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Pourquoi ne pas
faire profiter les Profanes de certaines publications ou revues censées
éveiller la conscience de Toutes et de Tous sur
Je ne suis pas
de ceux qui cherchent le Secret avant tout autre chose : ce qui compte
c’est de se sentir bien en nous et, si pour cela, il faut en passer par
l’ouverture vers les Profanes, l’Initié que je suis en trouve une force
décuplée : halte aux secrets dévoyés ! mais gare à l’Homme qui se
cache sous le sceau du secret pour mener des « combines » qui ne
correspondent en rien à
En Apparté, et
pour vous offrir quelques textes personnels sur
«La sincérité, un Principe Maçonnique ?».
Constatations de la part d’un App.°.
Ven.°. M.°., et
vous toutes et tous mes BB.°. AA.°. SS.°. et FF.°. en vos grades et qualités,
On peut toujours tenter de définir la sincérité, il restera toujours de
multiples définitions de ce terme dans la vie profane car il fait appel à
l’affect de chaque individu.
Mais dans
l’enseignement maçonnique, ce terme a un sens profond qui rattache tous les
maçons entre eux : la sincérité se doit d’être un principe de tous au service
de l’enseignement maçonnique de chacun.
Quand un Profane est reçu en Loge afin de soutenir son entrée, il lui faut
rapidement se rendre compte que, dès les premières questions, ses
interlocuteurs ont cerné ses principales qualités et défauts. Les questions qu’ils
posent ensuite sont dans ce sens une découverte autant pour le Profane que pour
ses interlocuteurs de ce qu’il Est réellement.
Il est dès cet
instant plus facile de répondre avec franchise qu’en tentant de masquer un
comportement qui, de toute manière, sera détecté par les F.°. Maç.°.
Car si les
Maçons savent reconnaître
Ce qui est primordial c’est d’arriver en Maçonnerie avec des intentions pures
et aucunement pour obtenir un « carnet d’adresses » : ce genre de
comportement est très vite repéré et tout profane venu chercher ce genre
d’arrangement est rapidement écarté de
La tenue d’Initiation : Gestation
Quel serait plus beau symbole que cette sincérité affichée par le Profane
dénudé et, surtout, momentannément aveugle avec un bandeau lui couvrant les
yeux ?
« Tu es
venu ici en tant que Profane, les Maçons t’ont jugé digne de recevoir
Ce sont des
épreuves poussant le candidat à une réfléxion intérieure intense où tous les
sentiments traverseront son esprit à mesure de son avancée dans la cérémonie
d’initiation symbolisée par l’avancée vers les cercles intérieurs.
Les Maçons des
Temps Anciens ont crée ces niveaux comme des passages volontaires que le
Profane se doit de franchir lui-même pour oser espérer atteindre
A cet instant,
il est évident que le Visiteur comprend qu’on attend de lui Courage,
Abnégation, Force … et Sincérité !
La force de l’Esprit est, ici, durant ces épreuves initiatiques, magnifiée
de façon à ce qu’une introspection proche d’une phase de poussée, tel le
nouveau-né à sa sortie, l’amène à ressentir les luttes qui l’agitent pour
savoir si, réellement, il est mûr et si sa motivation est assez forte pour
s’exposer à l’Inconnu, pour permettre à des personnes de le mener vers un
chemin dont même son imagination n‘a aucune prise : son individualisme primaire
lutte dans sa conscience pour lui intimer l’ordre de tout arrêter !
« Comment ose-t-il accepter d’être dirigé de la sorte ? » Son
corps veut se rébeller : l’angoisse du Noir absolu se mêle à la crainte que
jamais il ne redeviendra le même : toutes ses belles vérités seront peut-être
remises en question, et ceci par la « faute » d’Hommes et de Femmes
sûrement bien plus intelligents que lui : l’Ego l’amène à rechercher un
compromis,
Cette patience
n’est pas qu’une vertue maçonnique mais appartient à tous les Hommes
Intelligents sachant comprendre l‘Autre. Toutefois l’expérience maçonnique rend
les Maîtres bien plus ouverts et conscients des difficultés de chaque nouveau
venu : eux-mêmes ont eu besoin de leurs Maîtres pour répondre à nombre de
questions qu’ils ont pu se poser lors de leurs premiers pas en Maçonnerie.
Que constate un Apprenti lors de son arrivée en Maç.°.? Tout d’abord le
plaisir de ces Frères et Sœurs d’acceuillir un nouveau Maillon dans
Après les tumultes des épreuves, le premier symbole de cette nouvelle
vie est le sentiment de
Les visages radieux remplis de tendresse de toute l’Assemblée amènent
immédiatement l’App.°. à ressentir une immense chaleur dans son Cœur.
Les Profanes vivent ensemble et font en sorte de se supporter, ici les
Maçons vivent leur Seconde Vie en parfaite harmonie : hors de question de
hausser le ton ou de s’envoyer des noms d’oiseaux lors de
Les Maîtres font preuve de Sincérité mais dans leurs discussions lors
des Tenues puis des Agapes, il n’est pas question de dévoiler leur vie
personnelle : Sincérité ne doit jamais être le paravant au voyeurisme et à
L’accomplissement ne peut se faire que si nous sommes nous-mêmes !
L’Apprenti doit
apprendre : l’enseignement maçonnique doit être apporté avec une pédagogie à
l’image de chacun : le Maître se doit de se mettre au niveau du nouveau-né et
lui faire acquérir les bases d’une compréhension qu’il construira, ensuite, seul.
Mais jamais aucun enseignement ne devra se départir de
La Reconnaissance pour Croissance
Face à la gentillesse des Maçons de toute age et de tous niveaux,
l’Apprenti, automatiquement, tentera de les remercier par les moyens qui lui
sont permis d’utiliser : en premier lieu, par le respect des bornes qu’on lui
intime de ne pas franchir. Ensuite, à mesure qu’il acquiert une confiance dans
ce qui l‘entoure, comme pour le nouveau né s’habituant à la Lumière du Soleil,
lui vient à l’esprit quelques initiatives comme se proposer à toutes sortes de
travaux : il tient à montrer, ainsi, aux Maîtres l’entourant de leurs ailes,
que ce qu’ils ont pû lui enseigner commence à porter ses fruits : les actes de
tout ordre se veulent alors l’expression d’une gratitude magnifiée par
l‘innocence du nouveau-né. Comme les Maîtres s’en doutent, les premiers gestes,
qui ne sont aucunement des gestes démonstratifs d’indépendance, mais de
témoignage de la part de l’Appenti et qui sont emplis de Sincérité touchante et
innoncente, sont gâuches et empoulés : les Maîtres en prennent, sous cape, un
immense ravissement : le Nouveau-Né, montre, fier, ses premiers pas et il le
fait en guise de témoignage de Respect Infini pour ses Maîtres, qui lui offrent
protection et enseignement.
Les premiers gestes sont assurément le signe que la Lumière a atteint le
jeune App.°.,mais parfois ils prennent des formes à la limite du risible. Loin
de moi la croyance que tous osent faire leur premier pas en agissant avec
déraison !! ,pourtant les premiers pas sont toujours source de comportements
innocents et tendres et parfois, sont si peu Maçonniques, qu’un sourire peu
subrepticement apparaître sur les lèvres d’un Maître.
Je ne suis pas de ceux qui croient qu’innocence rime obligatoirement
avec sincérité, mais la gage d’une longue sincérité tient absolument au fait
que l’Etre a gardé une part de naîveté généreuse, confinant à une innocence à
l’égard de ses semblables.
Quand les premiers gestes « indépendants » de l’App.°. se font
jour, ils sont toujours marqué par le sceau de la reconnaissance envers les
Maîtres qui ont été, pour lui, les plus généreux à son égard : la Mère recevra
avant quiconque le premier sourire de son nouveau-né : merveilleux pour le
Cœur, incommensurable douceur pour tout le travail accompli, pour tous ces mois
où il a fallu donner plus que la Mère ne possédait : le sourire est le premier
échange réel entre les Maçons Confirmés et l’Apprenti en quête d’un espace où
affirmer son Moi.
Cette Sincérité du Cœur peut prendre, bien sûr, une multitude d’aspects
allant, je l’ai dit, du travail à des gestes plus raffinés tels que
l ‘écriture de planches innombrables, toutes dédiées à montrer à la Loge
qu’elle a bien agi en acceuillant l’App.°. en son sein. Ceux qui en recoivent
les premières ébauches sont également ceux dont l’Apprenti tient à montrer que,
malgré le peu de richesse de son travail, tout ce que l’on peut en tirer de
bénéfique leur est accordé.
C’est à ce moment là que les Maîtres devront être particulièrement vigilants
quand aux actes entrepris par le jeune Maçon dans sa Nouvelle vie : ce sont les
premiers actions témoignant de la fraîche assurance prise à l’aide de ses
pairs, où l’App.°. va apprendre à constater les réactions de son Vénérable et
des Surveillants : ses actes peuvent tout à fait être en contradiction même
avec la Maçonnerie… ses premiers pas ne sont que les tatonnements de son cœur
pour toucher ses F.°., une tentative de les renseigner sur l’état larvaire dans
lequel il se trouve : plus vraiment profane, Solide Apprenti, par de nombreux
points il reste en recherche sur l’Inconnu, sur les questionnements de son
Esprit concernant le Futur. Il se cherche un espace dans lequel il pourra
respirer, vivre, souffler. Ici naît ses premières actions, individuelles dans
sa recherche Initiatique pour une mineure partie, communes pour une grande
partie vers un Idéal qu’il juge nécéssairement en rapport avec ses F.°. et
S.°.. La réaction de ses Maîtres se doit d’être à la mesure des tentatives de
leur App.°. : aussi sincère que droit.
L’Enseignement du symbolisme doit alors être primordial mais uniquement
à partir de cette période, car avant le jeune App.°. n’est pas encore en
mesure de percevoir suffisamment clairement tout ce qui l’entoure. Les premiers
signes d’action de l’Apprenti doivent donc être le déclic pour les Maîtres afin
d‘engager, ensemble, l’étude de l’enseignement maçonnique dans ses Traditions,
son Histoire, sa Philosophie, Sa Recherche Moderne. Mais on ne doit pas oublier
que l’Enseignement Maçonnique à proprement dit inclut tous ces instants
« magiques » durant lesquels l’App.°. apprend…à apprendre! Nul souci
vient entraver ses premières sorties vers la Tenue : il faut déjà qu’il aborde
avec confiance ses F.°. et ce travail nécéssite déjà beaucoup de courage : Face
à la Touchante sincérité dont font preuve les S.°. et F.°. de la Loge, accepter
de sortir de son cocon pour, aussi, s’engager dans une Voie de Sincérité n’est pas
en soi un Défi, c’est un Combat ! Et c’est le Premier Travail de chaque Maçon :
à la découverte de son Moi Intérieur par l’entremise du comportement bien
« étrange » de ses Frères J !!
Quand les premières actions visibles de l’App.°. se font jour, il est
alors temps pour la Loge de réellement l’acceuillir en son sein en lui ouvrant
des portes jusqu’alors fermées à sa vision : je veux parler ici de la Vie
Maçonnique dans son pays comme partout ailleurs : l’Histoire au service du renseignement
sur le bouillonnement culturel propre à la Maçonnerie ! Beaucoup de Jeunes
App.°. arrivent en Maç.°. avec toutes les connaissances d’un Maître du 33eme
degré… Mais d’autres arrivent très peu vêtu : « Je ne demande qu’à
apprendre, habillez mon esprit de vêtements chauds pour me permettre de passer
en paix les hivers rigoureux, les printemps humides à venir… ».
La Sincérité
des demandes que formulent les Apprentis sont à ce sujet symboliques de leur
parcours de Profane : L’Homme cherche avant tout à satisafaire sa curiosité et
les questions qui interpellent son intellect. Ces interrogations sont
sensiblement différéntes selon le parcours de l’App.°. et il est bon de se
renseigner sur le parcours profane de chaque nouvel arrivant afin d’orienter ce
dernier vers un Maître ayant un parcours soit à l’identique soit au plus proche
des sensibilités du nouveau Maillon de la Chaîne.
Quand je suis arrivé en Maçonnerie, tout d’abord lors de la
« Séance des Questions » (que j’inclue totalement dans mon
enseignement maçonnique), j’ai pu me rendre compte au fond de mon Cœur que des
doutes subsistaient sur mes réelles motivations quant à mon entrée dans la
Lumière : de confession chrétienne, j’ai depuis l’age de 12 ans ressenti
profondément le Message de Dieu qui est celui d’apporter à tout Homme tout ce
qui est possible de lui procurer, et ceci même au détriment de sa propre vie.
Certains appeleront cela de la sottise, d’autres une utopie mêlée de mensonge
intérieur, et encore certains diront d’une folie patentée !! Qu’importe si je
suis fou, ce qui compte c’est que je ne dénature pas, ni dans mes propos ni
dans mes actes, le Message de Dieu qui se veut Amour et Bienfaisance.
Lors des questions, au fond de mon Ame se mêlaient Religion, Société
Secrète, Organisation Charitative… Un de mes futurs F.°. me fit rapidement
remarquer que la Maçonnerie n’était aucunement une Organisation à but
charitatif, mais se voulait porteuse d’idées de tolérance, de respect et, en
communion avec ces principes, d’une Idée de l’Homme et de valeurs intemporelles
en vue de son épanouissement personnel et sociétal. Me voilà dévoilé !! : mon
principal doute se fit jour sans que, ouvertement, je n’en fasse mention. Je
devais sincérement trouver une Réponse à cette mise en garde tout autant pour
honorer son propos d’une réponse à son attention mais aussi pour moi. Il
fallait que je fasse un choix et ce choix fût fait : j’acceptais pleinement le
rôle réel de la Maçonnerie et rectifiait, en mon for intérieur, la définition
érronée ou tronquée de ce qu’était pour moi la F.°. M.°.. Je fis rapidement
mien cette nouvelle et réelle représentation de la Maçonnerie, souvent
dénaturée par des propos de profanes se servant d‘attaques à son encontre comme
moyen de pression pour des sujets à milles lieux de la Maçonnerie que nous
pratiquons.
Il va sans dire qu’une fois reparti chez moi, je refis intérieurement
toutes les étapes de la soirée et il me sembla que je n’avais pas été assez
sincère avec moi-même : comment des Maçons accepteraient d’acceuillir à leurs
côtés un Profane qui se trompait si lourdement sur la F.°. M.°.?
Même si
j’acceptais totalement le nouveau sens du but ultime que tout Macons cherche
dans son chemin initiatique, je m’imaginais mal d’être accepté : « Il a
peut-être fait preuve de Sincérité, mais sa recherche s’établit sur des bases
érronées du réel sens dont est porteur la Mac.°. !! ».
Toutefois, je fut accepté et acceuilli, une fois le bandeau retiré, dans
une « Confrérie » de femmes et d’hommes dotés d’une profonde patience
: ce fut, pour moi, le premier exemple de l’enrichissement que peut apporter
l’enseignement maçonnique à ceux qui en acceptent les bases et fondent leur
comportement dans le respect des valeurs que les Anciens ont toujours souhaité
perpétuer bien après leur départ vers l‘Orient Eternel.
Une autre constatation que je pus rapidement faire fut l’arrivée d’ailes
protectrices qui m’enveloppèrent et me protègèrent avec beaucoup de Chaleur
Humaine et d’Amour Fraternel : ce que je ressentis comme « la Protection
d’un Corps au service des Plus faibles » : ceux dont l’innocence font les
proies faciles des charognards, toujours prompts à profiter de la naïveté qui
caractérise nos premiers pas et qui accompagnera toujours notre démarche
maçonnique. La seule nuance est qu’en Maçonnerie je sais que je n’ai pas à me
méfier de mes F.°. et S.°. : Jamais ils ne profiteront de cette faiblesse, ma
Confiance leur est acquise.
Dans la vie profane, par opposition, tout défaut apparent est désavantage.
Défaut dans la cuirasse, le Talon d’Achille dont vos ennemis prennent plaisir à
imaginer son utilisation pour vous mettre à terre. Il est difficile de changer
d’attitude : d’une position défensive dans la Société, on passe à une position
de confiance où rien n’est omit dans les Tenues, où l’on se permet même de
s’ouvrir et de faire partager parfois ses douleurs, souvent ses joies et le
bonheur de participer à une Œuvre Commune, peu importe la trace quelle laissera
dans l’histoire, l’Oeuvre initiatique de tous est un enrichissement formidable pour
tous.
La Sincérité a toujours guidé mes pas et ce comportement restera à
jamais ce que j’ose espérer être une qualité. Toutefois, pour certaines
activités profanes dont je commence l‘appprentissage, cette capacité à vouloir
ne jamais mentir est un comportement à proscrire. Des endroits, sujets qu’on ne
peut aborder en Loge, où règnent l’hypocrisie et un individualisme exarcerbé,
sont une preuve supplémentaire que notre société accepte mal l’œuvre
d’Honnêteté qui doit caractériser e Chemin prit par l ‘Homme Sincère.
L’éveil de la
conscience n’est possible que si nous sommes en harmonie avec nous-mêmes !
J’ai commencé très jeune la Maçonnerie et j’ai l’orgueuil de croire que
je n’en connais rien. Mes pas sont toujours marqués par la peur de blesser ou
de heurter. Je ne renierai jamais ma foi ni ce que me dicte ma conscience. Je
suis comme tout Etre : très enclin à connaître avant de savoir.
Je ne veux pas blesser du fait de ma motivation, plutôt expréssive, mes
F.°. qui peuvent ,parfois, ressentir une exaspération à mon contact.
Je ne joue pas
un rôle, je suis moi-même : je préfère donner que recevoir. Ceci est ma nature
d’Homme, en accord avec mes Principes inculqués dans mon passé. Ne voyez pas en
moi un Chrétien Propagandiste ni un Régoriste. Ne voyez pas en moi
l’opportuniste ni l’Homme soucieux de son Image, mais uniquement un homme
rempli de doutes sur son devenir, soucieux de trouver un pôle où trouver son
Unité, en accord avec les principes qui définissent « Libre et de
Bonnes moeurs ».
Juger un Homme
sans le connaître totalement, c’est assurément se tromper.
Les ailes protectrices sont un bienfait dont jamais je n’oserai me
départir. La Patience m’anime à mesure que les sollicitations à mon égard se
font jour. Mais jamais vous ne me verrez agir en opposition avec les principes
fondateurs de la Maçonnerie dont vous êtes toutes et tous, de véritables
exemples :
Intégrité, Patience,
Honnêteté et Sincérité.
J’ai dit,
Ven.°. M.°. !
Il faut tout de
même savoir que j’ai fait cette planche en 2 heures !! Faute avouée…
04/12/6002 de
l’Année de la V.°. Lum.°.
RITES
Tout d’abord, les
RITES. Ils en existent de nombeux en Maçonnerie et chaque Loge est en droit
d’en pratiquer un. Dans les faits, les Obédiences proposent à chacune de leurs
loges plusieurs rites et c’est cette dernière qui, selon l’avis de leurs
membres, determine sous quel rite ils ouvriront et fermeront leurs travaux.
Je vous
présente ici des textes ouverts à tous sur différents rites pratiqués par nos
F.°. et S.°.
Le R.E.R (pas de blagues de mauvais goût concernant
notre moyen de locomotion pour les pauvres civilisés que nous sommes J ) : le Rite
Ecossais Rectifié.
Le texte qui suit a été
primitivement publié dans une plaquette éditée en 1995 par le Grand Prieuré des
Gaules auquel nous adressons nos fraternels remerciements.
Le Régime Écossais
Rectifié est un système maçonnique et chevaleresque chrétien qui fut constitué
en France dans le troisième quart du XVIIIe siècle. Après une
éclipse apparente au XIXe siècle, il connaît, à notre époque, et
surtout depuis les années 1960, un fort regain de vitalité.
On notera que la notion de Régime
renvoie à l’organisation structurelle du système, celle du Rite à la
pratique rituelle proprement dite. Les deux expressions : Régime Écossais Rectifié
et Rite Écossais Rectifié ne sont donc pas, à strictement parler,
interchangeables, même si la pratique courante les confond, ce que facilite
leur sigle commun : R.E.R.
Le Régime Écossais Rectifié a
été organisé entre 1774 et 1782 par deux groupes de maçons strasbourgeois et
lyonnais parmi lesquels on doit citer Jean et Bernard de Turckheim ainsi que
Rodolphe de Salzman (tous trois de Strasbourg) et surtout le Lyonnais
Jean-Baptiste Willermoz (1730-1824) qui en fut l’âme pensante. L’architecture du
Régime fut son œuvre et c’est lui qui mit en forme la doctrine qu’il véhicule.
Du
point de vue formel, le Régime Écossais Rectifié a trois origines ; du
point de vue spirituel, il a deux sources ou inspirations.
Pour ce qui est de la structure et
de la symbolique tant maçonnique que chevaleresque, les trois origines du
système sont :
· La
maçonnerie française de l’époque avec sa prolifération de grades les plus
divers [1] et qui, épurée, devait être structurée vers 1786/1787 en un système
qui portera plus tard le nom de « Rite français », avec ses trois
grades bleus et ses quatre ordres, sans omettre les divers grades dont la
combinaison constitue ce qu’on appelle l’écossisme ;
· Le
système propre à Martinez de Pasqually, personnage énigmatique mais inspiré que
Willermoz, comme Louis-Claude de Saint-Martin, reconnut toujours pour son
maître, c'est-à-dire l’ « Ordre des Chevaliers Maçons Élus Cohen de
l’Univers » ;
· La
« Stricte Observance », dite encore « Maçonnerie rectifiée »
ou « Maçonnerie réformée de Dresde », système allemand où l’aspect
chevaleresque primait absolument sur l’aspect maçonnique, car il se voulait non
seulement l’héritier mais le restaurateur de l’ancien Ordre du Temple aboli en
1312.
Pour ce qui regarde les deux
sources spirituelles dont il est un des dépositaires modernes, il a puisé
à :
· La
doctrine ésotérique de Martinez de Pasqually dont l’essentiel porte sur
l’origine première, la condition actuelle et la destination ultime de l’homme
et de l’univers ;
· La
tradition chrétienne indivise, nourrie des enseignements des Pères de l’Église.
Quoi que certains aient pu
affirmer, ces deux doctrines, non seulement ne se contredisent pas, mais, a
contrario, se corroborent l’une l’autre.
Tous les textes prouvent la
parfaite orthodoxie, au regard des confessions chrétiennes, du Régime Écossais
Rectifié qui s’occupe, non de ce qui divise les chrétiens, mais de ce qui les
réunit.
Partant de là, Willermoz a donné à
son Système ou Régime une architecture concentrique en l’organisant en trois classes
successives de plus en plus intérieures et, en même temps, de plus en plus
secrètes, chacune étant inconnue de celle qui lui était extérieure.
En outre, il a doublé le
parcours initiatique de grade en grade par un enseignement doctrinal
progressivement de plus en plus précis et explicite, au moyen d’instructions
qui font partie intégrante du rituel de chaque grade.
Cette conception d’ensemble –
architecture du Régime et doctrine – a été officiellement approuvée en deux
étapes. D’abord, sur le plan national, par le Convent des Gaules
(novembre-décembre 1778) lequel ratifia, entre autres, le Code maçonnique des
Loges réunies et rectifiées et le code de l’Ordre des Chevaliers Bienfaisants
de la Cité Sainte qui demeurent les textes constitutionnels, toujours en
vigueur, du régime. Puis, sur le plan européen, par le Convent de Wilhemsbad,
en Allemagne, (août-septembre 1782), tenu sous la présidence du duc Ferdinand
de Brunswick-Lunebourg et du prince Charles de Hesse, principaux dirigeants de
la « Stricte Observance » qui se rallièrent à ce qu’on appelait à
l’époque la Réforme de Lyon.
Dans sa structure d’origine, le
Régime Écossais Rectifié comportait trois classes, deux ostensibles et une secrète :
- la
classe symbolique ou Ordre maçonnique dans laquelle est conférée et conduite à
son terme l’initiation maçonnique. Cette classe est elle-même subdivisée en
quatre grades :
- les
grades pratiqués dans les loges de saint Jean, dites loges bleues, en raison de
la couleur de leurs décors ; le grade de Maître Écossais de Saint-André ou
Loges Écossaises, dites loges vertes pour les mêmes raisons. Sans ce quatrième
grade, l’initiation maçonnique demeure incomplète. La cérémonie de réception à
ce grade récapitule et parachève le contenu initiatique et doctrinal des trois
précédents et le mène à son accomplissement. Il est donné au Maître Écossais de
Saint-André de contempler tout ce qui l’attend jusqu’à sa réintégration dans la
Jérusalem céleste, but de l’initiation chrétienne. Ces quatre grades sont axés
sur la reconstruction intérieure de l’homme par l’approfondissement de la foi
et la pratique assidue des vertus chrétiennes.
Lorsque le Maître Écossais de
Saint-André a atteint le degré requis de réalisation spirituelle prouvant qu’il
a effectivement mis en œuvre l’initiation maçonnique, il peut avoir accès à
l’Ordre intérieur.
L’Ordre Intérieur se
subdivise à son tour en deux étapes :
- une première étape préparatoire et transitoire, celle de l’Écuyer
novice. Cette qualité est conférée par la cérémonie de la vestition. En effet,
l’Écuyer novice a pour unique tâche de se préparer, durant un an au moins, à
devenir Chevalier mais, s’il s’y révèle définitivement inapte, il peut
et, même (selon la prescription du code des Chevaliers Bienfaisants de la Cité
Sainte), il doit être rétrogradé et redevenir maître Écossais de Saint-André.
- La seconde étape est celle de Chevaliers Bienfaisants de la Cité
Sainte (en abrégé : C.B.C.S.). Ce n’est pas un grade, mais une qualité que
confère la cérémonie d’armement. Celle-ci est en principe célébrée par le Grand
Maître national et Grand Prieur en personne ou, à défaut, par un délégué
désigné par lui.
Le Chevalier a le devoir
d’œuvrer activement dans l’Ordre et dans le monde pour mettre en pratique les
enseignements moraux, religieux et doctrinaux reçus dans les loges de saint
Jean et de Saint-André, qu’il n’abandonne pas pour autant mais où il doit, à
contrario, et plus que jamais, se dévouer au service de ses frères et de
tous les hommes, en particulier par l’exercice de la bienfaisance.
Au XVIIIe
siècle, existait en outre une classe secrète,
Un
pdf sur l’Historique de la Maçonnerie et de l’apport francais en ce domaine.
Le RER
et ses difficultés d’adaptation dans la Franc-Maçonnerie Francaise (pdf)
Textes
Philosophiques/Symboliques/Esotériques/Spirituels
Comme tout ne
peut être présenté ici, je vous propose plusieurs textes Philosophiques et
Symboliques en pdf (Acrobat Reader).
· Mythes et Légendes sur la F.°. M..°. en Angleterre.
· L’Ordre Royal enfin ré-expliqué aux Maçons.
· La Vie
Nouvelle de Dante !!!!
· Et bien d’autres en
préparation…