer ces histoires, et va fait tout pour
le faire perdurer : elle est idolâtrie parlée malheureuse est devenu le seul
espoir des miséreux et du peuple face à la dictature de son mari. Si son mari
meurt « accidentellement », personne ne serait ni voudrait l'empêcher de
prendre le pouvoir.
-- « l’avez-vous aborder pour tester si cela pouvait être possible ? ».
Truman paraissait pessimiste sur cette solution.
Le sourire soudain de ces deux interlocuteurs l'étonna. Ce fut son
secrétaire état qui s'adresse à lui :
-- « nous avons beaucoup mieux que cela monsieur le président. Dès le 25
novembre, nous l'avons contacté et l'accepter immédiatement. Quelle ne fut pas
notre surprise quand elles une répondit « j'accepte que vous l'éliminé et que
je prenne sa place ! » ».
Truman fut sidéré de la tournure des événements, il imagina un bref
instant sa femme accepter un pareil marcher avec le KGB pour qu'ils éliminaient
et qu'elle prenne sa place... À cette salive et, il reprit vivement qui est à
la discussion.
-- « êtes-vous sûrs que cela ne soit pas une supercherie. Elle n'est
peut-être pas digne de confiance ou bien le peut craquer avant la mort de son
mari et tout lui avouer ! » S'inquiète Truman.
-- « tranquilliser vous, monsieur le président, intervint Michel, depuis
quel accepter notre marché, deux agents de l'agence, en se faisant passer pour
des gardes du corps, suivi de nuitées jour Madame la présidente et sont au
courant de tout ce qui toucha sa vie privée ».
-- « qu'a-t-elle demandé en échange de ce « marché » ? » Demanda Truman.
-- « oh, peu de choses. De l'argent pour « acheter » tous les « amis »
de son mari quand la présidence sera vide » fie Michel.
-- « nous n'attendons plus que votre feu vert pour l'opération de
remplacement » indiquait à son secrétaire état.
Truman ne tergiversa pas :
-- « OK, j'accepte ! ».
-- « oh mon peuple, ce 11 décembre qu'un jour de deuil pour la nation
tout entière. Mon coeur se brise, j'ai déjà versé toutes les larmes de mon
coeur pour vous annoncer l'assassinat de mon mari est un véritable cauchemar
dont je ne pourrai jamais faire le deuil. Je vous demande maintenant dans le
faire confiance, les coupables de cet empoisonnement seront retrouvés juger.
Laissez-moi faire mon métier de président par intérim est ainsi les coupables,
certainement nazi, ne pourront jamais trouver le repos : je les chasserai, les
trouveraient depuis les juger est coupable et les condamnés à la peine qui
mérite. Mon peuple, ne pleurait pas autre président car sa femme sera pour
faire honneur de sa présidence. L'Argentine souffre mais nous aurons pas devant
la barbarie ».
Je
-- « M. Mitchell » salive à la présidente.
-- « bonjour Madame la présidente » répondit, on lui baise femme, le
directeur de la CIA, qui avait fait le voyage depuis Los Angeles jusque bois
laser dans la résidence privée de la présidente dans la nuit même d'hier, le 29
décembre 1950.
-- « que souhaitez-vous savoir ? » Interroge et va Péronne.
-- « eh bien je viens tout d'abord pour vous remercier. Les deux
dernières semaines de traque contre les nazis par vos services éliminés un ont
permis d'envoyer aux États-Unis près de 200 nazis responsables nombreux
exactions dans les camps allemands contre et des Anglo-Saxons pendant la
deuxième guerre mondiale » commença Michel.
-- « c'était tout à fait juste. Je n'ai jamais compris pourquoi faut
mari avait insisté pour leur offrir un asile de protection ! » Répondit Mme
Péronne.
-- « nous ne savions pas également. Mais je suis ici, également de la
part du président Truman. Il souhaiterait s'assurer la bonne marche du
processus que nous avions engagé ensemble. Je bien entendu parler de la
deuxième et dernière partie de notre pacte, après le premier concernant l'arrêt
et l'on voit des nazis en Argentine pour pour les USA ».
-- « voulez parler de la déclaration de guerre ? » S'assura Péronne.
-- « exactement, Madame la présidente ! » Répondit l'officier de
renseignements américains.
-- « eh bien j'ai interrogé mes conseillers militaires : ils nous font
un mois pour m'assurer totalement le contrôle de tous les pouvoirs de pays.
Puis une quinzaine de jours pour éliminer tous les communistes ou apparentés
présents au sein des grands officiers de mon armée. Dont je pourrai déclarer
mon pays ont né entre le tiers et le 20 février 1950. Précisément, vous pourrez
annoncer à votre président que je lui promets de déclarer naguère l'URSS le 18
février 1950 ».
-- « bien, Madame le président », conclut Mitchell.
La ligne
« protocole prototype révolutionnaire de chars soviétiques ». 17
décembre 1949.
Tout allait civique pour le camarade ingénieurs stock and Co.. Il savait
que son enthousiasme allait lui attirer des ennuis. Mais non, il n'en faisait
qu'à sa tête, au mépris du danger, de la mort !.
À cette idée, le père de sueur descendit rapidement de son front vers la
base de son nez. Cela faisait une semaine qu'on l'avait consigné dans cette
salle obscure : une annexe de son usine de production de chars qui iront
quatre.
Ah, ce qui en quatre, pensa le frais ingénieur, il n'en était un peu le
père : c'est lui qui avait proposé, voilà cinq mois, une amélioration des
turbines de propulsion. De ; qui fut accepté par les comités supérieurs. Puis
proposa une nouvelle amélioration sur les accès degré de liberté de la tourelle
! Quelle fut pas sa surprise de constater que les instants supérieurs avaient
une nouvelle fois corps et crédits à sa proposition laissait amélioration est
incluse dans la production des cents chars mensuellement remis aux autorités.
Laisser il y a deux semaines que tout bascule : stopper le procédé bien
rendu compte que sa nouvelle proposition était étonnante, voir révolutionnaire.
Il convenait qu'il pouvait aussi la jugée folle mais quand il sortit de son
unité de travail pour aller s'adresser à son directeur de cellules et annoncées
son idée, ce dernier la jugea irréalisable et promis d'en parler au lieu.
Stopper le courant fut abat sur 10 : son directeur ne semblait pas du tout
intéressé : les juger son idée comme n'importe quelle autre amélioration. Mais
depuis plus d'un an, s'est amélioration remplissait dépenser de l'ingénieur
communiste. Il attendit que ces deux dernières améliorations soient acceptées
pour qu'enfin, avec le crédit gagné, il y a encore peu, son idée maîtresse,
cette révolution dans la production de chars puisse être prise au sérieux et
voir le jour...
Il attend généreusement une semaine jusqu'au jour son directeur de
cellules l'indique, sans autre explication dans cette salle. Cela faisait six
jours qu'il était là !. Ou, il n'y avait pas à se plaindre. Un homme de la
milice entrait pour le porter ses trois repas quotidiens. Invitant la pièce
était à sa disposition ainsi qu'une modeste bibliothèque ou retrouver les
grands auteurs soviétiques de la période de postes de sa risque. Mais personne
ne voulait lui répondre sur les raisons de sa présence ici. Stopper le cours,
naturellement, se posa 1000 questions et autant de répondre, toutes
invraisemblables. Avait-il prodigué, s'est amélioration était-elle trop en
avance sur son temps ? Une porte du participe s'était offusquée du fait de
cette innovation ? Peut-être qu'il en avait trop fait ! Il était ingénieur ! !,
se dit-il ; voilà pourquoi il se trouvait là, en partance pour le goulag le
plus éloigné de son usine.
Il se modifiait toujours une heure plus tard qu'on le la porte s'ouvrit
brusquement laissant place un officier de larmes en armes ainsi qu'à ça suit une
dizaine de mon costume sont, toutes toues tout à fait antipathiques. Ce qui se
passe ensuite, il ne put jamais le décrire plus tard. Tout se déroula civique,
tout devint noir dans sa tête. Au départ, que l'un rêve : une semaine seule et
tout d'un coup tous ces gens. L'adrénaline devait le faire divaguer, il n'en
croyait pas ses yeux : le guide, entra dans sa prison dorée.
Oui, c'était bien lui sont costume de Maréchal, sa pipe, son regard qui
pénétrait chaque interlocuteur. Et le guide s'avança vers lui. Il lui parla :
-- « bonjour, camarade ingénieurs stock and Co. ! ».
-- « bonjour, guide suprême » répondit-il.
La tête de l'ingénieur, totalement édité, dit amuser Joseph Staline qui
ne soit fiscal pas du monde de parole de techniciens.
-- « vous ne vous doutez absolument pas de la raison qui même initié,
j'imagine ? ».
-- « peu, le camarade présidente ! ».
-- « je vous présente le camarade chez Bank ou, c'est notre ministre de
la production ! ».
L'homme s'avança : il était assez grand, dont rien mais 80. Une calvitie
naissante et un regard bleu foncé qui ressemblait à celle parut sur les affiler
de propagande nazie promouvant là-bas fait laisser son Ukraine, l'un de vingt
ans déjà. C'était vrai, il paraissait vraiment tout droit sorti d'une photo
d'un nazi quelconque boussole regard profond côté.
-- « bonjour camarade stopper le cours ! ». Ça pour les mains était
forte. Le ministre avait dû passer par les chaînes production dans sa jeunesse
avant de monter dans l'appareil du parti.
-- « bonjour, camarade ministre. Je suis honoré ».
Staline reprit :
-- « c'est au troisième amélioration qui m'a fait venir ici. Il
semblerait que retraités soient purement et simplement révolutionnaires ! ».
-- « à ? ». L'ingénieur en resta bouche bée. Alors il n'était plus question
de peloton d'exécution mais bien au contraire.
-- « tout à fait, renchérit le ministre chez McEnroe. Pouvez-vous
expliquer plusieurs détails retraités ? ».
-- « eh bien, et cession faite au départ d'un constat très simple :
quant à Charest touché, il est bon pour la classe. Tout bonnement !. Bien sûr,
certains chars son retour est arabe, mais un véritable coup été éliminé
occuperait le char est une boule de femmes. Savez-vous combien de temps faut-il
pour conçu un chat ? ».
-- « nous arrivons à une journée nous avons de l'avant sur les
capitalistes dans ce domaine », le ministre semblait fier de ce constat.
-- « certes camarade, mais je vous propose 2/4 70 et pour un coût cinq
fois plus faible ! ».
-- « comment faites-vous ? Ce n'était pas inclus dans votre premier
rapport destiné à votre directeur de cellules ! ».
-- « oui, camarade. Je vous explique pour : un char possède une
ossature. Un squelette qu'il faut assembler pièce après pièce. Ces pièces sont
nombreuses, plus d'un millier, sont en majorité constituent de faire. Or ce
ferry cher et rare. Nos ingénieurs découverts une matière que l'on appelle
plastique. C'est une matière synthétique fiable, assez rigides et vingt fois
moins chères que les alliages utilisés sur nos chars. Ce qui est formidable, c'est
que ce plastique et moulin de la volonté. On peut lui donner la forme que l'on
souhaite. Un char se remplacer certain parties en alliage parlent un identique
en plastique moulé le couloir de ne coûterait cinq fois moins chères aux
tendons locaux des matériaux peloton sur les chaînes de montage ! ».
-- « c'est formidable, camarade. Mais avez-vous des éléments nous
présenter pour étayer votre proposition ».
-- « oui, oui. Dans un atelier personnel. Trente minutes plus tard, un
prototype de chars à 90 % récupérable, à 30 % de plastique lorsque présenter.
Le ministre était sous le charme mais c'était au guide de se décider. Ce
dernier prit enfin la parole :
-- « vous êtes un ingénieur communiste premier plan. Le prototype que
vous nous avez présenté formidable. Compenser le nouveau être prêt à le
généraliser sur toutes les chaînes de montage d'URSS ? ».
-- « c'est difficile à dire, mais j'imagine qu'en octobre novembre à 150
prototypes pourrait être généralisé pour tous les types de chars étant tous les
ateliers de montage ! ».
-- « un an ? !. Le ministre parut sidéré il ne faut une année entière
pour normaliser votre invention, c'est énorme. Nous sommes en guerre, camarade,
et... ».
-- « cela suffit, chez Bank au point le camarade stock and Co. c'est
mieux que tout le temps nécessaire pour l'adaptation de son invention les
chaînes de la sainte Russie. Vous avez le temps qu'il ne ressemblera
nécessaire. Vous avez mon entière confiance. Fait ce que vous jugez bon de
faire pour remplir votre affaire. Les pleins pouvoirs où sont accordés. Pour
étages annexes, camarade ministre de la production s'engage plus s'en chargera.
Pas dans un an, camarade stock and Co. ».
-- « attend un an, camarade guide suprême ».
Et se retrouva seul dans cette grande salle silencieuse.
Explication du point de vue du pape sur l'URSS, lors de l'occupation de
l'Italie. 6 janvier 1950.
-- « monsieur le ministre, nous devons absolument intervenir contre le
pape ! ».
C'était son bras droit pour les affaires de robe du Sud, s'y violer une
caisse, qui alla, à la sortie du conseil des ministres, attendait et semblait
particulièrement tendu.
Molotov continent Sarraute avec une caisse en direction de son bureau,
voulu connaître les raisons de son irritation contre le pape :
-- « Silvio, café le pape ?. Et d'abord comment s'appelle-t-il déjà ? »
Demanda le ministre.
-- « volet connaissait pas son nom ? ». Silvio était éberlué par
l'ignorance de son chef. Dans le texte Molotov s'en rendit compte et souhaita
compléter sa culture : -- « avant d'aller plus loin, camarade, vous allez me
fait un petit oppose sur le pape ? ! ».
-- guillemet aucun problème. Le pape s'appelle Pie XII est né en 1876.
Il occupe sa fonction depuis 1939. Sur le plan politique, et le port de plus en
plus d'hostilité doctrinale envers l'Union soviétique. Le pape gouverne seule
et se veut un « rempart face au malheur ». Juste avant la guerre, sa position
fut clairement affichée contre le vote communiste avec l'excommunication
l'excommunication des communistes italiens par le pape le 1er juillet 1949.
Puis, déclare le 29 septembre, peu après la tête de l'armée rouge en Italie que
« l'église ne saurait accepter, mais n'en reste en outre dans le plus terrible
conflit de l'humanité, les horreurs commises par une nation qui, parce qu'elle
est la plus forte, n'hésite pas à torturer, violer et tué ». Il dénonce ensuite
« la brutalité et la violence de l'envahisseur russe ». Mais ce discours
hommes, même si notre gouvernement n'a jamais une forme, a provoqué quelque
chose d'absolument effrayante. L'apparition de la percée à, la résistance
chrétienne armée ! ».
-- « qu'est-ce que c'est cette résistance ? » Molotov sentait un nouveau
problème arrivé -- «
-- voiler guillemet c'est un mouvement de résistance qui semble prendre
une ampleur gigantesque, monsieur le ministre ! » Répondit l'enquête. Les
Américains ayant abandonné
les états européens, les chefs rebelles dans les pays occupés du
retrouver une idéologie, un moyen, pour mener une résistance efficace et
rassemblant une large frange la population contre l'occupant !. Mais tout
aurait pu se calmer si le pape n'avait pas soufflé sur les Brésil hier ! ».
-- « qu'est-ce essayé ? « » Demanda Molotov, anxieux entendre des actions
de cet homme qui se disait » « neutre ».
-- « nos espions ont assuré qu'il a déclaré « vouloir de ses propres
veut former la raquette face aux plus grands fléaux de l'humanité » répondit le
responsable de l'Europe du Sud auprès de Molotov.
-- « c'est très grave, il faut absolument empêcher d'agir de la sorte
que tout le monde catholique 20 intervenir ».
Après quelques secondes de réflexion il reprit :
-- « pont, je me charge d'en parler immédiatement camarade préside
Staline et je vous envoie personnellement en Italie pour que vous fassiez le
nécessaire pour désamorcer la situation. Vous avez désormais carte blanche est
dorénavant toutes les forces soviétiques en Italie sont sous votre commandement
pendant une durée indéterminée, je me charge une coiffe. Attendez mon ordre
pour partir en Italie ».
-- « bien M. ! ». Et enquête exaltée, il allait enfin devenir important
!.
-- « un homme désire une entrevue, monseigneur » indiquait le majordome.
-- « qui, mon fils ? » Demanda Pie XII.
-- « le sou ministre des affaires étrangères de l'URSS monseigneur ! »
Répondit son dévoué.
Le pape senti un choc dans son coeur quand il entendit la réponse.
Qu'importe son inquiétude, le seigneur jugeait ces jugeait ses brebis dans tous
les moments de la vie.
-- voiler guillemet fait le amené dans la grande salle ! » Ordonna le
pape.
Quelques minutes plus tard, le pape entra par une porte dérobée dans la
grande salle où l'attendait le soviétique. Ce fût-ce dernier qui se présenta
tout d'abord.
-- on les guillemet bonjour votre excellence, je m'appelle siéger une
caisse et je suis chargé des affaires italiennes auprès de M. camarade mini des
affaires étrangères de l'URSS Molotov ».
-- « enchantés, mon fils. Comme le voleur de cette usine ainsi au 31
janvier 1950 ? ». Pie XII cacha ses mains dans le salon de robe pour cacher ses
tremblements de peur.
-- « eh bien je vous annonce, de l'apport du gouvernement soviétique et
par décision secrète soviétique prennent, votre assignation à résidence ainsi
que celles concernant que le collaborateur » annonça, avec un ton ami compati
semble moqueur, le diplomate.
-- « vous ne pouvez pas, vous ne l'avez absolument pas le droit. Le
Vatican est indépendant et vous n'avez absolument aucune autorité sur moi ! »
Se défendre le prélat.
-- « je n'ai peut-être pas de droits sur vous personnellement, mais
armée rouge si !. J'ai donné lors de mes soldats de -- région qui concerne
proche du Saint-Siège ou qui semblerait vouloir s'échapper du Vatican. Il
serait terrible qu'une immense est inévitable bavure se produise ! ».
Pie XII sont pas souffrir de la menace. Et enquête conclut :
-- « tout ce qui arrivé le résultat de tous vos propos insultant l'égard
de l'URSS et de sa population pousse. Vous en êtes le soleil entier
responsable. Sur ceux-ci, bonne journée ! ».
-- donc est sorti, fier comme comme, de la grande salle. Pie XII
retrouva seul, jusqu'à ce qu'un de ses fidèles n'ouvre doucement la porte et
sur le pas, attendait désordre sa seigneurie : Pie XII était offusqué sentait
une fureur gagnée sans son esprit : voiler guillemet s'il voulait un duel,
pensa-t-il qu'ils l'auront ! ».
» Interpella-t-il.
-- "monseigneur » répondit l'homme sur le pas de la porte.
-- « conflit, vous avez une feuille et un stylo près de vous ? Demande
tactile.
-- où les guillemets je vais en chercher tout de suite ».
L'homme sorti de la pièce à la recherche de ce que sa sainteté
demandait. « Personne n'avait autant français, pensa-t-il. Notre seigneur
éclair de sa lumière face à ces suppose Satan ! ».
Plat audio réapparu à l'entrée de la grande salle avec ce que le pape
avait demandé de ramener.
-- « bien faire qu'à audio, notait maintenant : « à tous les catholiques
d'Europe, je vous demande vous opposer fermement et farouchement à l'hégémonie
dictatoriale d'un pays prenant la dictature et la mise au pas idéologie des
populations ». Vous allez, frère qu'à audio, envoyé ce tract dans toutes les
églises par l'intermédiaire de nos amis et ensuite le faire propager dans toute
l'Europe occupée. Peut-être que armée rouge comme empêcher de bouger, mais elle
ne peut rien contre tous les catholiques du monde ! ».
Molotov apprend la vérité de travesti de devenir le chef de l'Autriche
occupée. 21 janvier 1950.
-- « monsieur le ministre, j'ai peut-être une bonne nouvelle ». Molotov
et son ami le générale trace 9 mangeait dans un restaurant chic de Moscou, à
quelques pas du Kremlin et de son univers bien stressant. Pour le ministre, ce
repas était le seul moment tranquille qu'il s'offre avec son ami tous les
quinze jours, le même jour, le mardi :
-- « allez-y général » invite à Molotov.
-- « eh bien il y a une vingtaine de jours, de janvier précisément, font
mal fait avouer que Staline souhaitait combler le vide à la tête de l'Autriche
fut est bien figuré vous que j'ai fait une petite recherche, mon pote directeur
de la sécurité du Kremlin me donne droit de feuilleter quelque rapport du KGB
et j'ai pu constater que la liste d'autres Serbes Béria présenta Staline était
incomplète ! ».
-- « comment cela ? » Demanda Molotov.
-- « immanquablement politique. Il s'appelle Bruno trahissent qui il
pourrait aux intéressés ! » Affirme demain affirme trace 9.
-- « je n'ai jamais entendu selon, avoua ministre. Comment se fait tirer
Béria démenti de cette façon : je lui avais permis de fer et enquête pour les
cités des personnages qui pourraient postuler, mais cela par simple curiosité,
pour connaître sa manière de juger les postulants fils et ce qu'il jugeait à.
Le surnom n'a jamais été cité éliminant les postulants et en commandant les
attaques de se pose ! ».
-- « c'est exact, répondit trace 9, mais ce n'est pas tout ce qui vous a
caché. Manquait à continuer j'ai remarqué que ce Monsieur trace qui m'émanait
une activité politique en obtenir la légitimité de nos autorités d'occupation,
et ceci depuis la signature du traité entre l'URSS et l'Autriche, c'est-à-dire
depuis trois mois et, lui janvier, les autorités d'occupation en toute
illégalité ont refusé officiellement sa proposition de postuler pour ce poste
».
-- « comment ? Mais une favorable faire son ami ! » Indiquait, choquée,
Molotov.
-- « période a doublé mais je n'en connais pas les raisons » avoir trace
9. Cependant je dois vous avez comment j'ai obtenu toues ces informations : le
17 janvier, trahissent qui lança un SOS à des officiers soviétiques en poste à
Vienne, or un des amis de trahissent qui est également le mien. Il m'a raconté
cette histoire juste après notre repas du 6 janvier. J'ai donc décidé de
rechercher, après son appel de détresse, quelques informations et je crois que
je suis tombé dans une affaire dont vous avez seul le pouvoir de décider de sa
suite ! ».
-- « avez-vous des preuves de cette prêtrise de Béria ? » Questionna
Molotov.
-- « absolument, je peux vous les faires parvenir dans les plus brefs
délais » assura le général.
-- « fête et je souhaiterais que vous me rien d'autre samedi général »
demanda le ministre.
-- « je vous écoute » affirme un officiel.
-- « je souhaiterais notre vue immédiate avec ceux prescrits à Moscou.
Fait cela s'il vous plaît par l'intermédiaire de cet ami commun. Devant cet
abus de pouvoir, je dois vous avec le secret ski mais, même si je ne le connais
pas encore, devenir l'espace d'une journée un favori pour le pose de président
»
-- « je m'en occupe sur-le-champ » indiquer le général tandis qu' il
quittait précipitamment le ministre pourrait téléphoner dans l'arrière salle du
restaurant privé.
Très ski était inquiet. Dans sa vieille redingote, il sentait son sens
glacial idée d'acquérir. L'avion personnel de Molotov avait été envoyé pour le
chercher à Vienne et l'avion amorcé son atterrissage.
Très ski et avait reçu un coup de téléphone vers 17 h 30 le 21 janvier.
C'était son ami le général de corps d'armée sans prof. Il annonçait qu'il avait
obtenu un entretien entre les Molotov. À Moscou et que, pour ce faire, l'avion
personnel du ministre soviétique n'attendait déjà un aéroport de Vienne. Il lui
demanda d'accélérer le pas et avant de raccrocher l'ajoute que cette rencontre
» « c'était un rite de présélection, indispensable pour avoir une simple chance
». Le voilà Moscou avec près de huit heures de voleur estomac. Il s'y plut des
six heures du matin et alors qu'il s'entraînait ce coup de l'atterrissage, il
pria une dernière fois très fort pour que tout se passe bien. L'avion s'était
immobilisé. Il quitta malgré lui son fauteuil confortable et descendit démarche
de l'appareil. Il vit, quand il retrouva l'interféron, quatre colosses en
costume noir qui s'approcha de lui. L'un de s'adressa à lui :
-- « le secret ski ? ».
-- « oui » répondit, appelé, celui-ci.
-- « suivez-moi camarade ! ».
Il obtempéra son entrée d'opposition. Le sortir de l'aéroport civil de
Moscou, limousine typiquement soviétique et le conduisirent à plusieurs
kilomètres de l'aéroport près d'un bâtiment désaffecté.
-- « suivaient nos camarades ! Indiqua celui-ci semblait être le chef du
groupe, alors qu'il sortait de la voiture. Il obéit et suivi, marchant plus de
dix minutes sans qu'aucun monde soit prononcé par quiconque. Ils arrivèrent à
une guerre désaffectée où les attendait un homme de petite taille, avec une
grande large moustache, vêtu d'un longue de long et largement. Trace qui il
reconnut immédiatement : c'était lui, Molotov, l'un des plus proches puissants
collaborateurs de Staline. Je il s'approcha du ministre soviétique et sentit
tout le poids de son regard. Malgré un extérieur qu'il avouait trouver peu
reluisant, il était bien l'homme le plus impressionnant qu'il avait rencontré.
-- « bonjour, M. très ski ».
-- « mon jour, M. ministre ».
-- « j'ai très peu ton alors je souhaiterais que nous entrerions dans le
vide du sujet dès maintenant. Bien, tout d'abord, racontez-moi votre passé, M.
très ski ».
-- « eh bien je suis né en Autriche en 1911 et je dont vous avouer que
je suis tout à fait typique et je crois symboliser de nombreuse Autriche non
histoire. Je suis totalement réfractaire toute forme de nationalisme et je ne
le suis pas un communiste de permettent aux deux raisons :
ces ans, je m'insurge les socialistes et je fus les rendus procès
intentés en 1935 aux socialistes révolutionnaires par la justice du secteur
fasciste dans le plus ou je suis condamné à un an de prison pour « haute
trahison » après leur chose, je suis en Suède et je rentre dans le pays en
1945, à Vienne ou je commence une importante carrière diplomatique ».
-- Brésil mais bien et que pensez-vous pouvoir apporter à l'Autriche
socialiste lesquelles sont vos idées sur la politique adoptée par l'Autriche
face à l'URSS ? » Questionna Molotov.
-- « l'Autriche n'est plus une grande puissants, même régional, mais je
souhaite une neutralité permanente mais prosoviétique tout en souhaitant
garantir en contrepartie la souveraineté de mon pays. Je m'efforcerai de
normaliser tous les problèmes inhérents à une occupation. Mais au-delà de
régler des problèmes intérieurs dont pays, je suis un partisan inconditionnel
d'une détente entre les pays est de l'ouest. Je crois que pour vivre dans une
Europe socialiste senteurs ni jalousie, fausse certains gouvernements qui jouent
le rôle de Modigliani et l'Autriche, ancien grande puissant se doter d'une
position géographique qui la place comme carrefour de l'Est-Ouest, peut
parfaitement assurer ce rôle ! ». -- «
-- « c'est bien, M. très ski, je vous remercie. Mais avoir compagnon
jusqu'à l'aéroport de Moscou mon avion vous ramènera à Vienne où vous au
contactera pas la suite ! ».
-- « merci. Bonsoir monsieur le ministre ».
Quand une partie, Molotov savait maintenant parfaitement que cet habitat
Titien, à l'esprit brillant non-sens politique inné était exactement le nord de
politiques affectionnait, et que barrière détestait mais malheureusement pour
ce dernier celui qui détenait les cartes...
Très ski le repris l'avion pour retourner à Vienne. Le voyage se passa à
bien et il arriva vers 17 h à son appartement, il se sentait lasse les peux
sûrs d'avoir plus à Molotov. En fait, en y réfléchissant, il se jugeait avoir
été totalement nulle. Mais il ne vous l'puisse penser. Les primes touchées à la
immédiatement se coucher.
Il se réveilla le lendemain matin vers 10 heures, où il attendit son île
entendit son téléphone sonné. Il se préside d'abord décroché.
-- où limaient alors, M. très ski ? » Le Paul
-- « oui », la voix de son correspondant était totalement inconnue.
-- « bonjour, je suis le général bras à neuf, mais vous ne me connaissez
pas. Je vous annonce tout de suite que vous n'entendrez plus parler du général
sans prof, deux. Il est envoyé en Allemagne. -- divinité ».
-- « abonder le général ». « Mais que puis-je faire pour vous et
pourquoi me raconter ou cela ? » Très ski était définitivement éveillé
maintenant.
-- « qui parce que je serais dorénavant l'homme de l'on m'entrevoit le
ministre des affaires étrangères soviétiques » répondit l'officier soviétique.
-- « ah, très bien » fit simplement très ski.
-- « sachez que la seule chose que je puis où il est que votre rencontre
avec le ministre a été très appréciée en lieu ».
-- « j'en suis très heureux. J'aurais juste aimé savoir la raison de
cette visite Caron avait signalé, lui janvier, que je ne devais plus mener
d'activité politique en vue d'obtenir le poste suprême est maintenant allégé le
sentiment que ceci a totalement changé ! ».
-- « je comprends votre interrogation, mais sachez seulement que nos
vous éclaireront quand il sera utile de le faire... ». « Ah, au fait, un
dernier conseil, vous devriez regarder les journaux ! ».
-- « comment cela, je ne comprends pas ! » Avoir trois très ski.
-- « ne vous inquiétez pas, regardait seulement le journal. Je vous
recontacter est, camarades très ski ! ».
Le général bras offre approcha, coupa en coupant court à toute réponse
de sa part.
Les soviétiques avaient vraiment de drôles de manière, pensa-t-il, mais
il devait faire avec.
Il est je chercha dans les rues de Vienne, un journal de ce 23 février
1951 et scruta les titres : il ne vit rien qui correspondait à une « bonne
nouvelle »
il retourna chez lui il se prêta arrêter de gouverner son pays. En
bonjour, sans recevoir aucun coup de téléphone de la part de son mystérieux
interlocuteur, et répéta une chaise : équité vers 10 heures son appartement est
précipitée à la première librairie venue est scruté avidement toutes les
nouvelles des journaux mais rien ne lui laisser le coup d'une bonne nouvelle
jusque, jusqu'au 6 mars....
-- "on avait doublé, Béria, et j'en ai la preuve ! » Vociféra
furent, furieux, Molotov.
À l'intérieur du « bureau des discussions » le regard inquisiteur de
Staline scruté le visage vide Béria.
-- « est-ce vrai, Béria ? » Demanda Staline.
Je fus la première fois de s'agit que l'on estime se sentait accuser ce
sentiment nouveau ne lui peser guère. Il joua la carte de la vérité, espérant
apaiser sa colère de Molotov et la punition de Staline.
-- « c'est vrai, répondit-il, après avoir pris longuement une grande
bouffée d'oxygène. -- « mais je n'ai je n'avais pas fait contre vous, Molotov.
Je vous ai demandé d'offrir la responsabilité de nommer le prochain président
car je souhaitais placer un homme qui mettait parfaitement fidèle et dont je
savais qu'il maintiendrait à ce poste qui s'était vous qui avez choisi un homme
pour cette fonction ! ».
-- « peut-être, mais vous avez trahi ma confiance et celle du camarade
Staline ».
Son regard se porta sur le chef suprême, -- « et je crois, reprit-il que
cela mérite votre renvoi immédiat du gouvernement ».
-- « absolument pas ! » Fit Béria qui se leva sa chaise. « L'Autriche
est un pays d'espions et elle me fallait au imposte au poste de président un
homme du sérail. Je travaillais cette nomination pour la sou le seul bien de
l'URSS ».
-- « asseyez-vous, atteint sèchement Staline, camarades derrière ! ».
Celui-ci obéit tout en lançant regard chargé de colère de mépris à
Molotov.
-- « bon, quel est l'homme que vous pensez choisir comme président
autrichien, Molotov ? » Questionna le chef de l'URSS.
-- où les guillemets choisis, camarades président, un homme politique
jeune discipliné : il s'appelle Bruno très ski et... ».
-- « mais si c'est ce jeune con, coupa Béria l'attention de Molotov il
ne faut rien et... ».
-- « cela suffit Béria, ordonna Staline, vous dépasser vos fonctions
ici, comme vous l'a effets dans cette affaire alors saisie vous si vous ne
voulez pas finir votre carrière dès maintenant ».
Béria resta bouche bée devant la réplique du dictateur, il me dit plus
un mot jusqu'à la fin de l'entrevue. Staline reprit la discussion :
-- « secret ceci est-il fiable ? ».
-- « tout à fait ne peut aux assurés qui ne vous déçoit pas ! ».
-- où est inné très bien, je vous fais confiance, j'accepte cette
nomination !
Il en croyait à ses yeux : à la première page du viennent ans aillent
tous, journal a annoncé son élection par présidium suprême d'URSS oppose
président de la république démocratique Autriche, la R. SPA. Il se crut dans un
ciment pourrait qu'il faisait tous les soirs, mais avec de société réelle. Puis
repartit en courant chez lui pour téléphoner à sa famille ces amis. Quand il se
trouva dans l'escalier, au pas de sa pente, il entendit son téléphone sonné :
il ouvrit sa porte entre homme descend à refermer se jeta sur le combiné.
-- voisine